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Que penser d’Éric Duhaime et du Parti conservateur du Québec ?


Éric Duhaime, chef du parti conservateur du Québec.

Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie — Photo : Le Soleil/YouTube

À l’approche de l’élection provinciale qui aura lieu cet automne, je voulais vous faire part de ma réflexion, qui se prolongera au cours des semaines à venir, sur le parti Conservateur du Québec (PCQ) et son chef, Éric Duhaime.

Ce dernier, talentueux et charismatique, est une personnalité médiatique bien connue des auditeurs de CHOI Radio X à Québec. On peut le catégoriser comme « libertarien », c’est-à-dire qu’il prône les libertés et responsabilités individuelles, ce qui fait de lui un « conservateur » dans le contexte québécois et canadien. Monsieur Duhaime a longtemps côtoyé les milieux politiques conservateurs. De 2001 à 2004, il appuya la campagne au Québec de l’évangélique et conservateur social (pro-vie, pro-famille) Stockwell Day, alors chef du parti fédéral l’Alliance canadienne, successeur du Parti réformiste de Preston Manning. Il est à noter que rares étaient les Québécois à l’époque qui osaient s’associer à un « conservateur social » et chrétien tel Monsieur Day… Duhaime a ensuite brigué une élection en tant qu’adéquiste et a fini 3e, en 2003. Il a cheminé avec ce parti jusqu’en 2008.

Finalement, après sa victoire écrasante à la course à la chefferie du PCQ l’année dernière, il a su faire croître ce petit parti d’environ 500 membres à plus de 57 000 membres, rivalisant avec la CAQ. En ce moment, les sondages le placent en 2e place*, derrière la CAQ et en avance sur le Parti libéral, Québec solidaire et le Parti Québécois. Ce simple fait illustre le talent de communicateur et la popularité de Duhaime.

Malheureusement, celui-ci est également un homosexuel avéré. De plus, il a l’habitude de brandir son « statut minoritaire » tel un talisman pour neutraliser les critiques des gauchistes et progressistes à son égard. C’est comme s’il disait : « ne me critiquez pas indument, chers amis du Plateau Mont-Royal, car vous savez que je ne suis pas un de ces conservateurs “arriérés”, je suis un homosexuel ! »

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Ce réflexe agaçant, bien que compréhensible dans le contexte québécois où toute déviation de la doxa progressiste québécoise est sévèrement punie dans les médias d’influence, apparaît comme un élément de scandale qui amplifie le péché grave que constitue le « style de vie » de Monsieur Duhaime. Il n’est pas surprenant alors que certains voient en lui non une véritable alternative au système pourri qu’incarne la CAQ de François Legault, mais une « opposition contrôlée », c’est-à-dire factice, inefficace, et même complice. Que faire alors ? S’abstenir de voter ?

Premièrement, à Campagne Québec-Vie nous avons toujours encouragé un examen approfondi de chaque candidat de circonscription au cas par cas. Le chef d’un parti, et le programme d’un parti sont des éléments importants, certes. Mais le critère déterminant est, et doit rester, les orientations individuelles de chaque candidat. Et nous savons qu’au sein du parti Conservateur du Québec il existe un nombre relativement élevé de candidats chrétiens, pro-vie et pro-famille à comparer aux autres partis où de tels candidats sont quasiment inexistants.

Deuxièmement, les engagements d’un parti importent – ils contraignent également le chef, qui a pour responsabilité l’exécution de ses engagements. Ainsi le programme du PCQ contient plusieurs propositions louables : « Mieux soutenir les familles et encourager la natalité » (3.2.2) « Mieux soutenir les aînés et leurs aidants naturels » (3.2.3), « Affirmer la primauté parentale comme principe fondamental du droit de la famille » (3.2.4), « [Démocratiser] le choix de l’école en permettant à tous les parents de choisir » (5.2.1), « Appuyer les parents faisant l’école à la maison » (5.2.3), « Assurer la croissance de la culture québécoise dans un contexte de faible natalité et de vieillissement de la population » (6.2.2.) S’il est vrai qu’il n’y a pas là d’opposition directe à l’avortement, à l’euthanasie et aux autres dérives caractéristiques de notre temps, on doit se demander si s’opposer frontalement à ces crimes n’aurait pas comme résultat, dans le contexte de notre déchéance actuelle, de rendre impossible la croissance de ce parti.

En guise de conclusion, je veux d’abord réitérer que le « style de vie » de Monsieur Duhaime pose un problème majeur pour lui, personnellement, et pour la société qui pourrait être influencée par lui. Néanmoins, le parti qu’il dirige possède des qualités non négligeables. Une personne pro-vie peut voter cet automne pour un candidat de ce parti, spécialement s’il s’avère être solidement pro-famille et pro-vie. S’il ne l’est pas, il pourrait néanmoins être choisi dans le cas où un tel choix éviterait que ne soit élu un candidat encore plus décadent. Finalement, il est tout à fait légitime dans l’éventualité d’une circonscription sans candidats pro-vie, d’annuler son vote, faisant ainsi savoir aux autorités qu’un électeur responsable a été forcé d’invalider son bulletin de vote, faute de candidatures dignes de la haute fonction de député à l’Assemblée nationale.

Pour la Vie,

Georges Buscemi

Président de Campagne Québec-Vie


*Le PCQ était en deuxième place au moment de la rédaction de ces lignes — mais cela pourrait évidemment changer... — A.H.



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