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Lettre dans le journal La Presse sur l'euthanasie

Sur le site du journal La Presse du 20 septembre 2013 , cette lettre de Mme Jeannelle Cantin, mère de famille, bénévole et présidente de la marche chrétienne qui a eu lieu en 2011 et 2012 à Québec :

(Le gouvernement québécois envisage l'euthanasie des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer)

 

 

Pendant que la population se divise à cause du projet de charte des valeurs québécoises, les partis politiques discutent de l'euthanasie sans faire grand bruit. Cette charte est une bonne manière de détourner l'attention de la population sur les vraies affaires.
 
Mardi, en commission parlementaire sur le projet de loi 52 concernant les soins de fin de vie, le Collège des médecins a proposé d'offrir l'aide médicale à mourir aux personnes affligées de démence afin qu'elles puissent également y avoir accès. Le PQ et la CAQ se disent ouverts à ce que l'aide médicale à mourir (l'euthanasie) soit éventuellement offerte aux personnes souffrant de démence, dont la maladie d'Alzheimer. Le Parti libéral semble vouloir limiter cette forme d'euthanasie aux seules personnes aptes à prendre la décision.
 
Pour l'heure, le projet de loi ne prévoit pas cette possibilité, mais je vous assure que ça ne devrait pas tarder. Vous n'avez qu'à regarder ce qui est arrivé pour l'avortement. On disait que c'était seulement pour les cas d'exception. On a ouvert une petite porte et maintenant, on voit le dérapage. Près de 30 000 avortements par année, au Québec seulement.
 
(...) 
 
Sommes-nous descendus si bas qu'il nous faille euthanasier nos malades comme nos animaux dont on ne veut plus? Ou sommes-nous réduits à l'esclavage parce qu'on n'a pas le courage de se lever et parler? On a mis le bon Dieu dehors de nos écoles, de nos maisons et on veut le mettre dehors de notre province à travers cette charte des valeurs québécoises. Alors, si vous trouvez que ça va de mal en pis, ne vous demandez pas pourquoi.
 
Nous devons faire l'effort de nous lever et de parler avant qu'il ne soit trop tard. Nous sommes faits à l'image de l'amour de Dieu, pas à l'image de la bête! Allons, sortons de nos ténèbres et de notre aveuglement.
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« Science et foi au service de la vie », le colloque annuel de la Fondation Médicale Agapè

COLLOQUE ANNUEL

Fondation Médicale Agapè
 
Le dimanche 10 novembre 2013
 
Au Centre Jean-Paul-Régimbal, salle Régimbal,
200 boul. Robert, Granby, J2H 0R2
 
« Science et Foi au service de la Vie »
 
Inscription dès 7 h 45
 
8 h 30 Messe présidée par Mgr Christian Lépine, Archevêque de Montréal.
 
9 h 25 Dr Antonio Tongue, radiologiste, vice-président FMA. Mot de bienvenue.
 
9 h 30 Mgr Christian Lépine « Le combat spirituel dans nos vies et au coeur de notre société ».
 
10 h 15 Pause
 
10 h 30 Dr Paul Saba, médecin de famille, co-président de la coalition des médecins pour la justice sociale. « Hymne à la Vie et combat contre l’euthanasie ».
 
11 h 15 Dr Claude Morin, urgentologue, président du rassemblement québécois contre l’euthanasie. « Marcher pour ses convictions ».
 
11 h 45 Dîner
 
13 h 15 Mgr Christian Lépine. « Théologie du corps et de la famille ». 14 h 45 Pause
 
15 h 00 Dr Michel Brisson, médecin de famille. « Témoignage d’ouverture à la Vie ».
 
16 h 00 Fin
 
Billets sur place : Contribution volontaire de 20 $. Gratuit pour les 21 ans et moins. Reçus d’impôt disponibles.
 
Réservation repas : Au (450) 372-5125 ou [email protected] le plus tôt possible, maximum 3 jours à l’avance (11 $ repas). Vous pouvez apporter votre lunch.
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Controverse autour de propos du pape François sur l'avortement...

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S'il ne dit rien de nouveau, la spontanéité généreuse du pape François apporte une aura imprévue à ses propos, qui font croire à la gent médiatique qu'une révolution se fait dans l'Église. Voici l'extrait que les médias interprètent comme une révolution. Je vous invite à lire ensuite l'extrait suivant qui est un discours prononcé... aujourd'hui et qui viendrait contredire, en apparence, le discours du pape:

Voici cet extrait de cette entrevue controversée avec le jésuite Antonio Sparado (sur la photo) qui vient de paraître dans la revue Études :

 

La revue mensuelle des jésuites français Études publie aujourd’hui 19 septembre 2013 la traduction française d’une interview exclusive du pape François. Cette interview est publiée simultanément dans les revues culturelles jésuites de 16 pays d’Europe et d’Amérique.

 

Il a été conduit par le P. Antonio Spadaro, sj, directeur de la revue jésuite italienne La Civiltà Cattolica, en trois rencontres échelonnées du 19 au 29 août derniers. Les questions avaient été préparées par les responsables de ces revues.

 

(…)

 

L’Église ? Un hôpital de campagne

 

Le pape Benoît XVI, annonçant son renoncement au pontificat, a décrit le monde d’aujourd’hui comme étant sujet à des mutations rapides et agité de questions de grande importance pour la vie de foi qui requièrent la vigueur tant du corps que de l’âme. Je demande au pape, à la lumière de ce qu’il vient de dire, de quoi l’Église a le plus besoin en ce moment historique et si des réformes sont nécessaires. Quels sont ses désirs pour l’Église des prochaines années et à quelle Église rêve-t-il ? Le pape François, comprenant le début de ma question, commence par dire que le pape Benoît a fait acte de sainteté, de grandeur, d’humilité, que c’est un homme de Dieu, montrant une grande affection et une énorme estime pour son prédécesseur.

 

 

« Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité.

 

Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas.

 

 

L’Église s’est parfois laissé enfermer dans des petites choses, de petits préceptes. Le plus important est la première annonce : “Jésus Christ t’a sauvé !” Les ministres de l’Église doivent être avant tout des ministres de miséricorde. Le confesseur, par exemple, court toujours le risque d’être soit trop rigide, soit trop laxiste. Aucune des deux attitudes n’est miséricordieuse parce qu’aucune ne fait vraiment cas de la personne. Le rigoureux s’en lave les mains parce qu’il s’en remet aux commandements. Le laxiste s’en lave les mains en disant simplement “cela n’est pas un péché” ou d’autres choses du même genre. Les personnes doivent être accompagnées et les blessures soignées.

 

Comment traitons-nous le peuple de Dieu ? Je rêve d’une Église mère et pasteur. Les ministres de l’Église doivent être miséricordieux, prendre soin des personnes, les accompagner comme le bon Samaritain qui lave et relève son prochain. Cet évangile est pur. Dieu est plus grand que le péché.

 

Les réformes structurelles ou organisationnelles sont secondaires, c’est-à-dire qu’elles viennent dans un deuxième  temps. La première réforme doit être celle de la manière d’être. Les ministres de l’Évangile doivent être des personnes  capables de réchauffer le cœur des personnes, de dialoguer et cheminer avec elles, de descendre dans leur nuit, dans leur obscurité, sans se perdre. Le peuple de Dieu veut des pasteurs  et pas des fonctionnaires ou des clercs d’État. Les évêques,  particulièrement, doivent être des hommes capables de soutenir avec patience les pas de Dieu parmi son peuple, de  manière à ce que personne ne reste en arrière, mais aussi d’accompagner le troupeau qui a le flair pour trouver de nouvelles voies.

 

Au lieu d’être seulement une Église qui accueille et qui reçoit en tenant les portes ouvertes, efforçons-nous d’être une Église qui trouve de nouvelles routes, qui est capable de sortir d’elle-même et d’aller vers celui qui ne la fréquente pas, qui s’en est allé ou qui est indifférent. Parfois celui qui s’en est allé l’a fait pour des raisons qui, bien comprises et évaluées, peuvent le conduire à revenir. Mais il y  faut de l’audace, du courage. »

 

Je prends note de ce que le Saint Père est en train de dire et évoque le fait qu’il y a des chrétiens qui vivent dans des situations irrégulières pour l’Église ou tout au moins des situations complexes, des chrétiens qui d’une manière ou d’une autre, vivent des blessures ouvertes. Je pense aux divorcés remariés, aux couples homosexuels, aux autres situations diffciles. Comment faire alors une pastorale missionnaire ? Le pape me fait signe qu’il a compris ce que j’essaye de dire et répond :

« Nous devons annoncer l’Évangile sur chaque route, prêchant la bonne nouvelle du Règne et soignant, aussi par notre prédication, tous types de maladies et de blessures. À Buenos Aires j’ai reçu des lettres de personnes homosexuelles, qui sont des “blessés sociaux” parce qu’elles se ressentent depuis toujours condamnées par l’Église. Mais ce n’est pas ce que veut l’Église. Lors de mon vol de retour de Rio de Janeiro, j’ai dit que, si une personne homosexuelle est de bonne volonté et qu’elle est en recherche de Dieu, je ne suis personne  pour la juger. Disant cela, j’ai dit ce que dit le Catéchisme [de l’Église catholique]. La religion a le droit d’exprimer son opinion au service des personnes mais Dieu dans la création nous a rendu libres : l’ingérence spirituelle dans la vie des personnes n’est pas possible. Un jour quelqu’un m’a demandé d’une manière provocatrice si j’approuvais l’homosexualité.  

 

Je lui ai alors répondu avec une autre question : “Dis-moi : Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle, en approuve-t-il l’existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant ?” Il faut toujours considérer la personne.  Nous entrons ici dans le mystère de l’homme. Dans la vie de tous les jours, Dieu accompagne les personnes et nous devons les accompagner à partir de leur condition. Il faut accompagner avec miséricorde. Quand cela arrive, l’Esprit  Saint inspire le prêtre afin qu’il dise la chose la plus juste.

 

C’est aussi la grandeur de la confession : le fait de juger  au cas par cas et de pouvoir discerner ce qu’il y a de mieux à faire pour une personne qui cherche Dieu et sa grâce. Le confessionnal n’est pas une salle de torture, mais le lieu de la miséricorde dans lequel le Seigneur nous stimule à faire du mieux que nous pouvons. Je pense à cette femme qui avait subi l’échec de son mariage durant lequel elle avait avorté ; elle s’est ensuite remariée et elle vit à présent sereine avec  cinq enfants. L’avortement lui pèse énormément et elle est sincèrement repentie. Elle aimerait aller plus loin dans la vie chrétienne : que fait le confesseur ?

 

Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et on me l’a reproché. Mais lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Église, nous la connaissons, et je suis  fils de l’Église, mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence.

 

Les enseignements, tant dogmatiques que moraux, ne sont pas tous équivalents. Une pastorale missionnaire n’est  pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance. L’annonce de type missionnaire se concentre sur l’essentiel, sur le nécessaire, qui est aussi ce qui passionne et attire le plus, ce qui rend le cœur tout brûlant, comme l’eurent les disciples d’Emmaüs.

 

Nous devons donc trouver un nouvel équilibre, autrement l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler comme un château de cartes, de perdre la fraîcheur et le parfum de l’Évangile. L’annonce évangélique doit être plus simple, profonde, irradiante. C’est à partir de cette annonce  que viennent ensuite les conséquences morales.

 

Je dis cela en pensant aussi à notre prédication et à son contenu. Une belle homélie, une vraie homélie doit commencer avec la première annonce, avec l’annonce du salut. Il n’y a rien de plus solide, de plus profond et sûr que cette annonce.

 

Ensuite il faut faire une catéchèse, en tirer une conséquence morale. Mais l’annonce de l’amour salvifique de Dieu est premier par rapport à l’obligation morale et religieuse.

Aujourd’hui, il semble parfois que prévaut l’ordre inverse.

L’homélie est la pierre de touche pour évaluer la proximité et la capacité de rencontre d’un pasteur avec son peuple, parce que celui qui prêche doit connaître le cœur de sa communauté pour chercher où le désir de Dieu est vivant et ardent. Le message évangélique ne peut être réduit à quelques-uns de ses aspects qui, bien qu’importants, ne manifestent pas à eux seuls le cœur de l’enseignement de Jésus. »

 

 

Le pape parle de guérison des blessures, de confession, de la primauté de la rencontre d'amour avec le Seigneur pour qu'ensuite celui-ci puisse soigner et guérir les malades et les pécheurs, par l'entremise de la confession entre autres...

Rien de nouveau... Pas plus que le fait de parler tel un moraliste rigide serait contre-productif et destructeur de la personne. Il ne faut pas insister SEULEMENT sur la doctrine, mais la faire, au préalable, vivre dans cet amour qui lui donne son véritable visage de bonté et de correction fraternelle, de soins de l'âme et du corps. L'Église comme hôpital de campagne.. 

Certains, après avoir lu ce texte, se sont empressés d'affirmer qu'il fallait cesser de parler d'avortement ou de sujet controversés. Vraiment?

Quelques jours après la parution de cette entrevue, aujourd'hui même (sur le site zenit.org du 20 septembre 2013) le pape François disait  :

1. La première réflexion que je voudrais partager avec vous est celle-ci : aujourd’hui, nous assistons à une situation paradoxale, qui concerne la profession médicale. D’un côté, nous constatons – et nous en remercions Dieu – les progrès de la médecine, grâce au travail des savants qui, avec patience et sans s’épargner, se consacrent à la recherche de nouveaux traitements. Mais de l’autre, nous constatons aussi le danger pour le médecin de perdre son identité de serviteur de la vie.

L’égarement culturel a porté atteinte même à ce qui semblait un domaine inattaquable : le vôtre, la médecine ! Bien qu’étant par nature au service de la vie, les professions de la santé sont parfois induites à ne pas respecter la vie. Au contraire, comme nous le rappelle l’encyclique Caritas in veritate, « L’ouverture à la vie est au centre du vrai développement ». Il n’y a pas de véritable développement sans cette ouverture à la vie. « Si la sensibilité personnelle et sociale à l’accueil d’une nouvelle vie se perd, alors d’autres formes d’accueil utiles à la vie sociale se dessèchent. L’accueil de la vie trempe les énergies morales et nous rend capables de nous aider mutuellement » (n. 28).

La situation paradoxale se voit dans le fait que, alors qu’on attribue à la personne de nouveaux droits, parfois aussi de prétendus droits, on ne protège pas toujours la vie comme une valeur première et comme un droit primordial de tout homme. La fin ultime de l’agir médical reste toujours la défense et la promotion de la vie.

2. Le second point : dans ce contexte contradictoire, l’Église fait appel aux consciences, à la conscience de tous les professionnels et volontaires de la santé, et d’une manière particulière à vous, gynécologues, appelés à collaborer à la naissance de nouvelles vies humaines. Vous avez une vocation et une mission singulières, qui requièrent étude, conscience et humanité. Autrefois, les femmes qui aidaient à l’accouchement s’appelaient des « commères » : c’est comme une mère avec l’autre, avec la vraie mère. Vous aussi, vous êtes des « commères », et vous aussi des « compères ».

La mentalité diffuse de l’utile, la « culture du rebut », qui aujourd’hui rend esclaves les cœurs et les intelligences de beaucoup, a un coût très élevé : elle demande d’éliminer des êtres humains, surtout s’ils sont physiquement et socialement plus faibles. Notre réponse à cette mentalité est un « oui » à la vie décidé et sans hésitations. « Le premier droit d’une personne humaine est sa vie. Elle a d’autres biens et certains d’entre eux sont plus précieux ; mais c’est celui-là le bien fondamental, la condition pour tous les autres » (Congrégation pour la doctrine de la foi, Déclaration sur l’avortement provoqué, 18 novembre 1974, 11).

Les choses ont un prix et elles sont vendables, mais les personnes ont une dignité, elles valent plus que les choses et n’ont pas de prix. Si souvent, nous nous trouvons dans des situations où nous voyons que ce qui coûte le moins, c’est la vie. C’est pourquoi l’attention à la vie humaine dans sa totalité est devenue ces derniers temps une véritable priorité du Magistère de l’Église, en particulier l’attention à la vie qui est le plus sans défense, c’est-à-dire à la personne handicapée ou malade, à l’enfant à naître, au petit enfant, à la personne âgée, dont la vie est le plus vulnérable.

Dans l’être humain fragile, chacun de nous est invité à reconnaître le visage du Seigneur qui, dans sa chair humaine, a expérimenté l’indifférence et la solitude auxquelles nous condamnons souvent les plus pauvres, que ce soit dans les pays en voie de développement ou dans les sociétés riches. Tout enfant non né, mais condamné injustement à être avorté, a le visage de Jésus-Christ qui, avant même de naître, et ensuite à peine né, a expérimenté le refus du monde. Et toute personne âgée – j’ai parlé du petit enfant, parlons maintenant des personnes âgées, un autre point – et chaque personne âgée, même si elle est infirme ou à la fin de ses jours, porte en elle le visage du Christ. On ne peut pas les rejeter, comme nous le propose la « culture du déchet » ! On ne peut pas les rejeter !

3. Le troisième aspect est un mandat : soyez des témoins et des diffuseurs de cette « culture de la vie ». Le fait d’être catholiques vous confère une plus grande responsabilité : avant tout envers vous-mêmes, par votre engagement de cohérence avec votre vocation chrétienne ; et puis envers la culture contemporaine, pour contribuer à reconnaître dans la vie humaine la dimension transcendante, l’empreinte de l’œuvre créatrice de Dieu, dès le premier moment de la conception. C’est un engagement de nouvelle évangélisation qui exige souvent d’aller à contre-courant, en payant de sa personne. Le Seigneur compte aussi sur vous pour diffuser l’ « Évangile de la vie ».

Dans cette perspective, les départements de gynécologie des hôpitaux sont des lieux privilégiés de témoignage et d’évangélisation, parce que là où l’Église se fait « véhicule de la présence du Dieu » vivant, elle devient en même temps « instrument d’une véritable humanisation de l’homme et du monde » (Congrégation pour la doctrine de la foi. Note doctrinale sur quelques aspects de l’évangélisation, 9).

Avec une conscience mûre du fait qu’au centre de l’activité médicale et d’assistance médicale, il y a la personne humaine dans sa condition de fragilité, la structure sanitaire devient le « lieu où la relation de soin n’est pas un métier – votre relation de soin n’est pas un métier – mais une mission, le lieu où la charité du Bon Samaritain est la première chaire et le visage de l’homme souffrant le visage même du Christ » (Benoît XVI, Discours à l’Université catholique du Sacré-Cœur à Rome, 3 mai 2012).

Chers amis médecins, vous qui êtes appelés à vous occuper de la vie humaine dans sa phase initiale, rappelez à tous, par vos actes et par vos paroles, que celle-ci est toujours sacrée, dans toutes ses phases et à tout âge, et qu’elle est toujours de qualité. Et pas par un discours de foi, non, non, mais de raison, avec un discours de science ! Il n’existe pas de vie humaine plus sacrée qu’une autre, de même qu’il n’existe pas de vie humaine qualitativement plus importante qu’une autre. La crédibilité d’un système sanitaire ne se mesure pas uniquement à son efficacité, mais surtout à l’attention et l’amour envers les personnes, dont la vie est sacrée et inviolable.

Ne cessez jamais de prier le Seigneur et la Vierge Marie pour avoir la force de bien accomplir votre travail et de témoigner avec courage - avec courage ! Aujourd’hui, il faut du courage – de témoigner avec courage de l’ « Évangile de la vie » ! Merci beaucoup.


Beaucoup aimeraient trouver une contradiction dans ses propos, les médias ne donneront pas la même couverture aux dernières paroles du pape prononcées aujourd'hui, mais il n'y a pas de contradictions. Le pape s'est insurgé contre une attitude moralisatrice et rigoriste, celle bien connue des jeunes d'un schtroumpf à lunettes... Il propose plutôt le modèle du bon samaritain. Un amour qui vient soigner toutes blessures, celle de l'avortement, de l'homosexualité, sans oublier les autres. Mais il rappelle également de témoigner avec courage.

Le courage et l'attitude du Bon Samaritain, la figure qui réunit ensemble les paroles du pape.

Enfin, nous ne pouvons que souscrire à l'analyse que fait  Isabelle de Gaulmin de l'attitude du Pape François, sur le site du journal La Croix du 20 septembre 2013:

Qu’est-ce qui a changé à Rome ? Le pape est-il de gauche ? progressiste? Va-t-il transformer l’Eglise, la doctrine, changer cette institution vieille de 2000 ans? Non. Ceux qui rêvent d’un pape révolutionnaire font fausse route. Le cardinal Bergoglio n’a d’ailleurs jamais été classé comme tel. Et le pape François ne dit rien d’autre que la doctrine catholique la plus classique lorsqu’il s’exprime.

Il connaît ses sources : lorsqu’il se prononce pour une Eglise miséricordieuse et ouverte à tous, il prend soin de rappeler l’attitude de Jésus avec la Samaritaine. Le pape François ne bouleversera ni les dogmes, ni la théologie du catholicisme.

Une manière d’être chrétien

Alors, pourquoi cette impression, cet intérêt inhabituel, aussi, pour son discours? Qu’est-ce qui est nouveau avec le pape François ? Rien sur le fond. Mais tout sur la manière. Et c’est beaucoup. Son prédécesseur Benoît XVI était à juste titre profondément conscient que le problème du catholicisme, en ce début de XXIe siècle, était de ne plus être considéré comme une « Bonne Nouvelle ». En ce sens, il avait convoqué un synode sur la nouvelle évangélisation.

Aujourd’hui, avait-il constaté, les catholiques ne savent plus dire leur foi de manière audible. Pour le pape François, c’est parce que nous oublions l’essentiel. Ce qu’il résume parfaitement dans cet entretien accordé aux revues jésuites: L’Eglise ne doit pas « être obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance », dit-il, « nous devons donc trouver un nouvel équilibre, prévient-il, autrement l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler comme un château de cartes ».

Cet équilibre, c’est de mettre l’Evangile en premier. Benoît XVI l’avait écrit dès sa première encyclique, rappelant que la rencontre avec Jésus est d’abord une histoire d’amour, et non de morale (encyclique « Deus caritas Est »).

François le met en lumière par son style, son expression, sa « manière », car, comme il le dit lui même dans cet interview, « être chrétien, c’est d’abord une manière d’être » : « la première réforme doit être celle de la manière d’être. 

(...)

Isabelle de Gaulmyn

Enfin, il serait faux de dire que les propos du pape François ne nous apportent aucune inquiétude. Dans maintes contrées, l'Église n'apporte aucun enseignement aux fidèles sur ces questions controversées. Les pasteurs ouvriront-ils seulement la bouche pour tenter de justifier leur silence complet sur l'avortement par ces paroles du pape mal comprises?

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Précisions de Mgr Lacroix sur la charte des « valeurs québécoises »

Sur le site du Journal de Montréal du 20 septembre 2013 :

 

(Mgr Gérard Lacroix, archevêque de Québec)

 

 

 

Les évêques du Québec s’opposent à l’adoption d’une charte des valeurs québécoises qui pourrait mettre en péril la liberté de croyance des citoyens.
 
(...)
 
Selon Mgr Gérald Cyprien Lacroix, une telle charte va directement à l’encontre du droit fondamental de la liberté de conscience et d’expression de la foi des gens.
 
«L’État n’est pas là pour dire qu’on doit croire ou pas croire. Ceux qui veulent croire doivent être capables de le faire en toute liberté, en privé ou en public. C’est pareil pour ceux qui ne croient pas, qui peuvent le faire sans être harcelés», a soutenu l’archevêque de Québec.
 
Dans ce contexte, les évêques peinent à comprendre la volonté du gouvernement d’imposer un caractère laïque à ses institutions et de «restreindre» ses employés dans le port de signes religieux.
 
«Ça ne me dérangerait jamais d’être répondu par une employée qui porte le voile, par exemple. Ce qui est important, c’est son attitude, son accueil, sa compétence, son professionnalisme et qu’elle offre un service neutre», a signifié Mgr Lacroix.
 
(...)
 
«Entre nous, je pense qu’on est capables de bien s’entendre. Il s’agit que le gouvernement n’essaie pas de nous contrôler, mais de trouver des chemins pour vivre ensemble en harmonie. Avec cette charte, c’est une majorité qui veut contrôler une minorité. C’est exactement le contraire de ce pour quoi est faite une charte», a précisé Mgr Lacroix.
 
Catégorique
 
Les évêques ont aussi profité de cette tribune pour réaffirmer leur opposition formelle et catégorique au projet de loi 52 sur l’aide médicale à mourir. Ils proposent plutôt au gouvernement de concentrer ses efforts sur les soins palliatifs, difficiles d’accès.
 
«Nous devons faire face à ce défi-là. Pas en se faufilant et en voulant terminer la vie des gens abruptement par une injection létale et leur donner la mort. Mais en les accompagnant pour qu’ils vivent jusqu’à la mort», maintient Mgr Lacroix, qui rappelle que dans «son livre», il est inscrit «Tu ne tueras pas.»
 
(...)
 
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« Nous tuerons Vincent Lambert, que vous le vouliez ou pas... » pourra dire prochainement son médecin...

Sur l'excellent blog de Jeanne Smits du 19 septembre 2013, cette autre nouvelle qui illustre encore la dérive d'une société qui accepte l'euthanasie :

 

(Vincent Lambert)

 

(...) 
 
Vincent Lambert, 37 ans, doit mourir. Tétraplégique et en état de conscience minimale, il ne demande que ça, a décidé son médecin, Eric Kariger. Après une première tentative qui a échoué, celui-ci vient de convoquer, par une lettre sèche et sans objet, les parents du jeune homme et ses frère et sœur opposés au « protocole de fin de vie » déjà engagé une première fois au mois d’avril, à un « conseil de famille » le 27 septembre. Sans même prendre la peine de les consulter pour se mettre d’accord sur une date.
 
Les parents de Vincent Lambert savent évidemment de quoi il retourne : le 27 septembre, on leur dira que leur fils doit mourir, qu’ils le veuillent ou non. Le Dr Kariger l’avait annoncé rageusement au mois de mai lorsqu’il avait été contraint par la justice de réalimenter Vincent Lambert : il entend relancer la « procédure collégiale » mise en place par la loi Leonetti sur la « fin de vie » pour prendre une décision de mise à mort par suppression de l’alimentation. Dans les clous, cette fois : sans omettre de « consulter » les proches de son patient comme il l’avait fait dans un premier temps, ce qui lui avait valu d’être désavoué par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, le 11 mai, qui à la demande de M. et Mme Lambert et d’une sœur et d’un frère de Vincent avait constaté une « atteinte grave et manifestement illégale » à « une liberté fondamentale » : le droit de vivre de Vincent Lambert et le droit de ses proches qui ne souhaitent pas le voir tué.
 
Mais même si le médecin n’avait pas caché son intention de recommencer, les parents Lambert l’auraient appris ces derniers jours par voie de presse. Partout on parle de cette réunion de famille, de la volonté de remettre en route l’« euthanasie passive ». « Compte tenu de l’état de Vincent, une réunion a été programmée pour la fin du mois avec toutes les parties concernées pour expliquer notre position avant d’engager un protocole de fin de vie », a déclaré Kariger, alors que de nombreux éléments du dossier médical de Vincent Lambert sont donnés au public.
 
On ne saurait être plus clair. D’autant que l’avocat de l’épouse du jeune homme abonde dans son sens en expliquant qu’au sens de la loi Leonetti, la décision finale appartient au médecin et à lui seul : il ne lui appartient que de prendre l’avis de confrères, d’écouter celui de la famille, après quoi il agit seul et sans appel.
 
Et donc le Dr Kariger se répand dans la presse. Dans Le Monde du 16 septembre, il explique : « Il fallait laisser passer l’été pour que chacun puisse se reconstruire. J’ai convoqué un conseil de famille pour la fin du mois, où tous les membres de la famille de Vincent Lambert seront représentés : sa femme, ses parents, ses frères, sœurs, demi-frères et demi-sœurs… Cette commission familiale, qui ne m’est pas imposée juridiquement, vise d’abord à valider une méthode et un calendrier. »
 
Méthode ? Calendrier ? Combien d’eau administrer au jeune homme qui sera privé d’alimentation ? Quels sédatifs ? Quand commencera le processus ? Quand peut-on raisonnablement penser qu’il aboutira par la mort de Vincent Lambert ? La manière de répondre indique clairement qu’il ne s’agit pas de savoir si une euthanasie, « passive » comme ose le dire la presse, sera pratiquée sur Vincent Lambert en raison de sa « qualité de vie » jugée insuffisante par le corps médical, mais quand.
 
« La seule chose qui doit nous animer » ose-t-il poursuivre, « c’est l’intérêt de Vincent Lambert. Je suis là pour défendre l’intérêt d’un malade, pas des convictions. »
 
(...
 
Qu’on ne nous parle pas de « laisser mourir ». Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il n’est pas malade. Il est handicapé, profondément handicapé – mais il n’est plus en état végétatif comme il le fut un temps après l’accident de la route dont il a été victime il y a cinq ans : il est dans un état « pauci-relationnel », de conscience minimale, ce qui veut dire qu’il a conscience (combien ?) de son entourage, qu’il réagit (comment ?) à la présence de ceux qu’il aime et qu’il éprouve des sentiments. On ne sait quel est son degré de conscience. Mais on sait qu’il existe.
 
Et quand bien même ! Quand bien même les relations seraient totalement coupées avec son entourage, c’est un homme qui vit. Et sa vie doit être respectée. Ce n’est pas une question de « convictions » dans la mesure où celles-ci peuvent être celles d’une conscience mal formée… mais de bien et de mal, de respect de l’interdit fondamental : « Tu ne tueras pas l’innocent. »
 
Cesser d’alimenter une personne est d’une rare violence. Les journalistes de la presse « convenable » semblent ne même plus s’en apercevoir – c’est dire l’extrémisme insidieux de ces gros médias qui ne s’étonnent même pas de voir un homme s’arroger un droit de vie et de mort sur son semblable.
 
Vincent Lambert est aujourd’hui dans un service où il n’a rien à faire – ni vieux, ni en fin de vie, il devrait être accueilli par un service spécialisé pour les grands handicapés, et d’ailleurs un professeur en neurologie, spécialiste d’éthique, lui offre une place dans un hôpital de l’Est de la France. Kariger ne veut pas. Vincent Lambert devrait recevoir des soins adaptés à son état : on lui a supprimé la kinésithérapie.
 
Ses parents vont engager plusieurs procédures pour sauvegarder sa vie.
 
(...) 
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Le chanteur du groupe Rock Kansas lance une chanson contre l'avortement

Dust in the wind, Carry on my wayward son, fight fire with fire et combien d'autres chansons envoûtantes mélangeant hard rock et violon, de ce groupe talentueux, sont demeurées dans nos souvenirs d'adolescents. Le chanteur John Elefante vient d'ajouter une chanson qui pourra certainement faire partie du Best of Kansas :

(Pochette du disque best of Kansas, 1984)

 

 

//www.youtube.com/embed/vdYPjpl5pI0

Jeanne Smits raconte la genèse de cette chanson sur son blog du 19 septembre 2013 :

(...)

C'est l'histoire d'une petite fille, Sami, sauvée de l'avortement in extremis. La petite Sami est devenue grande, c'est une vraie jeune fille, basketteuse de talent, chrétienne presbytérienne du MidWest, et John Elefante a de bonnes raisons de la connaître : c'est sa fille par adoption. Sami a atterri dans sa famille adoptive après que sa mère biologique a décidé de ne pas subir l'avortement où l'avait poussée la peur, le désarroi, la honte et l'abandon du jeune garçon qui ne voulait pas de sa responsabilité de père. Dans la vidéo, la maman-courage a 13 ans. Je ne sais si ce détail est vrai…

(...)
 
John Elefante, qui a obtenu de nombreux Grammy Awards au cours de sa carrière de chanteur et de producteur – à Nashville notamment – est chrétien et croyant. Cela explique la teneur du refrain pro-vie, qui l'emporte musicalement sur le refrain pro-mort de la chanson qui traduit le discours lénifiant des médecins s'apprêtant à tuer l'enfant que la jeune fille enceinte voit en rêve grandir et trouver le bonheur au sein d'une vraie famille :
 
Alors le Seigneur commença à parler :
Vous ne prendrez pas celle-ci, elle est à moi,
Elle grandira et chantera mon Nom,
Vous ne la prendrez pas, elle est à moi…
Non, vous ne la prendrez pas cette fois !
 
Et la jeune fille crie : « Je dois appeler ma Maman, qu'elle m'aide à trouver une famille pour mon enfant ! »
 
La suite, on la devine, la jeune fille s'échappe et fuit l'avortoir en courant – avec une petite fille qui l'enlace, puis sourit son merci, et disparaît.
 
A la fin du clip, John et Sami Elefante parlent, lui pour dire sa gratitude éternelle à cette jeune fille qui a choisi la vie, elle pour rappeler qu'aux Etats-Unis, 3 500 enfants sont avortés chaque jour. Et ils renvoient vers un site d'aide aux futures mères, onlineforlife.org/. Le site annonce 1.154 bébés sauvés.
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Les évêques du Québec se prononcent de nouveau contre le projet de loi 52 et certains aspects de la charte des valeurs

Sur le site de Radio-Canada du 19 septembre 2013 :

 

(Mgr Pierre-André Fournier, président de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec)

 

 

 

(...)
 
La position des évêques soutient que l'État doit protéger la liberté des citoyens de croire ou de ne pas croire. Cette interprétation de la liberté de religion inclut non seulement le fait de pouvoir se réunir avec d'autres personnes pour la prière ou le culte, mais aussi le droit de manifester sa croyance religieuse en public ou en privé. « Il s'agit d'un droit fondamental et non un privilège que l'État accorde à ces citoyens », a déclaré Mgr Pierre-André Fournier.
 
Les évêques catholiques du Québec s'attendent à ce que la laïcité et la neutralité de l'État soient mieux définies pour éviter « toutes sortes d'interprétations. »
 
En entrevue sur les ondes de RDI, Mgr Pierre-André Fournier s'est dit inquiet de la hiérarchisation des valeurs dans la Charte. Il trouve aussi que « beaucoup d'enjeux se trouvent dans une seule et même proposition. »
 
Selon son porte-parole, l'Assemblée des évêques catholiques du Québec est en faveur des critères énoncés dans la Charte des valeurs québécoises concernant les accommodements qui touchent le domaine religieux. Ses membres croient toutefois que les signes religieux ne devraient être interdits que dans certains postes particuliers, désignés par le gouvernement.
 
L'évêque de Rimouski a précisé que l'Assemblée qu'il préside est en faveur d'une identité québécoise ouverte, notamment pour éviter la création de ghettos.
 
Les évêques contre le projet de loi 52
 
Le porte-parole de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec a également annoncé la position du regroupement sur le projet de loi sur les soins de fin de vie.
 
L'évêque de Rimouski, Mgr Pierre-André Fournier, a énoncé que les évêques du Québec sont contre le projet de loi. Ils estiment que les efforts du gouvernement du Québec devraient être orientés vers la disponibilité des soins palliatifs à une plus grande proportion de la population.
 
(...)
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Un excellent débat entre un féminisme désirant l'égalité dans l'irresponsabilité et un amour de la vie

À voir jusqu'au bout du débat, même si les opposants ne vont pas au bout de l'argumentation sur le sujet. On peut tout de même constater la source de la pensée abortive : un féminisme qui réclame le droit pour les femmes de ne pas subir les conséquences d'une sexualité libertaire, comme c'est le cas pour les hommes...

Si la sexualité n'était jamais séparée de la responsabilité de l'homme, devant répondre de ses actes, il y aurait certainement moins d'avortements. Mais cela ne justifie absolument pas la réponse semblablement irresponsable de la femme qui choisit de se faire avorter. Un égoïsme similaire de l'homme et de la femme produit la torture et la mort d'un enfant.

Il est temps de retrouver une éthique de la responsabilité, qui seule, peut permettre l'existence d'un véritable amour.

Sur le site enquete-debat.fr du 24 juin 2012 ce débat entre Christine Tasin de Résistance Républicaine et Oskar Freisinger de l'UDC:

 


Oskar Freysinger et Christine Tasin débattent... par enquete-debat Laissez un commentaire

Excellente remarque d'un médecin sur la possibilité d'une liberté de conscience pour les médecins s'opposant à l'euthanasie

Sur le site du journal La Presse du 19 septembre 2013 cette réplique du Dr Dominique Garrel (L'auteur est médecin et professeur titulaire à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal. Il réagit à l'opinion du neurochirurgien Georges L'Espérance intitulée «Au patient seul de juger», publiée le 13 septembre.) :

(Le Dr Dominique Garrel)

 

 

(...) Il me semble cependant que deux aspects ont été négligés dans ce débat: la liberté du médecin et la définition de l'acte de soigner.
 
(...)
 
Le problème est le suivant: l'argumentation du Dr L'Espérance justifie que l'acte d'interrompre la vie à la demande de la personne cesse d'être un crime. C'est ce qui se passe en Belgique où l'aide médicale à mourir n'est pas poursuivie par la justice. Cette aide reste cependant dépendante de la volonté libre du médecin qui y participe et n'a pas été définie comme un soin.
 
Là sont les deux grandes différences avec le projet de loi québécois. Dans ce projet de loi, l'aide médicale à mourir est définie comme un soin, c'est-à-dire comme une procédure à laquelle tout citoyen a droit. Il ne sera donc pas possible à un médecin de refuser d'y participer, soit en effectuant lui-même le geste, soit en donnant au patient l'information nécessaire. La liberté du médecin de refuser, pour toutes sortes de raisons éthiques, morales, ou philosophiques de participer à l'aide médicale à mourir est donc supprimée par le projet de loi.
 
De plus, l'aide médicale à mourir fera partie de la description des tâches du médecin québécois et aucun médecin ne pourra prétendre exercer son métier en ignorant cette tâche.
 
Quant à la définition de l'aide médicale à mourir comme soin, elle me semble poser un problème d'ordre éthique. En effet, le code professionnel des médecins leur fait obligation de proposer à leurs patients des soins dont l'efficacité repose sur des données probantes. Nous pratiquons une médecine fondée sur la science.
 
Or, il n'existe par définition aucune donnée probante indiquant que mettre fin aux jours d'un patient mettra fin à ses souffrances. Pour affirmer cela, il faut invoquer la croyance selon laquelle la vie s'arrête après la mort. Cette croyance, très répandue aujourd'hui, est respectable, mais ce n'est que cela, une croyance.
 
Il n'est donc pas possible de mettre fin aux jours d'une personne en prétendant la soigner, même s'il apparaît justifié de le faire pour répondre à sa demande.
 
Les deux points que je viens de soulever, la liberté du médecin et l'acte de soigner, ne feraient pas partie du débat si le Québec, comme la Belgique, était un pays. En effet, c'est parce que la décriminalisation de l'aide médicale à mourir dépend du gouvernement fédéral que le gouvernement du Québec a fait de ce geste un soin, la santé étant de juridiction provinciale.
 
Je pose donc la question: les médecins du Québec vont-ils perdre le droit de s'opposer à un geste s'ils le désapprouvent parce que le Québec est une province?

 

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Le projet de loi 52 tue l'esprit des soins palliatifs

Projet de loi 52 non conforme

 
La députée Maryse Gaudreault affirme que le projet de loi 52 est conforme à l’ensemble des recommandations du rapport de la Commission sur la question de mourir dans la dignité, ce qui est inexact. Le rapport recommande que tous aient accès aux soins palliatifs et que tous les soignants soient formés en soins palliatifs. Or, le projet de loi 52 ne fait rien pour donner suite à ces recommandations, bien au contraire : il abolit les soins palliatifs pour les renommer « soins de fin de vie indissociables de l’euthanasie ». Il enlève ainsi aux soins palliatifs toute leur indépendance, budgétaire et autre, et contamine leur essence en faisant de l’euthanasie leur équivalent, dans une seule et même catégorie. Or, ces deux notions sont opposées et concurrentielles. Si on ouvre la porte à l’option instantanée de l’euthanasie, soignants et patients perdront toute motivation et courage d’offrir et de demander les soins palliatifs. Ainsi, l’option qui prévaudra pour tous et chacun, ce sera l’euthanasie, désirée ou pas, dès qu’on sera atteint d’une maladie grave ou incurable, qu’on sera déclaré « inapte » (consentement substitué par un tiers) et considéré « non autonome », donc « indigne » et « un fardeau ». 
 
Isabelle O’Connor
Gatineau
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