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Témoignage d'un avortement et excellente réflexion sur l'obligation d'avorter et la contraception

(Le deuxième sexe : « C’est par la convergence de ces deux facteurs : participation à la production, affranchissement de l’esclavage de la reproduction, que s’explique l’évolution de la condition de la femme. » (page 209). Simone de Beauvoir fut la rédactrice du manifeste des 343 salopes qui réclamaient la légalisation de l'avortement en France, en affirmant mensongèrement qu'il y avait 1 million d'avortements clandestins en France chaque année, rien de moins!!!)

Sur le site le ciel est bleu du 8 septembre 2013, ce témoignage d'une femme qui s'est faite avortée :

Je me sens dépossédée. En colère. Prise en otage. Et tellement coupable. Pas vis-à-vis du parasite, qui n’est absolument rien pour moi, pour lequel je ne ressens rien, et que je suis incapable de percevoir autrement que comme un amas de cellules dérangeantes, mais vis-à-vis de moi : je me sens coupable d’avoir échoué. J’ai si bien intériorisé l’obligation de résultat symbolique de cette contraception accordée à reculons par la loi française que, comme la plupart des femmes, j’ai été programmée à considérer une grossesse non désirée comme un échec personnel, une rupture de contrat moral, un manquement à des obligations que le contrôle de mon corps m’aurait engagée à respecter. J’ai échoué. Je mérite tout ce qui va m’arriver de merdique. Je sens confusément que je risque, d’une façon ou d’une autre, d’être punie.

L'auteur du site le ciel est bleu nous apporte cette très bonne réflexion sur ce témoignage :

On a crée l'illusion qu'il est possible de contrôler sa fertilité à 100% avec la contraception.

 Ceci est la source de sa culpabilité. Dans sa tête, il est impossible que la contraception soit à l'origine de son "échec" donc ça doit être à elle la faute.

 Mais la contraception fait souvent défaut, plus souvent que l'on pense. Même des méthodes dites sans échec, comme la vasectomie.

 Les militantes pro-avortement le savent. C'est pourquoi qu'elles exigent l'avortement libre et gratuit. La contraception n'est jamais fiable à 100%.

 Et c'est pour ça qu'il est impossible pour une société utilise à grande échelle la contraception sans qu'elle légalise l'avortement à grande échelle.

 Pourquoi?

 On dit souvent que la contraception est la solution au problème de l'avortement, parce qu'elle prévient des grossesses indésirées.

 Mais en fait, l'avortement existe pour compenser pour les échecs contraceptifs.

 Tant qu'une société rejette la fertilité comme quelque chose de naturelle, tant qu'elle se serve de la contraception pour la combattre, il y aura toujours des avortements.

 Alors la solution au problème de l'avortement n'est pas un rejet encore plus aggressif de la fertilité par l'emploi de plus de contraception.

 La solution à l'avortement est d'accepter l'aspect procréatif de la sexualité.

 (...)

Et cela, à l'heure actuelle c'est la véritable révolution féministe... avec toutes les conséquences sur la vie en société qui en découleront. La philosophie de Simone de Beauvoir a fait beaucoup de tort aux femmes du 20e siècle. Il est temps de développer une véritable philosophie féministe qui sera facteur d'harmonie dans l'humanité et non pas vecteur de mort pour de très réelles, cette fois, dizaines de millions d'enfants tués chaque année sur la planète. 

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Qui a l'autorité de poser des limites à la liberté religieuse?

Dans le contexte du débat sur le projet de Charte des valeurs, il est important de proclamer le droit à la liberté religieuse, liberté qui est certainement bafouée par cette proposition de Charte. Cependant, et c’est le but de cet article, il est tout aussi important d’affirmer les limites de la liberté religieuse, sans lesquelles au nom de la liberté religieuse et de conscience, il serait interdit d’interdire quoi que ce soit, y compris l’avortement ou la polygamie (voir l’excellent article de la chroniqueuse Lise Ravary sur le sujet), par exemple. De plus, j’offre des éléments de réponse à la question : qui a l’autorité de poser des limites à la liberté religieuse, et pourquoi?

Un texte d’opinion, par Georges Buscemi

La question de la liberté religieuse (laïcité, laïcisme, charte des valeurs québécoises, etc.) est très présente dans l’actualité.

Or, on entend parler certains défenseurs de la liberté religieuse d’une « laïcité ouverte » comme étant la voie à suivre pour le gouvernement, contre les dérives théocratiques d’une part et laïcistes de l’autre. (La laïcité ouverte est un régime qui permet un maximum de liberté de religion, tandis que la laïcité fermée est un régime ou l’expression religieuse, surtout en ce qui a trait à la fonction publique, est beaucoup plus circonscrite.)

Cependant, il me semble que maintenant il serait bien d’expliciter en quoi la liberté religieuse a ses limites, et pour quelles raisons.

Par exemple, on pourrait dire que le refus de permettre la polygamie (le refus de modifier la définition du mariage pour inclure ce type d’union) serait une atteinte à la liberté religieuse, car, par exemple, les musulmans sont favorables à la polygamie, puisque cette forme d’union a été pratiquée par leur prophète.

Ou encore, on pourrait dire qu’un refus de permettre le « mariage » gai (de modifier la définition du mariage pour inclure ce type d’union), est une atteinte à la liberté religieuse, car plusieurs églises libérales célèbrent ce type de « mariage », et de quel droit peut-on refuser de reconnaître ce qu’une église considère une « alliance sacrée » entre deux personnes?

Un autre exemple : plusieurs églises et autres religions cautionnent l’avortement, comme un acte en soit regrettable, peut-être, mais de toute façon parfaitement légitime. Soit que leur anthropologie justifie cet acte, soit qu’ils ne considèrent pas tous les humains comme égaux pour des raisons purement théologiques, qu’importe : le résultat est que pour eux cela serait un manque de respect envers leurs croyances que de leur refuser un acte qui, selon leur point de vue, est licite.

On peut aussi penser à l’euthanasie, à la contraception, au rôle des femmes, et beaucoup de choses de ce genre, comme enjeux où un État qui souhaiterait sauvegarder la liberté religieuse aurait intérêt à trancher mais hésiterait peut-être à le faire, par peur de heurter une sensibilité religieuse quelconque.

Or, si la liberté de religion n’a pas de limites, on voit bien ce qui se dessine sous le prétexte de défendre la liberté religieuse d’autrui : une « dictature du relativisme », un chaos complet.

Maintenant la question se pose : comment trancher en matière de liberté religieuse, quoi proposer comme limites et, ce qui est le plus important, qui a l’autorité de le faire quand plusieurs groupes se disputent entre eux?

Solution catholique

Les chrétiens catholiques, se basant sur le texte Dignitatis Humanae, la déclaration du 2e concile du Vatican sur la liberté religieuse, parlent du droit à la liberté religieuse, « dès lors que l’ordre public juste est sauvegardé. » (section 3) Mais encore, qui définit « ordre public juste »? Si on répond : c’est par la « raison droite » (la loi naturelle) que l’on peut établir les règles d’un ordre public juste, une nouvelle question s’impose, à savoir : qui tranche quand deux groupes (religieux, idéologiques, ou autre) aux opinions divergentes se réclament de la « raison droite »?

Ici je vous offre ce que je crois être la réponse de l’Église (j’invite mes lecteurs de me corriger si j’ai tort) : selon l’Église catholique, elle seule a reçu de Dieu l’autorité de trancher dans les circonstances où deux groupes, se réclamant de la « raison droite », divergent sur un aspect de la loi naturelle.

Et donc, en dernière instance, seule l’Église catholique a l’autorité de se prononcer sur les limites à poser à la liberté religieuse de certaines religions, même si du point de vue de ces religions leurs pratiques sont « raisonnables » et « en faveur du bien commun ».

Aussi, l’État, qui doit promouvoir le bien commun temporel, a le devoir de s’enquérir auprès de l’Église catholique et de recevoir et mettre en pratique son enseignement lorsque survient un débat sur une question de loi naturelle que les intervenants ordinaires (universités, parlements, etc.) n’ont pas réussi à résoudre.

De plus, l’État, garant du bien commun temporel, a le devoir de se plier le plus possible (c’est une question prudentielle) à l’enseignement de l’Église si le consensus établi (en matière d’avortement, d’euthanasie, etc.) est contre l’enseignement moral de l’Église, enseignement qui n’est nul autre que la raison droite sans mélange d’erreurs.

Problèmes potentiels avec cette solution : comment savoir avec un degré suffisant de certitude que Dieu aurait donné à l’Église catholique le mandat d’enseigner l’humanité sur la question de la loi naturelle? Aussi, y a-t-il une nature humaine, et s’il y en a une, peut-on en découvrir les impératifs qui en découlent?

Solution démocratique

Plusieurs diraient en quelque sorte que c’est « la démocratie » qui aurait à décider des limites de la liberté religieuse. Mais encore, cela veut dire quoi, concrètement ?

Il me semble que cela ne pourrait pas équivaloir à donner à la majorité un pouvoir absolu sur la minorité. L’Allemagne Nazi des années 30 était une démocratie... Donc, comme au Canada, nous avons normalement des institutions, comme la Cour suprême, qui limite le pouvoir de la majorité à imposer ses vues à une minorité. Encore dans le cas du Canada, nous avons sept juges de la Cour suprême qui trancheront, par exemple, sur la « constitutionnalité » de la Charte des valeurs québécoises, si jamais cette dernière recevait l’aval de l’Assemblée nationale.

Mais pourquoi donnerait-on l’autorité de décider des limites de la liberté religieuse à sept juges -- par ce que ce sont des gens sages, intelligents? La réponse serait plutôt parce qu’ils sont des experts reconnus en loi, et qu’ils sont interprètes de la Charte canadienne des droits et libertés (de 1982). Mais encore, cette charte, est-elle remplie d’autorité ? Son origine est-elle divine ? Si on dit simplement qu’elle est imbue d’autorité, car elle est démocratique, nous sommes revenus à la case départ, soit de dire que l’autorité réside dans le peuple, ce qui cautionnerait toutes les atrocités commises par des démocraties bien en règle qui imposèrent la volonté de la majorité sur des minorités.

Ou bien alors on pourrait dire : la Charte de par son préambule nous indique qu’à Dieu seul appartient l’autorité de trancher sur les questions telles où dresser des limites à la liberté religieuse (« Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit »). Mais encore, quel Dieu, celui de Mohammed ou celui de Jésus, ou bien d’un autre? Les juges dans ce cas doivent être théologiens en plus d’être juristes et cette piste semble nous mener vers la solution catholique...

Autres solutions?

Il me semble que toute autre solution (solution protestante, solution islamique, solution marxiste, etc.) ressemblerait à l’une ou l’autre des deux solutions décrites ci-haut. J’avoue que c’est difficile de choisir, mais je maintiens que cette question d’autorité, spécialement dans le domaine de la liberté religieuse, est incontournable. Pour tout dire : pour une liberté politique authentique, il faut une autorité légitime. Mais qui est cette autorité ?

Je vous invite à me répondre, si vous avez des idées...

[email protected]

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La Tasmanie a rejeté l'euthanasie

Sur le site de genethique.org du 23 octobre 2013 :

(Drapeau du gouverneur de Tasmanie)

 

 

Le 17 octobre dernier, après dix heures de débat et par 13 voix contre 11, le Parlement de la Tasmanie (Etat d'Australie) a rejeté le projet de loi qui visait à légaliser l'euthanasie dans cet Etat. Le projet de loi visait à ce que les malades en phase terminale puissent mettre fin à leur vie 10 jours après avoir réitéré pour la troisième fois leur demande d'euthanasie à leur médecin. (...)

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Le suicide de plus en plus accepté dans un Québec sans valeurs... réflexion intéressante de la chroniqueuse Lise Ravary

Sur le site du Journal de Montréal du 23 octobre 2013 :

(Les barrières anti-suicide seront-elles démantelées?)

(photo : kagee sur wikimédia)

 

 

 

(...)

Près de la moitié des Québécois croient que le suicide est acceptable. Selon l’Association québécoise de prévention du suicide, la levée des tabous sur le suicide s’est progressivement accompagnée d’une certaine acceptation de se donner la mort pour mettre fin à une souffrance. Banaliser le suicide en lui retirant l’étiquette «c’est mal» aurait donc contribué à son augmentation.

Les plus âgés se rappelleront que la notion du bien et du mal était autrefois utilisée comme mesure universelle pour séparer l’acceptable de l’inacceptable. Aujourd’hui, c’est le consentement qui fait ce travail.

CAS TROUBLANTS

Je n’oublierai jamais une discussion d’équipe à Châtelaine sur la polygamie. Deux camps s’opposaient: les plus âgées, qui souhaitaient qu’on maintienne son interdiction, et les plus jeunes, qui ne comprenaient pas pourquoi la polygamie demeure illégale: «Si tout le monde est consentant, c’est quoi le problème?» Dire «c’est mal» m’avait valu quelques regards hallucinés. Comment un choix individuel peut-il être mal quand tous y consentent?

(...)

Au début d’octobre, la BBC a dévoilé l’existence d’une usine à bébés en Inde. La clinique du Dr Nayna Patel accueille des centaines de femmes indiennes démunies qui s’y installent pendant neuf mois, le temps de louer leur utérus à des Occidentales infertiles. Une Canadienne de 54 ans témoigne dans le documentaire: «Tout le monde sort gagnant.»

Pour la vieille croûtonne que je suis, la commercialisation à grande échelle du corps de femmes vulnérables, c’est mal. Surtout que le Dr Patel exige 28 000 $ aux Occidentaux, mais ne verse que 8000 $ aux Indiennes.

Et pourtant, à la radio, j’entendais des gens dire: «Si tout le monde est consentant, pourquoi pas?»

LA TYRANNIE DU MIEUX

Les droits de la personne reposent sur l’existence d’absolus moraux, eux-mêmes dictés par une acceptation commune de ce qui constitue le bien et le mal. Or, ce consensus résiste mal à la conception utilitaire et individualiste du bien qui prévaut.

Les philosophes de l’Antiquité opposaient le mal et la vertu. Le christianisme a imposé la notion de morale. Aujourd’hui, on préfère parler d’éthique, dans le sens d’agir pour le mieux.

J’ignore comment nous allons définir ce qui est «mieux» quand l’acceptation consensuelle de gestes autrefois répréhensibles est en passe de devenir l’unique mesure du bien et du mal.

Pour le mieux, oui, mais pour qui? Et jusqu’où?

 

 

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Le Parlement européen renvoie un texte controversé sur l'avortement

Sur le site de zenit.org du 22 octobre 2013 :

(Le Parlement européen à Strasbourg)

(Photo : Rama sur Wikimédia)

 

 

« A la suite d’une mobilisation massive des citoyens, les membres du Parlement européen ont pris conscience de la portée idéologique du rapport Estrela en termes de santé et de droits sexuels et génésiques. La commission des droits de la femme doit donc se saisir à nouveau de la question », explique un communiqué.

« Un de nous » estime que « le sursis gagné pourrait conduire à ce que le texte ne soit jamais adopté. La commission peut en effet décider de suspendre la procédure « sine die » pour cette période législative – qui s’achève au mois d’avril 2014.

Ce renvoi, conclut-il, « est un encouragement à la mobilisation des citoyens en faveur de la dignité de l’embryon humain et une démonstration que l’actualité du Parlement européen est suivie par les électeurs qui n’hésitent pas à réagir et à interpeller leurs représentants ».

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La députée Christine St-Pierre demande que le projet de loi 52 sur l'euthanasie soit scindé en deux

Sur le site de courrierahuntsic.com du 20 octobre 2013 :

(Photo : Simon Villeneuve sur wikipedia)

 

Visiblement préoccupée par le projet de loi concernant les soins de fin de vie, Christine Saint-Pierre députée de L'Acadie a tenu récemment une assemblée de consultation pour connaître l'opinion de ses concitoyens. L'ancienne ministre de la Culture et des Communications identifie deux volets à ce projet qu'elle pense rejeter en première lecture sur la question de l'euthanasie.

Consciente que l'échantillon de visiteurs à cette consultation n'était pas scientifique, Christine Saint-Pierre rappelle toutefois que cette rencontre était non-partisane mais qu'une grande majorité d' intervenants, a manifesté son opposition au projet de loi piloté par la ministre Véronique Hivon. (...)

Revenant à l'essentiel, Christine Saint-Pierre a résumé les témoignages recueillis en parlant des craintes du public sur les risques de dérive, qu'on pense à l'entourage de la personne gravement malade qui ferait pression pour accélérer la décision irréversible d'une mort planifiée. Cette crainte en particulier de gens plus âgés qui évoquaient «le devoir de mourir», c'est-à-dire de soulager l'entourage du fardeau qu'une personne malade constitue, a été cité par la député de L'Acadie. L'opposition à l'euthanasie se manifeste chez des gens de différentes dénominations religieuses et plus encore, dans le personnel soignant, médecins, infirmières et responsables de résidences spécialisées en soins palliatifs comme la Maison Michel-Sarrazin de Québec. À ce chapitre, le droit aux soins palliatifs qu'on retrouve dans le projet de loi suscite l'accord de tous.

Deux volets au projet de loi 52

Pour la députée de L'Acadie, le projet de loi 52 qui doit être voté en première lecture, devrait pour bien faire être scindé en deux, soit un volet concernant le droit aux soins palliatifs et la possibilité d'y accéder par un accroissement de ce type de service, et l'autre volet sur le droit de mourir, en clair l'euthanasie. «Il faut appeler les choses par leur nom», a-t-elle dit. Il s'agit en fait de suicide assisté et d'euthanasie qu'on ramène à une assistance médicale à mourir pour des raisons juridiques. Autoriser l'euthanasie impliquerait une modification du Code criminel, et on ne peut pas s'attendre à l'accord du gouvernement Harper sur cette question. L'assistance médicale a pour but d'abréger les souffrances du malade, souffrances que certains médecins assurent pouvoir réduire par une médication appropriée. Autre risque de dérive, on parle de douleurs physiques ou psychiques, ce qui ouvre la porte à une interprétation plus large du droit de mourir dans la dignité, se demandent plusieurs intervenants?

Christine Saint-Pierre salue la décision de son chef

En entrevue, la députée de L'Acadie a tenu à saluer la directive de son chef, Philippe Couillard qui a autorisé un vote libre de ses députés sur cette question. (...)
 

 

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Suicide assisté sur demande en Hollande : un aide-suicide est acquitté

Sur le site du journal La Presse du 22 octobre 2013 :

 

(Photo : Wikipédia : Sponge)

 

 

 

Un tribunal néerlandais a décidé de ne pas imposer de peine de prison à un homme reconnu coupable d'avoir aidé sa mère âgée de 99 ans à se suicider en 2008, a annoncé le tribunal de Zutphen (est), appelant au débat public.

Albert Heringa, 77 ans, «a délibérément choisi de ne pas respecter les règles», a indiqué le tribunal dans un communiqué. «Mais vu que le tribunal est convaincu qu'il a agi par amour pour sa mère, il ne sera pas puni».

(...)

L'histoire de M. Heringa et de sa mère avait fait l'objet d'un documentaire diffusé en février 2010.

Le documentaire montre notamment le moment où Mme Heringa fait ses adieux à sa petite-fille. «J'ai hâte», dit-elle notamment. On y voit également le moment où elle ingurgite les pilules apportées par son fils.

(...)

L'aide au suicide telle que celle fournie à Mme Heringa est illégale et son fils, par l'intermédiaire du documentaire et de sa présence occasionnelle sur des plateaux de télévision, souhaitait contribuer au débat public.

De plus en plus de voix s'élèvent aux Pays-Bas pour revendiquer le droit à l'aide à «partir de manière digne», une fois sa vie «accomplie», et pas seulement lorsque les critères de la loi sur l'euthanasie sont remplis.

«Le tribunal rend son jugement pleinement conscient d'être dans une époque qui voit croître les possibilités de la médecine et l'espérance de vie, une époque dans laquelle les gens se soucient de l'autodétermination, leur capacité à garder leur propre identité et qualité de vie», souligne le communiqué.

«Le débat public doit très certainement avoir lieu», a poursuivi le tribunal, avant d'ajouter : «c'est au monde politique de décider si oui ou non il faut faire quelque chose».
 

 

 

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Victoire du président de l'Équateur : l'avortement ne sera pas dépénalisé

Sur le site de genethique.org du 21 octobre 2013 :

 

(Rafael Correa, président de l'Équateur)

(Photo : Agência Brasil ,Roosewelt Pinheiro)

 

 

Le président Equatorien Rafael Correa, réélu cette année pour un mandat courant jusqu’à 2017, a obtenu des parlementaires l’adoption d’un nouveau Code pénal. A l’occasion de ce vote, la législation sur l'avortement a été maintenue et n'a pas été assouplie. Après avoir menacé de démissioner le 10 octobre dernier "si des membres de sa majorité parlementaire tentaient de faire dépénaliser l'avortement dans le cadre d'une réforme du Code pénal", le président Equatorien a réaffirmé son opposition à une dépénalisation de l'avortement: "Jamais je n’approuverai la dépénalisation de l’avortement."

(...)

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Témoignage sur les regrets causés par un avortement

On trouve chaque semaine ce genre de témoignage sur les sites de discussions. Celui-ci est du 20 octobre 2013, sur le site psychologie.com :

(pixabay)

 

(...)
Un jour, j'ai appris que j'étais enceinte. Un choc. L'impression de vivre un cauchemar. L'envie de me pincer fort pour me réveiller. L'envie de creuser un trou et de m y cacher. Comment avais je pu être aussi négligente ? Moi, qui depuis le début de ma sexualité, avait été vigilante à ce sujet et m étais toujours dit que ça ne m'arriverait pas à moi.
Je me suis sentie seule, abandonnée, incomprise, honteuse et monstrueuse, malgré le soutien de ma mère, car mon choix était fait avant même de tomber enceinte. Je ne pouvais le garder pour des tas de raisons. je devais avorter. J'aurais tellement voulu que les choses se passent différemment le jour ou j'apprendrais que je serais enceinte. J'aurais voulu être heureuse. Là, étant une grossesse non désirée et ne pouvant pas le garder, j'ai juste eu l'impression de me noyer dans ma propre vie.

J'ai senti cet être grandir en moi et mon corps changer, face à l'arrivée de cet "intrus".
En tout je suis allée à l'hopital 7 fois en 1 mois. 3 pour pouvoir avorter avec le medicament, qui se résume à l empoisonner et à l'expulser tel un vulgaire oeuf. 1 pour refaire une echo et constater qu il etait tjrs là, bien installé, tjrs vivant. et 3 pour avorter chirurgicalement, par aspiration. En l'écartelant.

Si après l'opération j'étais soulagée, heureuse de pouvoir enfin tourner cette page sombre de ma vie, les regrets et la tristesse se sont vite emparés de moi. je sais bien qu'au vue des circonstances c'était la meilleure choses à faire, mais c'est pour fort que moi. Je ne peux m’empêcher de me demander : et si ? et si j'avais pris l autre option ? et si je lui avais une chance de vivre ?
De plus, je n'arrive pas à m enlever de la tête l'image de l'echo consécutive à l avortement médicamenteux loupé. Elle était bien différente de la première quelques semaines auparavant, ou l'embryon n'était qu une petite masse aux contours indéfinis. Cette fois j'y ai vu une ébauche d humain avec une tête, quatre bourgeons de membres ainsi que le cordon ombilical, le reliant à la paroi protectrice de mon endomètre douillet et chaleureux dans lequel il se croyait en sécurité. Je crois même que s'il n'avait pas été dangereux de le garder à cause des risques de malformations liés à la prise du médicament, je l'aurais gardé.
Cette image est dorénavant gravée en moi. Je n'arrive pas à la chasser. Je n'arrive pas non plus à parler de tout cela à mon entourage. J'ai peur de perdre la face, alors je fais bonne figure.
En plus, je vais surement devoir recommencer. D'après mon echo de contrôle, tout n'est pas parti. Il y a beaucoup de caillots et un bout de placenta, ce qui est dangereux à cause du risque infectieux. Et mes règles auront peu de chances de les faire partir naturellement.
 

(...)

Je me répète sans cesse que ce n est qu'une passade, que tout finira par s'arranger. Je ne m'octroie que quelques rares moments, la plupart du temps seule, pour extérioriser ma souffrance, que j'ai largement tendance à refouler. Ma mère me demande souvent si ça va, se préoccupant de mon moral, bien au courant des risques de déprime post ivg. . Je fuis le sujet en répondant que je vais bien. Elle est déjà assez mal par rapport à ma mamie et à d autres soucis familiaux. Je ne veux pas en rajouter. Et de toute façon, je crois que même si j en parle, personne ne pourra m aider, me comprendre. Je n ai que ce que je mérite. J'ai semé la mort, à quoi aurais je pu m attendre d autre..
Je fais des cauchemars les nuits où je vois plein de bébés. Puis je me réveille totalement chamboulée. Je n'arrive plus à regarder des bébés ou des jeunes enfants sans me dire que je ne suis qu'un monstre.

De nos jours nous avons cette chance les femmes de pouvoir décider quand et avec qui nous voulons donner la vie. ok. Mais zut, qui suis je pour avoir décider la mort pour cet enfant ? je me répète que ce n'était qu'un embryon, car c'est ce que ma mère m'a dit pour me réconforter les rares fois où j'ai exprimé ma tristesse. Que je ne pouvais pas la voir tué puisqu il n'était pas né. Balivernes. Ça ne me console pas. C'était tout de même un être humain...

Je me vois désormais comme une tueuse d enfant, qui plus est le mien. INFANTICIDE.

Peut être que je suis une peu folle de réfléchir autant, peut être devrais je simplement penser à autre chose, me concentrant sur des choses plus joyeuses de ma vie, au lieu de me tourmenter et de me lamenter sur mon sort de la sorte.
Je ne pensais pas réagir comme ça, je me croyais assez forte pour faire face à cela. De toute évidence, soit j'ai sous estimé la situation, soit je me suis surestimée.

Bref, j'ai perdu mon bébé, ma paix intérieure et ma conscience.

Voici un extrait d'une réponse d'une personne tentant de lui faire croire que l'avortement fut le bon choix :

avorter ce n'est pas cliquer sur la touche "delete" et repartir à zéro comme si ca n'avait jamais existé. C'est malheureusement ce que de nombreuses personnes s'imaginent, jusqu'au jour où elles se trouvent confrontées à la situation. Alors ce n'est pas que tu ne sois pas assez forte, c'est sans doutes que tu n'avais pas envisagé les conséquences de ce geste.

Et les conséquences, terribles, demandent l'aide et le soutien pour que la mère puisse se pardonner ce geste que la société encourage à faire : l'élimination de son enfant.

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Richard Martineau attaque ... Richard Martineau : sur la « charte des valeurs québécoises »

Richard Martineau signait un article dans le journal Voir du 25 avril 2002 qui dit exactement le contraire de tout ce qu'il peut écrire actuellement pour appuyer la « charte des valeurs québécoises » :

 

 

(...)

Cela dit, s’il est complètement absurde de permettre le port du kirpan à l’école (au Canada, rappelons-le, c’est la loi qui chapeaute les pratiques religieuses, pas le contraire), l’idée voulant que l’on bannisse tout symbole religieux des écoles (comme l’a proposé Pierre Foglia la semaine dernière) est tout aussi illogique.

En effet, la foi n’est pas un hobby que l’on pratique chez soi, de cinq heures le soir à neuf heures le matin. Elle fait partie intégrante d’un individu, au même titre que sa sexualité. Tout comme on n’est pas gai ou hétéro à temps partiel, on n’est pas catho ou musulman six ou sept heures par jour. On l’est tout le temps, que ça plaise à nos voisins ou non.

L’important est de pouvoir exprimer son intimité dans le respect des lois. Porter une kippa sur la tête ou une croix dans le cou ne dérange personne, mais pas saigner un agneau en pleine classe. Idem pour la sexualité. On peut se balader avec un drapeau arc-en-ciel sur son manteau ou sur son sac d’école, mais on n’a pas le droit d’enculer son voisin en plein cours.

Vous me suivez?

Je ne suis pas croyant. (Malheureusement, car ce doit être extrêmement réconfortant d’avoir la conviction profonde que la vie a du sens et que la mort n’est qu’une porte ouverte sur l’éternité. Les croyants ont une paix de l’âme que nous, athées et agnostiques, ne connaîtrons probablement jamais.) Mais si je l’étais, je refuserais de vivre ma foi en retrait. Pourquoi le ferais-je? Cela ferait partie de moi, cela colorerait ma vision du monde.

Demander aux gens de laisser leurs symboles religieux au vestiaire n’est pas seulement absurde, c’est à la limite dangereux. Cela revient à dire qu’au Québec, la différence n’est acceptable que si elle est cachée, gommée, invisible. Pas de problème que tu sois catho, en autant que tu ne le montres pas. Ça ne me dérange pas que tu sois gai, mais laisse ton drapeau arc-en-ciel dans ton tiroir, et ne l’agite pas hors des limites du Village.

Exprime ta différence et ta singularité, mais chez toi, dans ton sous-sol.

Sommes-nous à ce point fragiles que le moindre signe de différence est automatiquement perçu comme une menace? Si oui, le Québec a des croûtes à manger.

(...)

Nous avons un véritable problème avec la religion, au Québec. Nous nous comportons comme un ex-fumeur qui "freake" dès que quelqu’un, quelque part, s’allume une cigarette. En 30 ans, nous sommes passés de cheminées humaines à militants antitabac. Incapables de voir le moindre symbole religieux sans grimper dans les rideaux et crier à la dictature de l’Église.

"Les athées sont les plus grands croyants, car ils voient l’absence de Dieu partout", disait Buñuel. C’est exactement ce qui se passe au Québec. Non seulement avons-nous jeté le bébé avec l’eau du bain, mais la seule vue d’une débarbouillette nous donne une crise d’angoisse.

(...)

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