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Éducation sexuelle : qui est responsable des enfants, les parents ou l’État ?

Par Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (rognée) : Phillip Haussemer/Flickr

Ces derniers temps, les gros médias du Québec se sont agités autour d’une déclaration que l’archevêché aurait faite, plusieurs ont accusé l’archevêché de prôner le retrait des enfants des cours d’éducation sexuelle, ce qui n’aurait pas été mauvais s’il l’avait vraiment prôné.

Quel est le chef d’accusation ? Avoir relayé mercredi l'information annonçant un manuel rédigé par un médecin et un prêtre catholiques qui conseillerait, en gros, aux parents d’enseigner eux-mêmes l’éducation sexuelle à leurs enfants. Selon La Presse :

L’archevêché de Montréal a relayé hier une invitation à retirer les enfants de leurs classes d’éducation sexuelle afin de confier aux parents le soin de donner eux-mêmes le nouveau cours obligatoire en respectant « la pudeur naturelle » des jeunes.

Les autorités ecclésiastiques font la promotion d’un manuel destiné aux parents catholiques, qui compare le nouveau programme à une agression.

Ou selon le Huffpost :

L’archevêché de Montréal propose aux parents québécois opposés aux objectifs d’enseignement sexuel du ministère de l’Éducation de donner eux-mêmes la matière à leurs enfants en se procurant un outil pédagogique rédigé par un membre du clergé et un médecin cardiologue.

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Ou si l’on s’en tient au journal Le Devoir :

Cette controverse a pris naissance lorsque le diocèse de Montréal a envoyé aux médias une invitation au lancement d’un manuel visant à soustraire les élèves des cours d’éducation à la sexualité. Le diocèse a pris ses distances de l’initiative jeudi dans un message diffusé sur Twitter, même si le manuel a été rédigé par l’abbé Robert J. Gendreau, directeur au service de pastorale liturgique de l’archevêché de Montréal, et par le Dr Raouf Ayas.

Bref, il n’y a que l’embarras du choix. Mais non contents d’accuser l’archevêché de Montréal, les gros médias affirment que celui-ci s’est prudemment éloigné jeudi de l’initiative incriminée, ce qui est tout simplement faux, l’archidiocèse ne se dissociant pas de l’initiative (car ne s'y étant pas associé) mais expliquant ce qu’il en avait été depuis le début, d’après le compte Twitter de l’archidiocèse :

Nous désirons clarifier que le livret est le résultat d’une initiative personnelle d’un père de famille soutenu par un document rédigé par un médecin et un prêtre. L’archevêché n’est aucunement impliqué dans l’initiative ni la publication de cet ouvrage.

En fait, comme l’expliquait Mgr Lépine dimanche dernier, l’archidiocèse ne faisait que donner son appui aux parents et au principe selon lequel les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, d’après Pour une école libre au Québec :

« Les auteurs ne m’ont pas demandé de me prononcer. Je n’ai pas été associé à ce livre-là. Ce qu’on a dit publiquement c’est la position de l’Église dans un certain sens, c’est de soutenir les parents dans leur rôle de premiers responsables de l’éducation de leurs enfants », a réagi dimanche l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, qui participait au traditionnel dîner des rois à l’Accueil Bonneau.

On a donc pu voir que les gros médias se sont précipités sur l’annonce de l’archidiocèse alléguant que celui-ci approuvait le manuel et tout ce qu’il recommandait, se méprenant sur les intentions de l'archevêché. Vraiment, ç’a été une tempête médiatique qui lançait les stéréotypes les plus bêtes et les plus méchants à la tête de l’Église catholique, alors que de nos jours on en fait en théorie plutôt la chasse. À entendre gronder le média indigné, c’était une résurgence de la « Grande noirceur ».

Au passage, le gros média, poids lourd qui laisse de profondes ornières derrière lui tant il est pesant et aveugle, déclare que l’État a pris une place importante dans la vie des enfants (et c’est bien parce que celui-ci l'a prise), car les parents peuvent être incompétents, irresponsables par rapport à leur devoirs ou même illuminés… d’après le Journal de Montréal :

Les parents sont susceptibles de raconter des sornettes à leurs petits surtout lorsqu’ils sont eux-mêmes illuminés, religieux ou non.

En fin de compte, quels que soient les conseils proposés dans le manuel (je n'en connais pas très bien le contenu aussi je ne peux le recommander) qui a été à l’origine de tout ce tintouin médiatique, il n’en reste pas moins que le cours d’éducation sexuelle imposé par le gouvernement québécois est pervers et que les parents catholiques (ou non) ont toutes les raisons de vouloir retirer les enfants d’un tel guêpier.

Les cours d’éducation sexuelle n’ont jamais cessé d’être enseignés au Québec, même s’ils n’étaient pas obligatoires depuis 2000 jusqu’en 2017, et ils n’ont pu manquer de faire des dégâts comme partout ailleurs parmi ceux qui les ont reçus, car si l’éducation à la sexualité est nécessaire, tout dépend qu’est-ce qu’on enseigne, quand, comment, par qui est-ce enseigné. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et sont mieux placés que quiconque pour le faire. Il est possible que des parents enseignent des choses fausses à leurs enfants dans divers domaines, mais comme la famille est le fondement de la société, l’État (qui peut se tromper aussi) ne devrait pas intervenir dans les familles à moins qu’il ne s’y passe quelque chose de grave comme : viol, meurtre, inceste, mutilation, abus sexuel, etc.



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