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Plusieurs évêques du Québec acceptent plus de 50 personnes dans les églises

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Magdiel-lacoquis/Pixabay

Apparemment, plusieurs évêques du Québec s’attachent à suivre plutôt l’esprit du déconfinement que sa lettre, enfin, l’esprit que l’on pourrait tirer de la volonté du gouvernement en lui attribuant de bonnes intentions. Ainsi donc, Mgr Denis Grondin, archevêque de Rimouski, a permis à ses curés, le 30 juin dernier de ne pas s’occuper de la limite de 50 personnes imposée par le gouvernement aux églises, peu importe leur taille. C’est même Mgr Pierre Murray, secrétaire général de l’Assemblée des Évêques catholiques du Québec (AÉCQ), qui a informé ses confrères que la limite de 50 personnes ne s’appliquait pas aux églises.

La position officielle de l’AÉCQ s’appuie sur les propos d'Arruda, notre directeur de la santé publique, que ce dernier a tenus le 29 juin, selon Radio-Canada :

La position officielle de l’Assemblée des évêques repose essentiellement sur les propos tenus par le directeur national de la santé publique, le 29 juin lors d’une conférence de presse tenue à Québec.

Questionné sur un rassemblement de 150 fidèles dans une église de Québec, le Dr Horacio Arruda avait alors mentionné que dans les églises, les chiffres vont monter sous peu. Il avait aussi laissé entendre que le nombre de 50 personnes maximum n’était pas un réel enjeu si les autres règles étaient respectées.

C’est le curé Pierre Gingras de l’église Saints-Martyrs-Canadiens, dans le quartier de Montcalm à Québec, qui eut le courage d’accueillir 150 personnes dans un édifice qui pouvait contenir 1000 individus assis. Radio-Canada continue :

Ces propos ont été vus comme un feu vert donné aux églises pour tenir des rassemblements de plus de 50 personnes, soutient le secrétaire général de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, Mgr Monseigneur Pierre Murray, qui a aussitôt passé le mot à tous les diocèses.

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Harruda tiendrait-il un discours « pastoral » d’un côté et de l’autre des décrets « dogmatiques »* ? Il pourrait au moins se donner la peine d’être cohérent, ce qui, aux yeux de Mgr Murray, ne semble pas être le cas. D’après Radio-Canada :

Cette différence entre ce que l’on entend en conférence de presse et ce qui est inscrit officiellement sur papier n’est pas unique depuis le début de la crise, constate Mgr Murray, qui maintient sa position.

Cependant, le gouvernement soutient mordicus que ce sont les décrets qu’il faut suivre, par conséquent ne s’en tenir qu’à 50 fidèles par messe.

Selon Mgr Gaétan Proulx, il n’y a pas de danger à recevoir plus de 50 fidèles dans les églises, rapporte Radio-Canada :

L’évêque de Gaspé, Mgr Gaétan Proulx, estime pour sa part que les églises, par leurs dimensions, permettent d’accueillir plus de 50 personnes sans que cela constitue un risque.

Et le Curé Auguste Agaï accueille une soixantaine de gens à la messe, assure Radio-Canada :

À Matane, le curé Auguste Agaï a confirmé à Radio-Canada que plus de 50 fidèles se sont présentés lors de deux messes célébrées en fin de semaine dernière, environ une soixantaine, note-t-il.

Bien sûr, d’ailleurs l’article en parle, il reste le fichu protocole sanitaire et toutes les simagrées qu’il ordonne, mais au moins ces évêques et ces prêtres auront-ils eu le courage de ne pas se plier à cette limite insensée de 50 personnes imposée aux vastes bâtiments qu’ont bâtis nos pères.


*En fait, je ne vois pas pourquoi on ferait une distinction entre le pastoral et la dogmatique, on n’a qu’à lire l’encyclique Casti Connubii du Pape Pie XI pour se rendre compte que ce document dogmatique contient un grand souci pastoral. D’un autre côté, je ne vois pas trop ce qu’on veut dire quand on parle de pastoral sans dogmatique, car un document dit « pastoral » devrait normalement s’appuyer sur la dogmatique et ne pas la contredire. ― A. H.



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