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L’illusoire morale laïque

Par Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo : Pixabay

Si la chroniqueuse du Journal de Montréal, Lise Ravary, tient à enlever le crucifix de l’Assemblée nationale, ce n’est pas par respect pour les autres religions, ni par indifférence religieuse. Si l’on respecte toutes les religions, il faut commencer par respecter la nôtre. Si l’on est indifférent, pourquoi s’attaquer avec tant d’énergie à une petite statue de plâtre? En fait, Madame Ravary défend une position proprement religieuse. Elle avoue son antichristianisme: « La mort de Dieu a permis au péché, emmerdeur de première classe, de prendre la poudre d’escampette. Désormais, la notion du Bien et du Mal reposerait sur la Règle d’or : Traite les autres comme tu voudrais être traité. Vive l’utilitarisme. » (JDM 22-10-2018) Dans sa jeunesse, elle était croyante; elle ne l’est plus. Les anticléricaux les plus fanatiques ne sont jamais des indifférents. Ce sont des catholiques apostats. Lise Ravary semble avoir un « compte à régler » avec l’Église, et plus particulièrement avec la notion de péché. Elle n’est pas la seule de sa génération.

Et pourtant, elle admet la fragilité de sa position philosophique. « Le péché avait ses qualités, souligne-t-elle. Dommage qu’il n’existe pas en version laïque parce que le monde commence à m’inquiéter. » (Ibid.)

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Dostoïevski disait la même chose : « Si Dieu n’existe pas, tout est permis. » Georges Bernanos écrivait : « Lorsque le monde ne se divise plus en Vrai et en Faux, en Bien et en Mal, il ne se divise plus qu’en Forts et en Faibles. » Maurice Clavel affirmait, en badinant : « Dieu est mort, Marx est mort, et moi je ne me sens pas très bien. »

La Fédération des Femmes du Québec (FFQ) a mis en œuvre la philosophie dé-culpabilisante de Lise Ravary en reconnaissant que la prostitution pouvait être un métier comme les autres, lorsqu’elle était pratiquée avec le libre consentement de la « travailleuse ». La croyance au péché a disparu, mais elle semble avoir été remplacée par un autre dogme : la liberté de commerce. Quoi de plus « utilitaire » que l’industrie du sexe? C’est rentable pour le secteur touristique. Et en vertu de quelle règle morale pourrait-on condamner cette activité? Si une femme a le droit de se faire avorter au nom de la « libre disposition de son corps », pourquoi ne pourrait-elle pas se prostituer en vertu du même principe?

Lise Ravary a sans doute été scandalisée, comme tout le monde, par la prise de position de la FFQ. Mais a-t-elle remarqué que la notion de « scandale » est liée à la notion de « péché »? Faire un scandale, c’est commettre ou encourager publiquement le péché. Supprimez l’un, il faut supprimer l’autre.

Les sociétés modernes prétendent remplacer les Dix Commandements de Dieu par les Chartes des Droits et Libertés. Mais les droits de la personne se déshumanisent lorsqu’on les sépare de la morale chrétienne. Le droit à la vie se transforme en avortement, le droit à la santé en euthanasie, le droit à la liberté d’expression en pornographie. La civilisation occidentale est libérale et démocratique parce qu’elle a d’abord été chrétienne. Et elle ne restera libérale et démocratique que dans la mesure où elle continuera à se rattacher à ses origines chrétiennes. Chassez le crucifix et vous reviendrez rapidement aux dures lois de l’Antiquité païenne.

Saviez-vous que le Sage Solon avait légalisé la prostitution à Athènes, 500 ans avant qu’un certain Jésus-Christ ne vienne nous « emmerder » avec la notion de péché?



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