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Un homme atteint d’un cancer voulait le suicide assisté, mais il fut heureux d’avoir choisi la mort naturelle à la place

Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wan/Rawpixel.com

Le suicide assisté continue de faire rage à travers le monde, sa légalisation progressant dans un nombre croissant de pays, à mesure que les organisations de défense de la mort [programmée] font pression pour que les personnes atteintes de cancer, de handicaps et de maladies puissent mettre fin à leurs jours avec l’aide d’un médecin. Un homme avait prévu de se rendre dans une clinique d’euthanasie, mais sa femme l’a convaincu de vivre jusqu’à sa mort naturelle. Elle fait aujourd’hui campagne contre la mort assistée.

Nadine Dorries a écrit, dans une chronique du Daily Mail, qu’elle et son mari Paul ont été choqués et ont eu le cœur brisé lorsqu’on a diagnostiqué chez lui un cancer de l’intestin. Pire encore, le cancer était en phase terminale ; sa tumeur était inopérable et on ne lui donnait que quatre mois à vivre. « Nous avons eu l’impression que le sol s’ouvrait sous nos pieds », écrit Mme Dorries. « Nous avions trois belles filles et nous étions la famille la plus unie qui soit : comment pouvions-nous faire face à cela ? Comment pouvions-nous infliger cette nouvelle dévastatrice à nos filles ? Les larmes ont coulé lorsque le choc nous a soudainement frappés tous les deux. Il m’a fallu du temps avant de pouvoir conduire ».

Son mari, quant à lui, était particulièrement terrifié. « Je ne peux pas faire ça », a-t-il déclaré. « Je ne peux pas faire ça aux filles, ni à toi. J’ai vu comment mon père est mort d’un cancer de l’intestin et ce que ma mère a enduré. Je veux aller à Dignitas. Maintenant, tant que je le peux encore ».

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Dignitas est une organisation basée en Suisse qui tue des personnes par le biais du suicide assisté et de l’euthanasie pour toutes sortes de raisons ; l’un de ses « clients », par exemple, était une femme âgée [qui a voulu être] tuée parce qu’elle était seule, déprimée et désemparée d’avoir perdu son apparence. Elle était par ailleurs en bonne santé. Sa famille n’a rien su de sa décision de mourir jusqu’à ce qu’elle reçoive ses cendres et le certificat de décès de Dignitas.

Paul, le mari de Dorries, n’a pas été autorisé à bénéficier d’un suicide assisté par Dignitas, ce dont il s’est finalement félicité. « Sa mort a été agréable et, malgré ses craintes, il a profité de ses derniers jours. Mais il a choisi d’accélérer* sa fin en renonçant à la chimiothérapie, qui lui aurait donné les mois supplémentaires que j’aurais tant voulu que nous puissions passer ensemble », a-t-elle déclaré. « Paul n’a jamais été seul. Nos filles sont revenues vivre chez nous et la maison s’est remplie d’amis et de rires, de souvenirs, de musique, de chiens sur son lit et d’heures de conversation. Un lit d’hôpital est arrivé, ainsi qu’une pléthore d’équipements. Sa morphine orale et ses anxiolytiques le rendaient plus drôle que jamais et le maintenaient totalement à l’abri de la douleur ».

Et malgré la rhétorique habituelle des défenseurs du suicide assisté, Mme Dorries a déclaré que Paul ne souffrait pas dans ses derniers instants :

C’est nous qui souffrions. Il ne souffrait pas, mais nous si. Le chagrin est le prix à payer pour l’amour, et il ne peut être évité, peu importe comment, où et quand la fin arrive, a-t-elle poursuivi. Dans nos derniers moments, lorsqu’il était éveillé, je me suis assise sur son lit et je lui ai chanté Both Sides Now de Joni Mitchell. Il l’avait vue chanter au festival pop de l’île de Wight et c’était un souvenir magique qu’il avait revécu avec nous.

Les larmes ont coulé sur nos deux visages, ma fille nous a photographiés. D’une certaine manière, nous savions tous que c’était la fin. Les derniers mots qu’il m’a adressés étaient que ces derniers mois avaient été les meilleurs de sa vie et qu’il ne voulait pas nous quitter. Il m’a dit qu’il aurait aimé que nous restions plus longtemps, qu’il m’aimait. Puis il a fermé les yeux et a dormi pendant trois jours paisibles avant de nous quitter pour de bon.

Elle conclut : « Il n’est pas mort dans une clinique en Suisse, mais à la maison, dans nos bras. Et à la fin, c’est exactement là qu’il voulait être ».

Depuis, Mme Dorries a renforcé son opposition à la légalisation du suicide assisté, appelant au contraire à un meilleur soutien et à un meilleur financement des soins palliatifs, afin que chacun puisse avoir ce qu’elle appelle une « bonne mort » [naturelle]. Elle a également souligné la différence entre une mort comme celle de Paul et une mort dans un établissement comme Dignitas, notant que ne pas permettre aux gens de mourir paisiblement tout en encourageant le suicide assisté n’est rien d’autre qu’une mesure de réduction des coûts.

« La vérité, c’est qu’il n’est pas nécessaire que quiconque ait une mauvaise mort ou meure dans la douleur aujourd’hui. Les médicaments sont sophistiqués et les services de soins palliatifs relèvent du gouvernement, du NHS et des commissions locales de soins qui gèrent le financement des soins palliatifs », a-t-elle expliqué. « La responsabilité de l’accès aux soins palliatifs et au soulagement de la douleur incombe à l’État, et le Parlement ne devrait pas permettre à un gouvernement de se soustraire à ses responsabilités en légalisant un raccourci bon marché vers la fin de la vie. Aujourd’hui, les personnes atteintes d’une maladie en phase terminale peuvent finir leur vie paisiblement avec une seringue de morphine, que ce soit à la maison, dans un hospice ou à l’hôpital. En revanche, les produits utilisés pour mettre fin à la vie administrés à Dignitas, une substance prise dans 60 ml d’eau et avalée, n’aboutissent pas, à mon avis, à une fin paisible. Elle est soudaine, brutale, clinique et, j’imagine, angoissante pour ceux qui doivent la regarder. Et elle laisse certainement aux proches un souvenir de fin de vie que beaucoup préféreraient ne pas avoir ».

Bien que le suicide assisté soit souvent présenté comme une façon paisible et indolore de mourir, les médicaments utilisés pour le suicide assisté sont les mêmes que ceux utilisés pour les injections létales [des condamnés à mort]. Et comme il s’agit d’un produit qui paralyse, la personne peut avoir l’air paisible alors qu’elle meurt noyée dans ses propres sécrétions corporelles. En outre, les expériences de suicide assisté ont provoqué d’immenses traumatismes, les cocktails de médicaments « brûlant la bouche et la gorge des patients, certains d’entre eux hurlant de douleur ». Les morts prolongées et douloureuses dues au suicide assisté et à l’euthanasie sont également alarmantes : un tiers des patients ont mis 30 heures à mourir, tandis que quatre pour cent ont mis sept jours à mourir, selon une étude publiée dans la revue médicale Anaesthesia.

« Les défenseurs de l’aide à mourir ont un devoir de vérité envers le public en ce qui concerne les détails de la mort », a déclaré le Dr Joel Zivot, professeur agrégé d’anesthésiologie et de chirurgie à l’Emory School of Medicine, lors d’une interview accordée en 2022. « Les personnes qui veulent [l’aide à] mourir méritent de savoir qu’elles risquent de se noyer, et pas seulement de s’endormir ».


*On ne peut pas dire M. Dorries a « accéléré » sa mort en choisissant de ne pas suivre un traitement de chimiothérapie qui n’aurait rallongé sa vie que de quelques mois. Sa mort n’est survenue que du fait de sa maladie. Refuser un traitement, comme dans le cas d’un cancer, qui ne ferait que donner quelques mois à vivre de plus dans un état médicamenté et de forte diminution des facultés physiques n’est pas immoral (sans compter les effets secondaires de la chimiothérapie qui peuvent être lourds). — A.H.



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