Une nouvelle étude souligne les conséquences néfastes des garderies « universelles » québécoises
Reproduit du blog Pour une école libre
Une nouvelle étude, parue le 21 septembre 2015, indique que le système de garderies « universel » du Québec a des effets négatifs sur les enfants.
L’étude longitudinale a été effectuée par trois universitaires chevronnés : Michael Baker (Université de Toronto), Jonathan Gruber (Massachusetts Institute of Technology), Kevin Milligan (Université de Colombie-Britannique). Elle utilise quatre ensembles différents de données fiables, y compris des données de Statistique Canada. Leurs conclusions corroborent celles d’une recherche précédente qui tendait à démontrer que le système de garderies universel pourrait être néfaste pour le développement affectif des enfants.
Voici les cinq points essentiels à retenir de cette nouvelle étude :
Lire la suiteLe coût des places en garderies (en dollars constants) a presque doublé depuis 15 ans
Sur le site de Pour une école libre du 19 novembre 2014 :
(Photo : Claude Robillard sur flickr.com, licence creative commons)
Lors de la création du programme, il en coûtait 5 685 $ au gouvernement par place dans les garderies subventionnées ; 15 ans plus tard, la même place coûte désormais 10 510 $ (en dollars constants), presque le double ! Depuis la fin des années 90, le nombre de places dans les CPE a augmenté de 130 %, mais les coûts du système ont augmenté de 326 % ! (...)
La meilleure solution consisterait à abolir le système de garderie et à redonner aux parents, sous forme de crédits d'impôts, l'argent gaspillé dans ce système trop coûteux.
Le gouvernement québécois expulse les enfants des responsables de service de garde en milieu familial...
Sur le site du journal La Presse du 28 juillet 2014 :
(Une gardienne est disqualifiée si elle s'occupe de son propre enfant)
(Photo : César Rincón sur flickr.com, licence creative commons)
Des responsables de service de garde en milieu familial dénoncent l'application abusive d'un règlement par le gouvernement, qui a pour effet de forcer plusieurs éducatrices à mettre leurs propres enfants à la porte durant les heures d'ouverture de leur garderie.
(...)
On oblige des RSG à exclure leurs propres enfants de leur maison même si l'autre parent est présent et que le ratio est respecté.»
Les responsables de service de garde attitrées ne sont pas rémunérées si elles s'occupent de leurs enfants. Elles auraient alors le défaut impardonnable d'être leurs parents...
Analyse de l'étude fautive de Pierre Fortin, Luc Godbout, et Suzanne St-Cerny sur les supposés bénéfices des CPE
Sur le site du Journal de Montréal du 3 juin 2014 :
(Saviez-vous qu'une gardienne dans une cpe ne peut recevoir de subvention pour garder son propre enfant? Elle devra le placer dans une autre garderie pour pouvoir bénéficier de l'aide gouvernementale...)
(Photo : Ville de Feyzin sur flickr.com, licence creative commons)
Une nouvelle est sortie hier affirmant que le Président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, ne croyait pas aux bénéfices économiques des centres de la petite enfance(CPE). Depuis plusieurs années, il y a un discours qui domine au Québec quant aux centres de la petite enfance. Selon les tenants de ce discours, en permettant le retour au travail d’un nombre important de femmes, le programme des CPE s’est autofinancé et a créé d’importantes retombées économiques. La principale étude en faveur de ce point de vue est celle de Pierre Fortin, Luc Godbout et Suzanne St-Cerny (dorénavant FGSC) qui essaie de documenter les bénéfices budgétaires et économiques du programme. Leur chiffre magique : un gain économique 5 milliards de dollars. Lorsque Martin Coiteux affirme qu’il ne croit pas aux bénéfices économiques des CPE, il affirme véritablement qu’il ne croit pas à l’étude de FGSC. Et il a raison! La réalité c’est qu’il y a eu des bénéfices en termes de la participation accrue des femmes, mais il n’est pas clair du tout qu’au net il y ait eu un bénéfice pour le Québec. (...)
Le Président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux a déjà critiqué les supposés bénéfices économiques du système de garderies
Sur le site du Journal de Montréal du 1er juin 2014 :
(Photo : o&poecormier sur flickr.com, licence creative commons)
À son avis, les garderies n’ont causé «aucune accélération de la tendance à la hausse du taux d’emploi» des femmes québécoises et que «cette conclusion digne du miracle de la multiplication des pains découle tout simplement d’une méthodologie fautive.»
«Les tendances observées au Québec pour chacun des deux groupes d’âge ont été presque identiques au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve. Pourtant, ces provinces n’ont jamais imité le modèle québécois des garderies», expliquait M. Coiteux en 2012.
C'est 2 milliards de dollars annuellement qui sont volés des poches des familles pour être injectés directement dans le réseau des garderies, alors que le choix de ne pas placer son enfant en garderie ne devrait pas être pénalisé, comme c'est le cas actuellement...
Le système de garderie coûte 2,3 milliards de dollars par année au Québec
Sur le site de Pour une école libre du 15 mai 2014 :
(Photo : Philweb sur wikipédia.org, licence creative commons)
Les 220.000 places du réseau à contribution réduite coûtent annuellement 2,3 milliards $ au Trésor public québécois. Chaque place subventionnée revient ainsi à 10.455 $ par an aux contribuables.
De l'argent qu'on ne veut surtout pas donner directement aux parents pour éviter qu'ils ne décident d'élever eux-mêmes leurs enfants...
Les garderies à 7$, chères pour la société, néfastes pour les enfants et leur famille
Photo: Wikipedia
Par Thaddeus Baklinski, traduction et adaptation de Campagne Québec-Vie
BLAINVILLE, Québec, le 26 Mars 2014 (LifeSiteNews.com) – Pendant la toute récente campagne électorale, Pauline Marois a fait un arrêt dans une garderie en banlieue de Montréal, et elle a de nouveau promis une place de garderie subventionnée par le gouvernement pour chaque enfant du Québec en 2017.
Mme Marois n’a pas été réélue, mais si le nouveau gouvernement réalisait ce projet, cela ajouterait 261 millions de dollars par an au coût annuel de 2 milliards de dollars de l’actuel système public de garderies. Les nouvelles places porteraient le total des places subventionnées à travers le Québec à 250 000.
(…) Or, des études ont montré que la garderie non seulement n'améliore pas les résultats scolaires de l'enfant, mais que de mettre de jeunes enfants dans cet environnement a des conséquences étonnamment négatives.
Un professeur d'économie de l'Université du Québec qui a mené des recherches entre 1994 et 2006 sur les services offerts aux enfants de moins de 5 ans au Québec, et qui les a comparés avec ceux offerts aux enfants du même groupe d'âge à travers le Canada, a trouvé un « grave problème de qualité ».
M. Pierre Lefebvre a déclaré que le programme de garderie fortement subventionné du Québec a été promu par le gouvernement comme un moyen de faire progresser la « socialisation » et l'apprentissage. On a dit aux Québécois que le système « améliorerait le développement des enfants afin qu'ils réussissent mieux à l'école plus tard », a déclaré Lefebvre.
Mais, a-t-il dit, « cela ne s’est jamais concrétisé. »
« J'irais même jusqu'à dire que la qualité du service de garde est très faible, à la fois en ce qui concerne la formation des éducateurs et la qualité des interactions entre les éducateurs et les enfants », a déclaré Lefebvre.
Les conclusions de Lefebvre font écho à la recherche de Jonas Himmelstrand de Suède, invité à titre de conférencier en 2011, lors de la Conférence sur la politique de la famille organisée à Ottawa par l'Institut du mariage et de la famille du Canada (IMFC).
Himmelstrand, qui a étudié les mêmes politiques défectueuses de la petite enfance et de la famille en Suède pendant des années, a déclaré à l'époque dans une interview à LifeSiteNews, que les systèmes de garde fortement promus et subventionnés, loin de créer de meilleures conditions pour les familles et les enfants, conduisent à l'aliénation parent-enfant, compromettent le développement social et éducatif des enfants, et mènent souvent à l'éclatement des familles.
D'autres études sur les services universels de garderie tels qu’offerts au Québec ont découvert des dangers graves pour les enfants et les parents.
Une étude menée par l’économiste Michael Baker de l'Université de Toronto et publiée par le Bureau national de recherche économique a révélé que les enfants élevés en garderie étaient 17 fois plus hostiles que les enfants élevés à la maison, et près de trois fois plus anxieux.
« Nous avons analysé l'impact du programme du Québec sur les choix de travail, le fonctionnement de la famille et le bien-être des enfants ; nous avons trouvé des résultats positifs et d’autres étonnamment négatifs », déclare le rapport des chercheurs.
« Nous mettons au jour la preuve frappante que les enfants (en garderie) sont moins bien lotis dans une variété de dimensions comportementales et de santé, allant de l'agressivité, aux capacités motrices et aptitudes sociales, et même jusqu’à la maladie », a déclaré Baker.
L'étude a également constaté un effet négatif sur les parents. « Notre analyse suggère également que le nouveau programme de garde d'enfants a conduit à une éducation parentale plus hostile, moins cohérente; la santé des parents était moins bonne, et les relations parentales de moindre qualité » a déclaré le rapport.
Les auteurs de cette étude sur le programme de garderies du Québec ont conclu que « la preuve préliminaire n'indique pas clairement, dans l'ensemble, si ce programme est ce qui est le mieux pour les enfants et leurs parents. »
L'année dernière, un sondage effectué par l’IMFC a constaté que la majorité des Canadiens croient que le financement préférentiel du gouvernement pour les garderies est discriminatoire à l'égard des parents qui choisissent d'autres modes de garde.
Le sondage IMFC, intitulé « Désirs des Canadiens en matière de garde, Partie III », a interrogé 2 022 Canadiens de partout au pays et a constaté que peu importe le revenu, le sexe ou le régime de travail, la grande majorité des Canadiens (76 %) croient qu'un enfant est mieux à la maison avec un parent plutôt qu'avec un « intervenant compétent ».
Le sondage a révélé que 62 % des parents ayant un diplôme d'études supérieures et 80 % de ceux qui ont fait des études universitaires ont affirmé qu'il est meilleur pour les enfants de moins de six ans qu’un de leurs parents prenne soin d’eux. Seulement 36 % des diplômés d’études supérieures interrogés ont déclaré qu'ils veulent que des fonds publics soient consacrés aux garderies ou à des services de garde dans les écoles.
Dans l'ensemble, 61 % des personnes interrogées préfèrent des options de financement qui fournissent un soutien aux familles plutôt qu'un système de garderies.
Les garderies sont le dernier choix des Canadiens, a révélé le sondage. Seulement 11 % des répondants de la Colombie-Britannique ont estimé que la garderie est une bonne solution pour les parents qui ne peuvent pas rester à la maison.
À propos du financement, le sondage IMFC a trouvé que les Canadiens désapprouvent le gouvernement de financer les garderies au lieu des parents.
Lorsqu'on leur a demandé, « Si le gouvernement devait dépenser de l'argent pour s'occuper des enfants, comment devrait-il le faire? », un total de 61 % des Canadiens ont répondu que le financement devrait aller directement aux parents.
Seulement 12 % croient que le gouvernement devrait accorder des subventions aux garderies pour améliorer leur qualité ou créer plus de places. Seulement 10 % seraient d’accord pour qu’on élargisse le système scolaire public pour y inclure les garderies.
Selon Kids First Parent Association of Canada (Association de parents canadiens les enfants d’abord), un groupe pro-famille de Colombie-Britannique, le sondage IMFC confirme leur plaidoyer pour la garde des enfants à la maison par un des parents.
« Cette discrimination à l'égard des soins parentaux des enfants est la principale cause de la pauvreté des enfants. Elle prive les familles de véritable choix et des fonds publics destinés à aider les enfants. Elle contraint les parents à passer plus de temps au travail et loin des enfants, et les pousse vers des garderies agréées que la recherche a déclarées à plusieurs reprises “de qualité minime à médiocre” et insuffisantes pour répondre aux besoins du développement des enfants », a déclaré la présidente de Kids, Helen Ward.
76 % des Canadiens croient qu'il est meilleur pour un enfant de moins de 6 ans d'être élevé par un parent à la maison
Sur le site de Socon or bust du 14 octobre 2013 :
76 % des Canadiens croient qu'il est meilleur pour un enfant de moins de 6 ans d'être élevé par un parent à la maison selon une recherche faite par l'Institut pour le mariage et la famille.
68% des diplômés universitaires partagent cette opinion. Parmi les femmes qui ont obtenu une maitrise ou un diplôme supérieur 54% préfèrent l'éducation à la maison.
Le Parti Québécois aurait pu économiser 200 millions en choisissant de convertir les places de garderies privées vacantes
C'est ce qu'affirme Daniel Ratthé, député de la Coalition Avenir-Québec. Sur le site du Journal de Montréal du 11 février 2013:
(Daniel Ratthé, porte parole de la CAQ en matière de famille)
L’octroi de seulement 2250 places à 7 $ dans les garderies privées de la province entraînera des fermetures dans les prochains mois, et exacerbera le manque de places, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
La ministre de la Famille, Nicole Léger, a annoncé jeudi que 85 % des places en garderie à 7 $ annoncées par le gouvernement péquiste, en novembre, seraient attribuées en CPE. La FCEI se range donc du côté de la Coalition avenir Québec (CAQ), de la Fédération des chambres de commerce du Québec et de la Coalition des garderies privées non subventionnée pour exprimer son désaccord.
Des 15 000 places à 7 $ dans les garderies, seulement 15 % seront octroyées en garderies privées. Or, selon la FCEI, il y a plusieurs places vacantes en garderie privée non subventionnée. Utiliser ces places, dit-elle, serait une option rapide et efficace. Même son de cloche du côté de la Fédération des chambres de commerce, qui dénonce le fait que le gouvernement crée de nouvelles places au lieu de convertir des places qui existent déjà dans le privé.
Chez les caquistes, le porte-parole du parti en matière de famille, Daniel Rathé, a affirmé que le PQ aurait pu faire des économies de près de 200 millions $ en considérant les places vacantes dans les garderies privées.
C'est 477 millions de plus que la première ministre Marois tient à gaspiller dans le système de garderie, pour ajouter aux 2,2 milliards déjà brûlés dans le système... Pourquoi les CPE plutôt que les garderies privées?
Et dire que cet argent pourrait être remis aux parents, premiers responsables de l'éducation de leurs enfants...
À quand une politique réellement familiale ?
Le rêve d’un Québec fou de ses enfants de l’année 1991, celui de placer le jeune enfant, non plus au centre de sa famille, mais au centre de la société, se poursuit dans notre État socialiste du Québec.
C’est bien ce que mesdames Marie Malavoy, ministre de l’Éducation et madame Nicole Léger, ministre de la famille, nous apprennent ces jours-ci. La première, en annonçant l’implantation progressive dans les milieux défavorisés de la maternelle à temps plein dès 4 ans, à partir de septembre 2013, et la seconde, en nous promettant 15 000 nouvelles places en garderie, d’ici trois ans.
Ces deux investissements du gouvernement Marois, qui poussent la sortie hâtive de l’enfant de son foyer, fera sans doute l’affaire d’un bon nombre de parents, mais sûrement pas de tous.
En effet, ceux qui, encore aujourd’hui, jugent irremplaçable la mission des parents et essentielle l’école de la famille s’inquiètent. La famille est la seule école essentielle, celle qui permet à l’enfant de s’humaniser et de s’accrocher à la vie.
Il est reconnu que presque tous les problèmes que vivent les adultes trouvent leur origine dans la petite enfance. Il serait logique de favoriser la santé de la famille et de donner aux parents les moyens de la favoriser. Comment expliquer le peu de souci d’une politique réellement familiale ?
Solange Lefebvre-Pageau, inf. M. Sc.
Fondatrice et directrice
Centre de recherche et d’éducation à la vie familiale
209-3500, av. Benny, Montréal, QC H4B 2R8
514.342.0695 slp@recheducfamille.qc.ca www.recheducfamille.qc.ca