M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Les médecins ne sont pas honnêtes au sujet de la pilule

Autumn Mackenzie (24 ans) a échappé à la vie sous contraception et pense que vous devriez en faire autant.

Par Autumn Mackensie (Reactionary Feminist), d'abord paru sur Catholic Credo — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Andrey Popov/Adobe Stock

Les médecins mentent aux femmes à propos de la pilule

Je me souviens parfaitement de ce rendez-vous. Après avoir passé toute une séance de cours de ma dernière année de licence, le front en sueur sur le linoléum des toilettes du sous-sol du bâtiment de psychologie de Texas A&M, à me tordre de douleur en proie aux crampes, j’ai pris rendez-vous pour une consultation sur les contraceptifs. J’avais entendu dire que la pilule aidait à lutter contre l’acné et les crampes. J’avais aussi en tête l’avantage de ne pas avoir d’enfant.

Le médecin m’a expliqué que la pilule que je devais prendre, Lo Loestrin Fe, était une pilule combinée contenant 10 microgrammes d’estradiol, un œstrogène synthétique, et 1000 microgrammes d’acétate de noréthindrone, une progestérone synthétique. Elle m’a demandé si j’avais des migraines. J’ai répondu par la négative et elle m’a renvoyée chez moi, se contentant de me dire de revenir si j’avais des effets secondaires indésirables.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Le rendez-vous a duré dix minutes. Elle n’a pas énuméré les effets « indésirables » auxquels je devais faire attention. Je n’ai pas pris la peine de lire la notice avec sa montagne de texte minuscule.

Je suis rapidement retournée sur la table d’examen recouverte de papier de soie. Il s’est avéré que Lo Loestrin Fe me donnait une grave dépression, des pensées suicidaires et un brouillard cérébral. Le médecin a joyeusement changé ma marque pour une autre pilule, Audra EQ, qui a donné d’excellents résultats. Ma peau était impeccable, les crampes étaient un jeu d’enfant, et le plancher en linoléum ainsi que le risque de grossesse non désirée n’étaient plus que de lointains souvenirs.

J’ai pris la pilule de septembre 2018 à 2021. J’ai dû l’arrêter à ce moment-là, car en novembre de cette année-là, je me suis convertie au catholicisme romain. Bien que l’Église considère la contraception comme un péché mortel, je n’ai pas eu tellement besoin que l’on me persuade. Je me rendais déjà compte que tout ce que j’avais entendu sur la pilule était soit un mensonge, soit, au mieux, une omission.

Les « règles » que je pensais avoir sous pilule n’étaient pas des règles, mais des hémorragies de privation. Pour ce que mon corps en savait, j’avais passé trois ans dans un état de grossesse possible. Pendant ces trois années, je n’ai pas ovulé et je n’ai pas produit mes propres hormones. Qu’est-ce que cela a fait à mon corps en développement ? J’ai appris que la pilule peut provoquer un avortement, en empêchant un œuf fécondé de s’implanter sur la paroi utérine. Elle a également été associée à des cancers et à des caillots sanguins dangereux, d’où la question du médecin sur les migraines lors du premier rendez-vous. Elle n’a mentionné aucun des autres risques.

Pendant ce temps, mes cours de psychologie révélaient des faits gênants concernant les effets de la pilule sur la mémoire, le traitement des traumatismes et la sélection des partenaires. Une étude a examiné l’effet de la pilule sur l’apprentissage par extinction de la peur et sur la mémoire, c’est-à-dire à la fois sur le processus d’acquisition de nouvelles peurs et sur la capacité à les surmonter. Les scientifiques ne savent pas exactement pourquoi, mais il semble que les hormones aient des effets puissants à la fois sur la peur et sur notre capacité à oublier les menaces.

La peur est une émotion de survie. Il n’est pas bon d’émousser l’apprentissage et la mémoire autour d’événements traumatisants. Or, c’est précisément ce que font les faibles doses d’œstradiol contenues dans la pilule. Cela est particulièrement préoccupant pour les femmes qui suivent un traitement contre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), où il est extrêmement important de se rappeler les souvenirs traumatisants et d’apprendre à éteindre les émotions négatives.

Plus troublant encore, j’ai appris que la modification des hormones féminines avait un effet de distorsion sur la sélection des partenaires. Comme l’a récemment montré le Dr Sarah Hill, les femmes qui se trouvent dans la phase de leur cycle où les œstrogènes sont abondants préfèrent les hommes dont le visage, la voix et le comportement présentent une plus grande prévalence de ce que le Dr Hill appelle des « indices de testostérone ». Pour les femmes qui ne sont jamais dans une phase à forte teneur en œstrogènes, comme les utilisatrices de la pilule, la recherche indique qu’elles préfèrent des caractéristiques moins masculines.

Et cela se répercute sur les relations à long terme. Les femmes qui ont rencontré et épousé leur partenaire alors qu’elles prenaient la pilule, ont éprouvé moins de satisfaction conjugale lorsqu’elles ont arrêté de l’utiliser si leur mari était relativement peu attirant. En revanche, si leur mari était séduisant, l’arrêt de la pilule a entraîné une augmentation de la satisfaction conjugale et du désir sexuel. Comme le dit Dr Hill, « tout d’un coup, les œillères sont tombées ». Combien de femmes sont tombées amoureuses alors qu’elles prenaient la pilule, pour ensuite se retrouver sans aucun sentiment amoureux lorsqu’elles l’ont arrêtée pour avoir des enfants ?

Ce qui est encore plus troublant, c’est l’effet de la pilule sur la réponse au stress d’une femme. Des recherches antérieures ont montré que les utilisatrices de la pilule présentent des niveaux plus élevés des protéines qui sont les marqueurs de l’inflammation systémique. Cependant, ces études n’ont pas testé les niveaux de cytokines, protéines qui augmentent l’inflammation en réponse au stress, avant et après le test de stress. C’est précisément ce que Hill et ses collègues chercheurs ont mesuré dans un article publié en décembre 2023. Ils ont constaté que les consommatrices de la pilule présentaient des taux plus élevés de TNF-alpha, une cytokine, avant et après l’administration expérimentale d’un test de stress.

Le Dr Summer Mengelkoch, chercheur principal de l’article, a déclaré que le TNF-alpha pourrait être associé à une réaction au stress plus « typiquement masculine ». Les utilisatrices de pilules exsudent également plus de cortisol et signalent des niveaux de stress plus élevés dans l’ensemble. En revanche, les femmes dont les cycles sont naturels ont eu une réaction au stress plus « féminine », avec des niveaux plus élevés d’interleukine-6, une cytokine, accompagnant l’augmentation de cortisol. Toutefois, dans l’ensemble, les niveaux élevés de cortisol sous la pression du test de stress étaient plus rares dans ce groupe, et les femmes dont les cycles sont naturels ont déclaré ressentir moins d’émotions négatives à la fin du test.

Selon le Dr Mengelkoch, c’est une mauvaise nouvelle pour les utilisatrices de la pilule. Dans une entrevue, elle a déclaré que la pilule pourrait empêcher le corps et l’esprit de la femme de revenir à l’homéostasie à la suite d’un événement traumatisant. Le cortisol, dit-elle, est adaptatif et nous aide à faire face aux facteurs de stress dans l’environnement. Ce n’était pas le cas des utilisatrices de la pilule, dont l’humeur s’est dégradée après les tests de stress. Le Dr Hill explique que, sous ce régime de stimulation artificielle, l’organisme finit par aider à faire face en supprimant complètement la réponse au stress. Cette séquence d’événements correspond à celle des femmes que j’ai connues à l’université, qui me disaient souvent de ne pas m’inquiéter des premiers effets secondaires de la pilule, affirmant qu’après environ trois mois de souffrance, ils finissaient par « se réguler ». En résumé, les femmes qui prennent la pilule sont chroniquement enflammées et stressées, mais elles ne le savent pas.

Une lueur d’espoir réside dans le fait que si vous commencez à utiliser la pilule après l’âge de 19 ans, les effets semblent être plus ou moins réversibles. C’est une bonne nouvelle pour moi. Mais qu’en est-il des jeunes filles mises sous pilule à 14 ou 15 ans ? Il n’existe pas beaucoup d’études à long terme sur les effets de la pilule dans le temps. Il y en a encore moins qui s’intéressent aux effets de la pilule sur le développement du cerveau féminin. En clair, depuis des décennies, nous menons une expérience médicale sur des jeunes femmes et nous en mesurons à peine les résultats. Et pour quelle raison ?

Il est grand temps de nous réapproprier notre corps.



Laissez un commentaire