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« Humanæ Vitæ » : ce qu’en a dit Mary Eberstadt à L’Université Notre-Dame


Mary Eberstadt.

Par Perry West (CNA) — traduit par Campagne Québec-Vie

South Bend, Indiana, 20 mars 2018 (CNA/EWTN News) — L’auteur Mary Eberstadt a dit aux étudiants de l’Université Notre-Dame mardi qu’un certain document sur la contraception, de 50 ans, est essentiel pour la compréhension de l’état de notre culture contemporaine.

Eberstadt, directrice de recherche du Faith & Reason Institute (l’Institut Foi et Raison), a parlé au Notre Dame’s Center for Ethics and Culture (Centre d’éthique et de culture de Notre Dame), expliquant que le message prophétique contenu dans l’encyclique Humanæ Vitæ du Pape Paul VI de 1968 est devenu une réalité.

« La technologie de la contraception, telle que le prévoyait Paul VI, ouvre une boîte de Pandore pleine de méfaits, grâce à laquelle le plus fort a l’avantage, » assura Eberstadt aux étudiants de Notre Dame le 20 mars.

« Depuis un certain temps maintenant, il est devenu apparent que la révolution sexuelle qui débuta dans les années 60 soit en passe de devenir l’un des plus influents dérangements de l’histoire humaine, » soutint Eberstadt. « Elle a des répercussions importantes à travers le monde : microcosmiques, macrocosmiques, morales, religieuses, politiques, et autres. »

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Eberstadt mentionna un article qu’elle avait écrit il y a une dizaine d’années, publié dans le journal First Things, lors du 40e anniversaire d’Humanæ Vitæ. « La même conclusion était déjà visible il y a dix ans, et le restera dans les dix, cent, ou deux cents ans à venir, » affirma Eberstadt. « C’est simplement ceci : le document le plus globalement honni et le plus largement incompris du dernier demi-siècle est aussi le plus prophétique et explicatif de notre temps. »

Il y a cinquante ans, raconta Eberstadt, les partisans de la contraception prétendaient que les avortements et les naissances chez les parents non mariés allaient diminuer suite au résultat d’un contrôle efficace des naissances. Ils ont plutôt augmenté, fit-elle remarquer.

« Loin de prévenir les avortements et les grossesses imprévues, les effets de la contraception suite à l’invention de la pilule ont été tout le contraire. Les taux d’usage de la contraception, des avortements, et des naissances hors mariage ont explosé simultanément. »

Eberstadt mit en évidence que les taux d’avortement s’étaient accrus suite à la révolution sexuelle des années soixante, ainsi que la contraception en particulier. Elle a sorti une série de preuves appuyant son affirmation.

D’abord, elle déclara que les avortements avaient augmenté parce que la responsabilité de la grossesse a été placée sur la seule femme. En dépit de ce que les femmes en semblent plus libres, précisa-t-elle, la contraception a diminué le sens des responsabilités des hommes pour la grossesse, et par conséquent, réduit leur sens de la responsabilité envers les femmes enceintes.

« En faisant de la naissance de l’enfant le choix physique de la femme, la révolution sexuelle a fait du mariage et de la charge de l’enfant le choix social du père, » dit-elle, citant une analyse de George Akerlof, Janet Yellen, et Michael Katz.

Elle soutint ensuite que la contraception faisait la promotion de l’avortement sur demande, parce que celle-ci encourage les plans de carrières qui exigent de remettre les naissances à plus tard dans la vie. Si une grossesse imprévue interrompt ces plans, l’avortement a plus de chance d’être considéré comme solution.

Eberstadt fit aussi valoir que la légalisation de la contraception et de l’avortement sont reliés l’un à l’autre. Elle a déclaré que les mouvements pour la légalisation de l’avortement commençaient toujours quand les moyens de régulation des naissances devenaient plus populaires et disponibles.

« Le raisonnement juridique justifiant la liberté de contrôler les naissances a été utilisé pour justifier la liberté de pratiquer l’avortement, l’un ne va pas sans l’autre. »

Eberstadt a mentionné que l’appui donné à la contraception n’est pas universel.

Elle affirma que plusieurs nations africaines « ont résisté aux tentatives des réformistes de les aligner sur le programme sexuel occidental laïque. »

Elle cita une lettre ouverte d’un auteur natif du Nigéria, Obainuju Ekaocha, écrite en réponse à une initiative contraceptive de la millionnaire Melinda Gates : « Je vois ces 4,6 milliards de dollars nous procurant de la misère, je les vois nous offrant des maris infidèles. Je les vois nous offrant des rues vides des cris innocents des enfants... je les vois nous fournissant une retraite sans le tendre amour de nos enfants. »

Eberstadt nota le déclin démographique au Japon qui contraste avec la résistance africaine à la contraception. Au Japon la solitude est omniprésente, surtout chez les plus vieux, qui meurent souvent seuls.

Comme les résultats destructeurs de la révolution sexuelle deviennent de plus en plus évidents, Eberstadt révéla que plusieurs chrétiens protestants ont reconsidéré leurs positions antérieures sur la contraception.

« De plus en plus de personnes hors de l’Église en viennent à conclure des mêmes ruines que l’enseignement moral catholique a eu raison sur beaucoup de choses, non seulement dès Humanæ Vitæ, mais durant les millénaires précédents d’enseignement cohérent. »

En conclusion, Eberstadt dit que bien que des gens dans le monde continueront de s’opposer à la position de l’Église au sujet de la contraception, la vérité d’Humanæ Vitæ n’arrêtera pas de dénoncer la destruction causée par la révolution sexuelle.

« Discerner le résultat du dernier demi-siècle consiste à se rendre compte que l’Église catholique avait raison de s’opposer à la dévastation que la révolution sexuelle causerait ; que de s'accommoder à cette révolution a été une erreur pour les églises qui l’ont essayé ; et que les vérités d’Humanæ Vitæ et des documents s’y rapportant brillent de plus en plus contre les ombres des effets néfastes de la destruction. »

« Soyez fiers de la bonne manière de ce que votre Église ait lancé l’un des appels les plus importants de l’histoire, » encouragea Eberstadt. « Et ne laissez personne vous accrocher une pancarte “frappez-moi” parce que vous êtes un catholique sans complexe. »



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