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Le gouvernement polonais présente un projet de loi visant à légaliser l’avortement


Donald Tusk, premier ministre de Pologne.

Par Ashley Sadler — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Kancelaria Premiera/YouTube

31 janvier 2024, Varsovie, Pologne (LifeSiteNews) — La semaine dernière, les législateurs polonais ont introduit une législation visant à légaliser l’avortement dans les 12 premières semaines de grossesse ou plus tard.

Jeudi, les législateurs polonais de la Coalition civique (KO) du premier ministre Donald Tusk ont soumis au Parlement un projet de loi visant à légaliser les avortements électifs au cours du premier trimestre et à élargir les possibilités d’avortements ultérieurs. Dans de nombreux pays, la grande majorité des avortements sont pratiqués au cours des trois premiers mois de la grossesse.

La législation proposée stipule qu’une « personne enceinte [sic] a le droit de bénéficier de soins de santé sous la forme d’une interruption de grossesse jusqu’à la fin de la 12e semaine de celle-ci ». Les avortements au-delà du premier trimestre seraient légaux si la grossesse était considérée comme une menace pour la vie ou la santé de la mère, y compris la santé mentale, selon Notes from Poland. La législation autoriserait également les avortements en cas de viol, d’inceste ou d’anomalies fœtales.

Cette décision intervient après que Tusk, qui contribue à orienter le pays vers une position plus à gauche et plus favorable à l’Union européenne, ait déclaré au début du mois que sa coalition politique présenterait un tel projet de loi.

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France 24 a noté que la législation, si elle était adoptée, « inverserait radicalement les politiques de l’administration précédente ». Le gouvernement précédent était contrôlé par le parti Droit et Justice, fortement conservateur.

Actuellement, l’avortement est illégal en Pologne, sauf en cas de viol, d’inceste ou pour « sauver la vie de la mère ». Les pro-vie soulignent que les enfants à naître ne sont pas coupables des circonstances de leur conception et que le meurtre délibéré d’un enfant à naître est moralement injustifiable et n’est jamais nécessaire d’un point de vue médical. Les interventions médicales en cas de fausse-couche ou de grossesse extra-utérine ne sont pas des avortements.

Cependant, la coalition polonaise de gauche a présenté en novembre un projet de loi visant à éliminer les garanties pour l’enfant à naître, suivi par la proposition de la Coalition civique la semaine dernière, a rapporté Euractiv. Il reste à voir si le projet de loi avancé par les dirigeants de la coalition de Tusk sera adopté par le Parlement. Les partis « Troisième Voie » et « Droit et Justice » comptent de nombreux chrétiens pro-vie qui n’approuveraient probablement pas une mesure en faveur de l’avortement.

Tusk lui-même a reconnu cette réalité en faisant remarquer, lors d’une entrevue accordée aux trois principaux organes de presse du pays, qu’il n’y aurait « probablement pas » de « majorité de votes » pour le projet de loi en faveur de l’avortement « si “Troisième voie” ne change pas d’avis », étant donné qu’il est très peu probable que le parti Droit et Justice, qui est résolument pro-vie, l’approuve.

En outre, les efforts visant à légaliser l’avortement en Pologne risquent de se heurter à la résistance des citoyens polonais, du clergé catholique et du président catholique pro-vie du pays, Andrzej Duda. Bien que la population catholique ait diminué en Pologne ces dernières années, la grande majorité des Polonais s’identifient toujours comme tels.

À la fin de l’année dernière, Filip Mazurczak a écrit pour LifeSiteNews qu’il prévoyait de grandes « manifestations pro-vie potentielles » et il soulignait l’importance du bloc de vote catholique dans les zones rurales du pays. En outre, le président Duda dispose d’un droit de veto sur toute législation pro-avortement, et un amendement à la constitution nationale pourrait mettre les lois pro-avortement en danger d’être jugées inconstitutionnelles, a souligné M. Mazurczak.

Les législateurs et les citoyens ne sont pas les seuls en Pologne à faire obstacle aux efforts en faveur de l’avortement.

La semaine dernière, le chef de la conférence des évêques catholiques polonais s’est exprimé avec force pour défendre la vie, déclarant fermement que les lois autorisant l’avortement et l’euthanasie sont fondamentalement injustes.

« Dans un esprit de responsabilité pour l’Église en Pologne et pour le bien de notre patrie commune, j’appelle toutes les personnes de bonne volonté à se déclarer pro-vie sans ambiguïté », a déclaré l’archevêque Stanisław Gądecki, président de la Conférence épiscopale polonaise, dans un communiqué publié vendredi. Il a appelé les législateurs du pays et le président catholique pro-vie « à témoigner d’une véritable préoccupation pour la vie sans défense des enfants à naître ».

Toutefois, l’approche législative de la légalisation de l’avortement étant susceptible de se heurter à des obstacles de la part de dirigeants, de législateurs et de citoyens qui n’y sont pas favorables, le changement pourrait être mis en œuvre même sans le soutien de la majorité.

Comme LifeSiteNews l’a précédemment rapporté, Tusk a déclaré aux médias que « si une loi n’est pas possible parce que nous n’obtenons pas une majorité de votes, nous chercherons des moyens de mettre en œuvre des règlements, des décisions administratives, la persuasion et certaines politiques menées par le ministère de la Santé » pour permettre les avortements. Il a également laissé entendre qu’il était ouvert à un référendum si c’était « le seul moyen de libéraliser la loi sur l’avortement ».



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