Par Christian — Photo : wellphoto/Adobe Stock
« L’avortement est un meurtre. »
… affirmé par Hubert Reeves, dans Malicorne, p. 164.
Le jeudi 12 mai 2022, je participais à la grande marche pour la Vie à Ottawa. Dès notre arrivée avec le groupe de Québec, un des organisateurs, M. Richard, a été sollicité par une « journaliste », Éricka Muzzo, et son assistante beaucoup plus jeune. Puis, avant de permettre l’entrevue pour moi-même, j’ai posé quelques questions en lien avec l’honnêteté... Franchement, je dois avouer que je m’attendais à un article plus biaisé ; c’est donc tout à l’honneur de Mme Muzzo de n’avoir pas franchi une certaine ligne rouge que d’autres, par le passé, n’ont pas hésité à malicieusement franchir.
Cependant, bien qu’une certaine éthique ait été respectée, notamment que mes paroles sont de moi, je me dois de relever quelques failles.
Donc, pendant l’interview, j’ai spécifié, comme cela est écrit dans l’article, « Je ne dis pas que le viol est correct, mais on ne peut pas commettre un crime pour essayer d’en réparer un autre ». Mais, je dois tout de même préciser ici que la phrase exacte est : « Attention ici, je ne dis pas que le viol est correct, mais on ne peut pas commettre un crime pour essayer d’en réparer un autre »… tout en mettant l’accent sur le mot « ATTENTION » dès le début de la phrase… et ceci afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté. Car devant une certaine hystérie artificiellement augmentée par quelques grands médias de la haine, certains nous placent des mots dans la bouche, des intentions ou des pensées que nous n’avons pas.
Il est nécessaire de mettre les choses au clair de prime abord : les agressions sexuelles et le viol sont totalement inacceptables et devraient même être punis plus sévèrement qu’ils ne le sont actuellement... quand on pense qu’au Québec des agresseurs riches s’en sont tirés avec : absolution inconditionnelle, des peines ultras légères, dont un fut pris à dîner au restaurant avec un juge de la cours supérieur juste avant son procès, un autre a fait stoppé des enquêtes policières ; et bien d’autres horreurs impunies contre les femmes,¹ et cela dans le quasi-silence des « cheffes » féministes… passons.
Ensuite, Mme Josée Laramée est « interviewée » à son tour comme suit : « De l’autre côté de la clôture, la contremanifestante Josée Laramée raconte une tout autre histoire. » Ah! et de quelle autre histoire parle-t-on ici? Bien que je compatisse douloureusement avec Mme Laramée (« toutes les filles de ma famille des années 70-80 ont été agressées ainsi que plusieurs cousines »), ici il aurait été intéressant de savoir ce qu'il est advenu de l'enfant.
A-t-il été adopté? Mme Laramée l'a-t-elle gardé, et si oui, regrette-t-elle son geste de l'avoir gardé? Lorsqu'elle dit : « Je voulais me faire avorter, mais des groupes religieux m’ont influencée à garder mon enfant. Je suis une féministe et ce sont les féministes qui m’ont aidée à guérir de ces blessures »… Pourtant, un groupe non féministe aurait très bien pu aider Mme Laramée à guérir de ces mêmes blessures ; je ne vois pas ici de lien avec l’avortement! À nouveau, je compatis grandement avec elle, mais le fait de ne pas parler de son vécu avec cet enfant est pour le moins étrange. Comme si cette intervention avait seulement pour but de minimiser, voire d’occulter la mienne…
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Pour ma part, je suis le seul des trois enfants de la famille qui voit et s'occupe toujours de ma mère... est-il utile de vous dire qu'elle est EXTRÊMEMENT heureuse d'avoir gardé son premier enfant en 1966! En somme, le message que je désire transmettre ici est exactement comme le dit la très belle chanson :
« Un enfant, ça fait chanter le bonheur,
ça change une larme en un bouquet de fleurs,
c’est fait de sourires et de mots du Cœur,
de tendresse et de gestes d’Amour.
Un enfant c’est l’or de tous les Soleils,
un diamant qui joue avec un arc-en-ciel »…
Puissent les femmes blessées, principalement par les lobbys et médias qui leur enseignent la haine, découvrir qu’un enfant est en soi le gage d’une guérison!
L'autre point important que je désire souligner ici, le mot est faible, je devrais plutôt dire « mettre en exergue », est que je trouve extrêmement haineux de vivre sous la férule d'une épithète infondée, soit le terme « antichoix ». En effet, cette « appellation » est biaisée, car, dans la réalité, les pro-vie sont plus pro-choix que la bande d'en face, justement en raison de la présentation complète des faits (chocs post-traumatiques et conséquences physiques et psychologiques, surtout à moyen et long terme) en lien avec l'avortement à ceux et celles qui viennent nous (les pro-vies) rencontrer; des faits que, il faut le dire, le crier, les pro-avortement masquent à leur clientèle abusée, manipulée et au final désorientée.
C’est une vérité de La Palice que dans les écoles et dans les Ministères, les patients et les jeunes se font spolier la vérité à l’effet que l'avortement cause des névroses, des dépressions, de l'infertilité, des attaques de panique, des suicides et même de la mortalité lors de l'avortement. Incontestablement, pour faire un choix éclairé, les gens doivent nécessairement avoir toutes les informations concernant l'avortement, autrement il ne s'agit pas d'un véritable choix.
Ironiquement, dans le monde réel, celui du bon sens et de la science, les véritables « pro-choix » sont ceux qui sont étiquetés antichoix.
Comme le disait bien Normand Lester², « point à la ligne. »
Christian
* Autres erreurs : Dans la courte citation, de M. Buscemi, la journaliste a mis le mot « Dieu » avec un « d » minuscule...
Aussi, elle a mis mon image pour que la partie du texte au bas de ma pancarte soit illisible (sauf en cliquant sur l'image où l'agrandissement permet de tout lire)... et qui est : « Si l’avortement était un droit, on le saurait depuis 1789… 1948! »
De plus, la seconde face de ma pancarte comportait un autre message qui est textuellement celui-ci : « L'avortement détruit aussi la femme... et le Canada! »
* Autre point négatif, sur leur site, leur courte vidéo ne représente pas le vrai nombre de manifestants présents... et finalement, malgré une certaine objectivité, on sent très bien le biais pro-avortement!
¹… dont Catherine Fol (la regrettée cinéaste décédée le 21 juin 2020) avait révélé l’existence, et ce, dès 1993, et qui même fut ostracisée par les féministes suite à cette révélation sur son site Internet.
²Qui a déjà, à la télévision, attaqué publiquement les avortements tardifs en parlant « d’une boucherie »…