Par Sarah Terzo (LiveActionNews) ― Traduit par Campagne Québec-Vie
La Canadienne Patti Harrison n’avait que 14 ans lorsqu’elle fut brutalement violée par plusieurs hommes, elle fut aussi sauvagement battue et gardée captive dans un sous-sol pour plusieurs jours. Harrison a récemment raconté son histoire lors d’un événement parrainé par les clubs Mac Lifeline et Queen’s Alive.
Harrison fut dépressive après son viol et tenta de mettre fin à sa vie, se retrouvant à l’urgence où elle découvrit qu’elle était enceinte de l’un de ces violeurs ; elle venait d’avoir 15 ans.
Du côté de son père, plusieurs membres de sa famille voulaient vraiment qu’elle mette fin à sa grossesse, parce que ses violeurs étaient noirs et que donc le bébé était métis ; Harrison raconte : « Mon grand-père paternel m’avertit qu’il me déshériterait si je gardais le bébé ». En fait, la chose qu’elle dit avoir été le plus difficile en choisissant la vie était que cela mettrait fin à sa relation avec son grand-père, de qui elle a été très proche depuis l’enfance. Son grand-père tint promesse et la déshérita. Maintenant, 25 ans plus tard, Harrison ne parle presque plus à sa famille du côté de son père, car la plupart d’entre eux l’ont jugé comme étant une très mauvaise influence pour avoir donné naissance à son enfant. Par contre ses parents eux l’ont encouragée et supportée après le choc initial et l’aidèrent du mieux qu’ils le purent.
Sa mère l’amena à Rose of Durham, une maison pour des adolescentes enceintes, ainsi elle pouvait vivre sa grossesse entourée de personnes qui voulaient son bien et celui de son bébé. Harrison raconte :
Ils m’ont donné le courage de vivre ma grossesse, c’était tellement différent de tous ces médecins lors de mes échographies qui eux m’encourageaient et cherchaient à me convaincre d’avorter. Ils me dirent toutes sortes d’horreur comme : mon fils serait difforme, il ne serait pas en bonne santé et ne se rendrait même pas à la naissance, j’étais si jeune après tout et j’avais toute ma vie devant moi. Ils m’ont donné toutes les raisons du monde pour que je ne le garde, mais aucune pour que je le garde.
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Les médecins de Harrison lui ont dit que son bébé serait horriblement handicapé :
[Les médecins me dirent que] la colonne du petit n’était pas reliée à la base de son cou, que ses organes internes n’étaient pas bien formés ; poursuivre la grossesse en fait c’était cruel pour le bébé. J’ai pensé pendant un moment que l’avortement serait un choix. Mais alors toutes les fibres de mon être, chaque parcelle en moi me firent comprendre que : Non ! Ce n’est pas la solution. Tout irait bien.
Et donc Austin son fils, vint au monde parfaitement formé et pesant 7 lb et 14 0z. Maintenant, quand Harrison repense à tout ça, elle se demande si les médecins ne lui mentaient pas pour lui faire peur et l’amener à se faire avorter. Harrison raconte :
Était-ce difficile d’élever le bébé de mon violeur ? Au début oui, car c’est tout ce que je voyais en ce bébé, ça me le rappelait constamment. [Mais] à un moment donné lors d’une échographie, je l’ai vue bouger et l’ai senti en moi, et une fois que je l’eus mis au monde, toutes ces pensées simplement s’en allèrent. Seulement par ce que le sentiment d’amour vous submerge ― c’est si remarquable.
Austin maintenant a 25 ans, Harrison n’a aucun regret et croit que de l’avoir avorté ne lui aurait fait aucun bien :
Je ne pense pas qu’avorter m’aurait fait quelque bien que ce soit. Cela n’aurait pas empêché le fait que j’avais été violée, je n’étais qu’une adolescente, cela rien n’aurait changé pour moi.
Harrison est devenu une vraie pro-vie et se bat contre ces médias qui disent que l’avortement devrait être légal en cas de viol.
Mon message aux filles et aux gens qui disent, et si elle a été violée, ou si c’est un inceste ou quelque chose d’innommable — et bien vous savez quoi ? Le bébé ne mérite pas la peine de mort pour quelque chose que quelqu’un d’autre a fait... Je n’arrive pas à croire qu’on puisse éliminer la vie d’un enfant parce que ça ne nous convient pas à ce moment-là. Et c’est ce à quoi les gens essayaient de me pousser à faire. Utiliser le fait que j’ai été violée, et utiliser toutes ces choses horribles, terribles qui me sont arrivées pour m’effrayer et effacer une partie de ma vie qui... c’est tellement stupéfiant.
Elle raconte :
Être mère adolescente n’est pas facile... Mais c’est tellement génial en même temps. Parce que vous avez ce parfait exemple de l’amour de Dieu pour vous. Vous avez l’innocence et la pureté et tout, tout ce qui est bon en vous qui vous regarde en face... Son amour pour moi m’a guérie si rapidement... [Les pro-choix disent] que c’est une punition cruelle et peu commune de me faire élever le bébé de mon violeur. Mais ce n’est pas le cas.
Aux autres femmes enceintes ayant subi un viol, elle dit : « Ce bébé est une moitié de vous. Vous n’avez pas à considérer le bébé comme le bébé de votre violeur ». Elle les encourage à faire le même choix qu’elle : celui de la vie. Aujourd’hui, Harrison raconte son histoire pour changer les cœurs et les esprits sur l’avortement.