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Les évêques demandent à la Cour suprême du Kenya d’annuler une décision en faveur des organisations LGBT

Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie

10 mars 2023, Nairobi, Kenya (LifeSiteNews) — La Conférence des évêques catholiques du Kenya a lancé un appel à la Cour suprême du pays pour qu’elle annule une décision prise le mois dernier autorisant les groupes LGBT à s’associer, qualifiant le jugement d’« inconstitutionnel », de « malvenu » et d’attaque contre le bien de la famille, la vie humaine et le bon ordre de la société.

La décision de la Cour a été prise en dépit du fait que les actions et les relations homosexuelles restent illégales dans ce pays socialement conservateur qu’est le Kenya. La décision a été rendue le 24 février par 3 juges contre 2. Deux membres du tribunal étaient absents.

Cette décision a suscité l’indignation des législateurs kenyans, des chefs religieux et d’autres personnes, qui soutiennent que cette décision contribuera à normaliser l’homosexualité dans le pays et permettra la création d’ONG pro-LGBT, érodant ainsi la culture kenyane.

Dans leur appel, les évêques rappellent à la Haute Cour que le pays est profondément religieux. « Le Kenya est une nation qui craint Dieu », écrivent les évêques. « C’est sur cette base que nous reconnaissons que Dieu a créé l’humanité en tant qu’homme et femme ».

Les évêques ont ensuite cité les textes bibliques dans lesquels l’homosexualité est condamnée comme immorale, un jugement qui se reflète dans la culture et la législation kenyanes.

« L’homosexualité (masculine et féminine) et les unions entre personnes du même sexe sont contre nature, elles sont fautives, néfastes et intrinsèquement immorales. Elles sont contraires à la loi naturelle. Selon l’Écriture Sainte, les actes homosexuels relèvent d’une grave dépravation (cf. Genèse 19, 1-29 ; Romains 1, 24-27 ; 1 Corinthiens 6, 10 ; 1 Timothée 1, 10). Les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés ».

Les évêques ont ensuite fait référence à l’article 45 de la Constitution du Kenya, qui traite du rôle fondamental de la famille dans la société. Dans cet article, la Constitution déclare que « la famille est l’unité naturelle et fondamentale de la société et la base nécessaire de l’ordre social, et qu’elle doit bénéficier de la reconnaissance et de la protection de l’État ».

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Les évêques ont appelé le gouvernement à se souvenir de sa « responsabilité constitutionnelle et de son obligation morale de sauvegarder et de protéger la famille contre l’idéologie LGBTQ+ et d’autres menaces ».

Ils ont déclaré que c’était pour protéger les jeunes des « idées erronées sur la sexualité et le mariage » que la loi kenyane criminalisait les actes homosexuels en les qualifiant de « grossière indécence » et de « connaissance charnelle contre l’ordre de la nature ».

« Cela devrait être confirmé par notre système judiciaire dans la défense de la vie et de la famille », ont déclaré les évêques.

Ils se sont ensuite attaqués à l’argument selon lequel une telle législation serait discriminatoire, un argument très prisé en Europe et aux États-Unis. « Les principes de respect et de non-discrimination ne peuvent être invoqués pour soutenir la reconnaissance légale des unions de même sexe. Faire une différence entre les personnes ou refuser une reconnaissance sociale ou des avantages n’est inacceptable que lorsque cela est contraire à la justice ». Les évêques posent ainsi la justice, et non l’inclusion indiscriminée, comme principe du bon ordre dans la société.

Tirant les conséquences de l’introduction de l’homosexualité dans la culture kenyane, les évêques ont averti qu’elle conduirait inévitablement à « l’effondrement du tissu moral de notre société, de l’institution du mariage et de la famille et des générations futures ». Ils ont également prévenu que cela donnerait lieu à un subjectivisme moral. « La normalisation de ces unions rendra la morale subjective ; or la morale est un aspect objectif de l’univers », ont-ils déclaré.

Il suffit de voir l’effondrement de la famille et de la moralité dans les pays occidentaux qui ont accepté l’homosexualité pour voir l’avenir qui attend tout pays africain qui suit cet exemple et pour comprendre à quel point les avertissements des évêques sont justes.

Le texte intégral de l’appel des évêques à la Cour suprême du Kenya est disponible ci-dessous.

***

SUR LE DROIT D’ASSOCIATION DES GROUPES LGBTQ+ EN VUE D’ANNULER LA DÉCISION

Conférence des évêques catholiques du Kenya

10 mars 2023

La décision prise le 24 février 2023 par la Cour suprême du Kenya concernant le droit d’association des groupes lesbiens, gays, bisexuels, transgenres et queers (LGBTQ+) est inconstitutionnelle, malvenue et devrait être retirée. En effet, elle contredit les valeurs fondamentales du peuple kenyan telles qu’elles sont inscrites dans la Constitution. Fondamentalement, l’enregistrement d’une association est basé sur ce qu’elle promeut. L’objectif de l’association LGBTQ+ est de promouvoir les actions homosexuelles et de normaliser les unions homosexuelles et de même sexe. Nous constatons donc que cette décision ouvre la voie à l’activisme et à la pression pour que les actions homosexuelles et les unions entre personnes de même sexe soient reconnues comme acceptables et infiltrent davantage nos processus de formation dans nos institutions.

Tout d’abord, nous affirmons que le Kenya est une nation qui craint Dieu. C’est sur cette base que nous reconnaissons que Dieu a créé l’espèce humaine en tant qu’homme et femme. En outre, il nous a créés à son image et à sa ressemblance. C’est le fondement de la dignité humaine. De même, nous affirmons que la vie est un don précieux de Dieu, qu’elle est sacrée.

Sur la base des principes susmentionnés, nous contestons la décision de la Cour suprême du Kenya et la déclarons comme un effort de promotion de l’idéologie LGBTQ+ qui cherche à détruire la vie. Il s’agit d’une attaque contre l’humanité.

Nous déclarons donc que cette idéologie est une tentative de saper la famille et les valeurs culturelles qui sont enracinées dans la nature même de l’humanité. Elle porte également atteinte à la dignité de la vie qui est au cœur de nos convictions en tant que nation. Cette idéologie est une attaque contre nos systèmes religieux.

Nous sommes conscients que l’idéologie LGBTQ+ est poussée dans l’humanité et la société par des individus et des groupes qui ont des intérêts personnels et qu’on ne peut donc pas dire qu’elle promeut le bien commun pour lequel nous devons tous travailler. La sexualité humaine affecte tous les aspects de la personne humaine dans l’unité de son corps et de son âme. Chacun, homme ou femme, devrait reconnaître et accepter son identité sexuelle comme un don de Dieu. Cependant, notre identité sexuelle ne peut pas être définie simplement en se référant aux orientations sexuelles.

L’homosexualité (masculine ou féminine) et les unions entre personnes de même sexe sont contre nature, elles sont fautives, néfastes et intrinsèquement immorales. Elles sont contraires à la loi naturelle. Selon l'Écriture Sainte, les actes homosexuels relèvent d'une grave dépravation (cf. Genèse 19:1-29 ; Romains 1:24-27 ; 1 Corinthiens 6:10 ; 1 Timothée 1:10). Les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés.

Tout en reconnaissant que notre culture en tant que Kenyans est fondée sur des normes et des valeurs ainsi que sur des valeurs et des croyances religieuses qui doivent être respectées, nous regrettons que l’idéologie LGBTQ+ exploite notre peuple, et en particulier des personnes vulnérables et innocentes comme les jeunes et les pauvres. Beaucoup de ces personnes sont recrutées dans le groupe LGBTQ+ avec la promesse d’avantages financiers. Nous sommes également conscients que l’impact de l’homosexualité est grave et qu’il a des conséquences importantes. Avec l’introduction de l’homosexualité et des unions entre personnes de même sexe dans notre société, la continuité de l’humanité est mise en danger par les actes homosexuels. Les unions homosexuelles ne sont pas en mesure de contribuer de manière appropriée à la procréation et à la survie de la race humaine.

Nous nous référons à l’article 45 de la Constitution du Kenya, qui stipule clairement que « la famille est l’unité naturelle et fondamentale de la société et la base nécessaire de l’ordre social, et qu’elle doit bénéficier de la reconnaissance et de la protection de l’État ».

Nous rappelons donc au gouvernement sa responsabilité constitutionnelle et son obligation morale de sauvegarder et de protéger la famille contre l’idéologie LGBTQ+ et d’autres menaces. En tant que nation, nous avons l’obligation morale de protéger les jeunes de ces idées erronées sur la sexualité et le mariage. C’est pour cette raison que nous rappelons à tous les Kenyans que le Code pénal de 1930 criminalise les actes homosexuels en les qualifiant de « grossière indécence » et de « connaissance charnelle contre l’ordre de la nature ». Cette disposition devrait être maintenue par notre système judiciaire pour défendre la vie et la famille.

Les principes de respect et de non-discrimination ne peuvent être invoqués pour soutenir la reconnaissance légale des unions homosexuelles. Faire une différence entre les personnes ou refuser une reconnaissance sociale ou des avantages n’est inacceptable que lorsque cela est contraire à la justice. Le bien commun exige que les lois reconnaissent, promeuvent et protègent le mariage en tant que fondement de la famille, cellule première de la société. À ce stade, nous rappelons ce qui est inscrit dans la Constitution, à savoir que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme.

Sur la base du cadre juridique susmentionné, il est plus qu’évident que la décision en faveur de l’enregistrement des LGBTQ+ équivaut à la normalisation d’unions contre nature ; c’est l’approbation d’un comportement déviant. Cela va à l’encontre de la volonté de Dieu qui a créé l’homme et la femme à son image et à sa ressemblance.

Si elle est confirmée, cette décision conduira à l’effondrement du tissu moral de notre société, de l’institution du mariage et de la famille et des générations futures. La normalisation de ces unions rendra la moralité subjective. Cela revient à essayer d’inventer sa propre morale et de l’appliquer à la société. Or la moralité est un aspect objectif de l’univers. La légitimation de l’homosexualité, notamment par les décisions du pouvoir judiciaire, conduirait à la tolérance du mal. Il est vrai que les êtres humains sont créés avec la liberté, mais cette liberté ne peut être abaissée à faire le mal.

En conclusion, nous, vos bergers, mettons en garde les Kenyans contre les pressions exercées pour que la communauté LGBTQ+ soit enregistrée au Kenya. Il s’agit d’une tendance trompeuse et mal informée qui ne devrait pas être autorisée. Nous déclarons donc ce qui suit :

  1. Nous devons renforcer la cellule familiale et les mariages dans nos communautés en tant qu’image de l’amour de Dieu,
  2. Nous insistons pour que la Cour suprême du Kenya réexamine cette décision et décide qu’une association qui cherche à promouvoir des actions illégales et immorales soit annulée.
  3. Nous demandons à toutes les personnes, institutions et organisations partageant les mêmes idées de se joindre à ce recours en révision afin de renverser l’arrêt de la Cour suprême du Kenya.
  4. Nous demandons instamment à tous les Kenyans d’être vigilants quant à toutes les voies par lesquelles l’idéologie LGBTQ+ est introduite dans nos écoles et nos communautés.
  5. Nous exhortons tous les Kenyans à résister aux pressions idéologiques qui cherchent à détruire nos familles et à défendre la valeur et la dignité chrétiennes du mariage et de la famille. Nous devrions tous chercher à protéger et à défendre notre tissu moral pour le bien commun de l’humanité et de la société.

Tout en reconnaissant la réalité posée par le défi des LGBTQ+, nous appelons fermement à la conversion du cœur tous ceux qui cherchent à promouvoir cette idéologie et toutes les personnes qui présentent une orientation sexuelle déviante dans notre société.



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