Sur le site de courrierahuntsic.com du 20 octobre 2013 :
(Photo : Simon Villeneuve sur wikipedia)
Visiblement préoccupée par le projet de loi concernant les soins de fin de vie, Christine Saint-Pierre députée de L'Acadie a tenu récemment une assemblée de consultation pour connaître l'opinion de ses concitoyens. L'ancienne ministre de la Culture et des Communications identifie deux volets à ce projet qu'elle pense rejeter en première lecture sur la question de l'euthanasie.
Consciente que l'échantillon de visiteurs à cette consultation n'était pas scientifique, Christine Saint-Pierre rappelle toutefois que cette rencontre était non-partisane mais qu'une grande majorité d' intervenants, a manifesté son opposition au projet de loi piloté par la ministre Véronique Hivon. (...)
Revenant à l'essentiel, Christine Saint-Pierre a résumé les témoignages recueillis en parlant des craintes du public sur les risques de dérive, qu'on pense à l'entourage de la personne gravement malade qui ferait pression pour accélérer la décision irréversible d'une mort planifiée. Cette crainte en particulier de gens plus âgés qui évoquaient «le devoir de mourir», c'est-à-dire de soulager l'entourage du fardeau qu'une personne malade constitue, a été cité par la député de L'Acadie. L'opposition à l'euthanasie se manifeste chez des gens de différentes dénominations religieuses et plus encore, dans le personnel soignant, médecins, infirmières et responsables de résidences spécialisées en soins palliatifs comme la Maison Michel-Sarrazin de Québec. À ce chapitre, le droit aux soins palliatifs qu'on retrouve dans le projet de loi suscite l'accord de tous.
Deux volets au projet de loi 52
Pour la députée de L'Acadie, le projet de loi 52 qui doit être voté en première lecture, devrait pour bien faire être scindé en deux, soit un volet concernant le droit aux soins palliatifs et la possibilité d'y accéder par un accroissement de ce type de service, et l'autre volet sur le droit de mourir, en clair l'euthanasie. «Il faut appeler les choses par leur nom», a-t-elle dit. Il s'agit en fait de suicide assisté et d'euthanasie qu'on ramène à une assistance médicale à mourir pour des raisons juridiques. Autoriser l'euthanasie impliquerait une modification du Code criminel, et on ne peut pas s'attendre à l'accord du gouvernement Harper sur cette question. L'assistance médicale a pour but d'abréger les souffrances du malade, souffrances que certains médecins assurent pouvoir réduire par une médication appropriée. Autre risque de dérive, on parle de douleurs physiques ou psychiques, ce qui ouvre la porte à une interprétation plus large du droit de mourir dans la dignité, se demandent plusieurs intervenants?
Christine Saint-Pierre salue la décision de son chef
En entrevue, la députée de L'Acadie a tenu à saluer la directive de son chef, Philippe Couillard qui a autorisé un vote libre de ses députés sur cette question. (...)
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