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Les militants de l’avortement n’ont pas réussi à discréditer les centres de grossesse pro-vie canadiens

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : My Ocean studio/Adobe Stock

19 février 2024 (LifeSiteNews) — Comme vous vous en souvenez peut-être, le premier ministre canadien Justin Trudeau a promis dans son programme de campagne de 2021 de cibler spécifiquement les centres pour femmes enceintes en difficulté, qui servent les femmes dans le besoin, pour le crime d’être pro-vie. La version de cette promesse qui s’est retrouvée sur le site internet du Parti libéral stipule que le gouvernement « n’accordera plus le statut d’organisme de bienfaisance aux organisations anti-avortement (par exemple, les centres de grossesse d’urgence) qui fournissent des conseils malhonnêtes aux femmes sur leurs droits et sur les options qui s’offrent à elles à tous les stades de la grossesse ».

En d’autres termes, malgré les services fournis aux femmes à risque ou démunies, le fait de ne pas être aussi enthousiaste à l’égard de l’avortement que Trudeau et son gouvernement rend automatiquement ces organismes de bienfaisance inadmissibles au statut d’organisme de bienfaisance. Il est intéressant de noter que le gouvernement Trudeau n’a jusqu’à présent pas tenu cette promesse, malgré les appels vocaux et insistants des groupes activistes de l’avortement dans la presse (y compris, bien sûr, Joyce Arthur de la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada). Peut-être Trudeau a-t-il d’autres priorités, ou peut-être le gouvernement ne veut-il pas faire face aux retombées potentielles d’une telle décision. Jusqu’à présent, il a refusé de répondre aux questions de la presse à ce sujet.

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C’est une question intéressante — l’extrémisme en matière d’avortement a été une caractéristique clé du gouvernement Trudeau. Alors pourquoi se retenir maintenant ? Une réponse convaincante a été découverte par l’intrépide blogueuse canadienne pro-vie, Pat Maloney. Elle tient un blogue sur Run With Life, et j’ai couvert ses découvertes à de nombreuses reprises dans cet espace. Son dernier coup d’éclat journalistique a été publié le 12 février. Mme Maloney indique qu’elle a déposé une demande d’accès à l’information et à la protection des renseignements personnels (AIPRP) auprès du Bureau du Conseil privé, demandant ce qui suit :

En ce qui concerne cette lettre du cabinet du premier ministre au ministère des Finances, qui dit : « Introduire des amendements à la loi de l’impôt sur le revenu pour que les organisations anti-avortement qui donnent des conseils malhonnêtes aux femmes enceintes sur leurs droits et leurs options ne puissent pas bénéficier du statut d’organisme de bienfaisance... », je demande tous les documents justificatifs au Bureau du Conseil privé et à tout autre ministère, y compris le cabinet du premier ministre, qui appuient la nécessité de faire perdre leur statut d’organisme de bienfaisance aux organisations anti-avortement. Cela inclurait également tous les documents provenant de personnes ou d’organisations externes et de départements gouvernementaux qui ont fourni des preuves de ce « conseil malhonnête » au Bureau du Conseil privé. J’aimerais également connaître les critères qui seront utilisés pour disqualifier les organisations concernées et leur faire perdre leur statut d’organisme de bienfaisance. En d’autres termes, comment Revenu Canada décidera-t-il que ces organisations se livrent à des « conseils malhonnêtes » ? Ma demande porterait sur la période allant du 1er janvier 2020 à aujourd’hui.

Huit mois plus tard, Mme Maloney écrit qu’elle a reçu une « minuscule dizaine de pages », qui ne contenait... pratiquement rien. « D’après le peu que j’ai reçu et le temps qu’il m’a fallu pour le recevoir, je dois conclure qu’ils ont cherché très fort pour trouver quelque chose, n’importe quoi, qui soutiendrait leur persécution des organisations pro-vie. Mais ils n’ont rien trouvé ». Ainsi, les documents fournis à Maloney ne contenaient « aucune documentation à l’appui de la “nécessité” de faire perdre aux organisations caritatives leur statut d’organisation caritative », aucune preuve de « conseils malhonnêtes » auxquels le gouvernement faisait référence, et aucun critère « qui pourrait être utilisé pour que ces organisations perdent leur statut d’organisation caritative ».

Ironiquement, Mme Maloney a reçu une admission formelle de ce que les groupes pro-vie déclarent souvent : il n’existe pas de droit légal à l’avortement au Canada. « Bien que l’avortement ait été décriminalisé à la suite de l’affaire R. v. Morgentaler, il n’existe pas de droit légal à l’avortement au Canada ». Ce fait est considéré comme « dangereux » par les militants canadiens de l’avortement, qui ont dénoncé une campagne menée par un groupe pro-vie sur des panneaux d’affichage indiquant simplement : « Le Canada n’a pas de lois sur l’avortement ». Ils ont exigé que ces panneaux soient retirés — non parce qu’ils étaient faux, mais parce qu’ils ne voulaient pas que les Canadiens soient conscients de ce fait.

Alors peut-être que les centres de grossesse d’urgence canadiens seront en sécurité, après tout. Si les ministres de Trudeau refusent de répondre aux questions à ce sujet, il y a fort à parier qu’ils ne veulent pas en discuter — ce qui signifie, comme l’indique l’enquête journalistique de Maloney, qu’ils n’ont pas trouvé de moyen de le faire qui passe l’examen du public ou qui soit conforme à la loi.



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