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Québec encourage la délation, le confinement pourrait « réduire considérablement le filet de sécurité entourant les enfants »

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : AdobeStock

Je ne sais si vous avez reçu comme moi dans ma boîte aux lettres un pamphlet gouvernemental s’intitulant Protégeons collectivement nos enfants et encourageant à la délation, comme si nous ne l’étions pas assez.

Cette écœurante circulaire, dépeignant les mesures du gouvernement face au coronavirus comme « nécessaires pour la santé de la population », nous assure de l’existence de ses conséquences qui ont des « impacts directs sur l’organisation familiale et peuvent réduire considérablement le filet de sécurité entourant les enfants les plus vulnérables ».

Pour commencer, si le gouvernement est inquiet du sort des enfants (qui ne sont pas les siens), il n’a qu’à lever son absurde confinement. En outre, s’il est vrai que le confinement et autres mesures ont des effets divers sur la famille, s’il s’agit bien de la famille (à moins que le gouvernement ne veuille entendre autre chose par son amphigourique terme d’« organisation familiale », se considérerait-il comme en faisant partie ?), les enfants ne sont-ils pas auprès de leurs parents ? Ne sont-ils pas précisément dans le lieu normalement le plus sécuritaire ? N’évitent-ils pas les abus dont ils sont victimes à l’école (par exemple) ? Niet tovaritch ! « cette période d’isolement peut augmenter les risques de maltraitances et de négligence auprès des enfants », comme quoi, tant que l’œil du gouvernement n’est pas constamment braqué sur votre enfant celui-ci n’est pas en sécurité, et vous êtes par défaut une brute potentielle. L’amour paternel n’existe pas et la tendresse maternelle est sans doute une construction sociale…

Non content de fournir une pelletée d’adresses pour dénoncer, il indique ses critères de base pour une bonne délation, « Soyons attentifs », déclare le pamphlet :

Quand faire un signalement ?

Pour faire un signalement au directeur de la protection de la jeunesse (DPJ), vous n’avez pas à être absolument certain qu’un enfant a besoin de protection. Il suffit que vous ayez des motifs raisonnables de croire que cet enfant vit une situation de maltraitance ou de négligence.

Voilà bien le problème, si je ne suis pas absolument certain qu’un enfant est maltraité, quels sont ces motifs raisonnables ? Il faut un minimum de preuves.

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Mais :

Votre jugement peut être basé sur vos propres observations, celles rapportées par autrui, ou sur des confidences de l’enfant, d’un ami ou d’un proche. Dans ce cas, vous devez signaler sans délai la situation au DPJ de votre territoire.

Alors si j’ai entendu des papotages sur une certaine famille, je dois appeler la DPJ ? Si un enfant me raconte une histoire, je dois dénoncer sa famille ?

Dénoncer :

Qu’est-ce qu’un signalement au DPJ ?

C’est communiquer avec le DPJ pour lui faire part d’une situation qui vous inquiète compte tenu des confidences d’un enfant, ou des attitudes et des comportements manifestés par celui-ci ou par ses parents, qui vous font croire qu’il est en danger ou que son développement est compromis.

Être inquiet sur la base d’attitudes ou de confidences que le « développement » d’un enfant « est compromis » ? C’est-à-dire ?

Mais en cas de doutes ? :

En cas de doute

Vous pouvez être inquiet pour un enfant et vous demander si vous devriez ou non faire un signalement. Dans un tel cas, vous pouvez communiquer avec le DPJ, qui pourra répondre à vos questions et vous guider dans les démarches à entreprendre.

Oui, sans doute, la DPJ pourra mieux démêler que vous les racontars que vous avez entendus, rapportés de votre bouche, cela revient à « l’homme qu’a vu l’homme, qu’a vu l’homme qu’a vu l’ours »…

Je n’ai pas besoin d’instructions émises pas le gouvernement pour comprendre qu’un enfant est en danger ou qu’il est gravement maltraité ou négligé ; je n’ai pas besoin des conseils de Québec pour comprendre où est mon devoir ; et je n’ai surtout pas besoin que les services (a)sociaux me disent qu’il faut que je dénonce sur la base de propos d’enfant.

Au passage, le pamphlet rassure le candidat à la délation sur l’anonymité de sa personne. Mais si c’est une dénonciation malveillante ?



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