Par Jack Fonseca (Coalition nationale pour la vie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Ake/Rawpixel
Bonne nouvelle ! Sur la base des derniers témoignages, je crois que la chasse aux sorcières de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (OEEO) contre Michael Del Grande est en train de s’effondrer.
Cependant, il y a bien plus en jeu que la persécution injuste d’un fidèle conseiller scolaire catholique au sein du Toronto Catholic District School Board (TCDSB) [Commission scolaire catholique de Toronto]...
Si le conseiller Del Grande est reconnu coupable par l’OEEO, les fondements mêmes de notre démocratie parlementaire risquent d’être sérieusement mis à mal.
Je reviendrai sur ce point dans un instant, mais j’aimerais tout d’abord vous informer des dates de l’audience, au cours de laquelle deux témoins de la défense ont été entendus.
Comme beaucoup de nos sympathisants le savent, l’OEEO met tout en œuvre pour révoquer l’autorisation d’enseigner de Mike sur la base d’une série d’allégations de « mauvaise conduite de l’enseignant » (même s’il n’a jamais travaillé en tant qu’enseignant).
En tant qu’institution de gauche totalement alignée sur la clique LGBT, l’OEEO organise ce simulacre de procès pour se venger de Mike, qui a osé s’opposer à l’ajout de l’idéologie transgenre dans le code de conduite du TCDSB lors d’une dernière réunion du conseil d’administration.
La procédure s’éternise avec de nombreuses audiences disciplinaires depuis novembre 2022.
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Bien que Mike n’ait jamais travaillé en tant qu’enseignant, ni mis les pieds dans une salle de classe en tant qu’enseignant, il défend sa licence d’enseignement pour plusieurs raisons. Tout d’abord, pour défendre sa réputation.
Deuxièmement, et plus important encore, pour éviter qu’un dangereux précédent ne soit créé, qui mettrait en péril la liberté d’expression de milliers de politiciens démocratiquement élus à travers le Canada.
Je parle d’hommes et de femmes qui détiennent un titre professionnel et qui pourraient être amenés à autocensurer leur discours politique dans les chambres législatives, afin d’éviter d’être sanctionnés par l’organisme de réglementation de leur profession.
Cette épreuve a été extrêmement frustrante (et coûteuse) pour M. Del Grande, mais les derniers témoins m’ont redonné l’espoir qu’il gagnera.
Les 22 et 24 mai, la commission judiciaire de l’OEEO a entendu des preuves accablantes réfutant l’une des allégations sans fondement dans cette affaire.
L’une des plaintes déposées contre M. Del Grande allègue qu’il a fait preuve de violence verbale à l’égard d’une élève conseillère du TCDSB, alors âgée de 16 ans, en sa qualité de conseiller (et non d’enseignant), en 2019.
On prétend que Mike a « crié » et « hurlé » à l’encontre de l’élève élue au cours d’une discussion privée qui s’est déroulée dans le salon des conseillers.
Cette conversation privée entre les conseillers a eu lieu juste après une réunion spéciale du comité du TCDSB pour décider si le conseil autoriserait la projection aux élèves du film Unplanned dans ses écoles — un film racontant comment Abby Johnson, directrice d’une clinique de Planned Parenthood, est devenue une militante pro-vie après avoir assisté à un avortement guidé par échographie.
Au cours du débat public sur le film pro-vie que Mike et d’autres conseillers recommandaient pour les écoles secondaires, la conseillère étudiante s’est fermement opposée à la projection du film aux étudiants et a exprimé sa conviction pro-avortement selon laquelle « le fœtus n’est qu’un amas de cellules », et non un enfant humain.
Le contre-témoignage anti-catholique de la conseillère étudiante était si flagrant qu’un prêtre, présent ce soir-là, le père Peter Turrone, l’a publiquement réprimandée au cours de la réunion.
Ensuite, le conseiller scolaire Del Grande a eu une conversation avec elle dans le salon, au cours de laquelle il l’a encouragé à réconcilier ses convictions sur l’avortement avec les enseignements de l’Église catholique, afin qu’elle puisse être fidèle à ce que l’on attend d’une responsable de l’enseignement catholique.
Un témoin oculaire a déclaré qu’il n’y avait jamais eu de cris ni de hurlements
Le 22 mai, une collègue de Mike, la conseillère Nancy Crawford, a témoigné à la barre pour la défense.
Nancy se trouvait dans le salon des conseillers et a assisté à la quasi-totalité de la conversation entre Del Grande et l’élève conseillère.
Le témoignage de Mme Crawford a été dévastateur pour les accusations portées par l’avocat de l’Ordre.
La conseillère Crawford a déclaré sans ambiguïté que Del Grande n’avait jamais crié, hurlé ou même élevé la voix pendant toute la conversation !
Voici un extrait de l’échange entre Nancy Crawford et l’avocat de Mike, Charles Lugosi :
LUGOSI : Que diriez-vous du ton de la conversation ?
CRAWFORD : Le ton était sérieux, respectueux, je me souviens qu’ils étaient tous les deux très engagés dans la conversation. La question semblait importante pour eux deux. Il n’y a pas eu de haussement de voix ou quoi que ce soit, mais il y avait un attachement à ce sujet, dans un sens. (accentuation ajoutée)
LUGOSI : Avez-vous observé un mauvais comportement, à votre avis, de la part du conseiller Del Grande ?
CRAWFORD : Non. Je n’ai pas observé de mauvais comportement. J’ai observé qu’il parlait raisonnablement — de façon paternelle, dirais-je — pour guider la conseillère étudiante en ce qui concerne nos attentes catholiques, nos croyances catholiques et son rôle en tant que principale conseillère étudiante. Ils discutaient. Ils étaient respectueux. Ils ne se coupaient pas la parole. Ils se parlaient à tour de rôle. Ils parlaient.
LUGOSI : Avez-vous observé des abus verbaux, émotionnels ou psychologiques de quelque nature que ce soit entre eux deux ?
CRAWFORD : Non. Je n’ai pas observé d’abus. Je n’ai pas observé de brimades... J’ai observé un échange raisonnable de points de vue.
Un deuxième témoin oculaire déclare que Del Grande n’a pas haussé le ton
Deux jours plus tard, le 24 mai, l’avocat de Mike a demandé au conseiller Garry Tanuan du quartier 8 du TCDSB, de témoigner.
Tanuan se trouvait également dans le salon privé des conseillers et a entendu tout l’échange entre Del Grande et la conseillère étudiante. En fait, il s’est même joint au débat à un moment donné.
Tanuan a déclaré que Del Grande n’avait pas haussé le ton dans le salon avec la conseillère étudiante pro-avortement.
Il a également déclaré au procureur de l’OEEO, lors du contre-interrogatoire, que depuis toutes les années qu’il connaît Michael, il l’a toujours vu comme une personne parlant avec une voix douce.
Le témoignage de Garry concorde parfaitement avec la preuve de Crawford selon laquelle Mike n’a PAS élevé la voix, ni crié, ni hurlé le soir en question, qu’il était calme et respectueux, et que la conversation qu’il a eue avec la conseillère étudiante ressemblait à une conversation normale.
L’affaire devrait être classée
Ainsi, entre ces deux témoignages, il me semble que tout membre équitable et raisonnable d’un tribunal n’aurait d’autre choix que de conclure que l’accusation portée contre Mike n’est pas étayée par des preuves, et qu’il doit être déclaré non coupable de « mauvaise conduite de l’enseignant » (n’ayant pas crié, ni hurlé et ne s’étant pas montré abusif) à l’égard de l’élève conseiller.
La démocratie parlementaire et le scrutin lui-même sont en jeu
Michael Del Grande a maintenu sa défense selon laquelle cette audience disciplinaire de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario est totalement irrecevable, car l’Ordre existe pour réglementer la profession d’enseignant, et non le discours politique d’élus municipaux ou scolaires exerçant leurs fonctions dans une chambre législative.
Il n’était pas un enseignant dans une salle de classe. La conseillère étudiante n’était pas son élève. L’OEEO n’est donc pas compétent.
Comme l’avocat de Del Grande, Charles Lugosi, l’a déclaré au tribunal le 22 mai :
« Ce que (l’OEEO) dit, c’est que le simple fait d’être titulaire d’une licence d’enseignant nous permet de réglementer les débats politiques engagés par un représentant élu, qu’il soit municipal, provincial ou fédéral, parce que nous, en tant qu’organe administratif, avons la compétence de priver quelqu’un de son gagne-pain si nous n’aimons pas ce qu’il dit ou la façon dont il le dit, parce que cela nous offense, ou offense quelqu’un dans notre organisation ».
« Il s’agit d’un problème majeur qui, à mon avis, finira devant la Cour suprême du Canada ».
Lugosi a tout à fait raison...
Une décision défavorable à l’égard de Del Grande créerait un dangereux précédent selon lequel les organismes de réglementation professionnelle ont le pouvoir de restreindre la liberté d’expression des représentants démocratiquement élus, qu’il s’agisse de députés fédéraux, de députés provinciaux, de maires, de conseillers municipaux ou de commissaires d’école.
Si Del Grande se voit retirer son autorisation d’enseigner en raison de ces allégations, cela portera atteinte à la démocratie parlementaire du Canada ainsi qu’au droit et au devoir des représentants élus de défendre les intérêts des électeurs qui les ont élus.
Il s’agit donc d’une question bien plus importante que le ton utilisé par Michael dans une conversation avec un collègue conseiller, ou que le fait que ses collègues du TCDSB se soient sentis choqués par le sarcasme et l’hyperbole contenus dans l’une de ses motions.
Il s’agit de nos droits démocratiques et de la question de savoir si les élections ont réellement un sens, si ceux que nous élisons ne sont pas vraiment libres de s’engager dans un discours politique, à l’intérieur de leurs chambres législatives, pour défendre nos intérêts.
Nos votes lors d’une élection ont-ils vraiment de l’importance si la personne que nous élisons pour s’exprimer sur certaines questions peut être réduite au silence ou annulée par un organe administratif non élu ?
Votre député local est-il vraiment libre de vous représenter à la Chambre des communes s’il (ou elle) doit craindre de perdre sa licence professionnelle pour un propos qu’il a tenu dans un débat parlementaire et que quelqu’un dans le public a jugé offensant ?
Il ne s’agit pas d’une inquiétude paranoïaque sans fondement.
Pour l’instant, seul un conseiller scolaire élu est visé (Mike), mais nous savons, pour avoir étudié le fonctionnement du libéralisme/socialisme, que cette logique finira par s’infiltrer dans les mairies et sera même utilisée pour intimider et réduire au silence des politiciens provinciaux et fédéraux démocratiquement élus.
C’est la deuxième raison pour laquelle Mike a tant insisté pour se défendre et ne pas permettre que ce précédent anti-démocratique se poursuive. Cependant, cela n’a pas été facile pour lui. Mike a enduré un nombre incroyable de souffrances, plus que je ne peux en parler ici, et cela lui a coûté cher, tant physiquement que financièrement...
C’est pourquoi nous nous efforçons de couvrir ses frais de justice.
Mike est comme le canari dans la mine de charbon, son procès est un galop d’essai pour ce qui attend d’autres politiciens élus qui se trouvent être titulaires de licences professionnelles dans l’enseignement, le droit, les soins infirmiers, la médecine, la psychologie clinique, l’ingénierie ou tout autre organisme professionnel autoréglementé.
Alors s’il vous plaît, si c’est dans vos moyens, faites un don maintenant à son fonds de défense juridique et soutenez Del Grande.
Si vous avez déjà fait un don pour cette cause, nous vous en remercions.
N’oubliez pas non plus de prier pour Michael et son avocat, ainsi que pour la commission judiciaire et le procureur de l’Ordre...
Plus il y aura de prières pour toutes les personnes impliquées, mieux ce sera.