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Un centre de soutien aux femmes enceintes serait pénalisé et accusé à Sherbrooke pour ses valeurs chrétiennes

Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Unsplash

Le journal La Tribune a publié deux articles en début août à propos d’un centre de soutien aux femmes enceintes : Options Pregnancy Center Lennoxville, qui serait maintenant sur la liste des centres « anti-choix » dressée par la Coalition pour le droit de l’avortement dirigé par madame Joyce Arthur.

Par contre, le centre n’aurais jamais reçu de visite officielle ou de contact officiel de la part de la Coalition pour le droit de l’avortement, selon l’entrevue entre le journal La Tribune et l’une des intervenantes du centre :

« Je ne connais pas cette liste et les raisons pour lesquelles on y apparaît à part le fait qu’on est un centre affilié à l’Église. Personne de la Coalition nous a contactés ou est venu nous voir pour constater comment nous fonctionnons. J’ai l’impression que le fait qu’on soit un centre chrétien vient avec des préjugés », a réagi Laurence Thiry, intervenante à Options Pregnancy Center, Lennoxville. On peut donc comprendre la surprise des intervenantes du centre Lennoxville quand elles ont reçu la nouvelle d’être sur cette liste noire.

La chronique de Michael Bergeron pour La Tribune présente également une forte critique du centre Options Lennox. Il le qualifie d’un organisme qui « encourage la culpabilité » et qui jouerait un double jeu, quasiment le traitant d’hypocrite. Parmi les citations du journaliste : « Refuser de se dire pro-choix, c’est sûr que ça soulève des questions sur les vraies intentions du centre ».

Naturellement, une citation de ce genre susciterait des questions chez les lecteurs sur les intentions du centre Options Lennox, alors nous avons décidé de vérifier quelles intentions le centre a réellement.

Après un échange bref avec le centre, nous devons constater que les propos de M. Bergeron qualifiant le centre d’organisme culpabilisant les femmes sont faux.

Au contraire, il s’agit d’un centre qui cherche à délivrer les femmes de ces émotions et non à les faire sentir coupable.

M. Bergeron semblerait aussi avoir des renseignements exclusifs à propos de la santé mentale des femmes qui vont mieux après avoir subi un avortement : « Évidemment que ça peut arriver qu’une personne ait un déchirement émotif après une interruption de grossesse. Mais la plupart du temps, ça se passe très bien et la personne se sent mieux après […] ».

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En réalité, et si c’était le cas, il n’y aurait pas de besoin pour les activistes comme madame Angelina Steenstra de la coalition Silent No More qui aide les femmes et les hommes à travers le Canada entier depuis le 13 mai 2004, à guérir des conséquences de l’avortement. Sur son site, elle explique le type d’aide qu’elle apporte aux hommes et aux femmes qui ont subi des répercussions émotionnelles, physiques, spirituelles et relationnelles de l’avortement. De plus, dans la section témoignages, nous pouvons découvrir 3066 archives qui partagent les histoires de personnes qui regrettent d’avoir participé directement ou indirectement à une procédure d’avortement. Alors, nous encourageons monsieur Bergeron, avec tout respect, à ouvrir les yeux à la réalité des conséquences de l’avortement à travers le Canada entier.

Le chroniqueur continue à nous partager ce qui semble être une frustration à travers les mots de son article :

« Ne cherchez pas l’option pour avoir de l’aide pour interrompre une grossesse, il n’y en a pas. Voyez-vous la tendance? Voyez-vous le message sous-entendu? Celui que devenir parent, ça va bien aller parce que les “obstacles sont temporaires”, mais que l’avortement s’accompagne “de colère, de regret, de honte” — ce sont les mots utilisés par le centre. »

Alors pour vérifier ses propos, nous sommes allés sur la page du centre et ce que nous avons lu est la phrase suivante :

« Il est tout à fait normal de passer par un tas d’émotions contradictoires en ce moment — positives et négatives — vous pouvez ressentir de la peur, de la tristesse, de la colère, tout en éprouvant une joie excitante ou de l’espoir. »

Non seulement, monsieur Bergeron aurait omis les émotions de la joie et de l’espoir mentionnés par le centre sur leur site, il aurait aussi omis la compréhension de science de base que quand on est enceinte, on peut ressentir beaucoup d’émotions envahissantes et contradictoires, c’est la normale. On ne voit pas non plus de phrase qui indiquerait que l’avortement s’accompagne de colère sur leur site, bien que nous ne nions pas cette réalité.

Par contre, il ne semble pas que le chroniqueur en question soit surpris que l’avortement puisse être accompagné d’émotions fortes comme la colère, le regret et la honte. Nier ceci ou s’en moquer, c’est nier toute la réalité que subit une femme face au choix de devenir maman ou pas.

En plus de ces émotions, une mère qui choisit un avortement peut passer à travers une panoplie d’autres effets au niveau de la santé mentale. Sur le site avortementaucanada.ca, nous pouvons retrouver sous la rubrique « effets psychologiques de l’avortement » des conséquences courantes liées à l’avortement telles que :

  • L’anxiété
  • La dépression
  • Les abus de drogues
  • Le trouble de stress post-traumatique
  • La dysfonction sexuelle
  • Les problèmes de sommeil
  • Les idées suicidaires

Alors, peut-être que le centre de Lennoxville aurait une compréhension plus complète de la réalité associée avec l’avortement que les journalistes de La Tribune lorsqu’il présente les conséquences et émotions qui l’accompagnent. Après une lecture plus approfondie de leur page, nous constatons plutôt que le centre Options Lennox a fait un effort d’empathie pour ceux ou celles qui se retrouvent sur leur page et cherchent de l’aide en détresse.

Certains d’entre vous le comprennent déjà très bien, se dire « pro-vie » soit « anti-avortement » n’est pas considéré acceptable dans la société progressive québécoise de 2022 et c’est ce que nous pouvons lire dans la chronique de monsieur Bergeron.

Par contre, il y a des répercussions à se considérer « pro-choix » : celles de fermer les yeux aux témoignages des gens à travers le pays entier qui souffrent après la perte de leur enfant d’une façon ou d’une autre. C’est pour cela qu’il y a un besoin réel à travers le pays pour les centres de soutien aux femmes enceintes.

Malheureusement, ces centres risquent d’être fermés avec leur réputation « anti-avortements », « anti-liberté » soit « anti-choix ». Mélanie Noël qui écrit dans son article pour La Tribune à propos du centre à Sherbrooke nous partage : « tant que le centre Options Pregnancy Center Lennoxville est associé avec Assistance Grossesse Canada, il demeurera sur la liste «anti-choix », selon Joyce Arthur, directrice générale de la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada ».

Demander au centre de se dissocier d’Assistance Grossesse Canada pour un centre d’aide aux femmes enceintes n’est pas réaliste, alors le centre risque de demeurer sur cette liste « anti-choix » même si cela va à l’encontre de comment le centre désire être reconnu pour ses services.

Finalement, le centre ne désire pas d’être étiqueté comme « pro-choix », ni « pro-vie ».

Leur but est simplement de porter de l’aide aux femmes qui se présentent chez eux, mais pour le faire, il aimerait garder une bonne réputation à travers les médias locaux. Évidemment, c’est difficile quand il a été présenté de façon inadéquate par des journaux comme La Tribune. Espérons que le centre aura la chance de partager à l’avenir une image publique qui lui ressemble davantage et qui ne se moque pas de ses valeurs.



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