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Nous attacher de plus en plus profondément à la Grande Tradition de l’Église

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 11e dimanche après la Pentecôte) ― Photo (rognée) : Web Gallery of Art/Wikimedia Commons

La grande Tradition de l’Église, c’est-à-dire la tradition apostolique, participe à l’infaillibilité même du Fils de Dieu qui en est la source. Car Notre Seigneur Jésus-Christ a voulu établir son Église sur les apôtres qu’Il s’était choisis, et auxquels il donna la mission d’aller dans le monde entier et de prêcher l’Évangile à tous les hommes (Marc 16, 15). Ainsi, la véritable Église est celle qui se répandit dans l’univers par la prédication apostolique, et qui ne reçut jamais de doctrine étrangère à celle des apôtres. Les apôtres, eux, prêchèrent l’Évangile tel qu’ils l’avaient reçu de la bouche de Jésus-Christ, c’est-à-dire de Dieu lui-même. Ce dont témoigne aujourd’hui saint Paul aux Corinthiens, qu’il appelle à une fidélité absolue à la divine doctrine qu’il leur a enseignée. (Cf. I Cor. 11, 23-26 ; 15, 1-10).

La mission divine donnée aux apôtres n’était pas précisément de communiquer la Parole de Dieu par écrit mais plutôt de vive voix comme un dépôt sacré de vérités que des pères transmettraient à leurs enfants de bouche à oreille avec le plus grand soin, afin que rien d’impur n’y soit mêlé, que rien n’en soit retranché et que rien n’y soit ajouté. Ce n’est qu’après de nombreuses années de prédication que l’essentiel de leur enseignement fut mis par écrit. Durant toute leur vie, ils se sont vraiment consacrés à enseigner, à former de vrais disciples de Jésus, parmi lesquels ils choisirent, pour prolonger leur mission apostolique, ceux qu’ils jugèrent aptes à être de fidèles témoins de la doctrine. « Ce que tu as entendu de moi, en présence de nombreux témoins, écrira saint Paul à Timothée, confie-le à des hommes sûrs, qui soient capables d’en instruire les autres » (II Tim. 2, 2). Ces hommes sûrs, fidèles à l’enseignement reçu des apôtres, furent les premiers évêques. Héritant de la mission même des apôtres auxquels ils succédaient, ils devaient à leur tour transmettre intégralement à leurs successeurs le trésor des divines vérités dont ils étaient les dépositaires, et cette transmission fidèle, selon la volonté de Notre Seigneur Jésus-Christ devait se perpétuer de génération en génération jusqu’à la fin du monde.

Il ne fait donc aucun doute que le Verbe de Dieu incarné entendit subordonner entièrement la propagation de son Église à une grande loi de tradition ou d’enseignement. Lorsque nous confessons notre foi à la sainte Église catholique, nous affirmons que la sainte Église en laquelle nous croyons est aujourd’hui la même que celle des temps apostoliques, qu’elle demeure essentiellement liée aux Apôtres et à leurs légitimes successeurs en tout ce qui concerne la foi, la morale et le culte.

Un chrétien s’éloignerait-il de cette tradition apostolique, il ne serait plus un membre vivant de l’Église catholique. Car la fidélité à l’enseignement des apôtres est la condition de l’unanimité dans la vraie foi, c’est-à-dire de son caractère universel ou catholique, dont on trouve les expressions les plus solennelles dans le Credo des apôtres, le Credo de Nicée-Constantinople et l’enseignement infaillible du Magistère de l’Église au cours de siècles. Il n’y eut jamais de plus fort argument pour confondre les hérétiques que cet argument de tradition, auquel recoururent depuis saint Irénée, le premier grand théologien, tous les authentiques défenseurs de la foi.

Pour beaucoup aujourd’hui, les anciennes traditions de l’Église sont dépassées et n’ont plus aucune valeur. C’est pourquoi, selon eux, il faudrait que l’Église s’en dépouille comme d’un manteau usé et change ses lois et ses coutumes pour les adapter au monde actuel. Il faudrait, pense-t-on, que l’Église rejette ses anciens dogmes, renonce à sa vielle morale dont personne ne veut plus et fabrique une liturgie « cool », respectueuse de toutes les traditions religieuses, même païennes, comme celles de l’Amazonie, qui vénèrent la déesse Pachamama. Autant dire que pour entrer en dialogue avec une société qui n’accepte plus de vérité absolue, il faudrait que l’Église se suicide en quelque sorte, en renonçant à la condition même de sa nature d’unique vraie religion : sa grande Tradition d’origine divine et apostolique. Pour ne pas faire naufrage dans la foi et parvenir au port du salut éternel, il nous faut tous plus que jamais demeurer fermement attachés à la Grande Tradition de l’Église.

J.-R.B.

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L’esprit d’humilité

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 10e dimanche après la Pentecôte) ― Photo : Needpix

L’esprit d’humilité est le fondement de la vie chrétienne, parce que toutes les vertus que Notre Seigneur Jésus Christ nous enseigne s’enracinent en elle. Pas d’humilité, pas de véritable charité. Pas d’humilité, pas d’adoration de Dieu, et donc pas de religion, dont l’acte essentiel est d’adorer Dieu. Sans humilité, pas de vraie foi, celle où l’esprit se soumet entièrement à la Parole de Dieu pour la mettre en pratique. Sans humilité, pas de confiance en Dieu, mais plutôt confiance en nous-mêmes, comme si nous pouvions par nos propres forces résoudre tous nos problèmes et atteindre la perfection à laquelle nous sommes tous appelés. De même sans humilité, pas de reconnaissance pour les bienfaits et les dons reçus de Dieu.

L’orgueil ignore Dieu comme source éternelle de tout bien, et particulièrement comme source de tout ce qu’il peut y avoir de bon en nous. L’orgueil ferme l’âme sur elle-même et la rend incapable de remercier Dieu, de vivre dans une constante action de grâces. L’orgueil rend donc tous les cœurs qu’il endurcit incapables de participer intimement à la grande action de grâces de l’Église : l’Eucharistie. C’est que l’orgueil aveugle l’esprit et l’empêche de voir dans l’Eucharistie ce qu’il y a de plus grand, de plus beau et de plus important sur la terre, la merveille des merveilles de l’amour de Dieu pour notre pauvre humanité. Dans l’Eucharistie Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, qui s’est immolé sur la croix pour nous arracher à la mort éternelle, renouvelle ce grand mystère qui est au centre de notre foi, et descend véritablement de son trône de gloire pour venir dans nos cœurs. Il vient en nous pour nous faire part de sa divinité, de sa lumière, de sa force, de son amour sans bornes. Il vient au-dedans de nous pour nous guérir, pour faire resplendir d’un nouvel éclat sa divine image en nous. Celui qui a dit : « Je suis la Voie, la Vérité, et la Vie », vient en nous pour que nous marchions sur ses traces, éclairés par la plénitude de la vérité, et vivant de plus en plus de sa vie, libres de tout mal et remplis de sa paix et de sa joie.

Sans une profonde humilité, qui nous met à notre place devant Dieu, sans cette humilité qui nous fait prendre conscience que par nous-mêmes nous ne sommes rien et ne pouvons rien, mais que tout ce que nous pouvons vient de Dieu par Jésus-Christ, aucune sainteté n’est possible. C’est parce que Jésus-Christ est la source infinie de tout pouvoir qu’il n’y a rien de plus raisonnable pour nous que d’avoir une confiance illimitée en Lui. Si Dieu en Jésus nous donne de pouvoir faire quelques bonnes actions, Il peut toujours nous donner de pouvoir en faire davantage et de meilleures pour sa gloire.

Ainsi, l’humilité, pénétrée de confiance, ouvre l’âme à l’abondance des grâces divines, aux merveilles de grâces que Jésus seul peut accomplir en nous. Or, à la mesure de notre confiance en Lui, il veut faire éclater sa gloire en nous par la splendeur d’un très haut degré de sainteté. Car Il désire que nous produisions beaucoup de fruits. À nous donc, avec une confiance qui ne saurait être excessive, de désirer, comme « la petite Thérèse » de l’Enfant-Jésus, devenir de grands saints et de grandes saintes.

J.-R.B.

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Sous la conduite de Jésus et de Marie ne pas céder aux tentations du monde actuel

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (9e dimanche après la Pentecôte) ― Photo (côtés flous rajoutés) : Pikist

Dans l’épître d’aujourd’hui, saint Paul nous exhorte à la vigilance, en nous rappelant les terribles châtiments dont Dieu frappa les Juifs à cause de leur ingratitude et de l’abus qu’ils firent des grâces divines. De quels bienfaits extraordinaires Dieu n’avait-il pas gratifié son peuple privilégié ? Il l’avait délivré de l’Égypte et de la servitude qu’il y subissait. Il avait ouvert la mer devant ses pas. Il l’avait nourri au désert d’une façon miraculeuse. Il avait fait jaillir l’eau du rocher pour l’abreuver. Il l’accompagnait partout pour le protéger et le défendre, signifiant sa présence par une nuée, qui devenait lumineuse durant la nuit. Mais les Juifs répondirent à tant de bonté par des crimes énormes, et surtout en professant un culte idolâtrique, en se livrant à l’impureté, et en murmurant contre Dieu. Dieu punit avec rigueur les responsables de ces crimes. Ils ne purent parvenir à la terre promise mais moururent tous, soit engloutis dans le ventre de la terre, soit consumés par le feu, soit victimes de la peste, soit mordus par des serpents. Seuls, parmi les israélites sortis d’Égypte, Caleb et Josué méritèrent d’entrer dans le pays que Dieu avait promis de donner à son peuple. « Toutes ces choses, nous avertit saint Paul, leur sont arrivées en figure, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui touchons à la fin des temps » (1 Cor 10 : 11).

Car nous connaissons aujourd’hui les mêmes tentations que les Juifs. Mais nous ne pouvons y succomber sans être beaucoup plus responsables qu’eux, à cause de la rédemption surabondante accomplie par Notre Seigneur Jésus-Christ et sa grâce toute-puissante, qui nous est constamment offerte. C’est en Jésus, le Verbe de Dieu incarné et rédempteur, que nous avons traversé, par le baptême, une eau qui nous a purifiés de toutes nos souillures. C’est Jésus, vrai Dieu et vrai homme, qui se fait lui-même notre nourriture et notre breuvage, pour que revêtus de sa force, nous soyons victorieux de tous nos ennemis. C’est Jésus, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui est notre Chef et notre Pasteur, pour qu’en le suivant dans le désert de cette vie, nous arrivions sous sa conduite jusqu’à la céleste patrie.

Nous ne pourrons entrer, nous aussi, dans le royaume du ciel qui nous a été préparé, en continuant d’abuser, avec une noire ingratitude, des grâces immenses dont nous avons été et sommes toujours comblés par Dieu, bien davantage que les Juifs de l’ancienne loi. Nous sommes vraiment inexcusables, en cédant aujourd’hui aux tentations d’impureté, de cupidité, de révolte et surtout d’éloignement de la foi en Jésus-Christ, même si la société actuelle largement soumise au pouvoir tyrannique du Père du mensonge nous les impose en quelque sorte.

Le nombre et la force des tentations que nous subissons doivent nous conduire plutôt à un attachement toujours plus profond à Jésus et à son Église. La victoire sur le règne universel ou nouvel ordre mondial satanique, que veulent établir de plus en plus visiblement les ennemis de Dieu, repose dans une confiance sans bornes en la miséricorde infinie de Jésus, le Christ-Roi, et de Marie, Reine de l’univers. Et cette confiance sans bornes doit s’exprimer par une consécration renouvelée et fervente de nos personnes et de nos familles à leurs très saints Cœurs, les seules sources vives de la vraie paix et du véritable bonheur du monde entier.

J.-R.B.

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Prière à la glorieuse sainte Anne

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de sainte Anne) ― Photo (rognée) : WikiArt

La gloire de sainte Anne vient toute entière de son élection divine à être la mère de la Mère de Dieu. Épouse de saint Joachim à l’âme angélique, après une longue et pénible épreuve de stérilité — avec toutes les humiliations que cela pouvait signifier dans la culture juive —, c’est en son sein très pur que sa bien-aimée enfant, tant désirée, a été conçue sans péché. L’immaculée conception de la Vierge Marie s’est accomplie en sainte Anne, qui en a ressenti un bonheur indicible. Par l’immaculée conception de Marie se levait dans le plan divin l’aurore de la rédemption du monde.

En sainte Anne est apparue ainsi la première réalisation, à la fois mystique et concrète, de l’espoir multiséculaire du renouvellement de toutes choses, d’une nouvelle création de l’univers, appelé par l’infinie bonté du Créateur à passer des ténèbres où il était plongé à la splendeur de la lumière de Celui, le Verbe incarné, qui seul, pourra dire : « Je suis la Lumière du monde ». Sainte Anne était illuminée par la vive lumière, dont était remplie la petite enfant qu’elle portait en elle depuis le moment béni de sa conception, et dont la naissance allait déjà apporter au monde la Paix de Dieu, l’Alliance nouvelle et éternelle de l’humanité avec Dieu.

Soyez donc grandement louée, glorieuse sainte Anne, d’avoir persévéré dans la patience et la douceur, dans le renoncement complet à vous-même, en face des afflictions dont votre âme a été longtemps et douloureusement abreuvée. Car ce sont ces vertus qui vous ont valu d’être choisie parmi toutes les femmes d’Israël pour être la mère de la Mère du Messie, la mère de la Mère du Roi des rois, le Libérateur et Sauveur de tous les peuples, la mère de la Mère de Dieu incarné en votre enfant, pleine de la Grâce et de toutes les grâces dès sa conception.

En vous, bonne et douce sainte Anne, Dieu nous a donné le modèle parfait des épouses et des mamans chrétiennes, surtout dans leur mission si délicate d’éducatrices. C’est pourquoi les mères chrétiennes, avec leurs familles, vous ont prié dès les premiers siècles de l’Église avec la certitude d’obtenir par vos suffrages les grâces nécessaires pour accomplir leurs devoirs sacrés dans un esprit de renoncement joyeux et d’inlassable charité. Tout le peuple chrétien a toujours eu pour vous une dévotion tout à fait spéciale, enracinée dans la ferme assurance de votre bonté maternelle sans borne et de la toute-puissance des prières que vous adressez à votre enfant bien-aimée, Marie immaculée, et à votre petit enfant, Jésus, que vous avez eu, sans doute l’immense joie de porter et de bercer dans vos bras et de consoler dans ses peines de nourrisson.

Quant à nous, enfants de la Nouvelle-France, dont vous avez été proclamée la patronne principale, dès le début de la colonisation de notre immense pays par les grandes et saintes âmes qui l’ont fondé, nous avons toujours éprouvé les bienfaits innombrables de votre très aimante et puissante protection, qui étaient souvent d’authentiques miracles en faveur des démunis, des malades, des navigateurs, des missionnaires et de tant de pauvres pécheurs que vous avez conduits par la main à la réconciliation avec Jésus.

Aujourd’hui, notre peuple si comblé de faveurs célestes au cours de son histoire, est en train de perdre la foi, le plus précieux de tous les trésors que nous ont légués nos ancêtres venus de France, la Fille aînée de l’Église. Arrêtez, bonne sainte Anne, nous vous en supplions, cette course insensée de notre pays vers sa ruine, vers l’apostasie, vers la plus profonde de toutes les noirceurs, dont il est impossible de sortir sans une intervention absolument gratuite de la miséricorde infinie de Jésus, Lumière de la Lumière éternelle, notre divin Sauveur.

« Dieu tout-puissant et éternel, qui avez daigné choisir sainte Anne pour être la mère de la Mère de votre Fils unique, faites, s’il vous plaît, que comme nous célébrons sa mémoire, ainsi nous parvenions par ses prières, à la vie éternelle. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il. »

J.-Réal Bleau, ptre

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De l’esclavage à la vraie liberté

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le septième dimanche après la Pentecôte) ― Photo (modifiée) : Wikimedia Commons

Saint Paul, l’Apôtre des nations, nous adresse aujourd’hui la parole. Il veut nous pousser à une vie de plus grande ferveur. Il nous dit : « Souvenez-vous que vous êtes passés de l’esclavage du péché à la liberté des enfants de Dieu. Lorsque vous étiez sous l’esclavage du péché, tous vos membres étaient les serviteurs du péché. Et vous marchiez vers la mort. Mais maintenant que vous êtes devenus libres à l’égard du péché, que tous vos membres soient au service de Dieu seul, afin d’avoir en héritage la vie éternelle ». (Rom. 6, 19-23)

C’est comme si l’Apôtre nous disait : « Vous avez été affranchis de la servitude du péché par le baptême, mais votre faible volonté en demeure esclave en bien des occasions. Dépêchez-vous donc de secouer totalement le joug du péché, car le Seigneur vient, et ne pourront entrer dans son Royaume que les hommes parfaitement libres de toute affection au péché ». Si nous y pensons, que de travail avons-nous tous à faire, avec la grâce de Dieu, pour nous libérer de toutes nos mauvaises tendances, de celles dont nous ne sommes parfois même pas conscients, de nos fautes manifestes, de nos gros défauts et des imperfections qui nous asservissent !

De son côté, le divin Maître, Notre-Seigneur Jésus-Christ nous dit : « Ce n’est pas ceux qui crient : Seigneur ! Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père, celui-là entrera dans le royaume des cieux » (Mt 7, 21). Vous voulez être vraiment libres et entrer dans le royaume de la parfaite liberté, une seule chose importe : faire la volonté du Père.

Celui qui fait la volonté d’un autre agit comme un serviteur. Et le serviteur qui résignerait complètement sa liberté entre les mains de son maître en deviendrait l’esclave. C’est bien ce que fit Jésus pour nous. Il se fit l’esclave de la volonté du Père ; Il remit complètement sa liberté entre Ses mains par pur amour. « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 4, 34) dira-t-il. Et encore : « Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 5, 30). Et encore : « De Celui qui m’a envoyé, je fais toujours ce qui Lui plaît » (Jn 8, 29). Dans sa terrible agonie, Jésus gémira : « Mon Père, s’il est possible que ce calice s’éloigne de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux ! » (Mt 26, 39). Il nous donne l’exemple d’une totale dépossession de Lui-même. Elle va jusqu’à l’anéantissement. Et Jésus nous indique ce chemin de l’abandon complet de tout notre être à la volonté du Père, quelles que soient les circonstances de notre vie, dussent-elles nous faire partager l’immense souffrance de sa croix, comme la voie la plus directe pour entrer dans le royaume de la vraie liberté. Il y a là un grand mystère. Pour parvenir à la plus haute liberté, celle du parfait amour, il faut la sacrifier à Dieu et n’avoir plus de volonté que la sienne. On comprend que cette sorte d’esclavage ou de dépendance absolue à l’égard d’un Dieu qui n’est qu’Amour s’identifie avec la suprême liberté spirituelle.

Pour que tu sois vraiment libre, conseillerais-je à mon meilleur ami, il faut que dans le don de toi-même à Dieu, tu consentes à perdre entièrement ta liberté. Non pas cependant en la sacrifiant à l’arbitraire d’une autorité humaine totalitaire, d’ordre politique, social, économique ou même sanitaire. Cela, jamais ! Un chrétien doit résister à toute forme de dictature que ce soit. Mais si tu obtiens la grâce de perdre ta liberté en l’écoulant dans la volonté du Père, alors tu seras libre de la liberté même de Dieu.

Demandons tous cette grâce insigne d’une parfaite liberté, celle du Christ Jésus devant l’autorité religieuse et civile de son temps, qui outrepassait ses pouvoirs, la liberté des véritables enfants de Dieu, parce qu’elle est une condition nécessaire de la sainteté chrétienne. Et demandons cette grâce par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, Notre-Dame de Fatima qui, elle, la plus divine des créatures, s’est proclamée la petite servante du Seigneur, « ancilla Domini », sa petite esclave d’amour, comme disait saint Louis-Marie Grignon de Montfort.

J.-Réal Bleau, ptre.

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L’immense Grâce de notre Baptême

Par l’Abbé J.-Réal Bleau ― Photo : Christopher Michel/Flickr/Wikimedia Commons

Saint Paul nous parle aujourd’hui du sens profond du baptême que nous avons eu le bonheur de recevoir : celui d’un passage de la mort à la vie dans le Christ. Sans ce sacrement, le plus important de tous, nous serions tous comme des morts ambulants, morts spirituellement et marchant tristement vers la mort éternelle, qui consiste en la privation de Dieu pour l’éternité. « Par le baptême, nous explique l’Apôtre, nous avons été ensevelis avec le Christ dans la mort, afin que nous aussi, comme le Christ est ressuscité des morts par la Gloire du Père, nous menions une vie nouvelle » (Rom 6 : 4).

En nous faisant participer réellement à la mort du Christ sur la croix, par laquelle Il a triomphé de la mort, le baptême nous a délivrés de l’esclavage du péché, principe premier de toute mort, d’abord celle de l’âme et même celle du corps. En fait foi la Parole de Dieu adressée à Adam : « ... Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Gn 2 : 17). Le baptême prend ainsi le sens d’une délivrance de la condamnation à mort pesant sur l’homme pécheur depuis la prévarication d’Adam.

Le baptême ne fait pas que délivrer tous ceux qui le reçoivent d’une condamnation future à la mort éternelle (privation de Dieu pour l’éternité) ; il les fait passer actuellement de la mort à la vie, en les admettant par la miséricorde surabondante de Dieu à entrer dans la vie divine de Jésus ressuscité. Le baptême est ainsi le grand sacrement de la résurrection spirituelle qui incorpore les baptisés à Jésus ressuscité et leur donne de ne plus faire qu’un corps avec Lui, le Fils unique de Dieu. Par le baptême, Dieu, dans sa bonté paternelle infinie, divinise en fait les hommes en leur faisant part, en Jésus-Christ, de sa divinité. Il se venge ainsi de la méchanceté du père de tous les maux et de la mort même Satan, dans son plan de destruction de la grande famille des enfants de Dieu.

En nous incorporant à Jésus-Christ, le baptême nous fait l’obligation de ne plus jamais nous détacher de Lui par le péché, d’être toujours resplendissants de la vie nouvelle qu’Il apporte au monde. Mais si nous avons le malheur de nous replonger dans la tristesse de la mort de l’âme en consentant au péché, la miséricorde infinie de Dieu nous donne, dans le sacrement de pénitence, un nouveau baptême qui nous rend la vie divine que nous avions perdue, et qui nous fait éprouver la joie très pure d’une nouvelle résurrection. Comment remercier assez le Seigneur pour l’immensité de son amour absolument gratuit pour nous !

J.-R. Bleau, ptre

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Les plus illustres Princes du Divin Roi

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de saint Pierre et saint Paul) ― Photo : Jorge Elías/Flickr

Les deux apôtres Pierre et Paul, comme des flammes ardentes, ont illuminé l’Église naissante. C’est par leur courage allant jusqu’à l’effusion de leur sang qu’ils ont fait resplendir la lumière du Christ dans la Rome maîtresse de l’univers mais en même temps plongée dans les ténèbres du paganisme.

Saint Pierre fut, en tant que premier Vicaire de Jésus Christ sur la terre, le détenteur d’un pouvoir infiniment supérieur à celui des plus puissants empereurs romains. Parce qu’il fut le premier des apôtres à proclamer la foi en Jésus Fils de Dieu et Messie envoyé par le Père pour sauver l’humanité entière, Jésus lui manifesta, de son côté, son identité personnelle correspondant à sa mission providentielle. « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église… ». C’était la réponse du Sauveur à l’homme auquel Dieu le Père avait révélé l’identité de son Fils unique. La foi de Pierre en la divinité de Jésus Christ et en l’œuvre du salut du monde qu’Il venait accomplir demeure le fondement solide de la seule véritable Église, que toutes les forces du mal conjuguées ne pourront jamais détruire. La foi de Pierre, comme une arme invincible a renversé la puissance de la Rome païenne et en a fait la plus glorieuse de toutes les villes, la Ville éternelle, d’où devait s’étendre dans le monde entier la souveraine autorité du Christ, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

Saint Paul, une fois converti du judaïsme à la foi chrétienne, n’eut d’autre ambition que de prêcher jusqu’aux confins de la terre qu’il n’y a d’autre Nom donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés que le saint Nom de Jésus, devant lequel s’agenouillent toutes les créatures au ciel, sur terre et dans les enfers. Il ne voulait tirer aucune gloire de ses travaux apostoliques, plus admirables que les exploits des plus grands héros, mais ne se glorifier que dans la croix de Jésus-Christ. Il montrait Jésus crucifié et ressuscité comme étant la seule source de salut, de vie, et de résurrection. Les plus grandes épreuves n’ont jamais refroidi son ardeur à suivre et à imiter Jésus, ni ralenti son élan à le faire partout connaître et aimer.

Saint Pierre nous rappelle aujourd’hui que, pour obtenir la grâce d’une foi victorieuse de tout ce qui peut s’y opposer, il faut toujours d’abord obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Il faut, certes, obéir aux autorités civiles et religieuses légitimes, mais dans la mesure où elles ne contreviennent pas aux lois divines qui sont au-dessus de toutes les lois humaines. C’est l’autorité suprême de Dieu, du Christ-Jésus, le Fils unique de Dieu qui doit avant tout guider notre conduite dans l’observance des lois et de toutes les consignes pouvant venir des autorités humaines qui nous gouvernent.

Quant à lui, saint Paul nous recommande de tout faire, quelques soient nos actions, au nom de Jésus, de nous référer constamment à Jésus, de l’imiter au point que ce ne soit plus nous qui vivions, mais Lui en nous et nous en Lui, auquel seul soit rendu tout honneur et toute gloire !

Saint Pierre et saint Paul, illustres Princes du divin Roi, glorieux vainqueurs dans le combat de la foi que vous avez soutenu dans la plus entière fidélité à la grâce, aidez-nous de votre prière du haut du ciel afin que nous aussi, dans la crise affreuse que traverse l’Église actuellement, nous conservions la vraie foi et puissions partager avec vous la joie infinie de notre divin Sauveur.

J. -R. Bleau, ptre.

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Louange et prière à notre patron national : saint Jean-Baptiste

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de saint Jean-Baptiste) ― Photo (rognée) : Web Gallery of Art/Wikimedia Commons

La naissance de saint Jean-Baptiste a été célébrée dans l’Église avec une particulière solennité dès les premiers siècles. L’Église-mère de Rome, la Basilique Saint-Sauveur du Latran, est en même temps dédiée à saint Jean-Baptiste. Au jour de sa naissance, on y célébrait au moins trois messes, commençant par une messe de minuit, comme la coutume s’était établie pour la Nativité du Sauveur lui-même.

La raison de cette dévotion spéciale de l’Église primitive à saint Jean-Baptiste est son rôle de Précurseur immédiat du Christ, par lequel il surpasse en dignité tous les prophètes de l’Ancien Testament. Revivait en lui, au témoignage de Notre-Seigneur Jésus lui-même, l’esprit du prophète Élie, unanimement considéré par le peuple d’Israël comme le prophète par excellence.

Outre sa mission unique de Précurseur, qui le distingue parmi tous les amis de l’Époux divin du nouveau peuple de Dieu, Jésus a déclaré saint Jean-Baptiste le plus grand des hommes nés de la femme. Il apparaît au terme de l’Ancienne Alliance comme l’âme la plus élevée qu’elle ait pu produire, résumant en lui toutes les vertus caractérisant l’Attente d’Israël, et tout particulièrement l’esprit de pénitence. « Faites pénitence, prêchait-il à la foule de ceux qui venaient se faire baptiser par lui, car le Royaume de Dieu est proche. »

La pénitence qu’il réclamait comme étant la condition indispensable pour accueillir le Christ signifiait une conversion profonde du cœur, s’exprimant par un repentir sincère de tous ses péchés avec la volonté de se conformer totalement à la volonté de Dieu. Son baptême, bien que n’étant pas un sacrement pouvant remettre les péchés, était un signe extérieur de la contrition intérieure, qui dispose l’âme au pardon divin.

Dieu n’a pas les mêmes critères de grandeur que les hommes. À ses yeux, on est grand dans la mesure qu’on se fait petit, qu’on s’abaisse. Jésus, à la fois Dieu et homme, est Celui qui s’est le plus abaissé : il ne peut exister d’abaissement plus prodigieux que l’incarnation du Fils de Dieu. C’est pourquoi aucun homme ne peut lui être comparé. Il est infiniment au-dessus de tout ce que le monde ne pourra jamais considérer de grand. Saint Jean-Baptiste était pénétré de cette vérité. À cause de sa réputation extraordinaire de sainteté, plusieurs de ses disciples l’honoraient comme étant le Christ. Mais lui, de leur rétorquer vivement : Je ne suis pas le Christ ; je ne suis même pas digne de m’incliner à ses pieds pour délier les courroies de ses sandales. Je ne suis qu’un souffle qui s’évanouit, la voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur. Il doit grandir de plus en plus dans votre estime. Quant à moi, il faut que je diminue, que je m’efface totalement devant Lui. Allez donc à Lui. Lui seul est l’Agneau sans tache envoyé par Dieu pour porter sur lui et expier tous les péchés du monde, et ainsi sauver l’humanité entière.

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Le sens premier de la dévotion au Sacré-Cœur

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête du Sacré-Cœur) ― Photo : Lloydbaltazar/Wikimedia Commons

« Dieu est Amour », nous dit saint Jean, l’apôtre qui a pénétré le plus profondément dans le mystère de Dieu. Et l’amour ineffable de Dieu pour nous s’est manifesté dans le don qu’Il nous a fait de son Fils unique qui est sa parfaite image, l’expression éternelle et la révélation vivante des richesses insondables de sa sagesse et de son amour. Le Verbe de Dieu fait chair, Jésus-Christ, ne pouvait être que le plus grand don de Dieu fait à l’humanité, la plus éclatante preuve de son amour sans bornes pour tous les hommes. Jésus Lui-même en a témoigné à Nicodème, ce pharisien sincère qui cherchait la vérité : « Dieu a tellement aimé le monde, qu’Il lui a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle ». À la samaritaine, Jésus déclare : « si tu savais le don de Dieu ».

Qu’est-ce donc qui a poussé Dieu à se faire homme, demande saint Anselme ? Rien d’autre que son amour absolument gratuit et sans aucune limite. Et quelle a été la mission de l’Homme-Dieu sur la terre ? Jésus-Christ est venu nous faire connaître et aimer Dieu, comme Lui, son Fils unique, Le connaît et L’aime, et nous rendre ainsi participants de sa propre vie divine. Voilà le but de la seule religion voulue de Dieu, que Jésus-Christ est venu fonder : que l’amour infini de Dieu qui brûle son divin Cœur enflamme tous les cœurs des hommes, au point qu’ils soient transformés par ce feu sacré et ne fassent plus qu’un dans le Cœur de Jésus. Aucune autre religion que la religion catholique d’origine immédiatement divine ne pouvait avoir un but si sublime : enflammer l’univers entier du feu de l’amour qui consume le Cœur du Christ.

Tel est le sens premier de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Ce n’est pas une dévotion comme les autres, qui sont toutes excellentes dans la fin particulière qu’elles poursuivent. La dévotion au Sacré-Cœur embrasse en fait toutes les autres dévotions et entend les mener à un amour de plus en plus ardent du Christ-Jésus, mieux connu dans tous ses mystères, aimé vraiment et profondément, et imité de plus en plus parfaitement. La dévotion au Sacré-Cœur est un universel appel à l’amour pour répondre à l’amour infini du seul véritable Dieu, dans lequel il ne peut y avoir que de l’amour. Elle est une invitation constante de Dieu notre Père d’aller boire à la source du Sauveur l’amour divin seul capable de porter remède aux terribles maux dont souffre l’humanité, et par là de renouveler en profondeur l’Église et d’apporter au monde la justice et la paix. Prendre d’abord une vive conscience de la miséricorde incommensurable de Jésus pour tous et chacun des hommes afin que tous n’aient pas peur d’ouvrir spontanément leur cœur, aussi misérable soit-il, au don inouï qu’Il veut leur faire de son propre Cœur, c’est le motif fondamental de la dévotion au Sacré-Cœur.

J.-Réal Bleau, ptre.

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La Merveille des merveilles

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le dimanche de la solennité de la Fête-Dieu) ― Photo : Fennec/Wikimedia Commons

« Une grande solennité s’est levée sur le monde : la Fête-Dieu. Ainsi l’ont appelée nos Pères ; vraiment fête de Dieu, mais aussi fête de l’homme, étant la fête du Christ médiateur présent dans l’Hostie pour donner Dieu à l’homme et l’homme à Dieu. L’union divine est la plus grande aspiration de l’humanité ; à cette aspiration, ici-bas même, Dieu a répondu par une invention du ciel. L’homme célèbre aujourd’hui cette divine merveille. » (Dom Prosper Guéranger.)

La merveille de la Très Sainte Eucharistie résume en réalité toutes les autres merveilles accomplies par Dieu en faveur de l’humanité. Le Verbe divin y prolonge le mystère de son incarnation, car en ce saint Sacrement sont réellement présents le Corps et le Sang du Fils de Dieu, qui s’est fait chair dans le sein de la Vierge Marie. La chair qui est donnée en aliment de vie aux hommes en l’Eucharistie est identique à celle que le Verbe a puisée en Marie. C’est l’humble Vierge Marie qui a préparé pour le monde le banquet sacré de la divine Eucharistie, c’est elle qui invite tous les hommes à venir se nourrir de son Jésus, afin que tous en reçoivent la vie éternelle. Dans les premières Vêpres de cette belle fête, l’Église chante le rôle providentiel de Marie, à laquelle nous devons le glorieux Corps et le Sang précieux de Jésus, se livrant à nous dans l’Eucharistie : « Chante, ô ma langue, le mystère du glorieux Corps et du Sang précieux que le Roi des nations, fils d’une noble mère, a versé pour la rédemption du monde. Il nous fut donné, il est né pour nous de la Vierge sans tache ; il vécut avec les hommes et après avoir jeté la semence de sa parole, il termina son pèlerinage par une admirable merveille ».

Dans la Sainte Eucharistie, Jésus, qui y prolonge son incarnation, renouvelle aussi sa Passion pour nous tous, pauvres pécheurs, qui attendons de Lui notre salut. L’oraison et l’épître de la messe marquent particulièrement l’unité de la Très Sainte Eucharistie et du Sacrifice de la Croix. L’Église nous fait demander aujourd’hui le sens de l’adoration, c’est-à-dire la grâce d’adorer Jésus réellement présent dans la sainte Eucharistie avec une foi si grande que nous puissions continuellement ressentir en nous les fruits de la rédemption. Ressentir continuellement en nous les fruits de la rédemption, cela signifie éprouver la joie incomparable des âmes purifiées de toute souillure et illuminées par la lumière du Christ. Ce n’est rien d’autre que d’avoir un avant-goût du bonheur du ciel.

La très sainte Eucharistie est la plus admirable invention du Cœur du divin Sauveur de toute l’humanité, parce que par ce sacrement Il s’approche de tous les hommes qui cherchent vraiment Dieu jusqu’à venir dans l’intimité de leur cœur. Une telle intimité de Dieu avec les hommes ne se trouve dans aucune autre religion que la religion catholique, comme le remarque saint Thomas d’Aquin. Par l’Eucharistie, Dieu ne fait pas que s’abaisser pour être avec ses créatures, Il entre vraiment en elles, pour qu’elles entrent en Lui et vivent en Lui. « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui », nous assure Jésus Lui-même. Où peut-on trouver une autre religion où Dieu élève à ce point ses serviteurs qu’Il leur fait part de sa dignité de Roi des rois et de Seigneur des seigneurs, en les divinisant ? N’a-t-il jamais été possible qu’un fondateur de quelque autre religion se soit donné en nourriture pour que ses adeptes vivent par lui ? Jésus seul, Fils unique et bien-aimé du Père céleste peut dire : « De même que le Père vivant m’a envoyé, et que moi je vis par le Père ; ainsi celui qui me mange vivra, lui aussi, par moi ».

La très sainte Eucharistie, dans laquelle sont présentes et agissantes toutes les merveilles accomplies par Jésus-Christ par amour pour nous, est au cœur de notre sainte religion le plus grand Signe de sa divinité et de son exclusive vérité.

J.-Réal Bleau, ptre

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