M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Les pro-vie peuvent-ils soutenir Pierre Poilievre ?


Pierre Poilievre.

Par Jack Fonseca (Campaign Life Coalition) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Andrew Scheer/Flickr

Avec la disparition politique d’Erin O’Toole, le chef autoritaire et tourne-veste du Parti conservateur, les membres du Parti conservateur ont un regain d’espoir quant à la personne qui pourrait le remplacer. Pour la première fois depuis longtemps, les conservateurs sont vraiment enthousiastes.

Pour l’instant, le seul à s’être officiellement lancé dans la course est le député Pierre Poilievre et il est perçu comme le favori de la prochaine course à la direction pour remplacer le partisan de l’avortement O’Toole.

Campaign Life Coalition a reçu un flux constant de demandes de renseignements de la part de nos partisans pro-vie au sujet de Poilievre, le député de Carleton. Beaucoup expriment un enthousiasme plein d’espoir, surtout à la lumière de son récent soutien aux camionneurs de la liberté et à leur demande de mettre fin à tous les mandats liés aux injections de COVID contaminées par l’avortement.

« Pouvons-nous soutenir Poilievre ? »

« Quelle est sa position sur les questions de vie ? », demandent-ils.

Il ne fait aucun doute que sur les questions financières, Poilievre est un éviscérateur habile de libéraux. Pendant la période des questions, il a fait passer Justin Trudeau et son ministre des Finances pour des imbéciles sur les questions économiques. Sur cette base, il ferait un bon ministre des Finances dans un gouvernement conservateur.

Cependant, nous ne pouvons pas l’appuyer pour le poste de chef du Parti conservateur du Canada (PCC) parce que Poilievre est aussi un partisan de l’avortement.

Pierre Poilievre, député de Carleton
(source de la photo : Facebook)

Hélas, il a abandonné ses convictions pro-vie passées, décidant que l’étiquette « pro-vie » n’était plus utile alors qu’il envisageait de se présenter à la précédente course à la direction du parti.

En janvier 2020, il a promis au journal québécois La Presse que, sous sa direction, aucune loi pro-vie ne serait jamais présentée par un gouvernement Poilievre. Il est même allé plus loin en rassurant le média de gauche que même un projet de loi d’initiative parlementaire ne serait jamais adopté.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Dans la même entrevue, il a abandonné son soutien de longue date à la définition naturelle du mariage et de la famille, en déclarant à La Presse :

« Je suis en faveur des mariages homosexuels. Point final. J’ai voté contre il y a 15 ans. Mais j’ai beaucoup appris, comme des millions et des millions de personnes au Canada et dans le monde. Je trouve que le mariage gai est une réussite. »

Le député Poilievre a, depuis, donné suite à ses propos rassurants tenus devant les médias par des actes concrets.

Le 2 juin 2021, il a voté contre le projet de loi d’initiative parlementaire de bon sens (C-233) de la députée Cathay Wagantall visant à criminaliser les avortements sélectifs en fonction du sexe.

Puis, le 22 juin 2021, il a voté en faveur du projet de loi C-6, une interdiction de la soi-disant « thérapie de conversion » qui fera progresser l’idéologie LGBT et criminalisera les chrétiens qui adhèrent à la sexualité biblique — loi prévoyant d’emprisonner les parents jusqu’à cinq ans s’ils osent confirmer, à leurs enfants confus, le corps biologique dans lequel ils sont nés !

Pour voir la note officielle de Campaign Life sur Pierre Poilievre en tant que député, cliquez ici.

Campaign Life Coalition ne soutiendra que les candidats à la direction qui sont pro-vie.

Si des candidats pro-avortement comme Poilievre offrent des engagements politiques significatifs aux conservateurs sociaux (par exemple, des votes libres sur des questions de conscience, la fin du financement des avortements à l’étranger par les contribuables canadiens), nous leur accorderons le crédit nécessaire.

Toutefois, nous ne serons pas en mesure de leur donner le feu vert. Et ni les membres du PCC pro-vie, ni les députés pro-vie ne devraient donner leur aval à des candidats pro-avortement.

Qui les pro-vie peuvent-ils soutenir ?

Jusqu’à présent, M. Poilievre est le seul candidat à avoir officiellement déclaré son intention de se présenter, mais nous pensons qu’il y en aura d’autres.

Nous espérons que Dr Leslyn Lewis, député pro-vie, briguera également le poste de chef du PCC. Mme Lewis a remporté le vote populaire lors de la précédente course à la direction, obtenant plus de voix au deuxième tour que même Erin O’Toole, mais perdant à la fin en raison de sa meilleure performance dans les circonscriptions du Québec riches en points.

Elle obtient de bons résultats — même aujourd’hui — auprès des membres conservateurs, même si elle ne s’est pas encore déclarée.

Leslyn Lewis, député de Haldimand—Norfolk
(source de la photo : Wikipédia)

Depuis la dernière course à la direction, Mme Lewis a continué à défendre le caractère sacré de la vie.

Elle s’est fermement prononcée contre le projet de Justin Trudeau de priver les centres de crise de grossesse pro-vie de leur statut d’organisme de bienfaisance et a participé à un rassemblement organisé par Campaign Life Coalition le 24 novembre pour sauver ces centres de vie de la colère de Trudeau.

Leslyn Lewis est une candidate que nous appuierions volontiers.

Campaign Life Coalition encourage également d’autres pro-vie à envisager de se présenter, mais nous ne pouvons pas révéler leurs noms pour le moment. Nous espérons qu’il y aura au moins deux candidats qui pourront plaire aux électeurs attachés aux mêmes valeurs que vous et moi.

Anticipant l’émergence de candidats soutenables, CLC vous encourage à adhérer ou à renouveler votre adhésion au Parti conservateur en cliquant ici.

Qui d’autre se présente ?

D’autres personnes ont indiqué qu’elles envisageaient de se présenter, notamment le magnat du cinéma québécois, Vincenzo Guzzo, et la journaliste Tasha Kheiriddin.

M. Guzzo possède la chaîne Cinemas Guzzo ainsi que d’autres entreprises et a participé à l’émission télévisée Dragon’s Den lors des saisons 13 et 14. Il a récemment indiqué sur Twitter qu’il y avait 70 % de chances qu’il brigue la direction du PCC.


Vincenzo Guzzo, propriétaire de la chaîne Cinemas Guzzo.
(source de la photo : Wikipédia)

Bien que la position de Guzzo sur le droit à la vie ne soit pas encore connue, il est remarquable qu’en 2019, sa chaîne de cinéma ait été la seule au Canada à ne pas censurer la projection du film pro-vie Unplanned.

Unplanned raconte l’histoire d’Abby Johnson, une directrice de centre d’avortement Planned Parenthood devenue militante pro-vie.

M. Guzzo a adopté une position de principe selon laquelle il était erroné de censurer le film simplement parce que certaines personnes pouvaient être en désaccord avec les opinions pro-vie. En revanche, Cineplex et Landmark Cinemas ont dressé d’importants barrages pour bloquer le film.

Tasha Kheiriddin a été chroniqueuse pour de nombreux médias, dont le National Post et Global News, et a révélé qu’elle envisageait également de se présenter aux élections.

Tasha Kheiriddin, chroniqueuse et commentatrice
(source de la photo : Twitter)

Tasha Kheiriddin est fondamentalement pro-avortement, affirmant que si elle trouve certaines limites à l’avortement raisonnables, il serait « indéfendable » d’interdire tous les avortements.

En 2013, elle a coécrit un livre intitulé Rescuing Canada’s Right qui affirmait que pour réussir, le Parti conservateur devait se débarrasser du conservatisme social traditionnel. (Bien sûr, nous ne sommes pas d’accord avec sa thèse — c’est le contraire qui est vrai !)

Depuis, elle a vivement critiqué les libéraux de Trudeau d’avoir inséré une attestation pro-avortement que les employeurs devaient signer pour se qualifier dans le programme d’Emplois d’été Canada.

CLC a eu vent également de rumeurs crédibles selon lesquelles l’ancien chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, Patrick Brown, serait candidat.

Patrick Brown, maire de Brampton
(source de la photo : Facebook)

Les conservateurs sociaux de l’Ontario se souviendront de la douloureuse trahison de Brown et de sa transformation en libéral à part entière après avoir remporté la course à la direction sur la promesse d’abroger le programme radical d’éducation sexuelle de Kathleen Wynne, pour ensuite faire volte-face et approuver le programme d’éducation sexuelle pour les premières années scolaires.

Brown serait une copie carbone d’O’Toole s’il devait gagner.

Le libéralisme social est le meilleur indicateur d’une future trahison des principes du conservatisme avec un petit « c »

Un truisme que tout électeur du PCC devrait prendre en considération, qu’il soit conservateur fiscal, conservateur social, conservateur démocratique ou libertaire, c’est que l’histoire a prouvé que l’on ne peut faire confiance aux politiciens qui ne sont pas ancrés dans des valeurs morales fortes pour tenir leurs promesses, même économiques.

Il suffit de prendre l’exemple d’Erin O’Toole. Ce député pro-avortement avait promis d’abroger la taxe sur le carbone, mais après une certaine pression médiatique, et dans l’espoir de gagner des voix progressistes, il a proposé sa propre taxe sur le carbone.

Doug Ford est un autre excellent exemple. Le chef PC pro-avortement a fait campagne avec le slogan « Ontario. Open For Business ». Il a ensuite procédé à la fermeture des entreprises pendant deux ans, détruisant ainsi des milliers de petites entreprises et d’entreprises familiales.

Le fait est que si vous voulez élire quelqu’un qui tiendra ses promesses, quelqu’un dont l’intégrité a fait ses preuves, vous devez voter pour un conservateur social fort.

Dans un sens, ils ont déjà fait leurs preuves, en passant par le test de la douleur. Un tel individu a déjà subi les épreuves de la persécution médiatique pour ses convictions, et il s’est entraîné à s’accrocher à ses principes fondamentaux, qu’ils soient moraux ou économiques.

On ne peut pas en dire autant des sociaux-libéraux qui passent à gauche à plusieurs reprises dès que la pression des médias dominants devient trop forte.

Ou, encore plus tôt, une fois que le vote des conservateurs petit « c » leur a assuré la couronne de chef, ces « petites gens » ne sont plus considérées comme étant aussi précieuses lors des élections générales. Nous avons été témoins de cette dynamique avec Andrew Scheer, Doug Ford et O’Toole, qui sont tous revenus ou ont abandonné les promesses de direction qui ont contribué à leur victoire.

Les factions conservatrices sur le plan fiscal, conservatrices sur le plan démocratique et libertaire de la base du parti doivent reconnaître que ce danger inhérent existe avec le libéralisme social de Poilievre.

Pourquoi ?

Une personne qui fait des compromis sur les valeurs morales peut être trop facilement poussée à faire des compromis sur les principes économiques et de liberté, également.

Pour voir les choses autrement, si vous êtes prêt à accepter le meurtre d’enfants qu’est l’avortement, pour un gain politique, combien plus facilement pourriez-vous adopter une politique économique de gauche pour un gain politique perçu ?

À ce propos, pourquoi a-t-il fallu deux ans à M. Poilievre pour se prononcer contre les mandats et les restrictions tyranniques en matière de vaccins ? Et seulement après que l’énorme convoi de la liberté soit arrivé sur le pas de la porte du Parlement, montrant qu’il avait le nombre nécessaire pour être une puissance politique ?

À en juger par le nombre de demandes de renseignements que CLC reçoit de la part de pro-vie enthousiastes à l’idée de la candidature de Poilievre, il s’agit d’un avertissement que nos propres partisans doivent également prendre en compte, de même que les députés conservateurs pro-vie, dont beaucoup ont soutenu un candidat pro-avortement lors de la dernière course à la direction, malgré la présence de conservateurs sociaux viables.

Nous vous encourageons à prier pour que Leslyn Lewis et d’autres pro-vie forts entrent dans la course à la direction du CPC, nous donnant ainsi un choix auquel nous pourrons croire.

En attendant, n’oubliez pas de devenir un électeur admissible à la course à la direction du CPC en adhérant ou en renouvelant votre adhésion.

Pour la vie et la famille,

Jack Fonseca

Directeur des opérations politiques
Campaign Life Coalition



Laissez un commentaire