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Une première réplique publiée, du Dr Serge Daneault, au rapport de la Commission "Mourir dans la Dignité

Le journal La Presse du 28 mars 2012 donne enfin la parole à un opposant de taille du rapport de la commission "Mourir dans la dignité". À méditer:

 

 

 

 Les militants du lobby euthanasiste ont enfin obtenu ce qu'ils estiment être une assurance contre la souffrance. Largement inspirés et assistés de groupes similaires d'autres pays, ils ont convaincu les parlementaires de leur donner pleinement raison en manipulant leur compassion à partir d'un étalage grotesque de la souffrance inhérente à l'humaine condition.

Il s'agit d'une décision unanime au parfum de propagande applaudie par tout le parquet du Parlement et les autorités du Collège des médecins et du Barreau du Québec.

 Les personnes opposées à la décriminalisation de l'euthanasie n'ont pas été entendues même si leurs témoignages constituent une majorité des mémoires déposés. À juste titre, elles se surprennent que, comme le Collège des médecins et le Barreau, la commission n'ait pas été indisposée des 1000 Belges et 500 Hollandais qui sont euthanasiés chaque année sans leur consentement et sans que, dans la plupart des cas, ils n'en aient jamais discuté avec leur médecin.

Ce silence donne l'impression que tout était déjà décidé et que cette consultation ne constituait qu'une façon de légitimer de nouvelles façons de faire mourir les gens.

 Ce document changera à jamais notre rapport individuel et collectif à la mort, à la vie, et à la médecine. La mort perd son caractère mystérieux et imprévisible, car l'homme se donne le droit de délibérément la causer; la vie perd son sens dans celui qu'elle a toujours cherché et donné à l'épreuve, qui n'a plus d'autre qualificatif que celui d'intolérable; et la médecine perd sa suprême obligation de toujours chercher à soulager la souffrance en ayant acquis le droit de supprimer le souffrant.

Dorénavant, ceux qui accepteront d'aller au devant des personnes souffrantes devront travailler avec un couteau sur la gorge, chaque malade pouvant recourir à l'ultimatum extrême: «Si tu ne parviens pas à me soulager, tue-moi!».

J'ai choisi d'être aux premières tranchées devant la souffrance inéluctablement liée à notre condition d'être humain. Maintenant que la loi m'obligera à trouver un autre médecin pour effectuer l'euthanasie à ma place, je me sentirai complice obligé comme si l'on me demandait de commettre un crime et que, m'y refusant, j'identifierais l'individu chargé de le commettre à ma place. Cette disposition inacceptable est profondément immorale.

Le rapport dit expressément qu'on n'attendra pas que les soins palliatifs soient offerts à tous pour permettre l'euthanasie. Espérons que le gouvernement, qui laisse depuis des années à des fondations privées le soin de développer l'offre de services en soins palliatifs, déboursera de sa poche le coût des euthanasies.

À l'instar des maisons de naissance, souhaitons qu'on crée des maisons de mort où tout sera fait proprement selon les règles, comme on le voit dans le film prophétique Soleil vert (1973). Cela laissera le reste du système de santé libre de cette équivoque: d'un côté, on se bat pour la vie; de l'autre, on donne la mort.

Désormais, la vie des Québécois sera entre les mains des médecins qui décideront si la souffrance d'autrui est intolérable ou non. On peut se demander si la disponibilité de l'euthanasie ne soulagera pas plutôt la souffrance du médecin confronté à son impuissance de guérir et de soulager.

Je souhaite que les opposants à l'euthanasie cessent toute collaboration aux gestes et aux politiques euthanasiques. Afin que cela soit clair pour mes patients et mes collègues, je porterai dorénavant sur mes vêtements de travail un carreau blanc pour que chacun sache à quoi s'en tenir.

Et si je reçois quand même des demandes, je les référerai au Collège des médecins du Québec. Les autorités médicales ont été la source du débat et le célèbrent actuellement de leurs applaudissements. J'espère que leur responsabilité sera entièrement assumée si un seul citoyen du Québec est mis à mort par un médecin sans qu'il y ait consenti. Mais les morts ne parlent pas. Les autorités médicales n'auront donc rien à craindre.

Serge Daneault
Médecin au service de soins palliatifs à l'hôpital Notre-Dame du CHUM, l'auteur a coécrit l'ouvrage Être ou ne plus être?: débat sur l'euthanasie (2010).

 

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Une étudiante de l'UQAM répond au jugement ontarien sur la prostitution

Le journal Le Devoir du 28 mars 2012 publie cette excellente critique sur le jugement de la Cour d'appel de l'Ontario:

 

La Cour d'appel de l'Ontario a invalidé lundi la loi interdisant de tenir une maison close (ss. 210). Quant à l'article concernant l'interdiction de vivre des fruits de la prostitution (ss. 212) il a été maintenu, mais en spécifiant qu'il porte sur les situations où il y a exploitation. Le fait de faire de la sollicitation (ss. 213) demeure illégal. Il sera donc plus difficile de porter des accusations de proxénétisme, mais la répression des personnes prostituées dans la rue demeurera la même.

Ce jugement fait suite au procès qui avait porté, en septembre 2010, la juge Himmel à déclarer illégales ces trois lois, sous prétexte qu'elles portent atteinte aux droits protégés par la Charte. En effet, certaines personnes prostituées et organismes de défense de leurs droits croient que les lois interdisant de travailler en maisons closes ou de pouvoir engager du personnel de sécurité sont inconstitutionnelles, car elles contribuent à la dangerosité et à la précarité de leur «métier».

La prostitution, un métier?

Ce discours et cette façon de parler sont malheureusement trop souvent relayés par les médias et des gens plus souvent mal informés que mal intentionnés. Le choix des mots, ici, relève pourtant d'une importante prise de position politique, éthique et sociale qui ne peut être laissée au hasard lexical. Si certains croient que la prostitution est un métier et qu'il faut le décriminaliser, voire le réglementer, beaucoup croient au contraire que la prostitution est une forme d'exploitation sexuelle et que de considérer qu'il s'agit d'un «métier comme les autres» est à la fois blessant et dangereux. C'est le cas, entre autres, de la Coalition des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES), de plusieurs personnes ayant un vécu en lien avec la prostitution et de plusieurs féministes.

Les groupes et personnes qui s'opposent à l'exploitation sexuelle utilisent généralement le terme «personne prostituée» parce que ces personnes sont prostituées par des proxénètes et des clients-prostitueurs. Ces personnes ne sont pas des travailleuses au même titre que les travailleuses de la restauration ou que les travailleurs de la construction. Elles sont en grande majorité battues, violées et maintenues dans cet état par la menace et la domination économique, physique ou affective.

Ce que signifie être prostituée

Selon différentes études canadiennes et québécoises, de 33 à 80 % des femmes dans la prostitution ont été victimes de sévices ou de violence sexuelle avant leur entrée dans le système prostitutionnel, et l'âge moyen auquel elles y sont entrées est de 14 ans. Cela signifie qu'une très grande part des personnes prostituées ne seront pas touchées — ni protégées — par une loi qui décriminaliserait la prostitution. C'est aussi la preuve que plusieurs d'entre elles n'ont pas eu l'occasion de faire un «choix éclairé».

Quatre-vingt-douze pour cent des personnes prostituées au Canada affirment qu'elles sortiraient du système prostitutionnel si elles en avaient la possibilité. Pourquoi alors ne pas criminaliser ceux qui profitent de cet état de faits, clients-prostitueurs et proxénètes, décriminaliser les personnes prostituées et mettre en place des programmes de réinsertion plutôt que des bordels? Le jugement de la Cour d'appel de l'Ontario va à la fois à l'encontre de la logique, de la compassion et des besoins réels des personnes dans la prostitution.

Réglementarisme c. abolitionnisme

Mais il n'est pas seul... Plusieurs pays ont cru au leurre du «droit à être prostituée». Des pays tels la Hongrie, les Pays-Bas et l'Allemagne ont mis en place des politiques réglementaristes et considèrent la prostitution comme un travail. Les effets pour les femmes et les personnes prostituées de ces pays ont été désastreux. Comme le souligne le professeur de sociologie Richard Poulin: «À Amsterdam, où il y a 250 bordels, 80 % des personnes prostituées sont d'origine étrangère et 70 % d'entre elles sont dépourvues de papiers, ayant été victimes de la traite.» Difficile, dans ces conditions de sortir de l'ombre... Encore une fois, la loi ne semble pas faite pour protéger les victimes du système prostitutionnel.

D'autres pays ont eu le courage de refuser de cautionner l'exploitation sexuelle et la violence envers les femmes et ont adopté des politiques abolitionnistes. C'est le cas de la Norvège, de la Suède et de l'Islande. Dans ces pays, les proxénètes et clients sont considérés comme criminels, les personnes prostituées sont décriminalisées et des programmes et autres mesures sont mis en place pour les aider à se sortir du système prostitutionnel.

Pourquoi le Canada, un pays qui prône l'égalité hommes-femmes, qui condamne la violence envers les femmes, qui est signataire de la Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui (1949) et de la CEDAW (Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women) ne leur emboîterait-il pas le pas?

On entend parfois que la prostitution existera «toujours» et que considérant cela, il serait plus réaliste et efficace de la légaliser afin d'améliorer les conditions d'exploitation des femmes... Devrions-nous appliquer la même logique au viol, à l'inceste et à la violence conjugale qui, malgré les lois les interdisant, continuent d'exister? Il est possible, comme société, de faire le choix de refuser ces violences jusqu'au bout et de tout faire pour permettre aux victimes de s'en sortir, et cela n'implique aucunement de décriminaliser ceux qui sont responsables de ces injustices: hommes violents, violeurs et pédophiles, mais aussi clients-prostitueurs et proxénètes. Il est impossible de dissocier la prostitution des autres formes de violence envers les femmes.

La prostitution touche tout le monde

Prostituer des personnes, généralement des femmes, est une violence qui ne touche pas que les victimes directes de la prostitution. En effet, comment, en tant que femmes et en tant qu'êtres humains, devons-nous recevoir le message envoyé par le jugement de la Cour d'appel? Comment expliquer aux enfants, aux jeunes femmes en particulier, que la prostitution est un métier, du moins, que c'est ce qu'en dit l'État?

Comment empêcher, si offrir des «services sexuels» devient légal, qu'un employeur en exige de sa secrétaire? Que le chômage soit refusé à une femme parce qu'il y a pourtant des «postes» à pourvoir au bordel du quartier? Considérer la prostitution comme un métier est une sérieuse prise de position politique et idéologique qui entraîne de lourdes conséquences pour tous et toutes.

Réagissons à ce jugement

La réalité de la prostitution, c'est le racisme, la pauvreté, la violence, le meurtre. Le taux de mortalité des femmes prostituées au Canada est 40 fois supérieur à celui du reste de la population. Les femmes qui en sortent décrivent leur expérience comme de la torture. Elles y ont contracté des ITS, en gardent des séquelles physiques et psychologiques. Une étude internationale a démontré que 67 % des personnes prostituées souffraient du syndrome du stress post-traumatique, une maladie qui affecte les vétérans de guerre et les victimes de torture.

En tant que femme, en tant qu'être humain, je tiens à affirmer haut et fort qu'aucune loi permettant cette violence n'a sa place au Canada ni nulle part ailleurs. Je refuse que mon gouvernement cautionne des individus qui permettent à cette violence d'exister, qui la perpétuent, qui en profitent. Je refuse de considérer la prostitution comme un métier. Cette question nous touche tous et toutes. Réagissons au jugement de la Cour d'appel de l'Ontario.

***

Éliane Legault-Roy - Étudiante en maîtrise en sciences politiques à l'UQAM et membre de la Coalition des luttes contre l'exploitation sexuelle

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Histoire d'un médecin hollandais qui n'aimait pas l'euthanasie active...

Sur le blogue de Jeanne Smits du 23 mars 2012, cette anecdote illustrant quel respect de la liberté de conscience se trouve dans un pays permettant l'euthanasie...

(Appingedam)

 

Un médecin néerlandais d'Appingedam (province de Groningue) a reçu un avertissement du Collège de tutelle des médecins en raison de son attitude « molle » face à une demande d'euthanasie d'un de ses patients. Le malade, 57 ans, souffrant d'un cancer du pancréas, ainsi que sa famille, pensaient qu'il allait pouvoir « bénéficier » de l'euthanasie, mais le médecin avait refusé et n'avait pas non plus – suprême incurie – organisé l'intervention d'un collègue.

La famille est allée se plaindre de la déontologie du médecin en expliquant que l'attitude peu claire du médecin à propos de l'avenir du patient avait fortement atteint tous ses proches sur le plan émotionnel. Ils s'étaient tous réunis pour la venue du médecin, pensant devoir dire « adieu » au malade, pour s'entendre dire : « Hoho, ça peut encore durer très longtemps. Il ne souffre pas assez pour qu'on l'euthanasie. »

Le malade en question avait subi opérations et chimiothérapies qui s'étaient révélées incapables de stopper le cancer. En accord avec sa femme, il avait fait savoir au médecin de famille qu'il voulait être euthanasié ; il avait fait une déclaration écrite en ce sens et avait adhéré à l'association pour une fin de vie volontaire.

Mais il y a eu un hic. Le médecin se sentait incapable de pratiquer une euthanasie. Jusqu'à en attraper une dépression. « Mais c'est que vous parler de tuer une personne humaine ! », avait-il expliqué aux membres de la famille du patient.

Le fameux jour où la fille et le gendre du malade étaient venus pour ce qu'il croyaient devoir être son dernier jour, ils pensaient que le trop sensible médecin se serait organisé pour faire venir un collègue pour faire le travail. C'est là qu'ils apprirent que même cela, il ne voulait pas le faire. Il ne leur proposa qu'une « sédation palliative » assortie d'une mort lente par déshydratation (pratiquée pour faire mourir, c'est pourtant une euthanasie à part entière…).

Et ce fut l'empoignade. Médecin d'un côté, famille de l'autre, on se disputa au chevet du mourant (?).

On comprend qu'un médecin aussi pusillanime, traversé de scrupules indignes de notre XXIe siècle, soit réprimandé par sa hiérarchie…
 

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Les règles non respectées pour avorter au Royaume-Uni

L'un des arguments des partisans de l'avortement comme de l'euthanasie est que des règles précises empêchant les abus seront mises en places... Au Royaume-Uni comme dans bien d'autre pays, ces règles existent pour être contournées... Sur le blogue de Jeanne Smits du 26 mars, on trouve cette information tirée du Daily Telegraph:

26 mars, 2012

Royaume-Uni : une clinique d'avortement sur cinq enfreint la loi 

Même dans un pays où l'avortement est aussi facile d'accès qu'en Grande-Bretagne, une enquête menée par le Daily Telegraph révèle que 20 % des cliniques spécialisées trichent pour « rendre service » à des femmes voulant mettre fin à leur grossesse, soit en falsifiant des données, soit en accordant des certificats signés en série par des médecins qui ne les ont même pas vues en consultation. C'est ce qui ressort d'une enquête officielle menée à la demande du Secrétaire à la Santé.

L'enquête a pris la forme de contrôles surprises dans les 250 cliniques où sont pratiqués des avortements, qu'elles soient privées ou gérées par le National Health Service (NHS) ; le quotidien affirme que plus de 50 de ces établissements ne respectaient pas les lois ou les règlements à propos de l'avortement légal. Les irrégularités atteignent un niveau tel que le Secrétaire à la Santé, Andrew Lansley, s'est dit « choqué » et entend saisir la police des dossiers de plusieurs médecins et cliniques, dont certaines sont même menacées d'être privées de leur licence.

Cette enquête faisait suite aux allégations du Telegraph selon lesquelles des avortements sélectifs pour choisir le sexe de l'enfant à naître ont cours en Grande-Bretagne. « Je suis horrifié », a déclaré le ministre, pour qui la situation laisserait penser que les gens « sont engagés dans une culture où, à la fois, ils ne tiennent aucun compte de la loi et où ils se donnent le droit de dire que quoi qu'ait décidé le Parlement, ils se donnent le droit d'accéder à l'avortement à la demande ».

Le principal problème révélé par l'enquête concerne les autorisations d'avorter que les femmes doivent obtenir pour accéder à l'avortement – qui est légal jusqu'à 24 semaines – lorsque leur enfant est en bonne santé, en attestant qu'il est nécessaire pour préserver la santé physique ou mentale de la femme… ou de ses autres enfants. (Lorsque l'enfant à naître présente un défaut, l'avortement est possible jusqu'à la naissance.) Les inspecteurs ont, s'il faut en croire le Telegraph, trouvé des piles de formulaires pré-signés ce qui aboutit à contourner l'obligation de faire viser chaque cas par un praticien consultant, et un deuxième professionnel chargé soit de recevoir la femme ou de juger d'après les notes médicales complètes fournis par le premier confrère. Mais, deuxième difficulté, il en résulte que les femmes, qui reçoivent quasi-automatiquement l'autorisation demandée, ne peuvent obtenir les conseils et le suivi dont elles ont besoin.

Même si la pratique qui provoque aujourd'hui la colère du ministre est de notoriété publique depuis trois ou quatre ans au Royaume-Uni, l'existence d'une enquête et la volonté de réagir sont intéressantes et le sont d'autant plus qu'elles résultent au bout du compte d'une enquête journalistique émanant d'un journal à forte audience. On n'imagine pas cela en France où, l'an dernier, l'Homme nouveau a publié un supplément révélant les pratiques illégales du Planning familial trichant sur l'âge des candidates à l'avortement et signant également des ordonnances de complaisance. A la différence de ce qui se passe en Angleterre où les médias, le public et le ministre réagissent (pas toujours bien, certes !), les révélatins françaises ont été largement passées sous silence, la presse « convenable » refuse d'enfreindre le tabou de l'avortement

 
 
 
 
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Prostitution legalized in Ontario…is Quebec next?

Last week, a government-sponsored commission recommended that assisted-suicide be legalized in Quebec for certain groups of people. As if that were not enough bad news, yesterday, an article in the National Post informed us that prostitution has been legalized in Ontario. The article states: “the Court of Appeal for Ontario swept aside some of the country’s anti-prostitution laws saying they place unconstitutional restrictions on prostitutes’ ability to protect themselves.”

Specifically, this decision implies that within a year, the Canadian Criminal Code will be amended to allow the existence and operation of brothel houses for prostitutes.

“The landmark decision means sex workers will be able to hire drivers, bodyguards and support staff and work indoors in organized brothels.” Nonetheless, exploitation by pimps and soliciting customers on the streets remains illegal.

This decision truly shocks me. There is no logic in claiming that we can protect prostitutes by legalizing brothel houses. This will only increase the number of prostitutes, underage sex workers, pornographic pimps and sadomasochistic activities in our society. It is terrifying to see the twisted mentality that pervades our country today. Prostitution is illegal and dangerous for everyone involved - it is not a personal choice - it is the result of an aura of oppression, misogyny, mental disorder, and abuse of the body. Though I can understand how the legalisation of brothel houses deceitfully resembles a solution on the surface, it really opens the doors to so many further problems.

First off, what kind of an image do we give off to other nations if we legalize prostitution houses? We are saying “This is fine. We support prostitution. We even defend it in our laws.” Second, how can our children be protected from the risk of prostitution if their own nation makes it legal to work in a prostitution home? Clearly, legalizing prostitution means that more future children will be dragged into a lifestyle choice that is degrading and sinful. Third, the allowing of brothel houses will encourage prostitution simply because it will be deemed socially acceptable and it will be more readily available to any member of the public. Finally, it saddens me to say this but it is true: prostitutes, pimps, and customers need serious mental help to receive healing for their unhealthy, harmful lifestyles. Not only does the rate of sexually transmitted disease increase with the number of partners, but countless cases of physical abuse and mental agony result from the crime of prostitution too.

Let us not forget that even if prostitution becomes legalized in Quebec, it will remain forever a crime against God. Prostitution harms yourself and your neighbor. It does not respect the dignity of the human body with which we are created. It turns the body into a slave of sexual pleasure. We are in great need of renewal- please pray for the conversion of hearts.

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Article publié en 1988 : "Le vieillissement du Québec n'aura pas lieu"

Voici un article publié dans le défunt journal "l'Analyste" en 1988 qui avait bien prévu la légalisation de l'euthanasie, se basant simplement sur la logique "pro-choix", déjà bien enchassée dans les moeurs. Personne de vraiment éveillé ne peut donc être très surpris par les résultats de la commission-bidon "Mourir dans la dignité"...

Le vieillissement du Québec n'aura pas lieu

par Georges Allaire

Depuis bientôt vingt ans, les Québécois ont choisi de disparaître. Depuis 1970, ils ne font plus assez d'enfants pour se renouveler. Dans un premier temps, une population nombreuse dans la force de l'âge, avec peu de vieillards et n'investissant pas dans ses enfants, a pu vivre dans une certaine abondance. Elle a mangé les grains de semence.

Mais avant de quitter la scène du monde, la génération qui a profité de ce choix va vieillir, perdre ses forces en plus de ses cheveux et de ses dents. Repousser l'âge de la retraite retardera à peine l'apparition de l'inefficacité croissante et de la dépendance accrue envers la médecine de vieillesse. Or, un vieillard coûte deux fois plus cher à entretenir qu'un enfant. Et les nouveaux producteurs des biens et services seront nettement moins nombreux que leurs vieillards.

Conclusion apparente: tout le monde va devenir terriblement pauvre. Mais cette conclusion est improbable. Si un certain appauvrissement peut momentanément se produire, la génération montante, une fois installée, aura le moyen de rétablir pendant un certain temps la qualité de vie qui aura servi à la clairsemer. Elle devrait mettre fin au vieillissement en mettant fin aux vieillards. Déjà on remarque comment les hôpitaux traitent les maladies plutôt que les malades. A ce moment-là, les vieillards eux-mêmes seront la maladie.

Le discours avorteur contient la justification nécessaire à la généralisation de l'euthanasie. A l'origine, il y a la certitude qu'une personne entièrement dépendante envers autrui n'a pas le droit de porter atteinte à l'épanouissement et à la qualité de vie de la personne envers qui elle est dépendante. Ce qui vaut pour l'enfant que l'on aspire du ventre de sa mère ou que l'on découpe pour l'en extraire, vaut tout autant pour le vieillard devenu improductif et un consommateur exagéré des ressources personnelles et sociales.

Le droit de vivre (ou de survivre) dépend de la volonté d'accueil du géniteur ou du gardien. Si des parents peuvent choisir de laisser l'enfant vivre à leurs dépends, des enfants pourront aussi accepter de dépenser pour laisser leurs parents vivre. Le droit à la vie sera privé au terme comme au début. Le droit de mettre un terme à une grossesse ou une garde indésirée sera public.

Certes, le tout doit se faire sans douleur pour le gardien et sans manifestation de douleur pour l'élément indésiré, avec l'efficacité que permet une médecine sophistiquée. Aussi, dans un premier temps, les personnes âgées indésirées auront-elles droit aux calmants qui rendent plus supportables les maladies terminales dont on finira par hâter l'aboutissement. Puis celles d'entre elles qui demanderont l'aide médicale pour quitter en douceur les affres de la solitude et de la décomposition auront droit à une collaboration efficace et empressée de la part du corps de gérontologues à leur disposition. Plus tard seulement, si la nature et le suicide des vieux ne suffisent pas à écarter une détérioration croissante de la qualité de vie des bien portants, on aura recours à la mise à mort en douce, sans que les gêneurs soient avertis au préalable. Question de ne pas exercer de violence. Cet exercice de restructuration sociale affectera d'abord les vieux dans la solitude, ces nombreux célibataires que la carrière, l'homosexualité et le divorce auront permis d'éviter ou de lâcher le fardeau des enfants. Il touchera ensuite les parents qui ont casé leurs enfants en garderie ou ailleurs pour l'essentiel de leur jeunesse, car ces derniers auront appris qu'on ne sacrifie pas les fruits d'une carrière au service d'une relation de sang. Enfin, les parents d'un ou de deux enfants risquent de perdre la protection de leur enfant s'il décède prématurément, s'il s'éloigne trop ou s'il n'a pas les moyens de payer les coûts de la survie privatisée de ses géniteurs.

Cette évolution sociale est présentement éloignée de quelques années, comme l'est le vieillissement. Elle est inimaginable à la façon que l'était, voici vingt ans, une sexualité définie comme un besoin et exercée premièrement dans la contraception, ensuite dans l'avortement de l'indésirable et enfin dans le soin du survivant. Mais elle est l'application cohérente de l'esprit qui a entraîné ce comportement sexuel et qui produit l'actuel voyage d'un peuple vers nulle part.

Il ne faudrait pas compter sur l'affection naturelle des enfants envers leurs parents, pas plus que l'affection naturelle d'une mère pour son enfant ne protège présentement celui-ci lors d'une grossesse non-désirée. D'ailleurs, des enfants qui ont découvert n'être que des survivants utiles pour leurs géniteurs n'ont qu'une affection utilitaire pour ceux-ci.

Mais le balancier? Il jouera son rôle. Si la génération aînée faisait un accueil sélectif des enfants, maintenant ce sera la génération cadette qui fera une conservation sélective de ses parents. — Alors l'évolution? On a enseigné à la génération cadette que seuls survivent les plus aptes, et les vieillards ne sont pas aptes à survivre. — Et la charité chrétienne? Ses parents lui ont dit que la religion est un cauchemar des temps passés, une empêcheuse de vivre, une répression de l'épanouissement personnel. La leçon aura porté. "Charité bien ordonnée commence par soi-même."

Bref, le vieillissement du Québec n'aura pas lieu.

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Les maisons de prostitutions sont autorisées en Ontario!

Le Journal de Québec du 27 mars 2012 donne la parole à Mme Rose Dufour, présidente de la maison de Marthe qui vient en aide aux personnes prostituées:

 

 

QUÉBEC - La décriminalisation des maisons de débauche, décrétée lundi par la Cour d’appel de l’Ontario, est un appui au crime organisé, croit Rose Dufour.

La directrice générale de la Maison de Marthe, qui vient en aide aux prostituées, qualifie d’étonnante la décision du tribunal ontarien. « Ce jugement donne raison aux proxénètes d’agir comme ils le font envers les femmes. Il fait des proxénètes des hommes d’affaires, déplore Mme Dufour. Derrière les portes closes d’une maison de débauche, il n’y a aucune protection possible pour les femmes. Lorsque de la violence est échangée, le proxénète défend toujours le client, pas la fille. »

Des maisons de débauche, ça existe à Québec, dit Mme Dufour. Mais ce n’est pas le seul mode de prostitution qui existe. « D’après l’étude que j’en fais, il y a une compétition très forte entre les salons de massage et les agences d’escortes, affirme Rose Dufour. Beaucoup de femmes travaillent librement via Internet. Et il y a celles de la rue. »

L’interdiction, seule solution

La fondatrice de la Maison de Marthe est catégorique. Pour éliminer la prostitution, « il est essentiel que le gouvernement intervienne en l’interdisant, clame-t-elle. Les lois ne sont pas appliquées. Si elles l’étaient, il n’y en aurait pas de prostitution. »

Mme Dufour donne l’exemple de la Suède, où la prostitution est interdite depuis 1999. « C’est là que le taux de prostitution est le plus bas », insiste-t-elle.

Celle qui étudie le phénomène de la prostitution depuis plus d’une décennie considère que « l’outrage sexuel est la pire chose qui soit. Ne croyez pas que c’est un choix. Les femmes ne choisissent pas; elles basculent dans la prostitution, observe-t-elle. La grande majorité de celles qui se prostituent ont été victimes de pédophilie. Et 40 % des filles commencent alors qu’elles sont mineures. La prostitution, c’est la révélation d’une grande pauvreté sociale. »

On ne peut se fermer les yeux sur ces drames et légaliser l'esclavage féminin. C'est un grand sujet d'étonnement de constater le manque de jugement de ces juges qui permettent ce système d'exploitation des femmes.

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Des avocats et notaires dénoncent le mémoire de leur corporation professionnelle sur l'euthanasie

Le journal Le Soleil du 27 mars 2012 publie cette lettre de l'avocate Silvia Ugolini, parlant au nom de dix avocats et notaires :

 

 

 

Des membres du Barreau et de la Chambre des Notaires déplorent le fait de n'avoir pas été consultés pour donner leur avis avant la présentation des mémoires de leurs corporations professionnelles devant la Commission sur le droit de mourir dans la dignité.

Certes le Barreau comme la Chambre des Notaires peuvent donner leur avis sur un projet de Loi présenté par le gouvernement, mais ils ne peuvent sous aucune considération donner leur avis sur un projet de société qui implique tous les citoyens, sans consulter leurs membres d'autant plus que ces corporations n'ont reçu aucun mandat à cet effet. La jurisprudence a d'ailleurs établi clairement que les comités restreints qui préparent et rédigent de tels documents publics doivent au préalable avoir obtenu l'assentiment de la majorité de leurs membres. Le fait de prélever une cotisation obligatoire de ses membres ne peut être utilisé par une corporation professionnelle dans le but de financer des prises de position à caractère politique ou idéologique.

Par conséquent, les intervenants des corporations se dissocient de ces mémoires et ils s'entendent pour dire unanimement que :

- Le débat sur l'euthanasie est un débat sociétal et vital. Ce n'est pas un débat légal à savoir qui va présenter les meilleurs arguments pour convaincre la Commission sur la question de mourir dans la dignité.

- Le vocabulaire utilisé: «aide médicale à mourir dans certaines circonstances» au lieu de la vraie appellation: euthanasie et suicide assisté, biaise la terminologie, met en péril la sécurité des personnes rendues vulnérables par la maladie, un handicap ou la vieillesse et ouvre la porte à des abus. Il est donc important que chaque individu sache bien de quoi il s'agit, car une grande confusion existe entre l'euthanasie, l'acharnement thérapeutique et la sédation palliative, et plusieurs citoyens n'en connaissent pas la différence.

- Les médecins traitants et psychiatres sont déjà débordés de travail. Ils deviendront des bureaucrates puisqu'ils se verront dans l'obligation de remplir une foule de papiers, de monter des dossiers et d'aller témoigner à la Cour, alors qu'ils ont besoin de tout leur temps pour s'occuper des malades, les guérir et les soulager.

Les intervenants sont unanimes pour dire que l'euthanasie n'est pas une valeur à la hauteur de notre société Québécoise.

Selon l'intervention des médecins contre l'euthanasie, tant au niveau des médias qu'au niveau des divers mémoires présentés devant la Commission sur le droit de mourir dans la dignité, ils affirment que la souffrance au dernier stade de la vie peut être soulagée d'une façon humaine, certaine et non par un moyen irréversible par l'administration d'une solution létale quelconque ou un empoisonnement. Le rôle principal des médecins est celui de guérir et soulager la souffrance et non de hâter la mort des malades.

Les intervenants sont d'accord pour proposer les solutions suivantes :

1. Prendre le temps de comprendre ce qui se cache derrière le: «Je veux mourir».

2. Soigner notre système de santé, les soins à domicile, les soins palliatifs et offrir aux Québécois des soins de qualité au lieu de l'Euthanasie.

3. Mieux adapter le milieu hospitalier aux personnes âgées, handicapées et fragiles.

Me Silvia Ugolini

Au nom de 10 avocats et notaires

La corporation professionnelle de Me Ugolini n'est certainement pas la seule à avoir usé de procédures peu démocratiques pour faire entendre un point de vue favorable à l'euthanasie. Certaines corporations médicales ont osé également parler au nom d'un sondage fait auprès de... 23% de leurs membres!

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Meurtre par "compassion"

Une euthanasie non médicale? L'esprit du rapport de la commission "Mourir dans la dignité" l'a-t-elle inspiré? Voici la nouvelle du journal 24h du 27 mars 2012:

 

GATINEAU – La femme de 77 ans tuée par balle lundi soir à Gatineau pourrait avoir été tuée par compassion par son conjoint.

Au lendemain du drame conjugal, ce serait l'une des thèses considérées par les enquêteurs du service de police de la Ville de Gatineau (SPVG). Selon des informations obtenues par le chroniqueur judiciaire Claude Poirier, la dame était très malade.

Le drame s'est joué lundi soir dans le secteur Hull où le conjoint de la victime, un homme de 82 ans, aurait ouvert le feu sur la septuagénaire.

À 19h41, celui-ci a appelé le 911 et a avisé qu'un homicide venait d'être commis à sa résidence du 52 chemin Rivermead. Il a été arrêté lundi soir, sur les lieux.

La dame de 77 ans, atteinte de plusieurs coups de feu, a été transportée à l'hôpital où son décès a été constaté. Mardi matin, le suspect de 82 ans, qui souffrait de problèmes de santé à la suite du drame, était toujours en observation à l'hôpital. Il n'avait toujours pas rencontré les enquêteurs du SPVG.

Principal suspect dans cette affaire, l'octogénaire était toutefois sous surveillance policière et pourrait être accusé en journée.

Par ailleurs, des spécialistes en scène de crime s'affairaient mardi matin dans la résidence du couple afin d'y recueillir des preuves pour étoffer le dossier.

La famille du couple a été avisée et rencontrée par les enquêteurs du SPVG.

L'homme et la femme ne sont pas connus du Service de police de la Ville de Gatineau.

Si c'est un "meurtre par compassion", que dira la famille du couple lorsqu'ils apprendront l'exécution de cette dame?

Espérons que les médecins qui troqueront l'arme de poing pour la seringue bénéficieront également de l'escorte policière que leur geste "de compassion" méritera... Espérons que le bon sens canadien sur cette question, prévaudra sur le délire québécois et que la loi canadienne sera appliquée et protégera nos compatriotes...

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Obamacare un jugement de la cour suprême américaine est attendu

Le site Riposte Catholique du 26 mars 2012 nous apporte cette nouvelle:

 

 

Je ne reviendrai pas ici sur le combat que mène actuellement la Conférence épiscopale des États-Unis (United States Conference of Catholic Bishops, USCCB) contre le fameux décret du ministère fédéral de la Santé (le HHS Mandate) pris en application de l’ObamaCare, violant de manière patente les garanties à la liberté de religion au cœur du Premier Amendement de la Constitution des États-Unis. Dès l’époque où cet ObamaCare (Patient Protection and Affordable Care Act) était discuté par le Congrès, les évêques américains n’avaient pas manqué de mettre en garde contre des dispositions perverses latentes dans le projet de loi débattu, notamment la possibilité de voir l’avortement remboursé. La gauche Démocrate et des catholiques de la même farine avaient moqué l’interprétation des évêques catholiques. Nous y sommes !

Indépendamment de ce combat qui se poursuit, et qui a connu vendredi dernier un nouvel épisode avec les quelque 150 rassemblements organisés par Stand Up for Religious Freedom dans tous les États-Unis, la bataille contre l’ObamaCare aborde aujourd’hui une nouvelle phase qui sera déterminante pour l’avenir même de cette loi. En effet, dès ce lundi et pendant trois jours la Cour Suprême des États-Unis (Supreme Court of the United States, SCOTUS) va devoir juger du procès qui oppose vingt-six États de l’Union – un procès auquel s’est joint la National Federation of Independent Business (qui représente 350 000 petites et moyennes entreprises) – au gouvernement fédéral ; les premiers jugeant inconstitutionnel l’essentiel des dispositions de la loi fédérale.

La SCOTUS devrait entendre aujourd’hui les plaidoiries de rejet (anti-injunction) de l’affaire par les avocats du gouvernement fédéral, au motif qu’un impôt ne peut pas être contesté avant d’être payé… Je ne crois pas que cette astuce juridique sera retenue par la SCOTUS. Demain sera le grand jour avec l’échange de plaidoiries sur la constitutionnalité d’une loi qui oblige les citoyens à acquérir une assurance couvrant le remboursement des frais médicaux. Mercredi matin, la SCOTUS aura à estimer quelles portions de l’ObamaCare peuvent être maintenues si l’obligation de souscrire une assurance-santé est jugée anticonstitutionnelle, puis, dans l’après-midi, la SCOTUS devra s’interroger si le gouvernement fédéral peut obliger les États à étendre le champ d’application de Medicaid

C’est une très grosse affaire car l’ObamaCare est chez les Démocrates le “cheval de bataille” de la campagne électorale de cette année. Un rejet en tout ou partie de la loi par la SCOTUS – dont les décisions sont sans appel – serait une catastrophe politique et électorale pour Obama.

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