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De l’esclavage à la vraie liberté

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le septième dimanche après la Pentecôte) ― Photo (modifiée) : Wikimedia Commons

Saint Paul, l’Apôtre des nations, nous adresse aujourd’hui la parole. Il veut nous pousser à une vie de plus grande ferveur. Il nous dit : « Souvenez-vous que vous êtes passés de l’esclavage du péché à la liberté des enfants de Dieu. Lorsque vous étiez sous l’esclavage du péché, tous vos membres étaient les serviteurs du péché. Et vous marchiez vers la mort. Mais maintenant que vous êtes devenus libres à l’égard du péché, que tous vos membres soient au service de Dieu seul, afin d’avoir en héritage la vie éternelle ». (Rom. 6, 19-23)

C’est comme si l’Apôtre nous disait : « Vous avez été affranchis de la servitude du péché par le baptême, mais votre faible volonté en demeure esclave en bien des occasions. Dépêchez-vous donc de secouer totalement le joug du péché, car le Seigneur vient, et ne pourront entrer dans son Royaume que les hommes parfaitement libres de toute affection au péché ». Si nous y pensons, que de travail avons-nous tous à faire, avec la grâce de Dieu, pour nous libérer de toutes nos mauvaises tendances, de celles dont nous ne sommes parfois même pas conscients, de nos fautes manifestes, de nos gros défauts et des imperfections qui nous asservissent !

De son côté, le divin Maître, Notre-Seigneur Jésus-Christ nous dit : « Ce n’est pas ceux qui crient : Seigneur ! Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père, celui-là entrera dans le royaume des cieux » (Mt 7, 21). Vous voulez être vraiment libres et entrer dans le royaume de la parfaite liberté, une seule chose importe : faire la volonté du Père.

Celui qui fait la volonté d’un autre agit comme un serviteur. Et le serviteur qui résignerait complètement sa liberté entre les mains de son maître en deviendrait l’esclave. C’est bien ce que fit Jésus pour nous. Il se fit l’esclave de la volonté du Père ; Il remit complètement sa liberté entre Ses mains par pur amour. « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 4, 34) dira-t-il. Et encore : « Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 5, 30). Et encore : « De Celui qui m’a envoyé, je fais toujours ce qui Lui plaît » (Jn 8, 29). Dans sa terrible agonie, Jésus gémira : « Mon Père, s’il est possible que ce calice s’éloigne de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux ! » (Mt 26, 39). Il nous donne l’exemple d’une totale dépossession de Lui-même. Elle va jusqu’à l’anéantissement. Et Jésus nous indique ce chemin de l’abandon complet de tout notre être à la volonté du Père, quelles que soient les circonstances de notre vie, dussent-elles nous faire partager l’immense souffrance de sa croix, comme la voie la plus directe pour entrer dans le royaume de la vraie liberté. Il y a là un grand mystère. Pour parvenir à la plus haute liberté, celle du parfait amour, il faut la sacrifier à Dieu et n’avoir plus de volonté que la sienne. On comprend que cette sorte d’esclavage ou de dépendance absolue à l’égard d’un Dieu qui n’est qu’Amour s’identifie avec la suprême liberté spirituelle.

Pour que tu sois vraiment libre, conseillerais-je à mon meilleur ami, il faut que dans le don de toi-même à Dieu, tu consentes à perdre entièrement ta liberté. Non pas cependant en la sacrifiant à l’arbitraire d’une autorité humaine totalitaire, d’ordre politique, social, économique ou même sanitaire. Cela, jamais ! Un chrétien doit résister à toute forme de dictature que ce soit. Mais si tu obtiens la grâce de perdre ta liberté en l’écoulant dans la volonté du Père, alors tu seras libre de la liberté même de Dieu.

Demandons tous cette grâce insigne d’une parfaite liberté, celle du Christ Jésus devant l’autorité religieuse et civile de son temps, qui outrepassait ses pouvoirs, la liberté des véritables enfants de Dieu, parce qu’elle est une condition nécessaire de la sainteté chrétienne. Et demandons cette grâce par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, Notre-Dame de Fatima qui, elle, la plus divine des créatures, s’est proclamée la petite servante du Seigneur, « ancilla Domini », sa petite esclave d’amour, comme disait saint Louis-Marie Grignon de Montfort.

J.-Réal Bleau, ptre.

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