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À voir, l'intervention du Dr Beauchamp et de Maître Racicot à la consultation publique sur le projet de loi 52 (euthanasie)

Sur le site de pour une école libre du 29 septembre 2013, on peut trouver une indication des plages les plus marquantes de cette vidéo, à voir absolument :

//player.vimeo.com/video/75496173

Audition de Vivre dans la Dignité à l'Assemblée nationale from Scolaris Legisperitus on Vimeo.

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Une femme transgenre est euthanasiée en Belgique. Pour cause de «souffrance insupportable», celle de ne pas savoir qui elle est

Sur le blog de Jeanne Smits du 1er octobre 2013, cette information sur le pays modèle de notre « aide à mourir dans la dignité »... :

(Nancy Verhelst)

 

Nathan Verlhelst, 44 ans, a été euthanasié lundi à 14 heures en Belgique pour cause de souffrances pyschiques insupportables. Il n'était ni malade ni encore moins en phase terminale. Mais il – elle ? – était mal dans sa tête et dans son corps. Et il (sic) a fait les frais d'un air du temps qui justifie toutes les aberrations. Car s'il (elle ?) était si mal qu'il voulait mourir, c'est qu'il (sic) avait subi depuis 2009  des opérations pour devenir homme. Et qu'apparemment, il (sic) ne l'a pas supporté.
 
A l'origine il s'agissait de Nancy Verhelst, née dans la ville flamande de Hamme dans une famille qui comptait également trois garçons. Il n'est pas difficile de trouver la cause de son mal-être : Nancy est mal accueillie en tant que fille. « Alors que mes frères étaient portés aux nues, on m'a donné un kagibi au dessus du garage comme chambre à coucher. “Ah, si tu avais été un garçon”, se plaignait ma mère.” On me tolérait, c'est tout. »
 
(...)
 
Arrivé à l'adolescence Nancy décide qu'elle ferait mieux de passer pour un homme. Elle se rase, s'habille en « mec », s'amourache de femmes. Son rêve ? Changer de sexe. Devenir un homme…
 
Et comme il est politiquement incorrect de faire soigner une tendance homosexuelle (dans certains lieux c'est même illégal) mais admirable d'être transgenre et d'aller jusqu'au bout, cela a été possible.
 
(...)
 
Apparemment aucune des deux opérations n'a donné le résultat escompté : « Nathan » se sentait toujours prisonnier d'un corps dont il ne voulait pas. D'après La Meuse,  il a été euthanasié par le spécialiste de la chose, Wim Distelmans, qui a estimé que toutes les conditions nécessaires étaient réunies.
 
La petite fille dont personne ne voulait est devenue la femme (l'homme ?) que la société a techniquement considéré comme un déchet, un raté, impossible à aider et mieux six pieds sous terre.
 
Car c'est bien cela qui s'est passé : Nancy n'a jamais reçu la structure affective, mentale, humaine – voire grammaticale – qui l'aurait aidée à savoir qui elle était.

Ce cas serait une preuve parmi d'autres (on peut penser aux jumeaux euthanasiés parce qu'ils allaient devenir aveugles), pour la ministre Hivon, que les balises sont sécuritaires en Belgique et qu'il n'existe pas de pente glissante, comme ce sera le cas pour le Québec qui prend ce pays pour modèle...

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Nous sommes à la mi-temps de la campagne de financement!

À la mi-temps de cette campagne, nous avons presque atteint la moitié de l’objectif de 7000 $.

7000 $, c’est peu comparé à beaucoup d’autres campagnes de différents organismes, car nous restreignons les dépenses au minimum tout en assurant les services d’organisation locale de la campagne biannuelle internationale des 40 jours pour la vie, dont la campagne en cours a déjà sauvé 30 bébés, un service de ligne d’urgence pour les femmes en difficulté, Enceinte et inquiète, un suivi et un partage de l’actualité sur les questions de l’avortement, de l’euthanasie et de la protection de la famille pour que vous soyez bien informés.

Donnez aujourd'hui à Campagne Québec-Vie

Ces tâches représentent un travail constant, mais nous sommes motivés par cet amour des enfants et des personnes les plus vulnérables à protéger.

Nous sommes reconnus au Québec pour être leur voix. Merci de nous aider pour que cette voix qui s’oppose au meurtre des enfants à naître et des personnes en fin de vie soit entendue.

Merci de tout cœur pour ce que vous pourrez faire pour aider Campagne Québec-Vie à poursuivre sa mission. Donnez dès aujourd'hui !




Georges Buscemi, président
Campagne Québec-Vie
 

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Déjà 30 enfants sauvés aux 40 Jours pour la Vie

Sur le site de Riposte Catholique du 28 septembre 2013 :

 

 

 

 

Lancée mercredi dernier, la campagne d’automne des 40 Days for Life en sera demain dimanche à son cinquième jour. Aujourd’hui, au quatrième jour de la campagne, la coordination informe que 30 enfants à naître ont déjà été sauvés de l’avortement ! C’est une grande grâce et le résultat des efforts de milliers de défenseurs de la vie du “front”, et aussi de la prière “de l’arrière” de beaucoup de personnes qui ont rejoint, dans le monde entier, notre chaîne de “Veilleurs et Sentinelles de la Vie”.  (...)

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Les Chinois riches se paient des mères porteuses aux États-Unis et des enfants sur mesure...

Sur le blog de Jeanne Smits du 27 septembre 2013 :

 

(« On se fait fabriquer un petit américain? »)

 

 

Le site geneticsandsociety.org publie une dépêche de Reuters sur des « libres-échanges » d'un nouveau style : des femmes Chinoises de la Nomenklatura commercialo-communiste ont de plus en plus recours à des jeunes femmes américaines pour leur faire porter des « bébés sur mesure ». L'opération vise à la fois à contourner la politique chinoise de l'enfant unique, à pallier une stérilité ou à obtenir la citoyenneté des Etats-Unis pour les enfants qu'elles y font naître. Prix moyen : 120.000 dollars – environ 90.000 euros.
 
C'est aussi une assurance pour l'avenir : une fois âgés de 21 ans, les enfants nés aux Etats-Unis sont en droit de demander une Carte verte – sésame pour l'immigration – pour leurs parents. Même si les frais annexes peuvent faire grimper l'addition jusqu'à 300.000 dollars, c'est toujours moins cher que les 500.000 qu'il faut investir aux Etats-Unis dans une entreprise créant de l'emploi pour obtenir un visa EB-5.
 
Les contrats sont négociés par le biais d'agences de « gestation pour autrui » et leur nombre est à la hausse, ont indiqué ces entreprises basées de chaque côté du Pacifique, sans fournir de données chiffrées. Une hausse qui s'accélère même depuis ces deux dernières années. Une indication révélatrice : des agences américaines traduisent désormais leurs sites internet en chinois et engagent des employés qui connaissent le mandarin… Certaines d'entre elles envisagent même d'ouvrir des bureaux en Chine.
 
Histoire de se donner bonne conscience, les agences américaines ont tendance à demander qu'une véritable relation inter-personnelle s'établisse entre leurs clients et leurs mères porteuses. Mais avec les couples chinois, cela s'avère difficile, et source de « tensions culturelles » comme le note Reuters. Les clients chinois considèrent la relation comme « strictement commerciale ».
 
(...)
 
Dans l'ensemble les Chinois cherchent à faire porter leur propre bébé, conçu in vitro grâce aux gamètes du père et de la mère, mais ils sont de plus en plus nombreux à envisager un don d'ovule soigneusement sélectionné. La plupart choisissent une donneuse d'origine ethnique asiatique – et, de préférence, un diplôme délivré par une des plus prestigieuses universités américaines. D'autres préfèrent programmer un enfant eurasien, recherchant des donneuses grandes et blondes.
 
La procédure de fécondation in vitro leur permet en même temps de commander des garçons – le choix le plus fréquent – ce qui suppose évidemment des destructions d'embryons, renforcées par les sélections génétiques là où les parents veulent éviter de transmettre un défaut héréditaire repérable lors du diagnostic préimplantatoire.
 
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Aux gens avec les pancartes

Voici une lettre qu'une jeune femme a déposée près d'un site des 40 jours pour la vie - elle est simplement adressée « aux gens avec les pancartes».

Si cela ne montre pas l'importance de notre témoignage paisible devant les centres d'avortement. . . Je ne sais qu'est-ce qui pourrait !
 

Aux gens avec les pancartes

Mon amie m’a prêté son appartement pendant son absence … C’était parfait parce qu’il était juste en face de la clinique !

Le jour suivant, je vous ai vus en rangée avec vos pancartes… Je regardais par la fenêtre chaque jour et toute la journée vous étiez là ! Chaque fois c’était différentes personnes.

Dans ma tête, j’avais l’idée que les piqueteurs contre l’avortement étaient des extrémistes… aucune personne «normale» aurait fait ce genre de chose. Cependant, vous ne sembliez pas extrêmes… plutôt ordinaires.

Mardi, j'avais mon rendez-vous pré-avortement. J’ai pris la mauvaise entrée et j’ai dû passer devant vous. Puis quoi, ai-je pensé. Qui s’en soucie ? Ils ne me connaissent pas et ne savent pas où je vais. Comme je passais devant (rapidement!), mes jambes me semblaient peser une tonne. Qu’est-ce qui se passait ? Est-ce que ces gens m’intimident ? Dois-je me sentir honteuse de passer devant eux ? La réceptionniste m’a dit de vous ignorer lorsque je lui ai posé une question à votre sujet.

Chaque jour je vous observais. Un jour, j’étais certaine que personne ne serait là. La météo prédisait des vents violents et de la pluie. Là en après-midi, au milieu de vents forts qui balayaient les pancartes par-dessus les têtes et sur le gazon, vous vous teniez. Trois ou quatre ensemble. Tout le jour !

Le jour suivant, j’ai fait une promenade et vous ai suivis dans la direction où chacun semblait aller. C’était une église. Après que tout le monde soit parti, je suis entrée et j’ai vu toutes les pancartes et les dépliants. Impressionnant, ai-je pensé. Ils ont l’air bien organisés.

Vendredi, c’était mon rendez-vous pour la procédure. J’étais soudainement terrifiée de ce que ce serait. Mon cœur battait à tout rompre.

Mon copain qui avait promis de venir le jour avant, ne s’est pas présenté. Il a dit qu’il était coincé et que finalement c’était mon choix de le faire ce jour-là ou d’attendre à la semaine suivante. Mon choix. Mais il n’est pas là pour me tenir la main ! J’ai pesé beaucoup de pour et de contre.

Peu importe, je veux vous laisser savoir que j’ai décidé de garder mon bébé. Mon copain est encore loin, mais il a peut-être besoin de temps pour s’y faire et voir l’ensemble des choses.

La raison pour laquelle j’ai décidé de vous laisser cette note c’est pour vous dire que ce que vous avez fait est bon. J’ai senti que je vous devais cela pour tous les jours où vous vous teniez là dans l’espoir que les autres vont le remarquer. Je l’ai remarqué – et en retour cela m’a donné l’espoir que d’autres que je connais pourraient aussi se soucier de moi et m’aider.

Nous vivons dans un monde fou… mais certains semblent savoir y reconnaître le bien.

Merci !

L'original de cet article est publié en anglais au site 40 Days for Life. Traduit par Campagne Québec-Vie.


Pour participer aux 40 jours pour la vie à Montréal, n'hésitez pas à nous écrire [email protected] ou bien nous appeler (438) 930-8643. Ou bien venez simplement à la vigile sans rendez vous: les 40 jours pour la vie se tiennent de 7h00 à 19h00 tous les jours du 25 septembre au 3 novembre 2013 au Parc Lahaie, coin St-Dominique et St-Joseph (en face de l'avortoir Morgentaler situé au 30 Saint-Joseph est, Montréal).

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Résumé de l'intervention des Dr Catherine Ferrier, Serge Daneault et François Primeau à la consultation sur le projet de loi 52

Un résumé de cette excellente présentation par Isabelle Bégin :

 

 

Mme Catherine Ferrier, M. François Primeau et M. Serge Daneault, du Collectif des médecins pour le refus médical de l’euthanasie, ont comparu en audience devant la Commission sur la santé et les services sociaux du Québec, concernant le projet de loi 52 visant à introduire la pratique de l’euthanasie au Québec, le 24 septembre.
 
L’intervention, qui est un chef d’œuvre magistral, a duré 1 h 6 minutes, questions et réponses comprises.
 
Mme Ferrier a fait valoir que 90 % des médecins en soins palliatifs sont contre l’euthanasie, et que si 90 % des ingénieurs pensaient que le plan d’un pont envisagé allait entraîner des dangers mortels pour la population, les législateurs, qui se doivent de PROTÉGER la population, n’accepteraient pas un tel plan ;
 
M. Daneault a fait ressortir :
 
-          la dangereuse absence de définitions mais la preuve que, selon l’article 63 du PL52, « aide médicale à mourir » signifie bel et bien « euthanasie » ;
-          que le supposé « droit au soins palliatifs » est assujetti, selon l’article 5, « à la disponibilité des ressources », ce qui revient à dire, en contexte de ressources déjà précaires et de compressions budgétaires croissantes, un droit sans aucune substance ;
-          que l’erreur médicale est courante au Québec et que le risque d’euthanasie « par erreur », ne serait-ce que pour une seule personne, est inadmissible ;
-          que le PL52 marginalise les soins palliatifs et mènera à leur disparition progressive.
 
M. Primeau d’affirmer que :
 
-          Le PL52 a des impasses logiques ; est truffé de paternalisme ; donne l’illusion du contrôle et de l’autonomie ;
-          L’ONU a semoncé la Belgique de l’automatisme avec lequel les gens sont canalisés vers l’euthanasie ;
-          La détermination de l’aptitude à consentir dépasse largement les compétences et les ressources  disponibles ;
 
La ministre Hivon de dire que :
 
-          L’accès aux soins palliatifs n’est « pas si catastrophique que cela » ;
-          Si les ordres professionnels se sont tous prononcés en faveur de l’euthanasie, pourquoi et comment l’opinion du Collectif serait-elle meilleure ?
 
Mme Ferrier de répondre que le Collège des médecins ne sont pas des gens de terrains : ils ne soignent pas, ou s’ils soignent, ils ne pratiquent pas les soins palliatifs et n’ont rien à voir avec le domaine. Ils ne le connaissent AUCUNEMENT. Elle ajoute que l’Association médicale mondiale, l’Association médicale canadienne et l’Association médicale américaine sont tous formellement contre l’euthanasie.
 
M. Primeau de tenter de faire comprendre que la clientèle psychiatrique ne pourra pas se défendre contre les pressions  sociales à son endroit et que les ressources à leur endroit sont déjà extrêmement carencées ;
 
M. Daneault de répondre, pour sa part, que la solution euthanasique va précariser les soins palliatifs.
 
Mme Stéphanie Vallée, critique libérale de demander ce qu’est la sédation palliative terminale.
 
M. Daneault de répondre que c’est une désinformation grave car cette chose n’existe pas. C’est antipédagogique. On parle plutôt d’anxyolise, laquelle est réversible, même lorsque soutenue jusqu’à la mort naturelle (sédation dite « continue », laquelle n’induit aucunement la mort, comme Mme la ministre Hivon vient encore de l’alléguer). M. Daneault de tenter de faire comprendre que SI ON BUREAUCATISE LA SÉDATION PALLIATIVE, comme le PL52 veut le faire, cela va alourdir et ralentir le processus, alors que la sédation palliative est une chose urgente (calmer la souffrance, l’agitation et la douleur). Les gens vont devoir SOUFFRIR à cause du PL52.
 
Mme Vallée de demander si le PL52 bonifie ou pas l’accès aux soins palliatifs ?
 
M. Daneault de dire que l’offre de services en soins palliatifs a diminué fortement les 20 dernières années. Il y a peut-être plus de lits (comme Mme Hivon le fait ressortir), mais il y a moins de personnel, et moins de personnel formé dans le domaine. Les équipes connaissent un taux de roulement extraordinaire peu propice aux soins de longue durée.
 
Mme la ministre Véronique Hivon de demander : « Quoi répondre, alors, à ceux pour qui les soins palliatifs ne fonctionnent pas ? »
 
M. Daneault : Il faut voir à AMÉLIORER les soins palliatifs, à enrayer les bris de services, à généraliser la formation, etc. Il y a plein d’améliorations requises dans le système qui feraient TOUTE LA DIFFÉRENCE. Avec l’euthanasie, on ne verra jamais la couleur de ces améliorations capitales.
 
M. Primeau : Il existe un manque de formation criant en diagnostic et en traitement de la dépression et de l’anxiété. Il nomme la clientèle en CHSLD « le quart monde » : des gens oubliés, négligés, que les proches demandent à faire euthanasier régulièrement.
 
Mme Marguerite Blais : Paraphrase : « Quand on souffre, on veut mourir ».
 
M. Primeau : Cette adéquation est des plus inexactes. Les milliers de patients qu’il a vus dans sa pratique clinique ont souffert, ils ont vu leurs symptômes traités, et ils ont vécu de façon confortable et heureuse, voulant vivre jusqu’à la fin, pour la quasi-totalité d’entre eux.
 
M. Yves Bolduc : Le législateur doit tenir compte des désirs de chacun (NDLR : oui mais la responsabilité première du législateur est de protéger la population : quand le désir de quelques un précarise la sécurité de toute la population, il y a INADÉQUATION FLAGRANTE).
 
Mme Hélène Danault : Si on accepte le refus de traitement, pourquoi ne pas accepter, alors, l’euthanasie ?
 
Les trois médecins : Le refus de traitement est une bonne chose pour ceux qui le désirent. Mais le refus de traitement et l’euthanasie sont deux choses tout à fait différentes. L’un respecte l’autonomie de la personne ; l’autre précarise le droit à la sécurité de l’ensemble de la population.
Visionner le vidéo (1h06)
et se renseigner dans le document suivant
L'« aide médicale à mourir » au Québec : un « homicide » donc « inconstitutionnelle » - Objections majeures des opposants
 
http://www.newswire.ca/fr/story/1231511/l-aide-medicale-a-mourir-au-quebec-un-homicide-donc-inconstitutionnelle-objections-majeures-des-opposants 
 
 
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Excellent texte d'un avocat sur la charte des « valeurs québécoises » paru dans La Presse

Sur le site du journal La Presse du 28 septembre 2013, cette lettre de l'avocat en droit des affaires, Marc-Alexandre Poirier :

 

 

 

 

(...)
 
Cependant, en «encadrant le port de signes religieux ostentatoires», la Charte ne fait aucunement la promotion de la neutralité. En fait, elle véhicule essentiellement une croyance religieuse déguisée.
 
La religion consiste en un ensemble de croyances et de pratiques relatives à la situation existentielle de l'humanité. Pourquoi sommes-nous ici? Quel est notre but? Où allons-nous? Comment devons-nous interagir avec le monde et l'un envers l'autre? Ces questions sont l'objet de toute religion. La religion d'un individu détermine comment il aborde chacune de ces questions. La religion n'est pas le simple choix d'une opinion sur un sujet ou une question en particulier, comme l'environnement ou le contrôle des armes à feu. Ultimement, chacun est religieux en ce que, implicitement ou explicitement, il répond à chacune de ces questions et en intègre la réponse dans sa vie.
 
Quelle est la position reflétée dans la Charte des valeurs québécoises par les limitations au port de signes ou symboles religieux? Implicitement, c'est l'appui à une vision matérialiste du monde enracinée dans la période historique des Lumières. Dans cette perspective, la réalité consiste en des objets matériels connaissables par l'homme à travers la science. Il n'y a rien «de plus» à la réalité, aucun mystère qui ne puisse être résolu ou compris. Pour un matérialiste, le symbolisme religieux traditionnel semble illusoire, stupide et insignifiant. Les signes ou symboles religieux sont tolérés, mais considérés avec condescendance, comme des vestiges d'un temps moins évolué. Ainsi, la décision de porter la kippa ou le hijab n'est pas plus importante que de porter des souliers rouges ou bleus.
 
Mais les signes ou symboles religieux sont beaucoup plus importants que cela. Ils sont, en fait, d'une importance ultime pour les religieux traditionnels. Porter ces signes ou symboles n'est pas un choix. C'est impératif. Cela touche au coeur même de leur identité. En en limitant le port, la Charte des valeurs québécoises fait fi, de manière flagrante, de leur importance subjective.
 
Le gouvernement défend ces limitations sur la base de «l'affirmation des valeurs québécoises», prétendues valeurs qui incluent «la reconnaissance d'un patrimoine historique commun». (nosvaleurs.gouv.ca). Tout cela démontre que la Charte cache une vision matérialiste et nationaliste du monde.
 
(...)
 
Quoi qu'il en soit, cette vision du monde enchâssée dans la Charte est tout, sauf neutre.
 
Le fait est que de limiter le port des signes ou symboles religieux n'est pas une décision neutre, mais plutôt une décision qui favorise le matérialisme et le nationalisme au détriment des religions traditionnelles. Mais le matérialisme et le nationalisme constituent des religions tout autant que le christianisme, l'islam ou le judaïsme.
 
La «neutralité religieuse» ne requiert pas de l'État qu'il limite le port des signes ou symboles religieux, mais plutôt qu'il protège le droit de chaque individu de porter les symboles de sa religion, aussi bien que celui de s'abstenir d'en porter. Parce que ne pas en porter en dit autant sur la religion de quelqu'un qu'en porter. Cela semble avoir échappé aux rédacteurs du projet de charte, de sorte que nous sommes maintenant confrontés à une mesure législative très malavisée au départ.
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La Marche Chrétienne en préparation...

Nous vous faisons parvenir cette lettre des organisateurs de la Marche Chrétienne :

 

 

 

 

 

Chers amis,

Depuis quelques semaines déjà, l’équipe de la Marche chrétienne travaille sur l’évènement de 2014 qui devrait avoir lieu à la fin du mois de mai. Afin d’obtenir une plus grande participation et plus de visibilité, nous souhaitons tenir l’événement à Montréal.
 
Le gouvernement du Québec, par le biais du ministre Bernard Drainville, a récemment soumis le projet d’une Charte des valeurs québécoises qui vise à mettre en place des balises autour de l’épineuse question des accommodements raisonnables. En tant que chrétiens, nous voyons derrière ce projet une menace à la liberté de conscience et de religion, ainsi qu’aux valeurs chrétiennes que nous endossons et défendons. Au-delà des grands discours sur la nécessité du maintien d’un État laïc au Québec, nous croyons que ce projet vise à long terme le démantèlement de l’héritage chrétien quatre fois centenaire qui a fondé notre nation. Plus que jamais, nous devons réaffirmer notre attachement et notre fierté d’appartenir à Jésus-Christ notre sauveur et nous croyons que cette Marche chrétienne annuelle est d’autant plus pertinente.
 
En raison du coût élevé de l’organisation de cet évènement annuel, nous devons rechercher des appuis additionnels pour l’organisation de la Marche chrétienne 2014. Nous sollicitons ainsi une aide financière et organisationnelle (mobilisation, autobus…) accrue de votre part. Veuillez donc nous écrire pour nous indiquer votre intérêt envers ce projet, ainsi que la part que vous êtes prêts à prendre dans celui-ci pour rassembler les chrétiens du Québec dans une marche publique pour manifester notre attachement à nos valeurs. Nous nous donnons jusqu’au début du mois de décembre prochain pour décider officiellement de la tenue de la Marche chrétienne 2014 à Montréal. Tout dépend de votre intérêt !
 
Par amour pour Jésus, pour la foi et les valeurs chrétiennes, pour les enfants et pour les générations futures, unissons-nous ! Jésus ne nous a-t-il pas demandé de ne faire qu'UN ? (Jean 17:21) Pour montrer que le christianisme a sa place dans l’espace publique. Pour perpétuer l’implication sociale, communautaire et humanitaire des chrétiens. Pour que les valeurs chrétiennes, fondatrices de l’identité québécoise, continuent d’inspirer les choix sociaux. Pour renforcer l’unité des chrétiens des différentes confessions et faire entendre leurs voix dans l’espace public. Parce que nous tenons à notre héritage chrétien qui est en danger si on ne le défend pas.
 
Les porte-parole,
 
Réal Gaudreault, Jeannelle Cantin
 
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Excellente lettre d'une médecin oncologue parue dans La Presse

Sur le site du journal La Presse du 28 septembre 2013, cette lettre de Caroline Girouard, hématologue-oncologue à l'hôpital Sacré-Coeur à Montréal :

Récemment, un patient connu de mon service d'oncologie et atteint d'un cancer avancé du colon se présente à l'urgence parce qu'il a de plus en plus mal au ventre. L'examen montre une occlusion partielle des intestins. «Je ne peux plus supporter ça, donnez-moi quelque chose pour en finir!» dit-il. Ça, c'est une réaction normale. Personne ne veut souffrir ni physiquement, ni moralement!
 
Le consultant en soins palliatifs arrive quelques instants plus tard. Il lui parle, le rassure et entreprend un traitement dans le but de le soulager. Lors de ma tournée, le lendemain, je revois le patient, toujours vivant et souriant dans son lit. Il ne parle plus de mourir. Au contraire, il me demande un traitement pour vivre plus longtemps!
 
Ce genre d'événement, je l'ai vécu des dizaines de fois dans ma carrière, parfois avec un patient qui réclamait la mort quelques jours, parfois quelques semaines consécutives... pour quelques mois plus tard me remercier de l'avoir accompagné et soigné.
 
Je pense à toutes ces personnes découragées quand elles se font annoncer que la maladie est revenue et maintenant généralisée. Des personnes qui ont peur de souffrir, peur d'être abandonnées, peur des traitements. Ça aussi, c'est une réaction normale.
 
Il faut voir le sourire de ces personnes lorsque l'«orage» est passé et que le calme est revenu pour comprendre de quoi il est question. Cet orage peut souvent durer plus qu'une semaine, et si la loi 52 avait été appliquée dans ces circonstances, et qu'elles avaient demandé et reçu leur injection mortelle d'un médecin, ces personnes seraient mortes prématurément, probablement au pire moment de détresse de leur existence.
 
Le contact avec des gens atteints de «maladie grave, avancée et irréversible», comme les désigne le projet de la ministre Hivon, c'est mon quotidien. Or quand je lis les mémoires de la Fédération des médecins spécialistes et du Collège des médecins, je ne peux que sursauter, pour ne pas dire m'étouffer, tant ce qui y est exprimé est à des années-lumière de la réalité que je vis comme clinicienne.
 
Ces médecins-politiciens sont en train de se relancer les uns les autres sur les bienfaits et la libération que va apporter l' «aide médicale à mourir». Ils se fichent de mon opinion, de mon expérience, comme ils se fichent de celle de la grande majorité de mes collègues en soins palliatifs. Ils ont décidé ensemble que l'euthanasie, le suicide assisté, l'aide médicale à mourir ne sont rien d'autre qu'un «continuum de soin». Pardon? Tuer quelqu'un d'un coup d'une dose mortelle serait un soin au même titre que le fait d'administrer un antibiotique, un diurétique, une chimiothérapie ou une chirurgie? Quelle erreur, pour ne pas dire quel mensonge!
 
(...) 
 
Ce qui est prévisible avec cette loi, pour mes patients et leur famille, c'est la souffrance supplémentaire que cette «offre de service» (l'option mort par injection) va créer. Je suis certaine que dans la pratique oncologique courante si cette option est présentée comme un soi-disant «soin» au moment où le patient est à son summum de déstabilisation personnelle, cette injection mortelle «qui règle tout» se trouvera en conflit avec les autres formes actuelles de traitement.

Notre campagne de financement est en cours. Merci de ce que vous pourrez faire pour soutenir cette oeuvre de défense des enfants à naître et des personnes les plus vulnérables de notre société. 

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