Par Matt Lamb — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
22 avril 2024 (LifeSiteNews) — Les mères au foyer, et les mères en général, sont victimes de « l’inégalité des sexes » et de « violence sexiste » en raison de leur dévouement à leurs enfants, a déclaré une commission d’extrême gauche des Nations Unies.
La 68e session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU se serait fortement concentrée sur le « travail de soins non rémunéré », selon la journaliste Kimberly Ells, qui écrit sur Mercator.
« J’ai passé une semaine à écouter un défilé sans fin d’événements axés presque exclusivement sur l’éradication de la pauvreté par l’élimination du “travail de soins non rémunéré” », a écrit Mme Ells.
« Qu’est-ce que le “travail de soins non rémunéré”, demanderez-vous ? Il s’agit du travail effectué à domicile sans rémunération monétaire spécifique. La plupart des gens appelleraient ce type de travail le simple fait d’être en vie », écrit-elle. « On pourrait aussi dire que c’est diriger son propre château ».
L’Agenda 2023 des Nations unies pour les objectifs de développement durable mentionne le « travail de soins non rémunéré » comme un problème à résoudre.
« Mais les forces qui ont convergé vers les Nations unies ce printemps l’ont qualifié d’atrocité », a-t-elle ajouté. « Le fait d’être un “travailleur non rémunéré” — surtout si l’on est une femme — a été considéré comme un affront à la décence humaine », a-t-elle ajouté. « Et parce qu’en moyenne, les femmes du monde entier font plus de travail à la maison que les hommes, les cercles des Nations unies appellent cela “l’inégalité des sexes”, “l’injustice des sexes” et même “la violence fondée sur le sexe” ».
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Mme Ells a indiqué que les membres de la commission souhaitaient que les garderies soient financées par les contribuables, une idée qui, selon elle, a des racines marxistes.
Si Karl Marx est surtout connu pour être un opposant au capitalisme, il était favorable à ce que les femmes travaillent et quittent le foyer, tout comme Friedrich Engels, qui a continué à défendre cette idée après la mort de Marx.
« Dans L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, Engels a réitéré l’argument de Marx selon lequel les femmes ne pourraient parvenir à l’égalité que lorsque “les deux posséderont une égalité de droits complète sur le plan juridique” », a précédemment écrit l’Internationale socialiste.
« Il sera alors évident que la première condition de la libération de l’épouse est de ramener l’ensemble du sexe féminin dans l’industrie publique et que cela exige à son tour l’abolition de la famille monogame en tant qu’unité économique de la société », peut-on lire dans un article du site internet communiste, citant Engels.
Un communiqué de presse de 2019 du Fonds des Nations Unies pour l’enfance a exigé une « prise en charge universelle des enfants », déclarant que « l’accès universel à des services de garde d’enfants abordables et de qualité, de la fin du congé parental jusqu’à l’entrée de l’enfant en première année d’école, y compris les services de garde avant et après pour les jeunes enfants et les programmes préscolaires [devraient être assurés] ».
Les entités des Nations unies insistent régulièrement sur l’idée que les femmes sont victimes du « travail de soins non rémunéré », ce qui confirme le rapport d’Ells pour Mercator.
« En moyenne, les femmes consacrent environ trois fois plus de temps aux soins non rémunérés et au travail domestique que les hommes », peut-on lire dans un article publié le 7 mars par UN News. « Les disparités entre les sexes dans le domaine des soins non rémunérés sont un facteur important d’inégalité, limitant le temps et les opportunités des femmes et des filles en matière d’éducation, de travail rémunéré décent, de vie publique, de repos et de loisirs ».
« Le travail de soins reste sous-évalué et sous-payé. La valeur monétaire du travail de soins non rémunéré des femmes dans le monde est d’au moins 10,8 billions de dollars par an, soit trois fois la taille de l’industrie technologique mondiale », peut-on lire sur le site de l’ONU.
Un rapport de novembre 2023 suggère que le « changement climatique » est lié à ce problème.
« L’écart entre les hommes et les femmes dans les postes de pouvoir et de direction reste bien ancré et, au rythme actuel des progrès, la prochaine génération de femmes passera encore en moyenne 2,3 heures de plus par jour que les hommes à s’occuper de tâches domestiques et de soins non rémunérés », a averti un rapport de l’ONU de septembre 2023.
Les femmes ne veulent pas quitter le foyer à plein temps
Cependant, si les Nations unies considèrent que les femmes à la maison qui s’occupent de leurs enfants et des tâches domestiques constituent un problème — et que les garderies sont une solution — ce n’est pas le cas des mamans.
« Seulement 32 % des mères préfèrent travailler à temps plein », a écrit l’Institute for Family Studies en 2020, résumant d’autres sondages.
Selon le rapport de l’IFS, les subventions gouvernementales massives pour les congés familiaux et les garderies ne semblent pas changer les chiffres.
En Irlande, par exemple, 61 % des mères ont déclaré préférer travailler à temps partiel, tandis que 12 % ont dit préférer ne pas travailler du tout.
Seuls 23 % d’entre elles ont déclaré vouloir travailler à temps plein. Pourtant, l’Irlande offre 45 heures par semaine de services de garde subventionnés, pour enfants.
Il a également été démontré que les enfants élevés par une mère au foyer ont de meilleurs résultats scolaires et moins de problèmes émotionnels.