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Un juge de Calgary donne tort au père qui s’oppose à l’euthanasie de sa fille autiste

Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec — Photo : Daniel Jedzura/Adobe Stock

27 mars 2024, Calgary, Alberta (LifeSiteNews) — Un juge de Calgary a statué qu’une jeune femme autiste, qui n'a pas de maladie en phase terminale, peut être mise à mort par euthanasie malgré les objections de son père, affirmant que d’empêcher sa mort pourrait lui causer un « préjudice irréparable ».

Le 25 mars, le juge Colin C.J. Feasby de la Cour du banc du roi de l’Alberta a annulé une injonction demandée par le père de la jeune femme autiste de 27 ans, qui empêchait auparavant qu’elle soit mise à mort dans le cadre du programme canadien d’euthanasie « Aide médicale à mourir » (AMM).

« Je ne vous connais pas et je ne sais pas pourquoi vous demandez l’AMM. Vos raisons restent les vôtres car j’ai respecté votre autonomie et votre vie privée », a écrit le juge Feasby dans sa décision.

« Ma décision reconnaît votre droit de choisir une mort médicalement assistée, mais elle ne vous oblige pas à choisir la mort », a-t-il ajouté.

En raison d’une interdiction de publication, la jeune femme dans cette affaire est identifiée comme MV et son père comme WV.

MV, qui souffre à la fois d’autisme et d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), a été autorisée par deux médecins à bénéficier de l’AMM et prévoyait de mettre fin à ses jours par euthanasie.

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Toutefois, selon les documents du tribunal, son père a fait valoir qu’elle est vulnérable et « n’est pas compétente pour prendre la décision de mettre fin à ses jours ». MV vit toujours chez elle, sous la responsabilité de ses parents.

Il a également fait valoir qu’elle ne remplissait pas les conditions requises pour bénéficier de l’AMM, soulignant qu’« elle est généralement en bonne santé et pense que ses symptômes physiques, dans la mesure où elle en a, résultent d’un état psychologique non diagnostiqué ».

En conséquence, un juge a émis une injonction provisoire le 31 janvier, mais MV a demandé l’annulation de cette injonction.

Selon M. Feasby, sa décision a mis en balance le « préjudice » que représente le fait d’empêcher MV de se faire tuer « médicalement » et la souffrance de ses parents qui voient leur fille se faire tuer.

« Le préjudice subi par MV si une injonction est accordée va jusqu’au cœur de son être », a-t-il déclaré. « Une injonction priverait MV du droit de choisir entre vivre ou mourir dans la dignité. De plus, une injonction mettrait MV dans une position où elle serait forcée de choisir entre vivre une vie qu’elle a jugée intolérable et mettre fin à sa vie sans assistance médicale ».

Feasby a affirmé que permettre l’euthanasie de MV était un meilleur choix car « tenter de mettre fin à sa vie sans assistance médicale l’exposerait à un risque accru de douleur, de souffrance et de lésions durables ».

La décision prévoit un délai de 30 jours avant que MV ne reçoive l’AMM pour que son père puisse faire appel de la décision. Jusqu’à présent, WV n’a pas annoncé s’il prévoyait de faire appel.

Il est à noter que l’AMM ne s’applique pas encore aux malades mentaux, le gouvernement libéral ayant décidé de reporter à 2027 l’extension de l’euthanasie aux personnes souffrant uniquement de ces maladies, à la suite de réactions négatives de la part de Canadiens et d’éminents médecins.

En janvier, les ministres provinciaux de la santé sont allés plus loin que la demande de report de la disposition, en demandant que la mesure soit reportée « indéfiniment ».

L’appel des ministres provinciaux de la santé fait écho à celui du Dr K. Sonu Gaind, éminent psychiatre canadien, qui a déclaré que l’extension de l’AMM « n’est pas tant une pente glissante qu’un train fou ». 

De même, en novembre, plusieurs psychiatres canadiens ont averti que le pays n’était « pas prêt » pour l’extension prochaine de l’euthanasie aux malades mentaux. Ils ont déclaré qu’une libéralisation accrue de la procédure n’est pas quelque chose que « la société devrait faire » car elle pourrait conduire à des décès sous un « faux prétexte ». 

L’extension de l’euthanasie aux malades mentaux inquiète même le Nouveau Parti démocratique (NPD), parti d’extrême gauche. Faisant fi de ces préoccupations, un membre de la Fondation Trudeau a déclaré que le régime d’euthanasie actuel de M. Trudeau était marqué par le « privilège », assurant au peuple canadien que la plupart des personnes mises à mort étaient « blanches », « bien nanties » et « très instruites ». 

Les rapports les plus récents montrent que l’AMM est la sixième cause de décès au Canada. Toutefois, elle ne figure pas dans la liste des dix principales causes de décès de Statistique Canada pour la période 2019-2022. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi l’AMM n’apparaissait pas sur la liste, l’agence a expliqué qu’elle enregistrait les maladies qui ont conduit les Canadiens à choisir de mettre fin à leur vie par l’euthanasie, et non la cause réelle du décès, en tant que cause principale de décès.

Selon Santé Canada, en 2022, 13 241 Canadiens sont décédés par injection létale AMM. Cela représente 4,1 % de tous les décès survenus dans le pays cette année-là, soit une augmentation de 31,2 % par rapport à 2021.    

Les chiffres pour 2023 n’ont pas encore été publiés, mais tout indique que la situation sera encore plus sombre qu’en 2022.



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