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Un étudiant de l’Université du Manitoba renvoyé pour convictions pro-vie ?


Bâtiment administratif de l'Université du Manitoba.

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Sancho McCann/Flickr

Rafael Zaki, Copte pro-vie, se serait fait mettre à la porte du Collège de médecine Max Rady de l’Université du Manitoba pour ses opinions pro-vie et pro-armes-à-feu. Le chef d’accusation qui a été retenu contre lui par le Comité disciplinaire de l’université est d’avoir tenu des opinions « misogynes et hostiles aux femmes », ce qui peut évidemment n’être qu’un prétexte…

Rafael Zaki a porté plainte devant la Cour du Banc de la Reine (Cour suprême de la province), ce qui indique la plausibilité de ses dires, de l’injustice dont il fait l’objet, ainsi que le véritable but de son renvoi. C’est pourquoi, sur ces bases, cela vaut la peine que je vous rapporte l’affaire suivante. Il est évidemment dommage que Rafael Zaki n’eût pas enregistré les sept incroyables séances de rééducation auxquelles le collège l’aurait astreint.

C’est en février 2019 que dix-huit plaintes anonymes furent portées contre Rafael Zaki, citant des billets Facebook pro-vie et pro-armes-à-feu, dont le dernier de la série était un long essai dans le cadre de l’école du dimanche (Sunday School). Le collège fit suite aux plaintes en astreignant l’inculpé à sept séances de, dirais-je, rééducation où on lui demanda de supprimer les billets en question, et de produire des excuses, ce qu’il fit dix fois. Malgré tout, Rafael Zaki ne trouva pas grâce aux yeux du Dr Ripstein, chargé de la rééducation de l’étudiant, car Rafael Zaki n’avait pas fait preuve d’un assez grand remord puisqu’il n’avait pas changé d’opinions ! selon The Post Millennial :

Les plaignants anonymes déclarèrent que les messages les faisaient se sentir en « insécurité ». Une enquête fut donc lancée, qui mena directement à un processus de réparation, dans le cadre duquel Zaki fut convoqué à sept réunions avec le Dr Ira Ripstein, vice-doyen de la Faculté de médecine Max Rady à l’enseignement médical de premier cycle.

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Ces réunions aboutirent à dix (!) lettres d’excuses écrites par Zaki, que le Dr. Ripstein lui avait demandé de présenter afin d’éviter les mesures disciplinaires — cinq à ses camarades de classe et cinq à la faculté — pour les avoir offensés par ses opinions. Il retira ces dernières de Facebook dans les 18 heures qui ont suivi les accusations.

Même alors, le Dr Ripstein continua à se ranger du côté des étudiants qui prétendaient ne pas se sentir en sécurité par la présence de Zaki. Selon le Dr Ripstein, les excuses n’étaient pas suffisamment repentantes et sincères, puisque ne comportant pas le témoignage d’un changement dans ses convictions. En effet, lesdites excuses ne contenaient pas la preuve d’un changement de ses convictions, car Zaki n’en avait pas changés. Il continue à croire au droit de posséder des armes et continue à croire que l’avortement est un crime moral.

S’étant fait pratiquement mettre à la porte de l’université le 30 août 2019, il pouvait encore assister aux cours — parce qu’il n’était pas considéré alors comme représentant un danger à la sécurité — jusqu’à ce que tous les recours fussent épuisés, Rafael Zaki fit appel de son renvoi devant le Comité disciplinaire de l’université. En juillet 2020, le comité en question décida de son renvoi définitif, rapporte The Post Millennial :

Le comité nota qu’il y avait suffisamment de preuves pour conclure que les déclarations de Rafael Zaki étaient « misogynes et hostiles aux femmes », et avait donc un « impact négatif sur le milieu d’étude et de travail ». Le comité « détermina qu’un changement dans le comportement de l’appelant était essentiel pour rentrer dans les normes de professionnalisme établies par les politiques de l’UGME ». À ce stade, Zaki a été définitivement expulsé.

Rafael Zika porta donc plainte devant la Cour du Banc de la Reine du Manitoba, demandant une révision de la décision de l’université, ainsi qu’une injonction lui permettant de continuer ses études jusqu’à ce que la révision judiciaire fût achevée. La cour rejeta la seconde demande et c’est là qu’en sont les choses présentement.

Plusieurs éléments de cette affaire, si elle s’avère exacte, sont surprenants ; Rafael Zika a subi divers vices de forme de la part du collège et a été la cible d’insinuations aussi grotesques qu’offensantes, selon The Post Millennial :

Quelques éléments sautent aux yeux du lecteur attentif de l’affaire. Tout d’abord, le Collège a ignoré plusieurs exigences de la « Procédure » non académique concernant les étudiants. Ils n’ont pas informé le vice-doyen [de l’université ?] d’une enquête en cours, ils n’ont fourni à Zaki ni le contenu des plaintes déposées contre lui ni l’identité des personnes qui les avaient déposées, tout cela allant à l’encontre de l’obligation de la Procédure de donner à Zaki « l’accès à toutes les preuves documentées et autres... et la connaissance de l’identité des plaignants ». À ce jour, Zaki n’a pas vu les noms des plaignants, ce qui viole le principe fondamental et séculaire du audi alteram partem, le droit de connaître les charges qui sont retenues contre vous.

Ensuite, il y a le comportement extraordinairement non professionnel du Dr Ripstein, selon Rafael Zika, qui a tenu un rôle principal dans la prise de décision à chaque étape de l’affaire jusqu’au dernier appel — agissant effectivement en tant qu’enquêteur, procureur et juge. Dans sa déclaration sous serment [auprès de la Cour du Banc de la Reine], Zaki déclare que pendant le processus de réparation, les propres opinions farouches du Dr Ripstein sur les armes à feu et l’avortement l’ont amené à porter d’autres accusations sauvages, montées de toutes pièces, contre Zaki.

Selon Zaki, le Dr Ripstein a déclaré que parce que Zaki croyait au droit de porter des armes et au droit à la vie il dût « supporter la fusillade de cliniques d’avortement, le viol sous menace d’arme à feu et la fusillade des personnes de statut socio-économique supérieur ». À toutes ces suggestions, Zaki affirme avoir exprimé un « Non ! » horrifié. Zaki dit avoir également été accusé d’homophobie, transphobie et racisme, le tout sans aucune preuve.

Cerise sur le gâteau, la fille du Dr Ripstein était présente dans la classe de Rafael Zaki et ferait partie des contempteurs de ce dernier, ce qui eût dû empêcher ledit Ripstein de participer de quelque façon que ce fût à ce procès de style bolchevik, d’après The Post Millennial :

Si elles sont vraies, ces accusations présentent l’ensemble du processus comme un tribunal de kangourous, sorti tout droit d’un manuel de procès théâtral soviétique. Pour couronner le tout, la fille du Dr Ripstein était dans la classe de Zaki, et la rumeur dit qu’elle est l’un des dénonciateurs, un facteur qui devrait mener à son retrait dans l’affaire, pourtant le Dr Ripstein affirme qu’il « n’était pas informé ».

Et le journaliste du Post Millennial souligne qu’il a envoyé des questions à ce sujet au Dr Ripstein, auquel celui-ci a refusé de répondre :

Naturellement, j’ai envoyé une requête de média au Dr Ripstein pour lui demander de confirmer ou de nier ces accusations, et naturellement — par le biais d’un subalterne — le Dr Ripstein a déclaré qu’il ne pouvait pas commenter les points faisant actuellement l’objet d’un litige.



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