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Macron célèbre le « droit » constitutionnel à l’avortement lors d’une cérémonie sans précédent à Paris


Emmanuel Macron.

Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube

8 mars 2024 (LifeSiteNews) — Pour la première fois dans l’histoire de France, une cérémonie publique a été organisée vendredi pour solenniser l’inscription d’un nouvel amendement dans la Constitution.

Ce qui se déroulait auparavant dans le bureau du ministre de la Justice, également appelé Garde des Sceaux, a été transformé en un événement quasi-religieux sur la célèbre place Vendôme, au centre de Paris, par le président Emmanuel Macron.

La raison ? Le dirigeant français souhaitait accorder une importance particulière au nouvel article de la Constitution qui proclame que la liberté d’avorter est « garantie » pour toutes les femmes dans le cadre déterminé par la loi. Il souhaitait également apparaître publiquement comme l’ultime promoteur de cette modification de la Constitution, n’ayant pas pu se joindre au vote du Parlement mardi dernier en vertu de la « séparation des pouvoirs législatif et exécutif ».

Une tribune couverte a été dressée devant le ministère de la Justice et une ribambelle d’officiels (ministres, législateurs, membres de l’administration), de représentants du monde de la culture et de défenseurs de l’avortement, Mme Brigitte Macron et d’autres sont apparus le visage rayonnant et le sourire large pour célébrer la Journée internationale de la femme avec l’inscription du droit à l’avortement dans la loi fondamentale de la France. Plusieurs centaines de citoyens ordinaires, également des femmes pour la plupart, ont suivi la cérémonie de plus loin, bien que la Place Vendôme ait été loin d’être pleine.

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Un silence presque religieux a régné lorsque le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti — entouré de Macron, du jeune Premier ministre Gabriel Attal, homosexuel autoproclamé, de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale française, et de plusieurs autres personnes — a tourné la presse vieille de 200 ans, qui est toujours utilisée pour sceller les textes constitutionnels originaux. Au recto, le sceau porte une image de Marianne, symbole de la République française, avec d’autres symboles. Le verso porte les mots : « Au nom du peuple français ».

Emmanuel Macron était absolument rayonnant tandis que le texte qu’il venait de signer fièrement était acclamé et applaudi pendant plusieurs minutes. Son premier geste a été d’embrasser longuement une femme spécialement invitée à se joindre aux personnalités officielles en tant que signataire d’un appel publié dans le magazine de gauche Le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, où 343 personnalités de la politique, de la société civile et du show-business français affirmaient avoir avorté clandestinement, réclamant la légalisation de l’assassinat des enfants à naître. Elles affirmaient qu’« un million de femmes » avortaient chaque année en France — l’une des statistiques exagérées toujours utilisées pour promouvoir l’avortement — et qu’elles étaient l’une d’entre elles. Elles réclamaient le « libre accès à la contraception » et le « libre accès à l’avortement ».

L’appel fut bientôt connu sous le nom de « Manifeste des 343 salopes » et jouera un rôle majeur dans l’obtention de la loi Veil en décembre 1974, lorsque la France deviendra l’un des premiers pays occidentaux à dépénaliser l’avortement après que Simone Veil, ancienne prisonnière d’un camp de concentration allemand, ait défendu la cause de la légalisation de l’avortement.

À partir de ce moment-là, la législation n’a fait que se dégrader : les conditions ont été assouplies, la limite légale repoussée de 10 à 16 semaines de gestation au fil des ans, le délai de réflexion supprimé, les mineures autorisées à avorter sans l’accord de leurs parents, les femmes n’ont plus eu à prouver qu’elles étaient en situation de « détresse », et de plus en plus d’obstacles ont été dressés devant les organisations pro-vie manifestant à proximité des hôpitaux où sont pratiqués les avortements — dans les hôpitaux publics dotés d’un service de gynécologie, on est même obligé d’offrir ce « service ». Rapidement, l’avortement a été financé par le budget français et, aujourd’hui, les femmes bénéficient d’avortements totalement gratuits.

La raison pour laquelle Macron, à l’instar de Mathilde Panot, députée d’extrême gauche à l’Assemblée nationale, a voulu ajouter une protection constitutionnelle à cette loi de mort découle du fait qu’il a proclamé, lors de la présentation du projet de loi au Parlement, que le renversement de l’arrêt Roe v. Wade aux États-Unis menaçait le « droit » à l’avortement dans le monde entier. D’ores et déjà, des initiatives politiques sont prises pour supprimer le droit des médecins à l’objection de conscience et, pas plus tard qu’hier, les sages-femmes françaises se sont vu accorder le « droit » de pratiquer des avortements chirurgicaux afin de faciliter l’accès à cette procédure.

Dans un discours de 12 minutes, M. Macron a qualifié l’événement de « grand jour pour la République » : « En ce jour, le sceau de la République scelle un long combat pour la liberté. Un combat fait de larmes, de drames et de destins brisés », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que les femmes avaient « arraché leurs droits à l’armure étouffante du patriarcat ». « Aujourd’hui, c’est sur les traces de ces combattantes que nous nous engageons humblement à inscrire dans notre Constitution la liberté garantie d’avorter », a-t-il déclaré. « Cela pouvait sembler moins essentiel il y a quelques années. Mais les revers de notre époque en ont fait une nécessité et une urgence. Car partout dans le monde, y compris dans les plus grandes démocraties et chez nos voisins européens, nous assistons à un recul du droit à l’avortement et des droits des femmes, et à la montée en puissance de ceux qui refusent aux femmes la liberté d’aimer et de choisir de vivre. Alors que l’impensable se produit, nous devions consacrer l’irréversible ».

M. Macron a clairement indiqué qu’à l’heure actuelle, contester le « droit » à l’avortement vous excluait de la communauté nationale, mais il veut aller plus loin :

« Est Français celui qui se montre intranquille tant que la promesse d’égalité n’est pas tenue, pour l’humanité, pour l’universel. Aujourd’hui n’est pas la fin d’une histoire, c’est le début d’un combat. La France est devenue aujourd’hui le seul pays au monde dont la Constitution protège explicitement le droit à l’interruption volontaire de grossesse en toute circonstance, et nous ne trouverons le repos que lorsque cette promesse sera tenue partout dans le monde. Nous mènerons ce combat sur notre continent dans notre Europe où les forces réactionnaires s’en prennent d’abord et toujours aux droits des femmes avant de s’attaquer ensuite aux droits des minorités, de tous les opprimés, à toute liberté. Voilà pourquoi je souhaite l’inscription de cette liberté garantie de recourir à l’interruption de grossesse dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ».

Il s’agit d’un universalisme du mal et d’une reconnaissance du fait que, bien que l’avortement n’ait pas été inclus dans la Constitution en tant que « droit », mais en tant que « liberté », il s’agit d’une hypocrisie pure et simple : Macron a clairement déclaré que la Constitution « protège explicitement le droit à l’interruption volontaire de grossesse en toutes circonstances ». Cela va bien au-delà de la formulation de l’amendement, qui n’est pas simplement symbolique, mais dynamique.

La culture de la mort est devenue le culte de la mort et un culte sanguinaire : alors que l’ensemble de l’événement avait des connotations religieuses glorifiant le meurtre des enfants à naître — s’agissait-il d’une sorte de consécration satanique ? — Macron a également utilisé des termes religieux tels que la « conversion » des femmes qui avaient entendu la « parole » sur l’avortement « depuis toujours ».

« Aujourd’hui, elles sont devenues des actrices du possible, de la liberté et de l’espoir », a ajouté M. Macron, avant de conclure : « Oui, Marianne, notre Marianne est la femme libre qui nous représente tous, et elle nous oblige à nous souvenir de nos mères et de leur combat comme d’un viatique pour nos filles et leur liberté. Et nous tous, lorsque le droit à l’avortement deviendra enfin universel, nous nous souviendrons que tout a commencé ce jour-là, le 8 mars 2024 ».

Une chanteuse populaire, Catherine Ringer, a ensuite interprété l’hymne national français, une « Marseillaise » légèrement modifiée qui saluait la « loi pure » par laquelle la Constitution avait été changée, et Macron a regardé la scène avec un plaisir macabre.

Le viatique est bien sûr l’hostie offerte aux catholiques lors des derniers rites, alors qu’ils se préparent à rencontrer leur Juge et Créateur en entrant dans la vie éternelle.

La France, en tant que nation, va avoir besoin d’un viatique très différent de celui décrit de manière blasphématoire par Macron, alors qu’elle grave son propre suicide dans sa loi la plus solennelle. Seigneur, ayez pitié.



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