Nancy Pelosi (à droite), assistant à la messe dans la Basilique Saint-Pierre-de-Rome, le 29 juin 2022.
Par Tim Jackson — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Vatican News/YouTube
29 juin 2022, Citée du Vatican (LifeSiteNews) — La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, aurait reçu la Sainte Communion lors d’une messe présidée par le Pape François ce matin, malgré l’interdiction de recevoir la Communion intimée par son ordinaire local, Mgr Salvatore Cordileone, archevêque de San Francisco.
La dirigeante démocrate s’est rendue à Rome pour une rencontre spéciale avec le pape François, au cours de laquelle elle a reçu une bénédiction, avant d’assister à la messe dans la basilique Saint-Pierre.
Pelosi aurait ensuite reçu la communion d’un prêtre lors de la messe.
Selon l’enseignement de l’Église catholique, le fait que Mme Pelosi soutienne de façon persistante et avec force le meurtre des enfants à naître empêche cette politicienne très en vue de recevoir le corps et le sang du Christ, en raison de la nature gravement peccamineuse et scandaleuse du meurtre et de la réception sacrilège de la sainte communion.
« Vous ne devez pas vous présenter à la Sainte Communion et, si vous le faites, vous ne devez pas être admise à la Sainte Communion, jusqu’à ce que vous répudiiez [publiquement] votre plaidoyer pour la légitimité de l’avortement, que vous vous confessiez et receviez l’absolution de ce grave péché dans le sacrement de la pénitence », a écrit Cordileone à Pelosi dans une « notification » le mois dernier.
Le pape François, cependant, s’était déjà prononcé contre l’interdiction de la communion aux politiciens pro-avortement, affirmant que les prêtres devraient accompagner ces législateurs avec « compassion et tendresse ».
L’année dernière, à Rome, Joe Biden a déclaré aux journalistes que le pape François lui avait recommandé de continuer à recevoir la communion, malgré le soutien de longue date du président des États-Unis au meurtre des bébés à naître.
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Après avoir condamné vendredi la décision de la Cour suprême d’annuler l’arrêt Roe v. Wade, la décision de Mme Pelosi de recevoir la sainte communion en la solennité des saints Pierre et Paul lors d’une messe présidée par le pape François représente une évolution significative de son désaccord avec l’enseignement de l’Église.
En réponse à la décision de Mgr Cordileone de lui interdire de communier en mai, la démocrate de 82 ans avait déclaré qu’elle ne respectait pas les personnes pro-vie qui « imposent » leurs opinions aux autres.
Aujourd’hui, elle a déclaré à des diplomates à Rome que « la foi est un don important, tout le monde ne l’a pas, mais c’est le chemin vers tant d’autres choses ».
L’Église catholique enseigne que l’Eucharistie est le corps, le sang, l’âme et la divinité de Jésus-Christ au sens propre, et qu’aucun catholique ayant commis un péché mortel ne doit se présenter à la communion avant d’avoir confessé ce péché dans le sacrement de la confession.
Le canon 915 du Code de droit canonique de l’Église stipule que « ceux qui ont été excommuniés ou interdits après l’imposition ou la déclaration de la peine et les autres qui persévèrent obstinément dans un péché grave manifeste ne doivent pas être admis à la sainte communion ».
La déclaration de Cordileone a clairement indiqué à Pelosi qu’un « législateur catholique qui soutient l’avortement provoqué après avoir pris connaissance de l’enseignement de l’Église, commet un péché manifestement grave qui est une cause de scandale très sérieux pour les autres. Par conséquent, la loi universelle de l’Église prévoit que de telles personnes “ne doivent pas être admises à la Sainte Communion” (Code de droit canonique, Can. 915) ».
Alors que Pelosi continue à prétendre qu’elle est catholique, malgré son rejet de l’enseignement du Magistère sur le caractère sacré de la vie humaine et une foule d’autres questions morales, l’encyclique Mystici Corporis de 1943 du pape Pie XII déclare que « seuls font partie des membres de l’Église ceux qui ont reçu le baptême de régénération et professent la vraie foi et qui, d’autre part, ne se sont pas, pour leur malheur, séparés de l’ensemble du Corps ou n’en ont pas été retranchés pour des fautes très graves par l’autorité légitime. » (n° 22)
Se mettant encore de plus en plus en opposition avec l’enseignement catholique, la démocrate californienne a pris la parole sur MSNBC fin mai pour attaquer la décision de Mgr Cordileone et son opposition au « mariage » LGBT, affirmant que l’avortement n'était qu'une « façade » pour l’opposition du mouvement pro-vie à la contraception et à la fécondation in vitro (FIV).
« Il ne s’agit pas seulement de mettre fin à une grossesse », a déclaré Pelosi aux téléspectateurs du Morning Joe sur MSNBC, ajoutant que « les mêmes personnes sont contre la contraception, la planification familiale, la fécondation in vitro... c’est une chose globale et ils utilisent l’avortement comme façade pour cela alors qu’ils essaient de défaire tant de choses ».
La démocrate a affirmé que, venant « d’une famille catholique italo-américaine largement pro-vie », elle respectait les opinions des gens sur l’avortement, mais ne « respecte pas le fait que nous l’imposions aux autres ».
« Maintenant, notre archevêque s’est montré farouchement opposé aux droits LGBTQ », a-t-elle poursuivi. « En fait, il a ouvert la voie à une initiative sur le bulletin de vote en Californie, aussi cette décision qui nous emmène vers la vie privée et le précédent que cela pose est très dangereux dans la vie de tant d’Américains. »
Pelosi a redoublé son soutien à l’avortement vendredi en dénonçant la décision historique de la Cour suprême de renverser Roe v. Wade.
Pelosi a qualifié cette décision de « scandaleuse et déchirante » et a déclaré que celle-ci permettait au parti républicain d’atteindre son « objectif sombre et extrême de priver les femmes du droit de prendre leurs propres décisions en matière de santé génésique ».
Alors que l’archevêque Cordileone a été soutenu par un certain nombre d’évêques américains dans sa décision d’interdire à Pelosi de communier, un porte-parole du cardinal Wilton Gregory de l’archidiocèse de Washington, D.C., a déclaré que ce prélat « n’a donné l’ordre aux prêtres de l’archidiocèse de refuser la communion à quiconque ».