Michael Del Grande, conseiller au Toronto Catholic District School Board.
Par Lianne Laurence — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo :
Toronto, 16 septembre 2020 (LifeSiteNews) — Un conseiller scolaire catholique attaqué pour s'être opposé à la [reconnaissance de] l'identité de genre dans les écoles catholiques a été disculpé le mois dernier des plaintes selon lesquelles il aurait violé le code de conduite du conseiller dans sa défense de l'enseignement de l'Église.
Bien que Michael Del Grande fût innocenté, les militants pro-LGBTQ continuent à exercer des pressions sur le Toronto Catholic District School Board (TCDSB) afin qu’il fût censuré ou démis de ses fonctions.
L’un des opposants les plus virulents du conseiller assiégé est l’enseignant catholique Paolo De Buono, dont le compte Twitter révèle les efforts incessants et flagrants pour faire avancer l’agenda transgenre et homosexuel au sein du TCDSB — même auprès de ses élèves de 5e et 6e année à l’école primaire St James de Toronto.
Vendredi dernier, De Buono communiquait sur Twitter son entrevue avec CityNews dans laquelle il avait annoncé avoir demandé au ministre de l’Éducation d’Ontario d’enquêter sur le TCDSB pour « homophobie systémique » en ce qu’il n’a pas censuré Del Grande.
Del Grande avait déclenché une controverse l’hiver précédent lors des derniers épisodes d’un débat acharné, qui dura des mois au conseil, sur la modification au code de conduite des enseignants et des élèves qui rajoutait « l’état familial et matrimonial » et « l’identité et l’expression du genre » aux motifs de discrimination interdits.
Le 7 novembre, il déposa une motion sous la forme d’une « reductio ad absurdum » qu’il décrivit plus tard comme étant « hyperbolique » et visant à souligner les conséquences de l’adoption de l’amendement.
La motion, qui finalement fut jugée irrecevable, demandait au conseil scolaire de renvoyer l’affaire en commission pour étudier s’il devait ajouter d’autres comportements sexuels aberrants, tels que la pédophilie ou la bestialité, en tant que catégories protégées par le code aux côtés de l’identité et de l’expression du genre, comportements incompatibles avec l’enseignement de l’Église catholique sur le dessein de Dieu pour la sexualité humaine.
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Del Grande vilipendé par le mouvement LGBTQ
Del Grande, titulaire d’une maîtrise en études théologiques et d’un diplôme d’enseignement, qui a été deux fois président du TCDSB et l’administrateur du budget de Toronto sous la direction de feu le maire Rob Ford, fut immédiatement mis au pilori par les médias et les militants LGBTQ.
Le directeur d’alors, Rory McGuckin, et le président Joe Martino publièrent une déclaration qui dissociait le conseil des commentaires de Del Grande, tout comme le fit l’Ontario of Catholic School Trustees Association.
Nicole Richard, parent militant, lança une pétition sur change.org réclamant la démission de Del Grande.
Dans un rajout publié lundi, elle fit référence à l’entrevue de De Buono sur CityNews et à sa demande au ministère pour une « supervision » et a déclara « Nous allons surveiller l’affaire de près et nous en donnerons des nouvelles dès qu’une réponse aura été publiée. »
Richard a également lancé une pétition en automne 2019 demandant au TCDSB de « protéger nos jeunes LGBTQ » par la modification son code de conduite.
La pétition fut promue sur Twitter par Maria Rizzo, alors présidente du TCDSB, qui avait mené la campagne pour le changement.
Rizzo et ses « sycophantes » ciblent Del Grande
Par ailleurs, selon Joe Volpe, ancien ministre du gouvernement libéral de Paul Martin et rédacteur en chef de la revue d’information en ligne italo-anglaise Corriere Canadese, Rizzo et les conseillers qui sont ses « sycophantes » et ses « marionnettes » continuent de faire la guerre à Del Grande.
Volpe, qui écrit de nombreux articles sur le TCDSB, identifie d’une manière plus concrète les conseillers orbitant autour de Rizzo, ce sont Markus de Domenico, Norm Di Pasquale, Ida Li Preti, et plus récemment, Daniel Di Giorgio.
« Michael Del Grande — qui ne se trouve pas être parmi mes amis personnels — est devenu la cible de leur venin. Leurs tactiques ne peuvent être décrites autrement qu’étant destinées à empoisonner sa réputation », déclara Volpe à LifeSiteNews dans un courriel.
« Ils se comportent comme un groupe avide de prendre avantage sur toute personne qu’il a jugée vulnérable. Les “médias traditionnels”, enclins, comme il semble l’être, à l’anti-catholicisme, sont un outil volontaire et prêt à l’emploi ».
Jack Fonseca, directeur des opérations politiques de la Campaign Life Coalition, le groupe de pression national pro-vie et pro-famille du Canada qui a décerné un prix à Del Grande l’année dernière pour sa prise de position, fustige également ceux qui attaquaient Del Grande.
« Cette cabale LGBT à l’intérieur et hors du TCDSB assaille Mike en raison de son opposition à la théorie radicale de l’identité de genre, qui est un mouvement de pure philosophique [déconnectée de la réalité*], totalement irrationnelle et inacceptable pour la science ou la médecine », déclare-t-il à LifeSiteNews.
« Ce ne sont pas de vrais catholiques. Ce sont des dissidents qui débitent des hérésies et essaient d’utiliser leur fausse identité catholique pour semer la confusion parmi les fidèles et plus particulièrement parmi les jeunes de nos écoles », ajoute Fonseca.
« Malgré tous mes efforts, je ne comprends pas pourquoi le cardinal Collins n’a pas encore excommunié De Buono et ce Richard... Il doit faire quelque chose pour protéger le troupeau de ces loups ».
Fonseca balaye du revers de la main les pétitions dirigées contre Del Grande, car dans son analyse il y a peu de signataires de Toronto ou de l’Ontario « et il n’y a presque personne au Canada » à les avoir signées.
« C’est donc une fausse pétition... pour faire semblant, pour afficher une opposition de masse contre Mike Del Grande là où il n’y en a pas », déclare-t-il à LifeSiteNews.
Del Grande, disculpé de toute accusation de violation, mais Rizzo non
Les factions du conseil ont été clairement mises en évidence lors du vote du 7 novembre, où huit contre quatre approuvèrent la modification du code.
Rizzo de Domenico, Di Pasquale, Di Giorgio, Li Preti, Martino, Angela Kennedy et Frank D’Amico votèrent pour le changement, tandis que Del Grande, Teresa Lubinski, Garry Tanuan et Nancy Crawford votèrent contre.
Le même schéma se produisit le 20 août lorsque le conseil tint un vote sur les plaintes déposées contre Del Grande — cependant dans ce cas, Kennedy vota en sa faveur.
Les opposants de Del Grande n’obtinrent donc pas la majorité requise pour le déclarer coupable de violation au code.
D’autre part, les conseillers votèrent à l’unanimité ce soir-là que Rizzo était coupable de conflit d’intérêts. Elle doit être sanctionnée par le conseil d’administration le 17 septembre.
Malgré cet événement notable, la campagne contre Del Grande semble ne pas avoir de fin en vue, et Fonseca exhorte « tous les catholiques de bonne volonté » à se rallier à lui et aux conseillers qui l’ont soutenu.
« Michael Del Grande est un géant de la foi. Il fait le travail des évêques et de nos chefs spirituels, en s’interposant lorsqu’ils refusent de le faire pour défendre les enseignements moraux fondamentaux de l’Église catholique », déclare Fonseca à LifeSiteNews.
« Nous devons soutenir Mike. Il doit savoir qu’il a le soutien de chrétiens fidèles, et que nous ne laisserons pas triompher les malfaisantes forces anticatholiques qui tentent de le détruire ».
Les bouffonneries de Rizzo et des autres menacent de détruire le TCDSB, selon Volpe
Teresa Pierre, présidente du groupe de défense des parents, Parents as First Educators, a également exhorté Del Grande et les conseillers qui le soutiennent à tenir bon.
« Le conseiller Del Grande s’oppose inlassablement à l’idéologie de genre au sein du conseil, car la foi catholique s’oppose à l’idéologie du genre. Attaquer Del Grande pour son objection à l’ajout de termes de l’idéologie du genre au code de conduite est un non-sens », déclare Pierre dans un courriel à LifeSiteNews.
« Les administrateurs doivent tenir ferme la ligne pour défendre cet administrateur, qui ne faisait que son travail d’intendant de la foi ».
Volpe met en garde contre les actions de Rizzo et de son cercle — dont certains, selon lui, visent de de très graves conséquences pour le plus grand conseil scolaire catholique au monde à être financé sur les fonds publics.
« À notre humble avis, les ambitions personnelles de ce quintette, si étroitement liées à l’opposition de Queen’s Park, laissent au second plan les obligations que leur impose la tâche qui leur a été confiée en tant que membres d’un système scolaire catholique », déclare-t-il à LifeSiteNews.
« Ils suintent l’hypocrisie. De notre point de vue, cela ne peut que mener à la destruction de cet organisme ».
*Commentaire d'A. H.
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