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Archevêque de San Francisco : « Les Etats-Unis peuvent endurer le mensonge du mariage homosexuel. Mais nous, nous n'y participerons pas, ni ne nous tairons »

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Par Lisa Bourne de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Saint Louis, lundi 19 juin 2015. Si la Cour Suprême des Etats-Unis d'Amérique décide de redéfinir le mariage dans les prochains jours, rien n'empêche la conférence épiscopale américaine de proclamer la vérité, explique l'archevêque, qui fait le point sur la question.

« Quoiqu'il arrive à la fin du mois, rien de ce que la Cour Suprême dira ne peut changer ce qu'est le mariage. Aussi continuerons-nous à le promouvoir et à le défendre ». Ainsi s'est exprimé l'archevêque de San Francisco, son Em. Salvatore Cordileone, porte-parole du Comité pour la promotion et la défense du mariage (Subcommittee for the Promotion and Defense of Marriage) de la conférence épiscopale américaine (USCCB, United States Conference of Catholic Bishops).

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Devant ses confrères réunis à l'assemblée d'été qui se tenait au début du mois à Saint-Louis, l'archevêque a cité l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne :

« Laissez le mensonge entrer dans le monde, laissez-le même triompher. Mais il ne passera pas par moi », a-t-il dit avant de poursuivre : « Le premier pas du courage pour un individu est de ne pas prendre part au mensonge. »

« Nous devons souffrir ce mensonge législatif concernant le mariage, a-t-il continué, « mais nous ne devons pas y participer ou garder le silence. »

Son Excellence Cordileone a indiqué à ses pairs qu'en luttant pour la vérité du mariage la foi en Occident peut offrir son combat en faveur des chrétiens du Moyen-Orient ou d'ailleurs qui sont tués ou exilés à cause de leur fidélité à l'évangile. L'archevêque sait de quoi il parle en matière de persécution : pendant des mois, il a eu à souffrir de nombreuses attaques parce qu'il travaillait à renforcer l'identité ecclésiale des grandes écoles catholiques de San Francisco. A la fin de son intervention, l'archevêque a été chaudement applaudi par l'auditoire, suite aux remerciements du président de l'USCCB de Louisville, l'Archevêque Joseph Kurtz, qui a salué son courage et sa détermination à la tête de l'Église.

En Amérique, le mariage de fait a été redéfini dans 37 États, et tout récemment dans le district de Columbia à la suite d'une action en justice. Si la Cour Suprême des États-Unis répondait positivement aux deux questions qui lui sont posées – à savoir : « faut-il inscrire dans le droit constitutionnel le mariage homosexuel ? » et : « les États doivent-ils reconnaître le mariage homosexuel légalisé dans les autres États ? » – alors, la plus haute autorité législative du pays redéfinirait le droit du mariage américain à l'échelle de tout l'État fédéral.

L'archevêque S. Cordileone a prévenu qu'il y aurait une plus grande persécution à venir pour ceux qui croient encore au plan de Dieu sur le mariage, dans l'éventualité où la Cour Suprême devrait modifier le droit matrimonial.

« Ceux qui continuent à défendre la vraie définition du mariage seront de plus en plus marginalisés par la loi et la société, a-t-il précisé. Pourtant fondé sur la raison, leur discours sera mal interprété,  considéré comme un encouragement à la discrimination, et ils seront eux-mêmes accusés de discrimination. »

Son secrétariat a déjà fourbi aux évêques et aux diocèses de nombreuses armes juridiques pour répondre aux situations qui se posent. Il a aussi déposé un mémoire d'amicus curiae (rapport spontané et libre d'expert) pour éclairer les affaires portées devant la Cour Suprême. D'autres documents seront bientôt disponibles pour faire face aux conséquences des décisions de justice une fois entrées en vigueur.

« Dans ce contexte, a dit l'archevêque, nous continuons nos efforts pour protéger la liberté de ceux qui croient et agissent en vérité pour défendre l'institution du mariage entendu comme l'union d'un homme et d'une femme ».

En effet, a continué l'archevêque, de nombreuses initiatives législatives en ce sens ont été soutenues par les évêques américains. Il faut noter en particulier deux propositions de loi faites aux deux Chambres du Congrès sur La défense de l'institution du mariage (State Mariage Defense Act) et sur Les conditions d'assistance sociale des enfants (Child Welfare Provider Inclusion Act). Cette dernière entend prémunir les organismes de familles d'accueil et d'adoption contre toute accusation de discrimination susceptibles d'être portées par l'État fédéral ou certains États fédéraux, au chef que ces organismes placeraient des enfants dans des foyers constitués d'un père et d'une mère.

En outre, la Loi pour le mariage et la liberté religieuse (The Marriage and Religious Freedom Act)  sera déposée à nouveau à la Chambre et au Sénat pour garantir une protection juridique aux tenants du mariage naturel dans de nombreux domaines : les emplois et contrats, les demandes de subventions et les exemptions d'impôt.

« Cette dernière proposition de loi est particulièrement pertinente », a souligné l'archevêque, en rappelant le fait que lorsqu’un juge de la Cour Suprême avait posé une question au procureur général des États-Unis, tout dernièrement, sur des affaires relatives au mariage homosexuel, il n'a pas caché son sentiment. Il a même répondu en toute franchise à la question de savoir si une école religieuse pouvait se voir supprimer ses avantages fiscaux en cas d'opposition à la loi sur le mariage homosexuel : «  oui, il en sera certainement ainsi ».

Il y a fort à faire aussi dans le domaine des classifications fédérales concernant l'orientation sexuelle et l'identité de genre. « Ces catégories qui finissent par avoir un poids législatif reflètent une compréhension erronée de la personne humaine en encourageant qui plus est des comportements immoraux », a expliqué l'archevêque qui dénonce à ce propos l'administration militante de M. B. Obama.

« Ainsi, face au pouvoir exécutif fédéral, a dit l'archevêque, nous nous efforçons de contrer les conséquences pratiques de la « théorie ou de l'idéologie du genre » qui s'exerce partout et que le pape a critiqué explicitement. »

Ainsi, tout dernièrement l'OSHA (Occupational Safety and Health Administration –  qui règlemente le droit du travail) a récemment imposé aux employeurs d'accorder aux individus « transgenres » le droit d'utiliser des sanitaires adaptés à leur « identité de genre » et non à leur sexe biologique. Cette initiative législative est un parfait exemple de la perspicacité du Saint-Siège quant aux conséquences pratique de la théorie du genre.

L'archevêque a d'ailleurs cité le pape François, rappelant que la théorie du genre « est une erreur de l'esprit humain [...] qui engendre beaucoup de confusion et qui cherche à supprimer la différence sexuelle. »

« L'importance de répondre à ce défi en vérité et avec compassion demeure prioritaire », a continué l'archevêque. Il a ensuite mentionné les excellentes catéchèses sur le mariage faites par le Saint Père dans une série d'audiences générales du mercredi consacrées à la famille.

« Une part essentielle de notre enseignement est et doit être que la différence entre un homme et une femme est une différence positive », a expliqué l'archevêque. « C'est une différence qui rend possible une nouvelle vie. Elle est loin d'être une différence négative qui mériterait d'être ignorée ou activement combattue. »

L'archevêque, avec un certain nombre d'autres évêques, a signé en avril dernier la déclaration sur La défense du mariage et du droit religieux (Defense of Marriage and the Right of Religious declaration), en concertation avec plus de trente autres responsables religieux, montrant que l'Église catholique n'est pas seule dans sa défense du mariage.



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