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Semaine canadienne des soins palliatifs et soins palliatifs pour enfants

Sur le site de acsp.net :

 

 

(Une maison de soins palliatifs pédiatriques à Montréal)

 

 

 La Semaine nationale des soins palliatifs se déroulera du 5 au 11 mai 2013 sous le thème «Les Canadiens vieillissent. Chiffres à l’appui. Voyez vous-mêmes. Cette année, nous voudrons encourager les professionnels, les soignants et le public en général de plaider pour l’amélioration des services de fin de vie au Canada ... surtout avec le vieillissement rapide de notre population.

Ensemble, nous pouvons encourager le gouvernement à améliorer l'accès aux soins palliatifs au Canada. Avez-vous fait votre part?
 
La Semaine nationale des soins palliatifs (SNSP) est une campagne d’une semaine qui vise à accroître la sensibilisation aux soins palliatifs. C’est aussi une occasion de célébrer, de reconnaître et de partager les réalisations en matière de soins palliatifs à travers le pays.

Le journal La Presse du 30 avril 2013 fait paraître cet article de l'avocate Mélanie Dugré sur les soins palliatifs pour les enfants :

 

Tenir la Semaine nationale des soins palliatifs en plein coeur du printemps, alors que la nature est en pleine renaissance, est un vibrant rappel que les soins palliatifs sont indissociables de la vie; une vie qui s'achève, certes, mais qui n'en mérite pas moins d'être célébrée.
 
Parce qu'il évoque la mort, cette redoutable indésirable, le débat sur les soins palliatifs provoque souvent inconfort et malaise, ou encore une fin de non-recevoir lorsqu'on parle de soins palliatifs pédiatriques. L'idée de la souffrance infantile étant insupportable, on préfère fermer les yeux sur son existence. Mais aussi injuste et cruelle que soit cette réalité, elle est au coeur de la vie de famille dont un enfant souffre d'une maladie au cours de laquelle la mort interviendra probablement avant qu'il n'atteigne l'âge adulte.
 
En cette Semaine nationale des soins palliatifs, une attention toute particulière devrait donc être accordée aux soins palliatifs pédiatriques puisqu'ils se distinguent des soins palliatifs destinés aux adultes à plusieurs égards. Entre autres, les maladies en cause sont souvent rares et leur durée prolongée entraîne un chevauchement de la phase palliative entre l'enfance et l'âge adulte.
 
(...) 
 
Au Québec, les quatre hôpitaux pédiatriques offrent des soins palliatifs de grande qualité. Montréal compte par ailleurs l'unique maison de soins palliatifs pédiatriques de la province, Le Phare Enfants et Familles, un endroit qui accueille des enfants de partout et qui offre à la fois un service de répit pour les familles et un lieu de fin de vie à mi-chemin entre la maison et l'hôpital.
 
La maison André-Gratton, opérée par Le Phare, est animée, gaie et colorée, remplie de la joie des enfants qui y séjournent. Elle compte aussi une chambre familiale, là où parfois la vie largue ses amarres. Pourtant loin d'évoquer la douleur et la tristesse, cette pièce est pleine de la vie de ceux qui y sont passés, qui y ont vécu leurs derniers moments entourés des êtres aimés.
 
Si ses murs pouvaient parler, ils répéteraient les confidences qui y ont été échangées, les étreintes dont les familles se sont enveloppées, les «je t'aime» qui y ont été murmurés et ils raconteraient que les derniers soupirs, tellement, tellement redoutés, qui s'y sont poussés se sont envolés dans l'amour et l'humanité dont toute fin de vie mérite d'être empreinte, que l'on soit adulte ou enfant.

 

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Oui c'est une pratique courante: Une femme avorte un enfant en santé de 26 semaines dans un CLSC de Montréal

(Article inspiré de celui paru sur le site Big Blue Wave du 26 avril 2013)

En prélude à cette histoire : le député libéral et proavortement Carolyn Bennett affirme faussement sur son site internet du 2 février 2013 :

 

 

Je suis totalement marre des assertions qui dénaturent totalement les faits. Au Canada, nous n'avons pas de loi, nous avons des lignes directrices professionnelles très strictes. Aucun médecin au Canada ne peut mettre fin à une grossesse de plus de 24 semaines sans de sérieuses indications comme si la vie de la mère en danger ou si le fœtus a de très graves malformations. (…) L'affirmation de M. [Jonathan] Kay que des avortements de trimestre tardifs peuvent être effectués « pour une raison quelconque, ou sans aucune raison » n'est tout simplement pas vraie. Je mets au défi de trouver un avortement tardif effectué au Canada d'une mère en bonne santé avec un fœtus sain.

Voici l'interview à la radio avec une femme qui a eu un avortement à 26 semaines. Nous avons gardé les expressions pour mieux rendre le contexte de l'entrevue. C'est avec Isabelle Maréchal sur les ondes du 98,5 FM à Montréal diffusion le 9 avril 2013. :

 

— Vous Karel, vous avez eu 5 avortements.

— Oui.

— Expliquez-moi un peu comment cela se fait.

— Ben moi, premièrement, je suis un peu nerveuse. Bon c’est arrivé la première fois j’avais 19 ans. C’était avec une personne, lui, il avait déjà un enfant, là, je suis tombée enceinte, lui n’en voulait pas d’autres parce que sa fille elle avait deux ans. Fait que dans un sens j’ai un peu respecté ce fait là parce que j’ai un peu le concept de Cendrillon où est-ce que l’on veut rencontrer l’homme de sa vie avant d’avoir une famille et de vivre heureux pour le restant de ses jours. Mais là, bon, ça fait que là, j’ai respecté ça. Je le sais pas si, bon, on connaît pas son corps, on est pas régulière, c’est arrivé une deuxième fois.

— Vous aviez 21 ans, je pense?

— Oui. Fait que là, rendu là, on était déjà sur le bord de se laisser. Pis ça n’allait pas ben, pis ma mère m’a toujours dit, nous on est trois enfants, « fais pas des enfants pour régler ton couple, parce que c’est pas vrai, ça va juste rempirer.

— Elle a pas tort votre mère.

— Moi, par exemple j’allais au privé, j’allais chez Morgentaler. Parce que je voulais avoir ça privé justement pour ne pas avoir le jugement des infirmières, des médecins. Pis je me disais là- bas, tu payes pour, et eux autres ne sont pas là pour te juger. Même au contraire je pense qu’ils ont beaucoup d’empathie.

— Mais donc cinq fois, au bout du troisième ou du quatrième, vous avez dû commencer à vous dire ben là peut-être que…

— C’est sûr que là vous parliez au niveau spirituel (…) envers soi-même on s’en veut beaucoup pis quand cela arrive une troisième fois tu dis oh my god, pas une meurtrière, tsé il y en a qui paie pour avoir des enfants, puis là ils sont en train de penser, oui mais moi je paye pis moi je ferais attention à cet enfant-là. Oui, moi aussi j’aurais le goût d’y faire attention, mais je le sais que je ne suis pas avec le bon conjoint, je le sais que présentement, j’étais trop jeune, je voulais pas ça, c’était pas cela que j’avais comme concept spirituel d’harmonie avec moi-même. Je me disais j’vas juste le mettre dans le trouble, la DPJ va s’en mêler

— Mais Karel, preniez-vous des moyens de contraception?

-Non, j’ai toujours eu peur de la pilule anticonceptionnelle, puis dans un sens…

— Mais vous aviez plus peur de la pilule que de l’avortement?

— La pensée magique je dirais un peu, cela ne peut pas m’arriver à moi. Ça ne peut pas m’arriver à moi. Mais la dernière fois que cela m’est arrivé, la 5e fois, je me suis rappelé, j’étais rendu assez loin dans la grossesse où des fois t’as des dilemmes aussi…

— Jusqu’à quelle semaine?

— J’avais 26 semaines

— Ou yoye! Pis on vous a avorté quand même?

— Au CLSC Sanguinet sur la rue Sanguinet, il s’occupe des grossesses de plus de 24 semaines…

— Aviez-vous un problème, est-ce que c’était une grossesse à risque qui mettait votre vie en danger?

— Non, j’avais pas de problèmes, j’étais A négatif, mais cela il n’y avait pas de problème, parce qu’aujourd’hui j’ai un enfant, mais là tsé, je veux dire, cela a vraiment été quelque chose avec moi-même, où justement quand j’ai senti mon fils, je me suis dit oh my God, tsé, il était vivant là cet enfant-là. Mais j’ai fait un gros cheminement spirituel aussi en allant…

— Moi je comprends pas que l’on vous ait avorté à 26 semaines s’il était pas à risque par exemple.

— C’est parce que la personne avec qui ça s’était passé, c’était quelqu’un qui avait beaucoup d’argent, j’aurais pu profiter de ça…

— Non mais c’est pas de cela dont on débat là, je veux dire que, vous me dites que c’est dans un CLSC, on a accepté de vous avorter à 26 semaines, normalement là, c’est 20 semaines et moins.

— Ben moi je vous dis renseignez-vous comme il faut parce qu’au CLSC sur la rue Sanguinet c’est bien là que ça s’est passé.

— À 26 semaines, ça là c’est le 2/3 d’une grossesse de fait, là on peut plus dire que c’est un embryon, là c’est c’est

— Faudrait que je regarde

— On peut toujours débattre de l’état du foetus, mais cela ressemble plus à un bébé qu’à un embryon là, à 26 semaines.

— Oui, je le sais, il a même bougé, je pensais que c’était des gaz, mais ce n’était pas des gaz. C’était des coups de pied.

— ayoyoie

— La culpabilité que j’ai vécue avec cela. Me sentir comme cela, je sais qu’il y a plein de monde qui juge, mais cela va beaucoup plus loin que ça si aujourd’hui je suis rendue où est-ce que je suis rendue, pis je vas vous dire je suis très heureuse pis je le regrette pas pour être ben honnête avec vous. Je regrette envers moi-même dans le sens où est-ce mais en même temps je regrette pas ce que je vis aujourd’hui, le bien-être et j’ai fait la paix avec cela, j’ai fait partie de ces esprits-là, parce que je crois qu’ils avaient une âme aussi puis je crois que l’on a tous un cheminement spirituel à faire dans cette vie-ci. Moi il a fallu que je passe par là pour justement apprécier ce que j’ai puis je suis bien contente de l’avoir fait. C’est plate à dire pour ceux-là qui l’entendent mais je le regrette pas parce que je suis heureuse aujourd’hui, j’ai 33 ans, puis, je suis avec l’homme de ma vie, j’ai un enfant, je vis mon esprit de famille, je vais voir une dame qui s’occupe du côté spirituel(…) puis je crois entièrement et fermement à cela.

-Ben Merci beaucoup Karel de votre honnêteté, de votre témoignage, merci bien.

— Merci, au revoir

Certains affirmeront que la source n'était pas fiable. Pas fiable? Que ces sceptiques réécoutent l'entrevue du Dr Jean-François Chicoine avec le journaliste Normand Lester qui affirme sans équivoque que l'on fait des avortements d'enfants au neuvième mois de grossesse, à Montréal, d'enfants qui pourraient être adoptés par des parents en attente d'un enfant.

Cliquez  sur le téléchargement MP3 sur ce site sur l'avortement tardif.

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Il y aura toujours ce petit vide au fin fond de mon coeur, qui réservait sa place pour l'amour d'un enfant

Sur le site du journal La Presse du 30 avril 2013, ce témoignage :

 

(Coeur vide)

 

 

(...) Au début de ma jeune vie d'adulte, j'ai un conjoint. Mais, je sais pertinemment bien, que je n'aurai jamais d'enfant avec lui. Alors, à la suite de problèmes de contraceptifs, j'ai dû, pendant une certaine période, utiliser des condoms. J'ai d'ailleurs découvert au cours de ma vie que je suis condamnée à des mésaventures avec lesdits condoms.

Ce qui devait arriver, arriva : le condom, explosa. Et, en plein dans ma période d'ovulation. Je panique.
 
Mon conjoint de l'époque me dit : « Ce n'est pas grave! Si tu es enceinte, on va le garder le bébé! » Ma réponse fut vive et, méchante. Vraiment méchante. « Il est hors de question que je tombe enceinte de toi, je ne veux pas d'enfant avec toi et de toute façon, tu n'as pas un mot à dire, c'est mon corps et JE décide! »
 
J'ai donc entrepris les démarches pour éviter qu'un bébé soit bel et bien conçu.
 
Je suis allée à l'urgence pour savoir ce que je devais faire. C'était un dimanche matin.
 
La préposée à l'accueil me demande âprement, sans un bonjour : « Accident ou maladie? »
 
Je réfléchis une fraction de seconde à ma réponse. « Pour l'instant, c'est un accident, mais dans neuf mois, ce sera une maladie à vie.» Sur le coup, je me trouvais drôle. Pas elle.
 
Je lui explique la situation et elle me répond vivement et sèchement que je devais me présenter au planning et non à l'urgence, tout en me regardant comme si j'étais une demeurée.
 
Je dois attendre au lendemain, le planning est fermé le dimanche. Je rencontre une infirmière empathique qui écoute mon histoire. Elle me pose plusieurs questions afin de s'assurer que je veux bel et bien empêcher cette hypothétique grossesse. Elle me donne alors, des pilules à prendre et m'avertit que je serai peut-être malade. J'ai vomi ma vie cette journée-là. Malgré tout, j'ai dû attendre deux semaines avant de savoir. Une attente stressante et je dois avouer que, c'était la première fois que j'étais aussi heureuse de voir des menstruations.
 
(...) Quand j'ai eu un nouveau conjoint, j'espérais bien que nous puissions avoir des enfants. Mais, la vie apportant son lot de douleurs et de maladie, nous n'avons pas pu réaliser ce souhait.
 
Après ma séparation, j'avais 42 ans. Seule. Trop vieille. Donc, ligaturée.
 
J'ai eu de grandes réflexions avant l'opération. J'ai pesé les pour et les contre. Vous comprendrez que les pour ont gagné. Pour la ligature. Une génétique affectée, une nouvelle maladie imposée à mes gênes par une compagnie pharmaceutique, mon célibat, historique médical peu reluisant; j'ai eu peur de transmettre cette génétique à un enfant innocent. Pendant ces observations, j'ai omis le côté émotionnel.
 
Pendant au moins un an, j'ai vécu des crises concernant la maternité. Je me consolais avec mes explications cartésiennes mais, au fond de moi, une émotion vive explosait. J'aurais voulu avoir un enfant. J'aurais aimé être enceinte, j'ai même mis un oreiller dans un grand chandail pour voir ô combien j'aurais été belle. J'avoue que je sauterais l'étape de l'accouchement, je suis faite en mousse de combine. Mais sérieusement, j'aurais aimé avoir un bébé, moi aussi.
 
(...) 
J'ai beaucoup travaillé les émotions en rapport avec la maternité. Je me croyais guérie. Mais, non! Pas à 100 %.
 
Parfois, les gens me disent : « Tu es chanceuse de ne pas avoir d'enfant, tu peux faire ce que tu veux! » Oui, ils ont raison, mais pas sur toute la ligne.
 
Parfois, je me sens seule. Vide. Mes yeux se remplissent de larmes, ma gorge se serre si fort que j'ai peine à respirer.
 
Je peux être maman par procuration, je sais. Mais, il y aura toujours ce petit vide à l'intérieur de ma poitrine, au fin fond de mon coeur, qui réservait sa place pour l'amour d'un enfant.
 
Ce petit vide qui saigne quand je vois de si belles choses écrites pour les mamans.
 
Comme si, il attendait encore, d'être comblé

Aucun être humain ne peut combler vraiment un coeur, mais des enfants peuvent donner sens à une vie... 

L'une  des principales causes de dépression des Québécois, c'est qu'il n'y a plus de grandes tablées d'enfants....

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Baisse de la fécondité au Québec

Sur le site du journal La Presse du 30 avril 2013:

 

(Un indice de fécondité de 1,68 enfant par femme)

 

Une légère hausse du nombre de naissances a été observée en 2012 au Québec.
 
L'Institut de la statistique du Québec a recensé 88 700 bébés, comparativement à 88 500 en 2011 et 88 436 en 2010.
 
Mais comme le nombre de femmes en âge d'avoir des enfants a augmenté, on assiste à un recul de l'indice de fécondité dans la province.
 
L'indice synthétique de fécondité s'est établi à 1,68 enfant par femme en 2012, en regard de 1,69 en 2011.
 
L'indice diminue légèrement pour une troisième année consécutive, après avoir progressé de 1,45 enfant par femme en 2000 à 1,74 en 2008 et en 2009.

 

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Amnistie internationale lance une campagne de désinformation et réclame l'avortement «en toutes circonstances»

Amnistie Internationale veut la mort d'un bébé. Et de plusieurs aussi. Elle vous demande d'écrire auprès du gouvernement salvadorien pour permettre une intervention médicale. Elle vous demande d'envoyer cette lettre.

 

 Bien que sa grossesse soit considérée à haut risque, Beatriz, 22 ans, se voit refuser une intervention médicale vitale dont elle a besoin de toute urgence au Salvador. Sa vie est menacée et elle est victime d'un traitement cruel, inhumain et dégradant.

J’appelle les autorités à faire le nécessaire pour que Beatriz ne soit plus privée de soins ni laissée dans une situation s'apparentant à un mauvais traitement, et demandez-leur d'ordonner qu'elle puisse bénéficier immédiatement et sans aucune restriction de l'intervention médicale vitale dont elle a besoin, conformément à son souhait et aux recommandations du personnel de santé.
 
Je vous exhorte à veiller à ce que les professionnels de la santé puissent pratiquer l'intervention nécessaire pour sauver la vie de Beatriz sans courir le risque d'être poursuivis en justice pour avoir agi selon le souhait de cette jeune femme.
 
Je vous engage à dépénaliser l’avortement en toutes circonstances et à garantir l’accès à des services d’avortement sûrs quand une grossesse menace la vie ou la santé d’une femme ou d’une jeune fille, ou en cas de grossesse survenue à la suite d’un viol.
 
La vie de Beatriz est tellement menacée qu'actuellement les médecins ne jugent pas nécessaire de la garder à l'hôpital... Voici vraiment la sitation qu'Amnistie Internationale a caricaturée. Sur le Blog de Jeanne Smits du 29 avril 2013:
 
Le lobby de l'avortement veut la peau des lois pro-vie au Salvador. Une affaire présentée comme tragique est aujourd'hui exploitée par les médias internationaux pour obtenir une exception d'avortement en cas de « danger pour la mère ». Son cas a été porté devant la Cour suprême de justice afin que celle-ci, par voie jurisprudentielle, défasse ce que la loi votée par la majorité a fait.
 
(...) 
En l'occurrence, il s'agit d'une femme dont l'identité demeure inconnue, appelée « Beatriz » par la presse, enceinte de 20 semaines. A 22 ans, elle a déjà un petit garçon de 2 ans. L'enfant qu'elle attend, selon la presse, est anencéphale et mourra à la naissance, toujours selon la presse. Quant à elle, atteinte d'un lupus érythémateux discoïde, une maladie qui affaiblit le système immunitaire, elle se trouve à l'hôpital en raison de son état de santé. Et « le développement de sa grossesse peut conduire à mettre sa vie en péril en raison de son problème de santé », souligne la presse.
 
Ce n'est donc pas encore le cas.
 
Peu importe. Les organisations féministes, des journaux salvadoriens et internationaux, la BBC, bref, tout le monde convenable s'est mis d'accord pour demander la peau du bébé. Le tout « pour sauver la vie de la mère » : « Il ne s'agit pas du désir d'une femme qui veut avorter, il s'agit pour elle de sauver sa vie », a ainsi déclaré à l'AFP la représentante de l'association de femmes « Las Dignas ».
 
C'est « Beatriz » qui a déposé un recours devant la Cour suprême et la presse répète en boucle qu'il s'agit juste d'obtenir que le médecin qui pratiquera ce juste « avortement thérapeutique » n'encoure pas « jusqu'à 50 ans de prison »…
 
Peu importe que l'avortement ne soit pas puni de 50 ans de prison au Salvador : c'est un délit, non un crime selon la loi pénale et encourt un maximum de 10 ans. Vous direz que ce n'est pas rien – mais alors pourquoi gonfler ainsi les chiffres ?
 
Pour l'association féministe CEMUJER, « C'est un combat très difficile, mais nécessaire, car s'il est bien certain que l'avortement est considéré comme in délit, le fait de ne pas sauver la vie l'est aussi. »
 
Ainsi se résume en quelques mots l'argument opposé non seulement aux lois pro-vie, mais aussi aux objecteurs de conscience qui ne veulent pas pratiquer l'intervention et que l'on cherche à contraindre en les rendant responsables des morts maternelles là où l'avortement serait supposé  avoir « sauvé la vie » de la mère.
 
La réalité semble bien moins dramatique que ce disent les organisations féministes dont le seul objectif est d'enfoncer un coin dans les lois et la Constitution pro-vie d'El Salvador.
 
La Conférence des évêques du Salvador s'est fermement élevée contre la manipulation. Son communiqué du 27 avril souligne que la résistance à la demande d'avortement de « Beatriz » ne viole aucun droit constitutionnel, car elle cherche à protéger la vie à naître : « Les médecins doivent sauvegarder la vie de la mère et de son enfant, en mettant en œuvre les procédures médicales adéquates et éthiques. Ce cas ne doit pas être utilisé pour légiférer contre la vie humaine, spécialement contre l'enfant à naître. »
 
Et de rappeler que la Constitution de leur pays reconnaît comme personne humaine « tout être humain depuis l'instant de la conception », ce qui interdit de porter atteinte à cette « vie humaine innocente ».
 
La présidente de la fondation Si à la vida (Oui à la vie), a parlé d'une situation « très grave », une affaire à laquelle une énorme publicité est donnée alors même que de nombreux détails ne sont pas accessibles à la presse. Ainsi l'identité de la jeune femme, mais aussi son état de santé réel ne font l'objet d'aucune déclaration.
 
 
Mais, « Officieusement, les médecins de la maternité ont pris contact avec l'Association bioéthique d'El Salvador (ABIOES) et ont fait savoir que Beatriz est dans un état stable, raison pour laquelle ils n'ont vu aucune raison d'intervenir ni même de l'admettre à l'hôpital », souligne Georgina de Rivas.
 
La vie de la jeune femme n'est donc pas en danger. Il n'y a pas péril en la demeure. L'urgent est de ne pas intervenir. Ce qui pourrait donner le temps à Beatriz de mener sa grossesse jusqu'à la viabilité théorique de l'enfant, date à laquelle la naissance pourrait être déclenchée sans inconvénient éthique.
 
Il y a donc montage.
 
 
Une autre affaire Savita. Qu'Amnistie Internationale reprenne sans discernement un bobard de groupes pro-choix visant à faire changer les lois gouvernementales d'un pays, pour permettre l'élimination des enfants, enlève toute crédibilité à l'organisme.
 
 
Pour rejoindre Amnistie Internationale : 
 
 
Téléphone : 514 766-9766 
Téléphone (sans frais) : 1-800-565-9766
Télécopieur : 514 766-2088
Site WEB officiel : www.amnistie.ca
 
 
 
 
 
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Résumé sur la Bible et l'avortement

Sur le site de Bible-ouverte.ch :

 

 

 

 

 La Bible ne parle pas directement de l'avortement, car elle condamne le meurtre en toute circonstance. Elle affirme que l'embryon est un être humain, ayant âme et esprit dès l'instant de la conception. Donc, détruire un embryon est un meurtre.

Voici ce que dit le Nouveau dictionnaire Biblique Emmaüs:
 
Avortement: Interruption volontaire de la grossesse (IVG) provoquée dans le but de tuer l'embryon ou le foetus. Le sixième commandement ("tu ne tueras point," Ex. 20.13; Dt. 5.17) condamne clairement tout homicide. Certains théologiens prétendent que le meurtre de l'enfant non né ne tombe pas sous cette loi, puisque l'embryon ne serait "qu'un être en devenir". Ils acceptent que dans certaines situations dramatiques un médecin provoque un avortement. Les doctrines de la création et de l'incarnation s'opposent clairement à cette pensée.
 
Dans Gn. 1.26, l'image de Dieu dans l'homme distingue la race humaine de toutes les autres créatures. Cette image ne dépend ni d'une capacité ni d'une qualité particulière. Loin d'être quelque chose qui se développe dans l'expérience humaine, elle fait partie intégrante de l'essence même de l'homme, et rend toute vie humaine sacrée. (Ge 9.6). D'autre part, la doctrine de l'incarnation permet d'affirmer sans l'ombre d'un doute que la vie humaine commence à la conception. Le Fils de Dieu, qui possédait une préexistence, s'est incarné lorsque le Saint-Esprit est venu sur Marie (Mt 1.18, 20; Lu 1.35).
Dès la conception, la vie humaine de notre Seigneur n'était pas distincte des autres, mais une vie typique et représentative de toutes. A l'exception du péché, sa vie était en tous points semblables à la nôtre. Relevons encore plusieurs textes soulignant la continuité d'une vie personnelle avant et après la naissance: Ge 25.22-23 (même rivalité avant et après la naissance); Lu 1.15, 41, 44 (même ministère de Jean-Baptiste); Ps 139.13-16; Jer 1.5; 20.17-18; Job 10.18-19.
 
Certaines personnes se demandent pourquoi la Bible ne contient aucune loi interdisant spécifiquement l'avortement. La clarté de la doctrine de la création et le sixième commandement rendaient une telle loi inutile. Seul un cas marginal est considéré: l'avortement provoqué par le heurt d'une femme enceinte lors d'une querelle entre deux hommes (Ex 21.22-23). Même dans ce cas, la mort de l'enfant entraîne la mort du coupable, l'homme étant responsable des conséquences de ses actes.(...)
 
Psaume 139:13-15 C'est toi qui as formé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n'était point caché devant toi, lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d'eux n'existe.

 

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Le dernier numéro de la revue Égards traite de la question de l'euthanasie

Deux articles de réflexion. Une entrevue avec Mgr Jacques Suaudeau, de l'Académie pontificale pour la Vie, et l'analyse de Jean Renaud :« Pourquoi l'euthanasie est-elle devenue une valeur québécoise? » Et ce nouveau numéro du 21 avril 2013 nous apporte cette importante nouvelle, peut-être comme une bonne préparation à la marche printannière:

 

(Le numéro 39 de la revue Égards)

 

C’est dans ce contexte de déshumanisation et de perte des valeurs hippocratiques que se tiendra, à Québec, le 31 mai et le 1er juin 2013, le 5e colloque annuel de la Fédération canadienne des sociétés de médecins catholiques (voir le site www.quebec2013.ca). Sous le thème «Les défis éthiques dans le monde de la santé», on pourra y entendre le Dr François Primeau, Thomas De Koninck, Thérèse Nadeau-Lacour, le Dr Joseph Ayoub, Mgr Jacques Suaudeau, l’archevêque de Québec Mgr Gérald-Cyprien Lacroix et plusieurs autres personnalités éminentes dans le domaine des sciences de l’homme au sens large.

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Dernière analyse de l'affaire Savita : une manipulation médiatique pour modifier la loi sur l'avortement en Irlande

Sur le blog de Jeanne Smits du 26 avril, cette excellente analyse de l'affaire Savita:

(Les journaux à travers le monde ont dès le départ inventé l'histoire d'une mort due à un avortement refusé, sans connaître ce qui s'était vraiment passé...)

 

(...) 

La mort, estime l'enquête officielle, résulte d'une « mésaventure médicale » : il n'est pas question dans le rapport de conclure que Savita est morte du fait qu'on lui a refusé l'avortement et encore moins parce qu'on aurait appliqué le « dogme catholique » pour justifier le refus. C'est pourtant ce qu'en ont retenu les médias.

 
En réalité, ce n'est pas le refus d'avortement qui a tué Savita, mais le retard de diagnostic pour une infection à l'E.coli par voie urinaire qui a abouti à un choc septique. Ce n'est pas une situation inouïe : au Royaume Uni, le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists note que la plupart des décès de femmes enceintes de moins de 24 semaines souffrant d'une telle infection est due à des soins non-conformes aux exigences minimales, le défaut de dépistage de l'infection étant en tête de liste.
 
Une septicémie comme celle dont est morte Savita est liée à un taux de mortalité de 60% et son dépistage précoce est « vital » pour augmenter les chances de survie. Le diagnostic doit être confirmé au plus tôt par des examens sanguins et il faut tout de suite administrer des antibiotiques à large spectre par voie intraveineuse, le tout accompagné d'un suivi régulier.
 
Savita Halappanavar s'est présentée à l'hôpital le 21 octobre, souffrant de mal de dos : étant donné qu'elle avait eu des problèmes de dos par le passé elle a simplement été renvoyée chez elle. Elle revint le soir, ayant eu des saignements. Un prélèvement sanguin eut lieu ; il révéla très rapidement un fort taux de globules blancs, qui indique la présence d'une infection. Mais personne ne s'en préoccupa.
 
C'est seulement 24 heures plus tard, le lundi soir, qu'un membre du personnel de l'hôpital en prit connaissance ; et c'est seulement le mercredi que le médecin chargé de Savita, le Dr Katherine Astbury, s'y référa, à 11 h 24. On avait diagnostiqué la septicémie de Savita cinq heures plus tôt et son état s'était déjà beaucoup détérioré.
 
Lors de l'enquête, le Dr Astbury a déclaré qu'elle aurait mis fin à la grossesse de Savita le lundi ou le mardi si elle avait été au courant de l'infection ; elle s'était appuyée sur les seuls examens pour juger que la jeune femme se trouvait certes mal en point, mais n'était pas en état de risque.
 
Autrement dit, la loi irlandaise n'était pas en cause, puisqu'elle autorise (quoi qu'on en pense par ailleurs) que l'on induise une fausse couche alors que l'enfant non viable vit encore. Dès le dimanche soir, Savita avait perdu les eaux et pour le personnel de l'hôpital de Galway, la fausse couche devait se produire spontanément très vite. La rupture des membranes, en tout état de cause, plaçait Savita en état de risque d'infection et dès lundi, on lui administra par précaution des antibiotiques par voie orale, sans tenir compte de la véritable grave infection dont elle souffrait déjà.
 
Après quoi, selon l'enquête, les contrôles qui auraient dû être faits tous les quatre heures, avec comptage des globules blancs, n'eurent pas lieu. Et les bons antibiotiques ne furent administrés qu'à 13 h le mercredi. D'autant qu'un test au lactosérum pratiqué tôt le mercredi matin fut fait dans de telles conditions que le labo ne put l'analyser.
 
A partir du mercredi matin, ayant spontanément fait sa fausse couche, Savita fut transférée vers une unité de soins intensifs et reçut « les meilleurs soins possibles », mais qui n'allaient pas compenser les erreurs précédentes.
 
L'avortement l'eût-il sauvée ? Les opinions divergent : l'opération elle-même comporte des risques supplémentaires d'infection et la septicémie la rend contre-indiquée. D'autre part l'enfant de Savita n'était pas la source de son infection bactérienne, puisque l'utérus et les membranes forment un environnement stérile. L'usage du misoprostol pour induire des contractions en vue d'accélérer l'expulsion n'aurait pas non plus garanti que celle-ci se produise effectivement plus vite et n'aurait pas assuré que l'on puisse se passer d'une intervention chirurgicale.
 
En cas de fausse couche spontanée, l'approche clinique privilégiée consiste à laisser faire ; en l'absence de signes évidents d'infection, ceux-ci étant masqués par les analgésiques, l'absence d'intervention était somme toute normale.
 
Ayant appris qu'une fausse couche était dans son cas inévitable, avec son issue tragique pour l'enfant, l'enquête révèle que Savita a demandé l'avortement afin de pouvoir quitter l'hôpital le plus radidement possible. Ses parents étaient venus la voir depuis l'Inde et s'apprêtaient à repartir. Elle voulait leur dire au revoir à l'aéroport.
 
Le Dr Ashbury a refusé cette demande, s'exprimant uniquement en termes légaux et sans expliquer les raisons médicales de ce choix, en disant que la loi irlandaise ne permet pas l'avortement. Une réponse qui allait désorienter Savita et son mari Praveen. Ils devaient en parler par la suite avec une sage-femme, Ann Maria Burke, en lui demandant pourquoi l'avortement est illégal en Irlande. Savita lui expliqua que l'Inde est un pays Hindou. Mme Burke répondit que l'Irlande est un « pays catholique » pour tenter d'expliquer le contexte de la loi.
 
Ann Maria Burke s'est excusée lors de l'enquête pour cette déclaration, qui a été amplement exploitée par les partisans de l'avortement depuis la mort de Savita alors même que la sage-femme n'était en rien chargée de prendre des décisions par rapport à la situation de la jeune femme.
 
Un expert, Peter Boylan, partisan connu de l'avortement légal, a assuré que c'est la loi anti-avortement qui est responsable de la mort de Savita. Cette affirmation n'a pas été reprise par le jury d'enquête qui a souligné au contraire, avec le représentant du ministère public, les erreurs médicales commises et recommandé que des procédures soient mises en place pour les éviter à l'avenir.
 
L'Irlande est l'un des pays les plus sûrs pour les futures mères et la mortalité maternelle affiche le taux le plus bas du monde, alors même, et sans doute parce que l'avortement y est illégal. Et dans des cas similaires, un médecin venu témoigner a assuré qu'il avait lui-même accéléré quatre fausses couches sur des femmes souffrant de septicémie, où les bébés n'ont pas survécu. Au cours de ces 40 dernières années, on compte 5 cas d'avortement lié à une septicémie en Irlande.
 
Savita aura été la première femme à mourir en couches à l'hôpital de Galway en 17 ans : à Londres, 100 femmes sont mortes en couches au cours de ces 5 dernières années.
 
Et comme la septicémie est très difficile à contrôler, rien ne garantit que Savita aurait survécu même en recevant les meilleurs soins possibles.
 
Caroline Farrow, qui a publié le compte-rendu de l'enquête sur Savita ici, termine en notant que l'hôpital de Galway est depuis plusieurs années dans le collimateur comme le pire hôpital d'Irlande – une situation qui n'est pas sans lien avec les mesures d'austérité qui par ailleurs ont des effets inquiétants sur les maternités, où l'on souffre d'un manque de personnel et de moyens.
 
On comprend que Praveen Halappanavar soit en colère : sa femme n'aurait peut-être pas survécu, mais elle a certainement été victime d'erreurs et de fautes médicales.
 
Il est vrai cependant que dans son pays d'origine, l'Inde, le taux de mortalité maternelle est 33 fois plus élevé qu'en Irlande – et même aux Etats-Unis, il est 3,5 fois plus élevé.
 
Reste une question médicale : l'administration d'antibiotiques efficaces, d'emblée, aurait-elle permis d'attendre que la fausse couche se fasse naturellement ? Je ne connais pas la réponse.
 
Reste aussi la question morale. A-t-on le droit, moralement, de prendre la vie d'un enfant à naître, fût-on certain de sa mort prochaine, pour sauver la vie de sa mère ? L'éthique catholique dit non, sachant que cela demande de l'héroïsme de la part de la mère, mais le principe du respect de la vie de l'être humain innocent ne souffre pas d'exception. Ici les choses ne se posaient de toute manière pas en termes de morale catholique, puisque la loi irlandaise ne prévoit pas de poursuivre pénalement l'avortement en ce cas, et que c'est l'absence de connaissance de la situation grave où se trouvait Savita qui explique l'absence d'action pour la sauver.
 
En tout état de cause, accuser la loi ou accuser le dogme catholique relève d'une même manipulation.

 

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Radio-Canada poursuit sa campagne pour promouvoir l'euthanasie et le suicide assisté

(Hélène Bolduc, présidente de mourir dans la dignité, pour l'euthanasie et le suicide assisté, est l'invitée de Radio-Canada pour commenter le suicide de Susan Griffiths.)

 

Depuis des années, Radio-Canada travaille à changer les mentalités pour que la population accepte l'euthanasie. Bien sûr, elle a diffusé des téléromans d'une grande qualité en mettant l'accent sur une charitable euthanasie. On se rappellera de l'excellente série «Sous le signe du lion» avec l'excellent acteur Godin. Le texte de Françoise Lorenger avait été modifié pour bien y inclure cette problématique. De même, dans les entrevues ou reportages que vous verrez, il faut s'attendre à ce que la parole et les commentaires soient d'abord ceux de médecins ou organismes pro-euthanasie et que la forte argumentation des adversaires du meurtre médical soit passée sous silence. Nous en avons une belle illustration dans le cas de Susan Griffiths qui vient de se suicider. Voici le reportage de Radio-Canada du 25 avril 2013:

 La Winnipégoise Susan Griffiths, qui avait décidé de se rendre en Suisse où le suicide assisté est légal, est morte un peu avant 7 h, heure centrale, jeudi matin.

 
Avant de pousser son dernier soupir, Susan Griffiths, a tenu une dernière fois à enjoindre les Canadiens à poursuivre la lutte qu'elle a participé à médiatiser.
 
« Je suis totalement ébahie [par l'intérêt suscité par mon histoire]. J'avais espéré que les gens en parlent. Je suis agréablement surprise par la façon dont ils ont répondu », a déclaré Mme Griffiths à une journaliste de Radio-Canada/CBC qui était présente à son suicide.
(...)
Le ministre de la Justice fédéral, Rob Nicholson, avait fait savoir par voie de communiqué début avril que le Canada n'avait pas l'intention de rouvrir le débat autour du suicide assisté.
 
« C'est une question sensible qui divise les Canadiens.[...] Une large majorité des députés du parlement ont décidé en 2010 de ne pas faire changer les lois », avait alors précisé M. Nicholson.
 
Certaines voix se sont néanmoins élevées pour critiquer cette position, notamment du point de vue de l'éthique et des libertés individuelles.
 
« La liberté individuelle dont disposent tous les Canadiens de mettre fin à leurs jours quand ils le décident ne peut être ignorée à moins qu'il ne soit prouvé que la vie de certaines personnes pourrait être mise en danger », a déclaré le professeur en éthique appliquée à l'Université du Manitoba, Arthur Schafer.
 
M. Schafer croit en outre que la Cour Suprême pourrait décider de rouvrir le débat en dépit de l'opposition du ministre de la Justice.
Arthur Schafer estime que les lois canadiennes sont anticonstitutionnelles et que les parlementaires n'ont pas le courage politique d'affronter la question du suicide assisté pour des raisons électoralistes.
 
Cela n'empêche pas les personnes en faveur de cette procédure de poursuivre leur combat pour le droit de mourir dans la dignité.
« C'est une question de santé publique [...]. Il y a un problème réel. Il y a des gens qui ont des souffrances abominables et ils vont de toute manière réussir à se débrouiller avec un suicide raté et ce n'est pas un bon signal à envoyer », déplore la présidente de l'Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité, Hélène Bolduc.
 
Mme Bolduc estime en outre que le maintien du statu quo est discriminatoire pour les personnes qui n'ont pas les moyens, comme Susan Griffiths, de se rendre à l'étranger pour se suicider dans la dignité et sans endurer de souffrances.

 

Pourquoi Radio-Canada n'a-t-il pas questionné également la présidente du mouvement Vivre dans la Dignité? Sur la question de l'euthanasie, Radio-Canada n'est qu'un outil de propagande.

Nous ne disposons pas d'un porte parole de cet ampleur pour défendre notre cause. Nous n'avons que nos personnes. Mais ce que nous avons, nous le donnerons, peu importe le résultat. Il faut participer et faire participer le maximum de personnes à la marche printannière. Il faut prendre la parole et accepter à l'avance, le dénigrement qui s'en suivra. Parler est aujourd'hui un martyr. Sommes-nous prêt à prendre la parole pour défendre les plus vulnérables de notre société?

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Réflexion sur l'affaire Warawa dans le magazine l'actualité

Sur le site de actualité.com du 26 avril 2013:

 

 

(La journaliste Chantal Hébert, auteure de cette réflexion)

 

 

 Si le premier ministre Stephen Harper s’est organisé pour que la plus récente motion liée à l’avortement à émaner de l’aile religieuse de son caucus soit jugée non recevable, c’est parce qu’il était loin d’être certain qu’elle allait être défaite ou qu’elle allait l’être sans causer d’embarras à tous les partis aux Communes.

Il y a pourtant dans le Parlement actuel une forte majorité de députés qui s’opposent à la réouverture du dossier de l’avortement. Cette majorité inclut le premier ministre et la plupart de ses ministres.
 
L’automne dernier, la Chambre a exprimé sans équivoque sa volonté sur la question lors d’un vote sur une motion prônant l’examen par une commission parlementaire des droits du fœtus. La proposition du député conservateur Stephen Woodworth a été rejetée par 203 votes contre 91. Mais la motion 408, qui a rallumé la mèche au Parlement ce printemps, était d’une autre nature. Elle demandait à la Chambre de « condamner la discrimination contre les femmes qui survient lors d’interruption de grossesse liée à la sélection du sexe ».
 
Prise au pied de la lettre, la motion aurait pu être adoptée à l’unanimité. À première vue, le recours à l’avortement pour éviter de donner naissance à une fille est une pratique que réprouvent l’ensemble des députés fédéraux.
 
Dans cet esprit, des députés ont argué qu’un vote sur la motion 408 aurait été une perte de temps, puisque celle-ci se résumait à demander aux parlementaires de réitérer une évidence. Sauf que la Chambre des communes se prononce régulièrement sur des évidences. Si l’adoption de motions parlementaires qui prônent l’élimination de la pauvreté était garante de mesures efficaces en ce sens, il n’y aurait plus de pauvres au Canada !
 
D’autres, plus nombreux, ont vu la motion comme un stratagème pour réintroduire la question de l’avortement aux Communes. Il ne fait aucun doute que le mouvement antiavortement a pesé de tout son poids dans l’initiative de Mark Warawa.
 
Cela dit, à quoi sert un cheval de Troie quand il n’y a rien à l’intérieur ? Ce n’est pas parce que les intervenants dans le débat sur l’avortement sont capables de s’entendre pour s’insurger contre une pratique insidieuse que son existence justifie une loi fédérale pour encadrer l’avortement, plutôt que l’adoption de normes provinciales plus sévères en matière de divulgation du sexe du fœtus.
 
(...)
 
 

Pourquoi ne pas réintroduire cette motion, puisque l'on sait maintenant qu'un député peut demander la parole au président de la chambre des communes qui est libre de la lui accorder, sans avoir à passer par une liste pré-établie par le whip du parti?

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