Le Royaume-Uni pourrait décriminaliser l'avortement à tout stade de la grossesse la semaine prochaine
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : olinchuk/Adobe Stock
13 juin 2025 (LifeSiteNews) — Les nouvelles en provenance du Royaume-Uni ces dernières semaines se lisent comme des dépêches d’une civilisation autrefois grande, mais mourante.
Depuis la loi sur l’avortement de 1967, l’avortement est légal jusqu’à 24 semaines ; il est autorisé jusqu’à la naissance si l’enfant dans l’utérus est atteint de trisomie 21 ou d’une autre condition. À 24 semaines, un bébé dans le ventre de sa mère suce son pouce, reconnaît la musique et l’utérus de sa mère ; il peut ressentir la douleur beaucoup plus tôt. Nous connaissons ces faits depuis longtemps.
La semaine prochaine, les députés voteront sur un amendement au projet de loi sur la criminalité et le maintien de l’ordre déposé par le député travailliste Tonia Antoniazzi, qui dépénalise l’avortement à n’importe quel stade sans répercussion juridique. Les avortements ne nécessiteraient l’approbation de deux médecins, comme le stipule actuellement la loi, que si la procédure a lieu dans un établissement de soins de santé.
Selon Mme Antoniazzi, son amendement est nécessaire pour éviter que des femmes fassent l’objet d’enquêtes ou de poursuites pour avoir avorté à un stade plus avancé de leur grossesse ; il convient de souligner que nombre de ces enfants pourraient survivre en dehors de l’utérus. Six femmes ont comparu devant les tribunaux au cours des trois dernières années pour avoir enfreint la loi sur l’avortement ; plusieurs affaires très médiatisées concernent des femmes qui ont pris des pilules abortives bien au-delà de la limite légale.
Lire la suiteLes établissements de soins catholiques britanniques pourraient fermer si le projet de loi sur l’euthanasie est adopté
Par Robert Jones — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : DC Studio/Freepik
27 mai 2025, Liverpool, Angleterre (LifeSiteNews) — Les hôpitaux et les maisons de soins catholiques de Grande-Bretagne pourraient être forcés de fermer si le Parlement légalise le suicide assisté, a averti Mgr John Sherrington, archevêque de Liverpool.
« Si la loi est adoptée, il sera pratiquement impossible pour les institutions confessionnelles de fonctionner sans compromettre leurs valeurs fondamentales », a déclaré l’archevêque Sherrington à Zenit.
Le prélat a supervisé les questions de vie pour les évêques d’Angleterre et du Pays de Galles. Il décrit la proposition comme une menace directe pour l’identité catholique dans le domaine des soins de santé, citant l’absence de protection de la conscience institutionnelle.
« Ce projet de loi ne contient aucune garantie solide », a-t-il déclaré, « et le fait de ne pas inclure de protection de la conscience pour les institutions est à la fois peu clairvoyant et dangereux ».
Il a également exprimé son inquiétude quant aux droits de conscience des professionnels. Bien que le projet de loi prévoie des clauses de non-participation individuelles, l’archevêque Sherrington a mis en garde contre le fait que ces clauses s’érodent souvent avec le temps : « Leur option de retrait est ensuite restreinte car l’accès aux services devient prioritaire. »
Lire la suiteComment on évalue, au Royaume-Uni, l’impact économique du suicide assisté et de l’euthanasie
Par Clémentine Jallais (reinformation.tv) — Photo : George Hodan/PublicDomainPictures
La loi sur l’aide à mourir n’est pas encore passée depuis l’adoption historique du projet en novembre dernier, porté par la députée travailliste Kim Leadbeater, mais un tout récent document remue les esprits outre-Manche : il s’agit de l’étude d’impact sur l’égalité du projet de loi sur les adultes en fin de vie (Terminally Ill Adults “End of Life” Bill), publiée par le gouvernement. Autrement dit : ce que va coûter, mais surtout ce que va faire économiser au National Health Service, à l’Etat, la légalisation de l’aide médicale à mourir, c’est-à-dire du suicide assisté et de l’euthanasie des personnes « en phase terminale » qui les désirent.
Pas d’argument éthique et philosophique, mais une analyse froide et mécanique des chiffres qui a fait réagir un certain nombre de Britanniques, à commencer par « l’évêquesse » anglicane de Londres. Des millions de livres sterling contre le sacrifice de vies humaines ? Mais ce macabre matérialisme pragmatique choquera-t-il tant que cela les députés ? Nous sommes désormais à huit jours du prochain débat à la Chambre des communes.
Lire la suiteSoutien public à l’euthanasie : une question de vie ou de mort éternelle
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Le jour du vendredi de Pâques, des fidèles catholiques se sont rassemblés devant le Parlement pour une récitation publique du Rosaire, en réponse à l’appel de Voice of the Family. Cet événement marquait le point médian d’une croisade de 54 jours contre l’euthanasie, qui menace d’être légalisée par le Parlement britannique par le biais du projet de loi sur les adultes en fin de vie (Terminally Ill Adults (End of Life) Bill). Un débat décisif aura lieu le 16 mai, les députés votant pour la lecture finale du projet de loi soit à la même date, soit le 13 juin (bien que ces dates puissent changer).
Nous nous sommes retrouvés en face des Chambres du Parlement, à côté de la statue du roi George V (1910-1936), dont le médecin a admis plus tard l’avoir euthanasié. Des frères Franciscains de Marie et un frère dominicain du sanctuaire de Notre-Dame-du-Rosaire sont venus de Portsmouth, de Dundee et du nord de Londres pour se joindre aux laïcs dans une prière sincère, sous la bannière de Notre-Dame de Guadalupe, la patronne des enfants à naître et des Amériques, où les batailles contre la légalisation de l’euthanasie et de l’avortement continuent de faire rage.
Nos voix ont résonné au-dessus du brouhaha de la circulation et des touristes de Westminster, tandis que nous chantions le Regina Cæli et récitions le Rosaire, suppliant Notre Dame d’écraser la tête de l’ancien serpent et de tuer le « géant de l’euthanasie » comme David a tué Goliath, et de donner une nouvelle force aux évêques catholiques pour exclure les parlementaires catholiques de la Sainte Communion s’ils osent soutenir publiquement le projet de loi de quelque manière que ce soit.
Lire la suiteUne femme est une femme : décision historique de la Cour suprême britannique
Par Pauline Mille (reinformation.tv) — Photo : belyaaa/Adobe Stock
Une découverte historique relève souvent de l’évidence, voir l’œuf de Christophe Colomb. La plus haute cour du Royaume-Uni a tranché à l’unanimité de ses cinq membres un litige opposant le gouvernement écossais, impliqué à fond dans une politique transgenre marquée par le slogan Diversité, équité, inclusion, à l’association féministe For Women Scotland, qui entend défendre les femmes et les distingue des hommes pour cela : elle limite la définition juridique de la femme à la femme biologique, donnant raison aux féministes de For Women Scotland. Cette décision de la Cour suprême britannique a secoué le milieu transgenre et les nombreux politiciens, journalistes, juristes et militants qui le soutiennent : au royaume de l’idéologie, la réalité n’a rien à faire. Et la controverse est repartie.
Cour suprême et stratégie de Trump
Une femme est donc bien officiellement une femme, le bon sens le soufflait, des milliers d’années d’expérience le confirmaient, la science l’avait établi, des juges le disent aujourd’hui, tant mieux. RITV déplore suffisamment l’aide constante et quasiment unilatérale qu’apportent les juges de toute juridiction à la révolution arc-en-ciel, dont ils sont devenus les prétoriens, pour ne pas se réjouir quand une décision va dans le bon sens. C’est un indice, peut-être, que la stratégie de Donald Trump n’est pas si mauvaise : puisque la dictature des rois-juges s’installe, un moyen efficace de la contrer est de mettre la main sur des juridictions importantes quand c’est possible. Avec le jugement de la Cour suprême américaine abrogeant l’arrêt Roe contre Wade, la pitrerie sanglante du massacre des Innocents érigé en droit de l’homme a cessé, de même qu’aujourd’hui la décision de la Cour suprême britannique rappelle qu’une femme est une femme, quoi qu’en prétende la bêtise existentialiste.
Lire la suiteLa guerre du Royaume-Uni contre la liberté d’expression sur l’avortement cause des frictions dans ses relations avec les États-Unis
Le Dr Livia Tossici-Bolt.
Par Clémentine Jallais (reinformation.tv) — Photo : ADF International
Ou comment une pro-vie met, malgré elle, le bazar entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis. L’histoire est savoureuse. La chrétienne Livia Tossici-Bolt, médecin à la retraite, se retrouve depuis dimanche être une pierre d’achoppement dans les négociations commerciales entre les deux pays, parce qu’elle est poursuivie au pénal pour avoir brandi une pancarte invitant à la discussion dans la « zone tampon » d’une clinique d’avortement à Bournemouth, en Angleterre, en mars 2023.
Le rapport avec les Etats-Unis ? La nouvelle administration américaine, menée par le catholique J.D. Vance, a déjà dénoncé ce genre de procédé, fustigeant une liberté d’expression dramatiquement écornée. Et elle a décidé de s’en servir dans la négociation en cours des nouveaux droits de douane qui doivent affecter le Royaume-Uni comme « tous les pays » selon les mots de Trump.
Une surprise de taille pour le gouvernement de Sir Keir Starmer, avide de conclure un accord de libre-échange fructueux. Les pro-vie pourraient bien avoir un effet papillon inattendu…
Lire la suite« Homophobie » et « transphobie » en maternelle : des enfants suspendus en Grande-Bretagne
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : oksix/Adobe Stock
Un enfant âgé de trois ou quatre ans a été suspendu de sa classe de maternelle au cours de l’année scolaire 2022-2023 pour « abus relatifs à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre », selon des révélations du Telegraph de Londres. Si les détails de cette sanction extraordinaire à l’encontre d’un enfant aussi petit n’ont pas été rendus publics par le ministère britannique de l’Éducation, l’enquête du journal révèle tout de même qu’elle n’est ni inédite, ni unique : les statistiques du ministère notent que 94 élèves scolarisés dans des écoles primaires publiques au Royaume-Uni en ont été exclus à titre temporaire ou permanent pour « transphobie » ou « homophobie » au cours de cette même année scolaire.
Parmi eux, on compte treize élèves de moins de sept ans.
La nouvelle a provoqué la colère d’associations qui défendent la liberté d’expression mais aussi de « Sex Matters », qui vise à faire respecter les droits liés au sexe et à leur vérité biologique, sans s’opposer aux « croyances » sur « l’identité de genre » mais en cherchant à empêcher que celles-ci ne soient imposées aux tiers.
Lire la suitePourquoi donc la BBC est-elle obsédée par les drag queens
Par Jonathon Van Maren — Campagne Québec-Vie — Photo : Panhard/Wikimedia Commons
Lundi 31 mars 2025 (LifeSiteNews) — Malgré une impopularité généralisée auprès des téléspectateurs, qui sont passés de 41 000 à 30 000 au cours des deux premiers épisodes, la série Smoggie Queens, primée (bien sûr !) a été renouvelée pour une deuxième série, selon BBC Three et BBC iPlayer.
La série, qui raconte l’histoire d’une « famille choisie » d’amis LGBT, se moque sans relâche des valeurs traditionnelles qui ont permis à la BBC de voir le jour.
Le principe de l’émission est celui d’un groupe de personnes qui ont rejeté leur famille réelle au profit d’autres personnes LGBT. Un personnage a quitté sa famille pour se travestir et est dépeint avec beaucoup de sympathie. Dans un épisode, un parent âgé est moqué pour avoir mal identifié une célébrité. Dans un épisode a « famille à paillettes » est mise en devanture, se terminant par un poème célébrant la façon dont les « queers » peuvent remplacer les structures familiales traditionnelles.
Les gentils sont les « queers » ; les méchants sont les parents qui ne veulent pas que leur fils porte des robes, ou la personne plus âgée qui identifie correctement le sexe d’une personne qui insiste pour qu’il en soit autrement.
Même les critiques ont noté la lourdeur du message, mais la BBC soutient la série. Smoggie Queens est révolutionnaire — non pas dans le sens où il s’agit de grand art, ou même de bon art, mais dans le sens où il s’agit d’une tentative délibérée de subvertir ce qui reste des normes de la famille naturelle, des valeurs sexuelles traditionnelles et de toute autre norme à laquelle vous pouvez penser. Il convient de rappeler qu’il s’agit d’une révolution financée par le contribuable : la BBC finance ses projets grâce à une redevance obligatoire prélevée sur les ménages britanniques.
Lire la suiteGrande-Bretagne — l'entrée en vigueur du projet de loi sur le suicide assisté reporté à 2029 (s'il était voté)
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Shutterstock
Vendredi 28 mars 2025 (LifeSiteNews) — Le Royaume-Uni a eu un aperçu effrayant de l’avenir voulu par ceux qui poussent la légalisation de l’aide à mourir. Dan Hitchens, qui a soigneusement documenté les travaux de la commission sur l’aide à mourir du député travailliste Kim Leadbeater, a détaillé dix des pires moments de la commission.
La publicité brutale de ces procédures a été si dommageable que Mme Leadbeater elle-même a proposé un report surprise de l'entrée en vigueur de son projet de loi qui retarderait le délai initial de deux ans et l’étendrait à quatre ans. Cette tactique de report est probablement destinée à assurer la survie à long terme du projet de loi, dans l’espoir que le raz-de-marée de couverture négative se soit estompé.
Mais comme l’a fait remarquer le Catholic Herald, le report signifierait que « l’effort pour introduire la légalisation du suicide assisté coïnciderait probablement avec les élections générales au Royaume-Uni, une période où les ministres pourraient bien être réticents à l’idée d’être perçus comme faisant passer un changement aussi controversé avant que les électeurs ne se rendent aux urnes, ou de voir une telle proposition comme une potentialité suspendue dans l’air et influençant les électeurs ».
Lire la suiteLa bataille de l’euthanasie au Royaume-Uni oppose les riches aux démunis
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : aijiro/Adobe Stock
24 mars 2025 (LifeSiteNews) — Le 29 novembre, lorsque le projet de loi sur le suicide assisté de la députée Kim Leadbeater est passé en deuxième lecture au Parlement britannique, les personnes en fauteuil roulant rassemblées devant Westminster ont pleuré ouvertement. Au même moment, Dame Esther Rantzen s’est réjouie. Elle a qualifié le vote d’« énorme soulagement » et de « quelque chose que je ne m’attendais pas à voir ». Mme Rantzen a déclaré que lorsqu’elle opterait pour le suicide assisté, elle aimerait « sortir » après un repas au champagne et au caviar.
Ces deux réactions illustrent parfaitement le contraste qui existe dans le débat sur le suicide assisté au Royaume-Uni. D’un côté, une personne riche et privilégiée célébrant son « droit de mourir ». De l’autre, le désespoir des personnes handicapées vulnérables et marginalisées qui paieront le prix de sa croisade. Avant le vote, Mme Rantzen a déclaré à la BBC que l’interdiction de l’euthanasie au Royaume-Uni était « cruelle » et « terrible ». Elle a affirmé que la loi « obligeait » les personnes comme elle à se rendre en Suisse pour mourir seules dans une clinique Dignitas.
La vérité inavouable est que des personnes comme Dame Esther Rantzen ont des options lorsqu’elles souffrent. Les personnes comme celles qui se trouvaient en fauteuil roulant devant Westminster n’en ont pas. Kim Leadbeater et ses alliés activistes de Dying with Dignity parlent cependant au nom des Esther Rantzen de la société — et ignorent résolument les personnes handicapées qui demandent désespérément aux parlementaires de maintenir des lois qu’elles considèrent comme des remparts essentiels contre une discrimination sociale profondément enracinée.
Si l’interdiction de l’euthanasie et du suicide assisté au Royaume-Uni est en fait une imposition « cruelle » de la souffrance, il convient de se demander pourquoi les organisations représentant les malades chroniques de la société s’opposent si farouchement à la légalisation. Pourquoi la plupart des spécialistes des soins palliatifs sont-ils si opposés au suicide assisté ? Pourquoi toutes les organisations de défense des personnes handicapées sont-elles opposées au suicide assisté ? Pourquoi les organisations représentant la profession psychiatrique tirent-elles la sonnette d’alarme ? Que nous disent-elles que les militants de l’euthanasie ne disent pas ?
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