Le premier ministre Donald Tusk détourne la démocratie pour imposer l’avortement à la Pologne
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Krysztof/Adobe Stock
2 septembre 2024 (LifeSiteNews) — Pendant les huit années où le parti conservateur Droit et Justice a gouverné la Pologne, les progressistes l’ont accusé d’étrangler la démocratie. L’historienne Anne Applebaum a consacré une grande partie de son livre hystérique de 2020, Twilight of Democracy : The Seductive Lure of Authoritarianism (Le crépuscule de la démocratie : Le charme séduisant de l’autoritarisme), à présenter le parti Droit et Justice comme des théocrates corrompus et voyous pour avoir nommé des conservateurs à des postes dans le système judiciaire et les médias d’État.
Lorsque les progressistes nomment leurs collègues de même idéologie à des postes d’influence, il s’agit de « normes ». Lorsque les conservateurs sociaux le font, il s’agit de fascisme.
Ces critiques sont restés remarquablement silencieux alors que le premier ministre Donald Tusk, qui a pris le pouvoir l’année dernière — malgré un nombre de voix inférieur à celui de Droit et Justice — en rassemblant un gouvernement de coalition fragile, a lancé une vaste campagne de répression contre ses ennemis idéologiques, renvoyant les personnes nommées par son prédécesseur chaque fois que cela était possible.
Comme l’a noté Daniel Tilles : « En n’imposant pas au nouveau gouvernement les mêmes normes qu’au précédent, la communauté internationale risque d’autoriser la poursuite des violations des normes démocratiques et de donner raison à l’ancien parti au pouvoir qui prétend que les critiques dont il a fait l’objet étaient purement politiques ».
Lire la suiteLa Pologne rejette un projet de loi visant à assouplir les lois sur l’avortement
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pexels
12 juillet 2024, Varsovie (LifeSiteNews) — Le Parlement polonais a rejeté la législation qui aurait décriminalisé le meurtre des bébés dans les douze premières semaines de grossesse et ceux soupçonnés d’être handicapés.
Le 12 juillet, la chambre basse polonaise a rejeté par 218 voix contre 215 la législation en faveur de l’avortement, qui visait à modifier le code pénal polonais pour permettre l’avortement « si 12 semaines au maximum se sont écoulées depuis le début de la grossesse » ou « si des tests prénataux ou d’autres indications médicales indiquent une forte probabilité de déficience grave et irréversible du fœtus ou d’une maladie incurable menaçant sa vie ».
En début de semaine, le président polonais, Andrzej Duda, avait déclaré qu’il mettrait son veto sur le projet de loi, même s’il était adopté par le parlement — mais le rejet du projet de loi par le parlement lui-même a tout de même été accueilli avec joie par les pro-vie.
« Le Parlement polonais a rejeté un projet de loi visant à libéraliser l’avortement », s’est réjouie Isabel Vaughan-Spruce, codirectrice de March for Life UK, sur X.
« Merci à tous ces bons politiciens qui ont fermement défendu cette question — chaque vote compte — et que Dieu protège la Pologne du mal de l’avortement », a-t-elle déclaré.
Le Centre polonais pour la vie et la famille a également célébré la décision en déclarant : « Chaque défaite des projets d’avortement renforce le processus d’élévation du niveau de protection juridique de la vie en Pologne, qui dure depuis 31 ans, et vise à assurer la nécessaire protection juridique égale de la vie pour chaque enfant, avant et après la naissance. »
Lire la suiteLe gouvernement polonais présente un projet de loi visant à légaliser l’avortement
Donald Tusk, premier ministre de Pologne.
Par Ashley Sadler — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Kancelaria Premiera/YouTube
31 janvier 2024, Varsovie, Pologne (LifeSiteNews) — La semaine dernière, les législateurs polonais ont introduit une législation visant à légaliser l’avortement dans les 12 premières semaines de grossesse ou plus tard.
Jeudi, les législateurs polonais de la Coalition civique (KO) du premier ministre Donald Tusk ont soumis au Parlement un projet de loi visant à légaliser les avortements électifs au cours du premier trimestre et à élargir les possibilités d’avortements ultérieurs. Dans de nombreux pays, la grande majorité des avortements sont pratiqués au cours des trois premiers mois de la grossesse.
La législation proposée stipule qu’une « personne enceinte [sic] a le droit de bénéficier de soins de santé sous la forme d’une interruption de grossesse jusqu’à la fin de la 12e semaine de celle-ci ». Les avortements au-delà du premier trimestre seraient légaux si la grossesse était considérée comme une menace pour la vie ou la santé de la mère, y compris la santé mentale, selon Notes from Poland. La législation autoriserait également les avortements en cas de viol, d’inceste ou d’anomalies fœtales.
Cette décision intervient après que Tusk, qui contribue à orienter le pays vers une position plus à gauche et plus favorable à l’Union européenne, ait déclaré au début du mois que sa coalition politique présenterait un tel projet de loi.
Lire la suiteLa Cour européenne ordonne à la Pologne de verser des dommages-intérêts à une femme à qui l’on a refusé l’avortement de son bébé atteint de trisomie 21
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Adobe Stock
15 décembre 2023 (LifeSiteNews) — La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a statué en faveur des avortements eugéniques le 14 décembre, déclarant que la loi polonaise de 2020 protégeant les enfants à naître atteints du syndrome de Down violait le droit à la vie privée d’une femme qui avait quitté le pays pour avorter son enfant à la suite de son diagnostic. La CEDH a estimé que la loi ne constituait pas un « traitement inhumain ou dégradant », comme l’espéraient les militants de l’avortement, mais que le droit de la femme à la « vie privée et familiale » avait été violé en vertu de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. La CEDH avait précédemment refusé de contester les lois polonaises sur l’avortement.
La plaignante, identifiée uniquement comme « ML », était devenue enceinte en 2020 et le syndrome de Down avait été diagnostiqué chez son enfant à 14 semaines. Elle a pris rendez-vous pour un avortement dans un hôpital de Varsovie le 28 janvier 2021, mais la décision constitutionnelle interdisant les avortements eugéniques est entrée en vigueur le 27 janvier. Son rendez-vous a été annulé et ML s’est rendue aux Pays-Bas, où son bébé a été avorté le 29 janvier. Dans la plupart des pays occidentaux, plus de 90 % des bébés diagnostiqués trisomiques sont tués dans l’utérus. La Pologne est l’un des seuls pays à protéger spécifiquement les enfants atteints trisomie 21.
Lire la suiteChangement de gouvernement en Pologne et batailles en vue pour la vie et la famille
Mateusz Morawiecki, premier ministre sortant de Pologne.
Par Pierre-Alain Depauw (Médias-Presse-Info) d’après LifeSiteNews — Photo officielle du gouvernement polonais
Le parti polonais Droit et Justice, pro-vie et pro-famille, a perdu sa majorité gouvernementale. Au cours des huit dernières années, la Pologne a eu le gouvernement le plus conservateur d’Europe, dirigé par le parti Droit et Justice. Dimanche, des élections législatives ont eu lieu dans ce pays et, bien qu’il ait reçu plus de voix que tout autre parti, Droit et Justice ne dispose plus du nombre de sièges requis pour former une majorité parlementaire. Une coalition libérale rassemblant plusieurs partis forme le nouveau gouvernement qui tentera d’imposer une révolution au sein de ce pays catholique. Mais cette révolution pourrait être entravée par de multiples facteurs.
À l’automne 2015, le chômage en Pologne atteignait près de 10 %. Des millions de Polonais ont quitté le pays pour l’Ouest, tandis que le gouvernement sortant de l’époque, dirigé par le parti libéral Plateforme civique, était devenu largement impopulaire après une série de scandales de corruption embarrassants.
Huit ans plus tard, grâce au travail du parti Droit et Justice, le chômage en Pologne ne s’élève plus qu’à 5,5 %, le deuxième taux le plus bas de l’Union européenne, tandis que des centaines de milliers de migrants polonais sont revenus au pays.
Hélas, lorsqu’un parti est au pouvoir pendant huit ans, une grande partie de l’électorat devient inévitablement blasée et succombe aux promesses de changement, oubliant les péchés passés de ceux qui vont reprendre les commandes.
Lors des élections de dimanche, les Polonais ont maintenu Droit et Justice en première position avec le score très honorable de 35,38 %, soit 4,68 % de plus que le deuxième parti, la Coalition civique (Plateforme civique et une poignée de partis dont peu de gens connaissent les noms). Mais avec 194 sièges sur 460 à la chambre basse du Parlement, Droit et Justice n’était plus en mesure de gouverner, ni seule, ni dans le cadre d’une éventuelle coalition avec la Confédération Liberté et Indépendance, une coalition composée de libertaires, de monarchistes, de catholiques traditionalistes et de nationalistes qui ont obtenu 7,16 % des suffrages et 18 députés.
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