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Les abolitionnistes de la famille voient une opportunité dans la crise du coronavirus

Par Jonathon Van Maren ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : PxHere

27 mars 2020 (LifeSiteNews) — J’ai toujours été proche de ma famille, mais la pandémie de coronavirus et la distanciation sociale exigée m’ont rappelé de ne pas la tenir pour acquise. Plus jamais je ne « ferai qu’un saut » chez mes parents sans me rappeler que c’est une bénédiction de pouvoir le faire. Ma petite fille en a tellement marre de ne pas voir sa grande famille qu’elle demande fréquemment que nous communiquions avec ses grands-parents, tantes et oncles par vidéo. Comme tout le monde, je m’inquiète pour mes grands-parents âgés. Au milieu de la panique, beaucoup d’entre nous se sentent profondément reconnaissants pour les familles dont ils ont la chance de faire partie.

Mais si vous êtes un certain type de progressiste, ce bouleversement mondial représente une opportunité. l’Open Democracy, par exemple, a publié un essai cette semaine avec ce titre : « La crise du coronavirus nous montre qu’il est temps d’abolir la famille » (The coronavirus crisis shows it’s time to abolish the family).

La devise d’Open Democracy est « libre pensée pour le monde », et j’espère que personne ne paie pour cette ânerie. Mais l’essai du groupe nous rappelle que de nombreux progressistes voient dans cette crise une occasion de faire avancer leur programme politique, d’autant plus que de larges pans de la population sont à ce stade prêts à accepter une surveillance massive du gouvernement sur leur vie afin d’aplatir la courbe et de protéger les personnes âgées et les personnes vulnérables. Cette crise nous a appris que nos familles sont essentielles et que nos personnes âgées nous sont chères, et j’espère que nous nous souviendrons de ces leçons lorsque tout cela sera terminé.

Mais si vous êtes l’un des clowns d’Open Democracy, la crise vous mène à des conclusions totalement différentes — comme penser que nous devons dépasser « la mystification du couple-forme ; cesser de romancer la parenté ; et atteindre l’assainissement de l’espace fondamentalement dangereux qu’est la propriété privée ». Et pourquoi devons-nous « dépasser » l’idée du mariage et cesser de « romancer la parenté », quoi que cela puisse signifier? À cause des « asymétries de pouvoir dans les tâches ménagères (le travail reproductif étant ainsi sexué)... de la gestion patriarcale de l’éducation et (souvent) de l’institution du mariage ». On se demande vraiment ce que l’auteur de ce charabia a dû souffrir pour produire une telle absurdité tordue.

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Les maisons, nous informe Open Democracy, sont fondamentalement dangereuses : « Les homosexuels et les personnes féminisées, en particulier les très vieilles et les très jeunes, n’y sont pas en sécurité : leur épanouissement dans la maison capitaliste est l’exception, et non la règle. Il s’ensuit, en y regardant de plus près, ces deux termes [nécessaires] — “éloignement social” et “se réfugier sur place” — semblent remarquables tant pour ce qu’ils ne disent pas (c’est-à-dire ce qu’ils présument et naturalisent) que pour ce qu’ils font. S’abriter dans quel lieu... et appartenant à qui ? S’éloigner de qui... ou de tout le monde, mais de qui ? »

Il est évident que la violence domestique est un problème énorme, et la triste réalité est que certaines personnes se sentiront piégées dans leur maison. Mais je dirais que l’éclatement de la famille a contribué à la maltraitance plutôt que de l’atténuer, et que l’idée de se débarrasser de la famille pour éliminer la maltraitance domestique aggraverait le problème plutôt que de l’atténuer. Mais selon Open Democracy, « la pandémie n’est pas le moment d’oublier l’abolition de la famille ». En fait, même lorsque les maisons sont sécuritaires, théorise l’auteur, elles sont toujours horribles et devraient être abolies :

Même lorsque le foyer nucléaire privé ne représente pas une menace physique ou mentale directe pour la personne — pas de violence conjugale, pas de viol d’enfants et pas de dénigrement des homosexuels — la famille privée en tant que mode de reproduction sociale est toujours, franchement, pourrie. Elle nous range selon un sexe, une nationalité et une race. Elle nous formate pour un travail productif. Elle nous fait croire que nous sommes des « individus ». Elle minimise les coûts du capital tout en maximisant le travail des êtres humains pour la vie (à travers des milliards de petites boîtes, chacune dotée, de façon absurde, de sa propre cuisine, de sa microcrèche et de sa buanderie). Elle nous fait du chantage en nous faisant confondre les seules sources d’amour et d’attention dont nous disposons avec l’étendue de ce qui est possible. Nous méritons mieux que la famille. Et le temps du coronavirus est un excellent moment pour s’entraîner à l’abolir.

Je soupçonne qu’il y a autant de Freud que de Marx dans tout cela, car la logique qui consiste à tenter de contenir une pandémie en nous regroupant de façon collective et en nous déplaçant dans de grands foyers de groupe m’échappe. Elle échappe peut-être aussi à l’auteur, car je vois que cet essai est long en ce qui concerne l’abolition des choses et court sur ce par quoi, exactement, ces choses seront remplacées. (Les marxistes intelligents restent toujours flous sur les détails.) Mais je pense que cette crise, quelle qu’elle soit, fera exactement le contraire de ce qu’espèrent les progressistes de l’Open Democracy. Oui, il y a des situations véritablement tragiques qui se produisent. Mais pour la plupart d’entre nous, nos familles sont la lueur d’espoir qui brille au milieu de tout cela. Essayer de comprendre où tout ceci va nous mener et de planifier l’avenir est angoissant, mais tout cela peut disparaître à la minute où votre enfant de deux ans tire sur votre manche et dit : « Hé, papa. Tu peux me câliner pour une minute ? »



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