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« Chaque enfant compte » — les pensionnats autochtones et la lutte contre l’avortement

Par Pete Baklinski — Traduit par Campagne Québec-Vie

Je tiens à mettre une note ici pour préciser que tout ce qui pourrait avoir de tragique dans l’affaire des pensionnats autochtones est à mettre au compte du gouvernement canadien qui les a inventés. Du reste, ce n’est pas le fait que des enfants autochtones se soient fait enseigner la culture et la science européennes, ou la religion catholique, qui constitue un crime, mais bien le fait que le gouvernement canadien ait retiré des enfants à leurs parents pour les placer dans ces pensionnats. C’est encore le gouvernement canadien qui a sous-financé lesdits pensionnats et qui a été peu précautionneux quant aux conditions d’hygiène, favorisant ainsi la propagation de la tuberculose. Il n’est pas étonnant dans ces conditions de retrouver des tombes non marquées quand le gouvernement ne couvrait même pas le rapatriement des corps des enfants décédés sur place. — A. H.

12 juillet 2021 (Campaign Life Coalition) — Des centaines de chaussures d’enfants ont été déposées sur le seuil des églises à travers le pays. Des chandails orange sont suspendus à de nombreuses maisons avec des messages tels que « vérité », « chaque enfant compte » et « la sensibilisation inspire l’action ». De petites mains découpées, toutes reliées entre elles, ornent les espaces publics. Les signes de solidarité des Canadiens avec les peuples autochtones, suite aux récentes révélations de centaines de tombes non marquées [sur le terrain] d’anciens pensionnats, abondent partout.

Les Canadiens sont à juste titre indignés par un chapitre sombre de l’histoire du pays. Entre la fin du 19e siècle et la fin des années 1970, les enfants autochtones étaient retirés de force de leur famille, conformément à la politique gouvernementale d’assimilation forcée. Ils ont été emmenés dans des écoles où on leur a enseigné les coutumes européennes. Ces écoles sont devenues un terrain propice à toutes sortes d’abus, notamment physiques, émotionnels et sexuels.

En mai, 215 tombes non marquées d’enfants d’âge scolaire ont été découvertes grâce à un radar à pénétration de sol, près de Kamloops, sur le site de ce qui était autrefois le plus grand pensionnat autochtone du pays. Des tombes similaires découvertes à d’autres écoles de ce type portent maintenant le total à près de 1 000. De nombreuses questions se posent quant à la façon dont les corps se sont retrouvés là, et les réponses sont rares.

Il est nécessaire de faire prendre conscience des injustices d’antan. Ces injustices ont des ramifications continues pour de nombreuses personnes aujourd’hui, tant celles qui ont survécu aux pensionnats que leurs descendants. Des excuses, ancrées dans la vérité, doivent être présentées. La voie de la réconciliation doit être empruntée. L’histoire doit être connue afin que la guérison puisse avoir lieu et que des torts similaires soient évités à l’avenir.

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La juste colère à l’égard des injustices du passé est également un appel pour chacun d’entre nous à examiner attentivement ce que nous faisons pour mettre fin aux injustices dont sont victimes les enfants aujourd’hui.

Mais les enfants sont-ils encore victimes d’injustices aujourd’hui ?

Des enfants sont tués par centaines chaque jour au Canada. Les différentes méthodes utilisées pour provoquer leur mort dépendent largement de l’âge de l’enfant et de son niveau de développement. Certains de ces enfants sont détruits chirurgicalement à l’aide d’outils qui déchirent, arrachent et aspirent. D’autres sont détruits chimiquement par des pilules mortelles. Et il y a pire. Ces enfants n’ont même pas l’honneur d’être enterrés. Il n’y a pas de tombes qui marquent leur décès. Leurs restes sont jetés comme déchets médicaux.

Qui sont ces enfants, et pourquoi personne ne s’indigne de leur mort ? Ce sont des enfants destinés à mourir dans le ventre de leur mère. Ce sont des enfants de parents de toutes les couleurs et de toutes les croyances. Au Canada, l’avortement coûte la vie à environ 100 000 enfants chaque année, soit 275 par jour en moyenne. Ces enfants ont été dépouillés de toute protection juridique et totalement déshumanisés afin que la plus grave des injustices puisse leur être infligée, à savoir le fait de leur ôter la vie sous le couvert de la « liberté de reproduction » et du « choix ». Mais c’est bien des plus petits des êtres humains dont nous parlons, et non de choix. Chacun est un membre à part entière de la famille humaine. Chacun est le fils ou la fille de quelqu’un. Chacun a un ADN unique, une empreinte digitale unique, un sourire unique. Chacun d’entre eux est non imitable. Chacun d’entre eux est précieux et créé pour donner de l’amour et en recevoir.

Mettre fin à la violence contre les enfants dans l’utérus est une question qui tient à cœur à de nombreux autochtones.

Graydon Nicholas, ancien lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, s’est adressé au rassemblement et à la marche pour la vie virtuels de 2020 avec un message sur son implication dans le mouvement pro-vie, non seulement en tant que membre haut placé des Chevaliers de Colomb, mais aussi en tant qu’autochtone.

« J’ai eu l’occasion d’être à la Marche pour la vie à Washington, où les Amérindiens ont formé une organisation appelée Life is Sacred. Et, notre thème était “l’avortement n’est pas la voie des autochtones”. Il y avait environ 350 personnes, des familles venues de toutes les régions des États-Unis. J’étais là en provenance du Canada », a-t-il déclaré.

Nicholas a cité un extrait de l’homélie prononcée en 1979 par le défunt pape Jean-Paul II au Capital Mall de Washington DC. : « Toute vie humaine ─ depuis le moment de la conception et à toutes les étapes ultérieures ─ est sacrée, car la vie humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Rien ne surpasse la grandeur ou la dignité d’une personne humaine. »

Nicholas a ajouté : « Pour moi, en tant qu’autochtone de ce pays, nos enseignements nous parlent aussi du caractère sacré de la vie. J’ai été élevé dans une famille catholique forte dans ma communauté, et encore une fois, on insistait sur l’importance significative de chaque vie, car mes parents ont eu 12 enfants, dont certains sont morts en bas âge. Alors [ma mère] a dit à ceux d’entre nous qui étaient en vie que nous étions un don du Créateur. »

La pasteure Pauline Wilcox de l’église Golden Eagles Gathering Place, de la Première Nation Pikwakanagan, a ouvert la Marche nationale pour la vie 2016 à Ottawa par une prière pour que Dieu « se lève pour les enfants à naître du Canada ».

« C’est un privilège pour moi, en tant que membre des Premières Nations algonquines, d’ouvrir cette année dans la prière la Marche pour la vie », a-t-elle déclaré à une foule d’environ 22 000 personnes depuis les marches de la Colline du Parlement. « Et je suis ici aujourd’hui en tant que membre de la Première nation algonquine, une représentante des peuples hôtes de cette terre. Conformément aux coutumes de notre peuple des Premières nations, j’accueille, j’honore et je bénis toutes les personnes ici présentes qui ont choisi de se tenir unies d’un seul cœur pour honorer le caractère sacré de la vie. »

« Dieu Père », a poursuivi Wilcox, « aujourd’hui, nous parlons spécifiquement de la question de l’avortement. Nous libérons la justice au nom de Jésus, et nous demandons au Seigneur que ceux qui commettent des injustices soient rapidement amenés au salut, remplis du Saint-Esprit, et qu’ils changent leurs habitudes. Nous délierons les paroles de connaissance et de révélation à tous nos responsables de loi pour leur permettre de découvrir et de retenir ceux qui commettent ces injustices. »

« Et, Père, nous reconnaissons que le statu quo de l’avortement légal de la conception à la gestation complète, qui est de 9 mois, attriste ton saint cœur. Et pour cela, nous nous repentons devant toi maintenant. Et nous te demandons de te lever au nom des enfants à naître du Canada. Nous déclarons dans la foi que le vent tourne rapidement, et nous libérons l’Esprit de justice au Canada sur cette question en particulier », a-t-elle prié.

Le chef honoraire Kenny Blacksmith, de la nation crie de Mistissini (Québec), qui est le fondateur et le directeur général de Gathering Nations International, a ouvert la Marche nationale pour la vie 2015 à Ottawa par une prière pour que Dieu répare « le mal qui a été fait » en matière de violence contre les enfants dans le ventre de leur mère.

« Le bulletin spirituel de l’intégrité morale de notre nation a reçu la note F ou zéro », a déclaré Blacksmith, s’adressant à une foule de près de 25 000 personnes depuis les marches de la Colline du Parlement.

« Et en ce moment décisif, nous reconnaissons que beaucoup de sang versé, d’alliances brisées, d’immoralité et d’adultère coulent profondément dans les veines de notre patrie. Seigneur, tu nous dis même : “Qu’avez-vous fait ? Le sang innocent de millions d’enfants à naître crie vers Moi depuis le sol” », a-t-il poursuivi.

« Nos dirigeants ont failli, nos lois ont failli à protéger le don précieux de la vie à toutes les étapes dans notre peuple et dans notre nation. Le Canada récoltera certainement ce qu’il a semé. Nous avons failli à notre devoir de parler au nom de ceux qui ne peuvent pas le faire eux-mêmes ou à garantir la justice pour ceux qui sont écrasés », a-t-il ajouté.

La vérité est que si chaque enfant compte, alors ces enfants dans le ventre de leur mère qui sont la cible de l’avortement comptent aussi. L’avortement est une injustice envers les membres les plus vulnérables de notre société. Il est temps de braquer les projecteurs sur ce chapitre le plus sinistre de l’histoire de notre nation et de reconnaître que l’avortement est un crime contre l’humanité et surtout un crime contre les enfants qui doit cesser.

Les pensionnats ont cessé leurs activités au Canada il y a environ 25 ans, mais les dommages qu’ils ont causés se poursuivent encore aujourd’hui. L’avortement vise les enfants dans notre pays depuis 1969, et il se poursuit encore aujourd’hui. Les dommages causés par l’avortement aux mères et aux pères, aux frères et aux sœurs, et à l’ensemble de la société, se poursuivent et se poursuivront pendant des années encore, même après son abolition légale.

S’il est important de se pencher sur les injustices du passé, c’est avec une urgence toujours plus pressante que nous devons nous attaquer aux injustices d’aujourd’hui. Si l’un d’entre nous avait vécu à l’époque où les pensionnats étaient opérationnels, aurait-il eu le courage de dénoncer le gouvernement pour ses actions ? Aurions-nous eu le courage de prendre position aux côtés de nos frères et sœurs autochtones et d’exiger que l’injustice cesse ? Ou bien le « statu quo » et le sentiment anti-indigène dominant de l’époque nous auraient-ils fait taire ?

Aujourd’hui, nous avons l’occasion d’élever nos voix pour ceux qui n’ont pas de voix. Nous avons l’occasion de nous opposer à l’injustice la plus grave dont sont victimes les membres les plus faibles de la famille humaine. Ne permettons pas au mal de continuer en restant silencieux. Chaque enfant compte, y compris les enfants à naître. Luttons pour leur droit à la vie. Luttons pour mettre fin à l’injustice de l’avortement. Faisons de notre pays un endroit où chaque enfant est aimé, respecté et où il reçoit la dignité qu’il mérite en tant que membre de la famille humaine.



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