Le gouverneur du Tennessee, Bill Lee.
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : WBIR Channel 10/YouTube
6 mars 2023, Nashville (LifeSiteNews) — Le gouverneur républicain du Tennessee, Bill Lee, a signé la semaine dernière une loi interdisant les spectacles de drag queens sexuellement explicites pour les mineurs et une loi interdisant les opérations chirurgicales et les médicaments transgenres destinés aux mineurs.
Les deux projets de loi, SB 1 et SB 3, ont été signés jeudi 2 mars, alors que les parents de l’« État des Volontaires » (devise du Tennessee) s’inquiètent de plus en plus de la sexualisation des enfants par les obscénités des spectacles de drag-queens qui ciblent des mineurs innocents dans les écoles et les bibliothèques publiques, ainsi que de la mutilation irréversible de certaines parties du corps et de la castration chimique qu’impliquent les opérations « trans » et les bloqueurs de puberté. Ces lois entreront en vigueur le 1er juillet.
La loi contre les spectacles de travestis pour mineurs, SB 3, interdit l’exposition des mineurs à tous les « spectacles de cabaret pour adultes », tels que « les danseuses sans haut, les danseurs et danseuses érotiques (go-go) ou exotiques, les strip-teaseurs et strip-teaseuses, les imitateurs masculins ou féminins qui offrent un divertissement qui incite à la luxure ». La loi ajoute des termes supplémentaires à une loi existante créant une zone tampon de 300 mètres entre tous ces spectacles et les biens publics, les écoles, les parcs publics et les lieux de culte d’où des mineurs pourraient potentiellement les regarder. La première infraction sera considérée comme un délit, tandis que les infractions suivantes seront considérées comme des crimes.
La mesure interdisant les spectacles de travestis pour mineurs avait été adoptée à une écrasante majorité par la Chambre du Tennessee lors d’un vote de 74 voix contre 19 à la fin du mois de février. En signant la loi, le gouverneur conservateur a déclaré qu’elle visait à empêcher les enfants d’être « potentiellement exposés à des divertissements sexualisés, à l’obscénité ».
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Le chef de la majorité sénatoriale du Tennessee, Jack Johnson, qui a présenté le projet de loi avec le représentant Chris Todd, a déclaré la semaine dernière : « Ce projet de loi donne aux parents l’assurance qu’ils peuvent emmener leurs enfants à un spectacle public ou privé et qu’ils ne seront pas pris au dépourvu par un spectacle à caractère sexuel ».
Johnson a ajouté : « Je crois que nous avons le devoir de protéger nos enfants. Je suis fier d’être un défenseur avéré et engagé de tous les enfants du Tennessee. »
Le projet de loi visant à interdire les opérations chirurgicales pour les mineurs transgenres a également été adopté par la Chambre des représentants par un vote massif de 77 à 16. Il a été présenté par le chef de la majorité républicaine à la Chambre, William Lamberth, et le chef de la majorité au Sénat, Jack Johnson. La loi interdit les opérations chirurgicales dites de « transition de genre » ainsi que la prescription de médicaments bloquant la puberté ou d’hormones du sexe opposé aux enfants de moins de 18 ans.
« Les enfants n’ont pas besoin de ces procédures médicales pour devenir des adultes épanouis », a déclaré M. Lamberth lorsqu’il a présenté le projet de loi. « Ils ont besoin d’un traitement de santé mentale. Ils ont besoin d’amour et de soutien, et beaucoup d’entre eux doivent pouvoir grandir et devenir les individus qu’il était prévu qu’ils soient ».
L’impulsion donnée à la loi SB 1 du Tennessee remonte à l’activisme acharné de Matt Walsh, producteur d’émissions en ligne pour Catholic Daily Wire et résident du Tennessee, dont les révélations sur le centre médical universitaire Vanderbilt de Nashville, en septembre, ont mis en lumière que l’institution mutilait des mineurs ayant subi des « transitions de genre », ce que ses dirigeants considéraient comme une « énorme source d’argent ».
Les législateurs républicains ont exigé des réponses de la part de Vanderbilt à la suite de la révélation de Walsh, ce qui a conduit l’institution à décider, en octobre 2022, de « mettre en pause » ses procédures dites « d’affirmation du genre » pour les mineurs.
Après l’enquête de M. Walsh, M. Lee s’est également prononcé contre la mutilation transgenre des enfants, déclarant : « Nous ne devrions pas autoriser des décisions permanentes qui changent la vie et qui font du mal aux enfants. Avec le partenariat de l’Assemblée générale, cette pratique devrait cesser dans le Tennessee ».
Le Tennessee est désormais le neuvième État à mettre en place des protections pour les enfants contre les abus transgenres qui prennent la forme d’ablation de parties saines du corps ou d’empêchement du développement naturel du corps par des médicaments hormonaux. L’« État des volontaires » suit également l’Arkansas en interdisant la sexualisation des mineurs par le biais de spectacles de travestis.