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Voici pourquoi l’euthanasie est un crime contre la vie particulièrement maléfique

Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Fxquadro/Adobe Stock

5 mars 2022 (LifeSiteNews) — Le suicide assisté a fait l’objet d’une attention accrue ces derniers temps dans la législation de divers pays occidentaux. En Italie, la Cour constitutionnelle vient de confirmer les lois du pays contre l’euthanasie en rejetant un référendum visant à légaliser le suicide médicalement assisté qui aurait été soumis à un vote populaire.

1,2 million de signatures avaient été recueillies en faveur de ce référendum. Deux membres de l’Académie pontificale pour la vie ont écrit publiquement en faveur du référendum, tandis que d’autres membres et le Saint-Siège ont pesé contre.

En Californie, une plainte vient d’être déposée pour contester une loi qui oblige les médecins à participer au suicide assisté si un patient le leur demande. Ce ne sont là que quelques exemples récents.

Face à cette attention publique sur la question, nous, chrétiens impliqués dans la vie publique, dont le devoir est de sauvegarder et de promouvoir des lois justes selon les principes de la foi, ferions bien de considérer la malice particulière de ce crime contre la vie. La malice spéciale ou unique à laquelle je fais référence découle d’un élément qui est souvent considéré comme atténuant le mal du crime, à savoir le consentement éclairé du patient.

L’euthanasie est souvent présentée comme un acte de miséricorde ou de compassion, soulageant une personne d’une souffrance inutile et non désirée. Ses partisans cherchent à la justifier davantage par le fait que le consentement éclairé de la personne a été obtenu, comme c’est la pratique dans toutes les procédures médicales majeures. De cette manière, il apparaît que les exigences de la justice et de la charité sont satisfaites, et qu’agir autrement serait un échec pour les deux.

La première vérité morale fondamentale qui est niée dans une telle conception du suicide assisté est que cet acte est essentiellement et objectivement le meurtre d’une personne innocente, qui n’a commis aucun crime méritant la mort. Cela en fait essentiellement un acte de meurtre, par définition. La raison pour laquelle un tel acte est accompli — pour soulager la personne de sa souffrance actuelle — ne change rien à ce qui est fait. La personne est toujours assassinée. Une personne innocente est toujours tuée. Cet aspect fondamental de l’euthanasie est facilement reconnu par ceux qui s’y opposent.

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En revanche, on réfléchit peu au mal que représente l’obtention du consentement éclairé du patient. D’un point de vue moral, ce consentement éclairé rend le patient également coupable de ce péché grave qu’est son propre meurtre.

Le Catéchisme de l’Église catholique précise qu’il faut trois conditions pour qu’une personne soit coupable d’un péché grave ou sérieux.

Premièrement, l’acte commis doit être grave : il doit être gravement mauvais en soi. Le meurtre est justement un tel acte ; en fait, il est souvent le premier et le plus courant exemple d’un acte gravement peccamineux.

Deuxièmement, la personne qui commet l’acte doit savoir ce qu’elle fait : elle doit être informée. Dans le cas du suicide assisté, la personne doit savoir qu’elle sera tuée, et si elle comprend également qu’elle est innocente — c’est-à-dire qu’elle n’est pas coupable d’un crime méritant la mort — alors elle ne peut que comprendre qu’en se tuant, elle tue une personne innocente. En d’autres termes, le patient comprend que ce qu’on lui propose est un acte de meurtre.

Troisièmement, une personne doit choisir librement l’acte : elle doit effectivement y consentir. C’est précisément ce consentement qui est recherché et obtenu du patient dans le suicide assisté. Bien que le patient ne réalise pas lui-même physiquement l’acte, il y est moralement inclus par le consentement explicite qu’il donne au médecin qui le réalise.

À la lumière des trois conditions pour être coupable d’un péché grave — à savoir la matière grave, la connaissance et le consentement — il s’ensuit que le consentement éclairé du suicide assisté rend le patient lui-même coupable du meurtre. De plus, étant donné la proximité inhérente de la mort et le fait que ce consentement éclairé sera l’un des derniers actes de la personne, le suicide assisté non seulement tue une personne mais la place en danger imminent de perdre éternellement de son âme.

Cela ne veut pas dire que la personne ne peut pas se repentir de son péché avant de mourir, mais la possibilité d’un tel repentir lui est précisément retirée par le fait qu’elle est tuée.

Saint Jean-Marie Vianney a dit un jour à une femme désemparée dont le mari s’était tué en sautant d’un pont que l’homme avait eu juste assez de temps pour se repentir avant de toucher l’eau. Le saint a dit que, par la grâce de ce repentir, l’homme avait été pardonné par Dieu et son âme sauvée. Malgré tout, ce qui est en péril imminent dans une telle situation, c’est le salut éternel de cette âme.

Le meurtre est un crime terrible et un péché contre la vie. Il est d’autant plus pernicieux lorsque la personne assassinée a expressément consenti à ce péché mortel, dont elle devient alors coupable juste avant d’être tuée, ce qui peut très bien entraîner la damnation de son âme. De tous les crimes contre la vie, l’euthanasie se caractérise par sa malignité. C’est une raison particulière pour le chrétien impliqué dans la vie publique de s’y opposer.



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