Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Andrewgardner1/Wikimedia Commons
Mgr Peter Baldacchino, évêque de Las Cruce au Nouveau-Mexique, a rouvert les églises de son diocèse aux fidèles le quinze avril, après une fermeture qui a duré un mois, depuis le seize mars, mais dans les limites imposées par l’État, à savoir : pas plus de cinq personnes rassemblées, dont le prêtre lui-même, et six pieds de distance entre tous. Il a également autorisé les prêtres à célébrer la messe dans leur stationnement d’église, les fidèles restant dans leur voiture respective, où à dire la messe dans le cimetière s’ils n’ont pas de stationnement assez grand. Selon LifeSiteNews :
L’évêque Peter Baldacchino a informé ses prêtres, dans sa lettre du 15 avril, communiquée à la Catholic News Agency, qu’ils peuvent recommencer à administrer les sacrements tant qu’ils respectent les directives sanitaires de l’État, qui imposent que les messes dans les églises ne comptent pas plus de cinq participants, dont le prêtre.
Et en gardant six pieds de distance... je doute que la communion et la confession soient possibles.
Le premier évêque américain à rouvrir les églises ! :
Mgr Baldacchino est le premier évêque américain connu à avoir levé l’interdiction de célébrer la messe en public depuis les fermetures pour cause de pandémie de coronavirus de la mi-mars, selon CNA.
Tous les diocèses américains ont annulé les messes publiques, et un certain nombre d’évêques ont suspendu la confession et restreint l’accès aux derniers sacrements, ainsi que le fermé les églises et les chapelles. Certains évêques ont également interdit les messes en plein air et l’adoration eucharistique.
Mais Baldacchino a déclaré dans sa lettre que « Nous [en tant que prêtres] avons été appelés par le Christ et ordonnés pour servir le peuple du diocèse de Las Cruces, pour lui apporter l’espoir et la consolation en ces temps difficiles ».
L’évêque avait ordonné la suspension des messes publiques le 16 mars, « au début » de la pandémie [...]
« Ces dernières semaines m’ont permis d’analyser la situation de manière approfondie et de discerner une manière sécuritaire de procéder », écrivait M. Baldacchino.
« Il est devenu de plus en plus évident que la fermeture imposée par l’État durera un certain temps. Priver les fidèles de la nourriture eucharistique était en effet une décision difficile, que j’ai jugée nécessaire jusqu’à ce que j’eusse plus de clarté sur notre situation actuelle, mais elle ne peut pas devenir le “statu quo” dans un avenir immédiat ».
Priver les fidèles de la messe et des sacrements me semble avoir été une décision bien discutable. LifeSiteNews continue :
Mgr Baldacchino déclarait dans la lettre que son action venait en partie en réaction à la mort de deux prêtres qu’il connaissait, morts du virus.
« Nous sommes tous conscients de la tragédie causée par le coronavirus, j’ai moi-même perdu deux amis proches, des prêtres avec lesquels j’ai étudié et servi. Je suis pleinement conscient de la mort et de la tristesse que ces jours-ci semblent apporter. Et pourtant, il y a plus », écrit-il.
Il a du moins l’excuse d’avoir vu deux de ses confrères mourir de ce fichu virus. Au fait, la plupart des prêtres ne sont pas en général très jeunes, ce qui les met plus à risque que la population en général. LifeSiteNews poursuit :
Mgr Baldacchino fait remarquer que l’État du Nouveau-Mexique a récemment modifié son décret de santé publique, excluant les églises des « services essentiels », rapportait CNA.
« Je ne suis pas du tout d’accord », déclare-t-il. « Malheureusement, le gouverneur n’exempte plus les lieux de culte des restrictions sur les “rassemblements de masse”. Il me semble que si nous faisons un décompte quotidien des morts physiques, nous oublions ceux qui sont morts intérieurement ».
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