Non, la légalisation de l’avortement ne réduit pas la mortalité maternelle !
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : Joa Souza/Adobe Stock
« [C’est avec] l’un des principaux arguments en faveur de la légalisation de l’avortement dans les pays en voie de développement [que l’on] tente de contourner le statut moral du fœtus en faisant appel à des considérations pratiques : l’interdiction de l’avortement n’empêche pas les avortements, mais elle expose les femmes au risque d’avortements clandestins dangereux, tuant des femmes dans grands nombres. Puisque la légalisation de l’avortement réduit considérablement les avortements à risque, sans augmenter le nombre global d’avortements, l’avortement devrait être légal. »
Ce qui est un argument phare pour légaliser l’avortement est mis à mal par une étude récente, publiée dans le Journal of Medical Ethics.
L’auteur, Calum Miller, commence par fustiger les statistiques, bien souvent déformées.
Par exemple, commente-t-il, « la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique affirmait que les avortements à risque représentaient 13 % des mortalités maternelles mondiales ».
Or, l’étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) incluait notamment dans ces 13 %, « les décès dus à une grossesse extra-utérine, à une fausse couche ».
De même, le Collège royal des obstétriciens et gynécologues a récemment relayé une information selon laquelle « 12 000 femmes au Malawi meurent d’avortements à risque chaque année. Mais la dernière estimation du nombre total de décès maternels au Malawi chaque année est de 1 150, soit moins de 10 % de ce chiffre ». Il semble que « 6 à 7 % de ces décès sont dus à une fausse couche et à un avortement provoqué combinés ». Ce qui revient à surestimer le nombre de décès par 100, ce qui est loin d’être négligeable !
Lire la suiteNos pasteurs doivent s’élever contre la coercition covidienne : Lettre ouverte à l’archevêque de Vancouver
Mgr J. Michael Miller, archevêque de l'archidiocèse de Vancouver.
Par Stephanie Gray Connors — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Canuck Clay/YouTube
19 octobre 2021 (LifeSiteNews) — Cher Monseigneur Miller, il y a environ une semaine, alors que j’allaitais ma fille nouveau-née, j’ai lu les nouvelles concernant la contrainte exercée sur les diacres de l’archidiocèse de Vancouver pour qu’ils reçoivent le vaccin COVID sous peine de ne pas pouvoir exercer leur ministère diaconal. Je suis profondément troublée par votre prise de position.
Je me permets notamment de vous écrire publiquement maintenant parce que je vous ai écrit une lettre privée il y a un an, accompagnée d’une excuse que vous auriez pu utiliser pour résister aux pressions injustes du gouvernement, et pour vous offrir l’aide juridique du meilleur avocat avec lequel j’ai travaillé en 20 ans de résistance à la censure institutionnelle. J’ai observé avec consternation comment, par exemple, vous avez cédé à la pression du gouvernement et fermé vos églises au culte public. Avec cette dernière décision, je suis obligée d’élever à nouveau la voix, et j’espère que le fait de le faire publiquement vous aidera davantage à changer de cap.
Vous savez que j’aime l’Église et l’archidiocèse de Vancouver, dans lequel j’ai été élevée. Vous savez que je l’ai fidèlement servie tout au long de ma vie. En particulier, j’ai formé ses séminaristes et ses prêtres pendant 20 ans, j’ai pris la parole ces dernières années lors d’un séminaire de formation pour ses diacres, j’ai fait partie de son conseil de communication et j’ai formé les parents des écoles catholiques dans le cadre d’un des programmes du CISVA. J’ai été maître de cérémonie à la One Conference. J’ai fait des dons aux paroisses locales ainsi qu’au Projet Advance et à divers ministères gérés par le RCAV. Alors oui, j’aime l’Église catholique et j’aime l’archidiocèse de Vancouver. Mais je suis très, très déçue. Comme l’a dit un jour le Dr Martin Luther King, fils, « Il ne peut y avoir de déception là où il n’y a pas d’amour profond ».
En allaitant mon bébé, je n’ai pu m’empêcher de penser au passage de l’Écriture : « Comme ce sera terrible en ces jours-là pour les femmes enceintes et les mères qui allaitent ! » (Matthieu 24:19) Je dis cela parce que votre position, telle que décrite dans la lettre de Mgr Gregory Smith, ainsi que la façon dont l’archidiocèse a cédé à la pression du gouvernement au cours de l’année dernière, conduit à l’abandon de la prochaine génération de fidèles laïcs.
Lire la suite« Chaque enfant compte » — les pensionnats autochtones et la lutte contre l’avortement
Par Pete Baklinski — Traduit par Campagne Québec-Vie
Je tiens à mettre une note ici pour préciser que tout ce qui pourrait avoir de tragique dans l’affaire des pensionnats autochtones est à mettre au compte du gouvernement canadien qui les a inventés. Du reste, ce n’est pas le fait que des enfants autochtones se soient fait enseigner la culture et la science européennes, ou la religion catholique, qui constitue un crime, mais bien le fait que le gouvernement canadien ait retiré des enfants à leurs parents pour les placer dans ces pensionnats. C’est encore le gouvernement canadien qui a sous-financé lesdits pensionnats et qui a été peu précautionneux quant aux conditions d’hygiène, favorisant ainsi la propagation de la tuberculose. Il n’est pas étonnant dans ces conditions de retrouver des tombes non marquées quand le gouvernement ne couvrait même pas le rapatriement des corps des enfants décédés sur place. — A. H.
12 juillet 2021 (Campaign Life Coalition) — Des centaines de chaussures d’enfants ont été déposées sur le seuil des églises à travers le pays. Des chandails orange sont suspendus à de nombreuses maisons avec des messages tels que « vérité », « chaque enfant compte » et « la sensibilisation inspire l’action ». De petites mains découpées, toutes reliées entre elles, ornent les espaces publics. Les signes de solidarité des Canadiens avec les peuples autochtones, suite aux récentes révélations de centaines de tombes non marquées [sur le terrain] d’anciens pensionnats, abondent partout.
Les Canadiens sont à juste titre indignés par un chapitre sombre de l’histoire du pays. Entre la fin du 19e siècle et la fin des années 1970, les enfants autochtones étaient retirés de force de leur famille, conformément à la politique gouvernementale d’assimilation forcée. Ils ont été emmenés dans des écoles où on leur a enseigné les coutumes européennes. Ces écoles sont devenues un terrain propice à toutes sortes d’abus, notamment physiques, émotionnels et sexuels.
En mai, 215 tombes non marquées d’enfants d’âge scolaire ont été découvertes grâce à un radar à pénétration de sol, près de Kamloops, sur le site de ce qui était autrefois le plus grand pensionnat autochtone du pays. Des tombes similaires découvertes à d’autres écoles de ce type portent maintenant le total à près de 1 000. De nombreuses questions se posent quant à la façon dont les corps se sont retrouvés là, et les réponses sont rares.
Il est nécessaire de faire prendre conscience des injustices d’antan. Ces injustices ont des ramifications continues pour de nombreuses personnes aujourd’hui, tant celles qui ont survécu aux pensionnats que leurs descendants. Des excuses, ancrées dans la vérité, doivent être présentées. La voie de la réconciliation doit être empruntée. L’histoire doit être connue afin que la guérison puisse avoir lieu et que des torts similaires soient évités à l’avenir.
Lire la suiteLes manuels de biologie et les scientifiques sont d’accord : la vie humaine commence à la conception
Embryon de six semaines.
Paul Stark (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Sur le blogue scientifique de l’Idaho Statesman Journal, Susie Bodman (à l’époque rédactrice en chef du journal) répond à l’affirmation pro-vie selon laquelle la vie commence à la conception :
« En tant qu’étudiante en biologie, je suis désolée, mais la stipulation selon laquelle “la vie commence à la conception” me fait rire. Cependant, ce n’est pas pour les raisons que vous pourriez supposer ─ que je suis une scientifique-en-devenir complètement impie, une journaliste libérale stéréotypée, une pro-choix, une féministe crachant du feu ou tout ce que vous pourriez imaginer. »
« Cela vient de la façon dont les biologistes définissent la vie et la distinguent des choses inanimées, comme les pierres. Les organismes vivants sont caractérisés par leur capacité de croissance, de reproduction, d’activité fonctionnelle et de changement continu. »
« Une cellule unique est une forme de vie, et devinez ce que sont les œufs et les spermatozoïdes. Oui, c’est exact. Ce sont des cellules. »
« Si les ovules et les spermatozoïdes sont déjà vivants, alors, pour un biologiste, la vie existe avant la conception. »
« De plus, si ces ovules et ces spermatozoïdes sont fabriqués par vous, et que vous avez été conçu à un moment donné à partir d’ovules et de spermatozoïdes provenant d’un couple qui a été conçu à partir d’ovules et de spermatozoïdes, et ainsi de suite, tant que vous n’êtes pas à la fin d’une lignée éteinte, la vie est réellement continue jusqu’à ce que vous reveniez à la toute première cellule qui s’est formée sur Terre. »
« Par conséquent, la vie ne commence pas seulement à la conception. C’est plutôt la vie qui a commencé avec la première cellule, il y a 3,8 milliards d’années. »
Bodman passe vraiment, et de façon risible, à côté de l’essentiel. Lorsque nous disons « la vie commence à la conception », nous voulons dire (je pensais que c’était évident) que la vie d’un être humain individuel commence à la conception.
Lire la suiteUne étude étendue sur dix ans montre que l’avortement légal ne diminue pas la mortalité maternelle
Par Laura Nicole (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo :WavebreakMediaMicro/AdobeStock
Les restrictions à l’avortement n’entraînent pas une augmentation du nombre de femmes décédant en raison d’un manque d’avortements « sécures », selon une nouvelle étude mise en évidence par l’Association américaine des obstétriciens et gynécologues pro-vie (AAPLOG).
Dans un tweet récent, l’AAPLOG a cité une étude publiée dans la revue médicale BMJ Open, qui a examiné la mortalité maternelle dans 32 États mexicains sur une période de 10 ans, entre 2002 et 2011. L’étude a commencé par reconnaître l’argument pro-avortement selon lequel « le statut juridique de l’avortement est un facteur qui influence la santé maternelle. » Ils ont également reconnu l’argument courant selon lequel on pense que les restrictions à l’avortement entraînent la pratique d’« avortements clandestins, illégaux ou non sécurisés » conduisant à une augmentation des décès maternels.
Mais au lieu de découvrir des données à l’appui de cet argument, l’étude a plutôt constaté que « les États dotés d’une législation moins permissive sur l’avortement présentaient un TMM [taux de mortalité maternelle] plus faible (je souligne) que ceux où les lois sur l’avortement sont plus permissives ». En d’autres termes, les restrictions pro-vie sur l’avortement n’ont pas entraîné de taux de mortalité maternelle plus élevés.
Même dans les États mexicains qui ont adopté des amendements constitutionnels interdisant l’avortement, la santé des femmes n’a pas souffert : « Aucune preuve d’effet délétère ou bénéfique [sur la mortalité maternelle] n’a été trouvée pour la présence d’amendements constitutionnels protégeant les enfants à naître, sur une période d’étude de 4 ans ».
Pour être clairs, les auteurs de l’étude mexicaine n’ont pas trouvé de preuve que les restrictions à l’avortement étaient la cause de meilleurs résultats en termes de maternité. Des variables indépendantes entre les États expliquaient la plupart des différences de résultats. Comme l’indiquait le tweet de l’AAPLOG, « des facteurs non législatifs (alphabétisation des femmes, poids à la naissance, assistance qualifiée à la naissance, eau potable, etc.) étaient les principales causes » de la baisse des taux de mortalité maternelle dans les États où l’avortement était plus restrictif.
Lire la suiteUn artiste influent sur TikTok déclare ses opinions pro-vie à ses 26 millions d’adeptes
Naim Darrechi.
Par Nancy Flanders (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (rognée) : Instagram
Un artiste espagnol influent sur TikTok, comptant plus de 26 millions d’adeptes, s’est déclaré pro-vie le mois dernier, suscitant à la fois des éloges et des réactions négatives. Il a expliqué qu’il pense que l’avortement « ne devrait pas être légal ou gratuit, point final. Parce que c’est tuer quelqu’un ».
Dans une série de vidéos répondant aux questions de ses admirateurs, Naim Darrechi, 19 ans, musicien et auteur d’un livre, a livré ses opinions et ses pensées sur l’avortement. Il savait que ce qu’il avait à dire sur ce sujet controversé pourrait provoquer des remous, mais il a décidé de le dire quand même.
« Un avortement, c’est interrompre une vie », a-t-il dit. « Quand une femme est enceinte, si elle ne prend rien, si elle n’avorte pas, le cycle naturel va faire émerger une vie. »
Il a ajouté : « Mais ici, un des plus grands arguments des gens qui sont en faveur de l’avortement, c’est : “non, mais le fœtus ne souffre pas, ça n’a rien à voir, il ne souffre pas”. Ici, la question n’est pas de savoir s’il souffre ou non. La question ici, c’est qu’on lui enlève la vie ».
Un enfant à naître souffre effectivement [sauf sans doute lors des avortements les plus tôt comme ceux opérés par pilules dites « du lendemain »*] pendant un avortement, car son corps est déchiré par la machine à succion dans le cas d’un curetage du premier trimestre ou par les outils de démembrement de l’avorteur dans le cas d’un curetage du deuxième trimestre. La pilule abortive affame l’enfant à naître et, lors d’un avortement par induction au troisième trimestre, les enfants à naître ─ capables de survivre en dehors de l’utérus ─ sont tués lorsque l’avorteur provoque un arrêt cardiaque. L’avortement n’a rien de paisible ou d’indolore, et les chercheurs ont découvert que les enfants à naître sont capables de ressentir la douleur dès la huitième semaine de grossesse. Cependant, malgré ces faits, la capacité de ressentir la douleur ne change rien au droit à la vie d’un individu.
Lire la suiteLes législateurs espagnols veulent emprisonner les pro-vie montrant des « modèles de fœtus » aux femmes
Par Laura Nicole (LifeActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Olivier Bault/Facebook
Afin de créer une « zone tampon » autour des centres d’avortement, un projet de Loi a été présenté à la Chambre basse d’Espagne qui empêcherait toute forme de manifestation ou de conseil pro-vie dans ladite zone.
Le projet de loi, présenté par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au Congrès des députés le 21 mai, pénaliserait toute personne qui « harcèle ou restreint la liberté d’une femme qui a l’intention d’exercer son droit » à l’avortement. Les citoyens espagnols pourraient être punis pour avoir « encouragé ou favorisé des rassemblements, ou y avoir participé, à proximité de lieux aptes à interrompre des grossesses » ou pour avoir « porté atteinte à la liberté ou à la vie privée » de femmes souhaitant avorter.
Le projet de loi caractérise le harcèlement pro-vie comme « l’approche des femmes avec des photographies, des modèles de fœtus et des proclamations contre l’avortement avant qu’elles n’entrent dans la clinique. L’objectif est que les femmes modifient leur décision par la coercition, l’intimidation et le harcèlement. En Espagne, l’ACAI a demandé une réglementation qui considère le harcèlement dans les cliniques par ce type d’actions comme un délit d’obstruction à l’avortement ».
Les conseillers pro-vie sur les trottoirs seraient passibles d’une peine de trois mois à un an de prison ou d’un travail d’intérêt général de 31 à 80 jours. Toute personne qui enfreint la loi pourrait également se voir interdire de revenir dans la région pendant une période allant de six mois à trois ans.
Lire la suiteGrande-Bretagne : un médecin pro-vie puni pour avoir prescrit un médicament neutralisant les effets de la pilule abortive
Dr Eileen Reilly.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Le Dr Eileen Reilly, pratiquant au Royaume-Uni, fait l’objet de mesures provisoires et d’une enquête de la part de son ordre pour avoir prescrit un médicament inoffensif (progestérone) annulant les effets de la pilule abortive (la première pilule : mifépristone), ayant été dénoncé par le groupe pro-avortement « openDemocracy » (il ne manque pas d’air…), selon LifeNews :
Des médecins pro-vie au Royaume-Uni sont punis pour avoir aidé des femmes à sauver leur bébé à naître grâce à la procédure de neutralisation de la pilule abortive.
Le groupe pro-avortement openDemocracy jubilait cette semaine de ce que son enquête sous couverture sur les médecins britanniques qui pratiquent des procédures de neutralisation de la pilule abortive eût abouti à l’ouverture d’une enquête sur l’un d’entre eux, résultant en mesures provisoires de travail à son égard.
Selon le groupe, l'UK General Medical Council a interdit lors d’une audience en mai au Dr Eileen Reilly de pratiquer la médecine sans supervision. Il mène également une enquête pour déterminer si d’autres mesures disciplinaires seraient indiquées.
Eileen Reilly est punie parce qu’elle propose des traitements de neutralisation de la pilule abortive aux mères qui regrettent leur geste et veulent sauver la vie de leur bébé. Gynécologue-obstétricienne, elle a déclaré qu’elle offrait ce traitement salvateur en dehors de son travail habituel — les médecins britanniques ont aidé une centaine de femmes et de bébés jusqu’à présent.
Le protocole de neutralisation de la pilule abortive a sauvé la vie de plus de 2 000 bébés dans le monde depuis son invention. Une application améliorée d’un traitement utilisé depuis des décennies pour prévenir les fausses couches, il annule les effets du premier produit abortif par des doses de progestérone.
La première pilule de la « pilule abortive » dite RU-486, la mifépristone, agit en se fixant sur les récepteurs de progestérone et inhibe son action. La progestérone étant une hormone nécessaire à la grossesse la mifépristone amène la mort de l’enfant à naître. Aussi, pour contrer l’effet de la mifépristone, on administre à la femme l’ayant prise de fortes doses de progestérone (j’imagine que le fait d’inonder ainsi les récepteurs de progestérone supplée à l’inhibition des récepteurs si une partie d’entre eux n’ont pas été inhibés).
Un processus sûr et efficace :
La recherche et les experts médicaux indiquent que le traitement est sûr et efficace. L’American Association of Pro-life Obstetricians and Gynecologists le soutient, et même, un prestigieux médecin de la Yale School of Medicine a déclaré au New York Times que le traitement « a du sens biologiquement » et qu’il le recommanderait à sa propre fille.
Voici pourquoi la pilule abortive a changé l’avenir du mouvement pro-vie au Canada
Par Marie-Claire Bissonnette ― Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : yanalya/Freepik
3 janvier 2019 (LifeSiteNews) — Mifegymiso est le nom canadien donné à une pilule abortive nommée RU-486 qui a été introduite au Canada en janvier 2017, après l’approbation de Santé Canada en 2015. Pas plus de deux ans se sont écoulés depuis son introduction et le panorama des pratiques et des attitudes relatives à l’avortement au Canada commence déjà à se modifier. Les militants pro-vie éprouveront de la difficulté à suivre le rythme de ces changements qui s’accélèrent. Alors, j’écris ceci comme un avertissement et une exhortation qui s’adressent à toutes les personnes et les organisations pro-vie du Canada lesquelles risquent une plus grande marginalisation et même une perte de crédibilité si elles ne réévaluent pas leurs stratégies à la lumière de cette situation en évolution.
Les pilules abortives offusquent moins notre sensibilité que les avortements chirurgicaux, comme ceux par succion, par dilatation et curetage, par solution saline, et par naissance partielle. Tandis que ces procédures dévoilent leur véritable nature meurtrière dans les corps de bébés sans vie mutilés ou brûlés, Mifegymiso se présente comme une méthode d’avortement propre, appropriée et facile qui consiste à prendre une combinaison de deux pilules. La mère se débarrasse alors de sa grossesse à la maison, dissimulant l’humanité visible de son enfant sous un siège de toilette. La première pilule, mifépristone, empêche la sécrétion de progestérone et affame l’embryon à mort. De 24 à 48 heures plus tard, la deuxième pilule, misoprostol, cause des fortes contractions musculaires dans l’utérus, tout en induisant la relaxation du col de l’utérus et l’expulsion de l’endomètre. Accompagné de beaucoup de sang et d’autres tissus, le bébé est jeté dans la toilette, on lui refuse même la dignité d’être regardé par des yeux humains. Ce que la mère pourrait voir, si jamais elle avait le courage de le faire, c’est le corps minuscule de son bébé enveloppé dans son sac gestationnel, avec des doigts et des orteils visibles qui pourraient être comptés, puisque l’emploi légal non conforme actuel de cette pilule va jusqu’à dix semaines de grossesse.
Cette méthode reste toute aussi hideuse que n’importe quelle autre forme d’avortement bien sûr, mais la brutalité est plus facilement ignorée. De plus, les médias l’encouragent, car ils déforment la vérité et omettent plusieurs faits importants qui concernent le Mifegymiso. Laissant de côté ce qui est évident — que l’avortement demeure le meurtre d’un être humain innocent — la première chose qui devrait être connue par tous, mais que la plupart des femmes ne se font pas dire, c’est qu’après la prise de la première pilule, la mifépristone, il est possible d’inverser les effets et de sauver la vie du bébé si la mère prend de la progestérone. Deuxièmement, le Mifegymiso peut causer des effets secondaires sérieux, incluant nausées, vomissements, crampes, fièvre, étourdissements, hémorragies, pertes de conscience, salpingite, arythmie, bronchospasmes, infections, chocs septiques, infertilité, possibles [futures] grossesses ectopiques, et même la mort à cause d’une infection, d’une grande perte de sang ou d’une grossesse ectopique ultérieure. Troisièmement, les médias déclarent que les coûts des pilules varient entre 300 $ et 550 $. Par contre, ils négligent les coûts de la première évaluation de grossesse, de l’assistance à l’examen médical, de la vérification en cas d’infection, des tests sanguins, des échographies, des nécessaires tests sanguins ultérieurs et, finalement, des rendez-vous de suivi, sans mentionner que la moyenne d’échec de l’avortement médical est de 1 sur 20 et que chaque échec doit être suivi soit par un deuxième avortement médical, soit par un avortement chirurgical (en général, le taux de succès des essais canadiens avec le Mifegymiso se situaient entre 92,9 % et 97,3 %).
Lire la suiteUne gynécologue-obstétricienne : l’avortement n’est pas un soin essentiel ― 85 % des spécialistes ne le pratiquent pas
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : WavebreakMediaMicro/AdobeStock
Si, comme le dit le Dr Christiana Francis, seuls 15 % des gynécologues-obstétriciens pratiquent tous les avortements, c’est qu’une bonne part de ces derniers en accomplissent à tour de bras…
Le Dr Christian Francis, gynécologue-obstétricienne de sa profession aux États-Unis, souligne dans une entrevue sur la chaîne Problematic Women la position privilégiée qu’elle tient occupe pour parler de l’avortement à notre époque (dégénérée, eût dit Charles Dickens), selon LifeNews :
Comme je suis une femme, je pense me trouver dans une position, indépendamment du fait que cela soit correct ou non, où les gens auront un peu plus tendance à m’écouter sur cette question. Même si je suis d’avis, bien sûr, que les hommes ont tout autant leur mot à dire quant à la question de l’avortement. Je suis une femme et je suis gynécologue-obstétricienne, je vois donc ces enfants à naître dès les premiers stades, dès que nous pouvons les voir.
Et je les vois tout au long de la grossesse, et je les vois lors de leur naissance. Et je vois toutes les émotions qui accompagnent une grossesse, qu’il s’agisse d’une grossesse désirée ou d’une grossesse non désirée. De ce fait, et grâce à ma formation médicale, je suis peut-être dans une position unique pour pouvoir aborder ce sujet.
Plus loin, elle avance un argument intéressant ― si vraiment l’avortement était « nécessaire » (dans le sens machiavélique) pour sauver la vie de femmes enceintes, il n’y aurait pas que 15 % des gynécologues-obstétriciens à en pratiquer… :
Nous savons donc qu’environ 85 % au moins des gynécologues-obstétriciens ne pratiquent pas d’avortements. Cela ne veut pas dire que tous ces médecins prétendent être nécessairement pro-vie, mais la grande majorité des gynécologues-obstétriciens ne pratiquent pas d’avortements et ne soutiennent pas le genre de programme d’avortement radical que le ACOG [American College of Obstetricians and Gynecologists] promeut et a promu de plus en plus au cours des 10 à 15 dernières années.
[…]
Le fait que 85 % des spécialistes de la gynécologie ne pratiquent pas l’avortement me semble tout à fait révélateur du fait que l’avortement n’est pas un soin de santé essentiel, car s’il l’était, il n’y aurait pas que 15 % des gynécologues-obstétriciens à le pratiquer. Et je pense que la raison en est très claire. D’une part, tous les gynécologues-obstétriciens savent que l’avortement n’est pas une part essentielle des soins de santé des femmes, et d’autre part, cela va à l’encontre de la raison pour laquelle nous avons choisi cette profession.
Encore une fois, nous avons choisi cette profession pour nous occuper des mères et de leurs bébés. Nous ne sommes pas entrés dans cette profession pour mettre fin à une vie et faire du mal à nos patientes. Donc la position pro-vie, ou du moins la position anti-avortement, est en fait celle de la majorité dans le domaine des gynécologues-obstétriciens.