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Une députée finlandaise en procès pour la troisième fois pour avoir partagé des versets de la Bible sur l’homosexualité


Päivi Räsänen.

LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ADF International

19 avril 2024, Helsinki (Alliance Defending Freedom) — L’ancienne ministre et députée finlandaise Päivi Räsänen sera jugée une troisième fois pour son tweet sur un verset de la Bible, comme l’a confirmé aujourd’hui la Cour suprême de Finlande.

Le procureur général a porté la cause en appel, bien que la grand-mère chrétienne de 11 enfants ait été acquittée à l’unanimité des accusations d’« incitation à la haine » devant le tribunal de district d’Helsinki et la Cour d’appel. La Cour suprême a accepté d’examiner ce recours à une date qui sera fixée ultérieurement.

Mme Räsänen, qui a été ministre de l’Intérieur de la Finlande, est accusée d’avoir partagé ses opinions religieuses sur le mariage et l’éthique sexuelle, dans un tweet publié en 2019 et dans une brochure imprimée en 2004 qu’elle a rédigée pour son église et qui est centrée sur le texte biblique : « Homme et femme, il les créa ».

Le procureur n’a pas fait appel d’un troisième chef d’accusation fondé sur son apparition lors d’une émission de radio, ce qui rend définitif l’acquittement de la Cour d’appel pour ce chef d’accusation. Seuls les deux autres chefs d’accusation font l’objet de ce dernier appel.

La cause de la députée sera à nouveau entendue en même temps que celle de l’évêque luthérien Juhana Pohjola, accusé d’avoir publié le pamphlet de Mme Räsänen il y a vingt ans.

Leurs causes ont attiré l’attention des médias du monde entier, les experts en droits de l’homme s’inquiétant de la menace qui pèse sur la liberté d’expression en Finlande.

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Commentant la décision de la Cour suprême ce matin, Mme Räsänen a déclaré qu’elle avait « l’esprit tranquille » et qu’elle était « prête à continuer à défendre la liberté d’expression et la liberté de religion devant la Cour suprême et, si nécessaire, devant la Cour européenne des droits de l’homme ».

Elle a ajouté :

Dans mon cas, l’enquête a duré près de cinq ans, a comporté des accusations mensongères, plusieurs longs interrogatoires de police totalisant plus de 13 heures, des préparatifs pour les audiences du tribunal, l’audience du tribunal de district et une audience devant la cour d’appel. Il ne s’agissait pas seulement de mes opinions, mais de la liberté d’expression de chacun. J’espère qu’avec l’arrêt de la Cour suprême, d’autres n’auront pas à subir la même épreuve. J’ai considéré comme un privilège et un honneur de défendre la liberté d’expression, qui est un droit fondamental dans un État démocratique.

Le ministère public réclame des dizaines de milliers d’euros d’amende et insiste pour que les publications de Räsänen et Pohjola soient censurées.

« Le procès, c’est la punition »

Paul Coleman, directeur général d’ADF International, qui assure la défense juridique de Mme Räsänen, a déclaré :

Cette cause marque un tournant décisif dans l’histoire de la censure rampante en Europe. Dans une nation occidentale démocratique, en 2024, personne ne devrait être jugé pour sa foi. Pourtant, tout au long des poursuites engagées contre Päivi Räsänen et l’évêque Pohjola, nous avons assisté à quelque chose qui s’apparente à un procès pour « hérésie », où des chrétiens sont traînés devant les tribunaux pour avoir des convictions différentes de l’orthodoxie approuvée du moment.

L’insistance de l’État à poursuivre cette affaire après presque cinq longues années, malgré les décisions claires et unanimes des juridictions inférieures, est alarmante. Dans de tels cas, c’est la procédure qui fait office de sanction, ce qui a pour effet de refroidir la liberté d’expression de tous les citoyens qui observent la situation. ADF International continuera à se tenir aux côtés de Räsänen et Pohjola à chaque étape de leur procès. Leur droit de s’exprimer librement est le droit de chacun de s’exprimer librement.

Les enquêtes de police contre Räsänen ont débuté en juin 2019. Membre active de l’Église luthérienne finlandaise, elle s’était adressée à la direction de son église sur Twitter-X et avait remis en question son parrainage officiel de l’événement LGBT « Pride 2019 », en l’accompagnant d’une image de versets bibliques tirés de l’Épître aux Romains du Nouveau Testament. À la suite de ce tweet, d’autres enquêtes ont été lancées contre Räsänen, remontant jusqu’à une brochure que Räsänen avait rédigée il y a 20 ans pour son église.

Pendant plusieurs mois, Mme Räsänen a subi un total de 13 heures d’interrogatoires de police sur ses convictions chrétiennes, la police lui demandant fréquemment d’expliquer sa compréhension de la Bible.

La Bible au banc des accusés

En avril 2021, le procureur général de Finlande a porté trois accusations d’« agitation contre un groupe minoritaire » à l’encontre de Räsänen. Ces accusations relèvent de l’article sur les « crimes de guerre et les crimes contre l’humanité » du Code criminel finlandais. Räsänen et l’évêque Pohjola ont été jugés pendant deux jours au tribunal de district d’Helsinki, le 24 janvier et le 15 février 2022. La Bible a été au centre du procès, le procureur ayant commencé la journée en présentant des versets bibliques qu’il contestait.

Le 30 mars 2022, le tribunal de district d’Helsinki les a acquittés à l’unanimité, déclarant qu’« il n’appartient pas au tribunal de district d’interpréter les concepts bibliques ». L’accusation a ensuite fait appel de la décision de non-culpabilité en avril 2022. L’affaire a ensuite été entendue par la Cour d’appel d’Helsinki du 31 août au 1er septembre 2023. Le 14 novembre 2023, la cour a confirmé l’acquittement de Räsänen et Pohjola.

Mme Räsänen est membre du Parlement finlandais depuis 1995. De 2004 à 2015, elle a été présidente des chrétiens-démocrates et de 2011 à 2015, elle a été ministre de l’Intérieur. Pendant cette période, elle a été chargée des affaires religieuses en Finlande.



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