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Un médecin canadien : Les enfants gagnent à voir l'euthanasie

Par Michael Cook (Mercatornet) ― Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (montage) : freepik

Les réunions au chevet de victimes d'euthanasie au Canada sont normalement réservées aux adultes. Bien sûr, nous ne sommes pas au courant de la plupart d'entre elles, mais il arrive qu'un journaliste décrive les derniers moments d'un homme ou d'une femme âgé dans un article de revue. Parfois, il y a une fête, des coupes de champagne, de l'hilarité — jusqu'à ce que le médecin arrive. Les amis et les parents se rassemblent autour du lit pendant que le médecin administre une injection létale.

En fait, la plupart de ces décès concernent des personnes âgées de plus de 65 ans. Très peu sont en âge de laisser de jeunes enfants derrière eux. Ce sont leurs enfants ou petits-enfants adultes qui les accompagnent dans leurs derniers instants.

Qu'en est-il des personnes qui ont de jeunes enfants ? Un médecin expérimenté AMM (aide médicale à mourir, euphémisme signifiant euthanasie, qui est un autre euphémisme) suggère que les jeunes enfants gagneraient à être impliqués.

Dans un billet de blogue sur le site de l'Université de Colombie-Britannique, le Dr Susan Woolhouse, qui a participé à quelque 70 « suicides assistés », déclare :

L'instinct me dit que faire assister des enfants au processus d'AMM de leur proche est probablement l'une des expériences les plus importantes et les plus thérapeutiques pour un enfant. Mon expérience passée des unités de soins palliatifs m'ont confortée dans l'idée que les enfants pouvaient bénéficier du témoignage de la mort d'un être cher. Pourquoi l'AMM serait-elle différente ?

Elle donne quelques conseils sur la façon d'expliquer le processus de la mort aux jeunes enfants :

En supposant que les enfants reçoivent des informations honnêtes, compatissantes et sans jugement [comment peut-on être honnête si l'on ne juge pas la chose ?*] au sujet de l'AMM, il n'y a aucune raison de penser que le fait d'assister à un suicide médicalement assisté ne peut être inclus comme une partie normale du voyage de fin de vie de leur proche. Si les adultes qui les entourent normalisent l'AMM, les enfants le feront aussi.

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« Ces conversations peuvent facilement être menées avec des enfants dès l'âge de 4 ans », dit-elle.

Le Dr Woolhouse estime qu'entre 6 et 7 % des décès dus à l’AMM concernent des personnes de moins de 55 ans. Au fur et à mesure que les chiffres augmenteront, « cela aura pour conséquence que plus d'enfants seront touchés par le suicide assisté d'un être cher ».

C'est ainsi qu'elle expliquerait l'euthanasie à un enfant :

Au Canada, lorsqu'une personne est atteinte d'une maladie qui entraînera la mort de son corps, elle peut attendre que cela se produise ou demander l'aide d'un médecin. Le médecin ou l'infirmière utilise un médicament qui empêche le corps de fonctionner et provoque la mort. Cela se fait de manière indolore...

Je vais donner à votre [proche] des médicaments sur une période d'environ dix minutes. Ces médicaments lui donneront un air très fatigué et il tombera très vite dans le coma. Cela signifie qu'il ne pourra plus entendre, voir ou ressentir aucune douleur. Vous entendrez peut-être des bruits de respiration étranges, mais cela ne lui causera aucune douleur. Sa peau va se refroidir et peut-être même changer de couleur. Il ne pourra plus bouger son corps. Son cœur finira par s'arrêter de battre, ce qui signifiera que son corps est mort. Lorsqu'un corps meurt, il ne peut plus voir, sentir la douleur ou entendre. Il ne pourra jamais être réparé.

Je me demande si un enfant trouvera cette explication convaincante. Le médecin ne sera pas là pour répondre à ses questions alors qu'il deviendra un adolescent, une jeune adulte et un parent. Un chercheur a découvert que, des années plus tard, certains enfants décrivaient encore la mort d'un animal de compagnie s'en rappelant comme du « pire jour de leur vie ». Combien sera plus mauvais le souvenir du jour où votre mère ou votre père aura été abattu ?

Le bref essai du Dr Woolhouse laisse quelques questions en suspens. La question évidente est « où est papa maintenant ? » Elle ne peut pas offrir à l'enfant le réconfort d'une vie après la mort. Papa n'est plus nulle part, il est uniquement mort.

Dans sa description des dernières heures de son hypothétique patient, il est clair qu'il ne souffre pas de façon insupportable, du moins à ce moment. Pourquoi, l'enfant serait-il obligé de demander, est-ce que papa voulait me quitter ? Pourquoi a-t-il choisi de mourir et de me laisser orphelin ?

Mais le Dr Woolhouse a raison sur un point : si vous voulez normaliser l'euthanasie, quel meilleur outil de propagande que des photos de petits enfants la regardant donner une injection létale ?


*Commentaire d’A. H.



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