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L’avortement et la GPA procèdent de la chosification de l’enfant

Par Nancy Flanders (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Johnstocker/Adobe Stock

31 octobre 2022 (LiveActionNews) — En avril, Nicholas Maggipinto et Corey Briskin — un couple homosexuel « marié » — ont intenté un procès, avec le concours de la Commission américaine de l’égalité des chances en matière d’emploi, contre la ville de New York. La plainte allègue une discrimination parce que le régime d’assurance maladie des employés de la ville ne prend pas en charge l’accès à la gamme complète des techniques de reproduction dont Maggipinto et Briskin ont besoin pour [pro]créer les enfants « désirés » qu’ils souhaitent élever ensemble. Cette affaire, que le couple espère voir provoquer un effet domino dans tout le pays, met en lumière les droits de l’enfant et la question de savoir si la valeur [morale] d’un enfant doit être déterminée en fonction du désir d’un adulte.

« C’est le lien qui unit l’avortement et la technologie de reproduction, et c’est la détermination du droit à la vie d’un enfant en fonction du point auquel il est désiré », déclare à Live Action News Katy Faust, fondatrice de Them Before Us et collaboratrice du The Federalist. L’esprit abortif proclame : « Si un enfant n’est pas désiré, nous pouvons violer son droit à la vie et le forcer à cesser d’exister ». Et l’esprit de la reproduction par tiers interposé dit : « Si un enfant est très désiré, nous pouvons le faire entrer en existence de force, même si cela viole son droit d’être connu et aimé par sa mère et son père ». L’industrie de l’élimination des bébés et l’industrie de la fabrication de bébés sont les deux faces d’un même esprit de marchandisation de l’enfant. Toutes deux traitent les enfants comme des objets, et non comme des personnes ayant des droits distincts devant être respectés et protégés. »

Certains services de fertilité sont couverts par le régime d’assurance de la ville ; cependant, Maggipinto et Briskin exigeraient l’emploi du corps des femmes afin de créer un bébé qui serait biologiquement lié à l’un d’entre eux. Ils soutiennent que parce qu’ils sont tous deux des hommes, ils devraient être considérés comme infertiles selon la loi. Si le régime d’assurance couvre l’insémination artificielle, il ne couvre pas la maternité de substitution ou l’achat d’ovules d’une femme, ce que M. Maggipinto appelle une question d’« équité fondamentale ».

Mais cela élargit la définition de l’« infertilité » au-delà de sa signification longtemps acceptée et comprise. Affirmer qu’il est injuste que l’assurance ne paie pas pour qu’ils utilisent le corps d’une femme (parce que deux hommes ne peuvent pas se reproduire biologiquement entre eux) est, pour le moins, un argument inhabituel et choquant.

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Le droit des enfants à une mère et à un père

Les enfants ont le droit fondamental d’être connus et aimés par leur mère et leur père, et lorsqu’ils sont privés d’un parent, ils peuvent souffrir de ce que l’on appelle la « faim du père » ou la « faim de la mère ». Faust explique : « La faim de mère, c’est comme aller vers n’importe quelle femme qui vous montre un peu d’attention et d’affection et lui dire : “Veux-tu être ma mère ? Et toi ? Veux-tu être ma mère ? Parce qu’ils ont envie d’être aimés par une mère, même s’ils ont deux papas aimants. [...] Le fait qu’il soit si difficile de créer un enfant intentionnellement sans mère devrait vous dire tout ce dont vous avez besoin de savoir sur le fait que nous ne devrions pas le faire. »

Une femme nommée Samantha explique son point de vue :

Je ne savais même pas qu’une telle chose qu’une mère existait jusqu’à ce que je regarde The Land Before Time à l’école. Mon cerveau de 5 ans ne pouvait pas comprendre pourquoi je n’avais pas la maman que je voulais soudainement désespérément. J’ai ressenti le manque. J’ai ressenti le vide.

En grandissant, j’ai essayé de combler ce vide avec les tantes, les amies lesbiennes de mes pères et les enseignants. Je me souviens avoir demandé à mon institutrice de première année si je pouvais l’appeler maman. Je posais cette question à toutes les femmes qui me montraient un peu d’amour et d’affection. C’était instinctif. J’avais besoin de l’amour d’une mère, même si j’étais bien aimée par mes deux pères gays.

Les enfants créés à l’aide d’une technologie de reproduction tierce, et élevés par un homme et une femme mariés, peuvent connaître une crise d’identité lorsqu’ils apprennent que l’un de leurs parents n’est pas leur parent biologique. Ils peuvent avoir alors l’impression d’être une marchandise produite avec l’aide d’un parent biologique qui les a ensuite abandonnés, souvent pour un simple gain financier ou au nom d’un sens mal placé de la philanthropie.

Un jeune homme issu d’une maternité de substitution traditionnelle a déclaré que sa mère biologique avait reçu 8 000 dollars pour le mettre au monde et le donner. Il explique :

Quelque chose d’horrible nous est arrivé à la naissance. Nous avons perdu notre mère. Elles ne sont pas mortes, mais elles auraient tout aussi bien pu être mortes parce que nous les avons perdues en tant que mères, et pour un petit bébé, c’est comme la mort… Nous nous sentons très rejetés. Cela laisse un vide dans notre cœur, que nous l’admettions ou qu’il se manifeste d’une autre manière, par exemple sous forme de dépression ou de peur de devenir proche de quelqu’un d’autre…

La maternité de substitution avec l’ovule d’une autre femme est souvent pratiquée pour que la mère ressente moins de liens avec le bébé — mais en réalité, le bébé ressent toujours ce lien, car il grandit dans l’utérus de la mère porteuse, entend les battements de son cœur et sa voix avant la naissance.

« Aucun désir, aucune perte, aucune souffrance, ni aucune nostalgie d’adulte ne peut justifier la violation du droit de l’enfant à être connu et aimé par son père et sa mère », affirme Faust. « Nous étudions la structure familiale depuis des décennies et nous avons des preuves concluantes de ce dont les enfants ont besoin — les facteurs qui les conduiront le plus probablement à avoir une vie de sécurité et d’amour. Une majorité écrasante d’universitaires de gauche et de droite s’accordent à dire que c’est le fait d’être élevé par sa mère et son père biologiques mariés qui maximise les succès et l’épanouissement de l’enfant. En outre, nous constatons que la présence d’un adulte sans lien de parenté diminue statistiquement les résultats de l’enfant. »

Selon les recherches, les enfants élevés par leurs parents biologiques mariés sont en meilleure santé physique et émotionnelle, et sont moins susceptibles d’être victimes d’abus sexuels, de consommer de la drogue ou de l’alcool, ou de commettre des actes de délinquance. Un enfant vivant avec une mère célibataire est 14 fois plus susceptible de subir des violences physiques graves qu’un enfant vivant avec ses parents biologiques mariés — et un enfant dont la mère cohabite avec un homme autre que son père est 33 fois plus susceptible de subir des violences physiques graves.

C’est la raison pour laquelle les parents adoptifs doivent se soumettre à un examen et à une vérification des antécédents avant de placer un enfant dans leur foyer. Il peut être dangereux pour les enfants d’être placés chez des inconnus sans lien biologique avec eux — mais c’est ce que l’industrie de la fertilité fait tous les jours.

« Ils attribuent toujours des enfants à des adultes sans lien de parenté, mais contrairement à l’adoption, il n’y a pas de sélection ou de vérification des antécédents dans ce cas », souligne Faust. « Ce que ces deux hommes demandent va à l’encontre du bon sens, du droit naturel, des droits naturels des enfants, des sciences sociales les plus poussées dont nous disposons, et ce qu’ils veulent et ce qu’ils recherchent va également à l’encontre des pratiques les meilleures en matière d’adoption. C’est traiter les enfants comme des marchandises, et ils veulent que les États les subventionnent. »

Adoption ou techniques de reproduction

Lorsqu’on leur a demandé s’ils avaient envisagé l’adoption, M. Briskin a répondu qu’il trouvait la question « profondément offensante », et M. Maggipinto a déclaré qu’« en tant que couple, nous avons décidé qu’il était important d’avoir un enfant qui nous soit biologiquement lié. »

Il y a deux points évidents à souligner ici. Le premier est que l’enfant serait biologiquement lié à un seul des deux hommes, ce qui signifie que ni Maggipinto ni Briskin ne profiteraient du lien biologique qui les éloigne de l’adoption et les dirige vers les techniques de reproduction par autrui. Ainsi, dire qu’ils veulent « un enfant qui leur soit biologiquement lié » est, au mieux, trompeur.

Le deuxième point est que Maggipinto et Briskin refuseraient à l’enfant le même lien biologique qu’ils ne souhaitent pas se voir refuser. L’enfant n’aura pas le lien biologique avec sa mère qu’il mérite, dont il a besoin et auquel il a droit. Il la cherchera à la naissance, il cherchera son odeur et sa voix. Cela est vrai même pour les enfants créés par une technologie tierce et élevés par un couple homme-femme. Les couples qui optent pour le don d’ovules ou de sperme refusent à l’enfant son droit de connaître et d’être aimé par l’un de ses parents biologiques.

« Il y a quelque chose de spécial dans ce lien biologique. Il y a quelque chose de vraiment doux et précieux à voir vos traits se refléter dans un enfant qui vous est génétiquement lié », explique Faust. « Mais ce qui m’étonne, c’est qu’ils supposent que l’enfant ne pourrait pas se soucier du fait qu’il va être définitivement coupé de 50 % de son patrimoine biologique. Et la réponse est que “la biologie est importante pour moi mais pas pour toi”. Toute cette histoire est basée sur le fait que la biologie n’est pas importante quant à leurs enfants. C’est parfaitement emblématique de la façon dont l’ensemble du processus de la technologie de reproduction est égocentrique. »

En outre, les mères porteuses et les donneurs d’ovules et de sperme sont rémunérés, alors que la famille biologique d’un enfant adopté ne reçoit jamais d’argent dans le processus, car cela serait considéré comme un trafic d’enfants [il serait plus juste de dire que les enfants étaient autrefois considérés comme un bienfait, pourquoi seriez-vous payé pour recevoir des dons ?]*. Avec l’adoption, l’enfant est le client, explique Faust. Les décisions sont prises dans son intérêt. Mais avec l’industrie de la fertilité, ce sont les adultes qui sont les clients.

Le droit à la vie d’un enfant

Des millions d’enfants créés à l’aide de techniques de reproduction sont également privés de leur droit à la vie. Seuls sept pour cent des enfants créés en laboratoire naîtront vivants. En 2012, on a découvert que depuis 1991, 3,5 millions d’embryons avaient été créés, mais que seuls 235 480 avaient été implantés avec succès. Les enfants sont jetés comme des déchets et privés de leur droit à la vie, car il est courant de jeter certains embryons qui ne passent pas le test, même lorsque des enfants présentant certaines conditions s’avèrent pouvoir survivre jusqu’à l’accouchement à terme.

Dans certains cas, plus d’un embryon est implanté dans l’utérus, ce qui a été le cas d’un couple, qui a appris que cinq bébés se développaient avec succès dans l’utérus. Comme de nombreux autres couples, ils ont eu recours à la « réduction sélective » pour avorter trois des bébés. Des enfants, créés pour répondre aux désirs des adultes, sont tués par avortement parce que les adultes — qui avaient tellement besoin d’enfants — considèrent maintenant certains de ces enfants comme des « extras » jetables.

« D’après les chiffres, l’industrie de la FIV viole la vie des enfants plus souvent que l’industrie de l’avortement », déclare Faust. « Si vous aimez les bébés, vous allez vous opposer à ces technologies de reproduction parce que la technologie de base qui est à l’origine de la plupart de ces processus, la FIV, détruit plus de vie embryonnaire que l’avortement chaque année. »

La valeur d’un bébé

Les enfants sont des cadeaux inestimables, mais l’industrie de la fertilité les a transformés en dollars. « Faire des bébés dans un laboratoire coûte cher, mais si vous devez également louer l’utérus d’une femme, cela va monter à un prix à six chiffres, que les adultes puissent se le permettre ou non », souligne Faust. « Personne ne fait de don ici. Il s’agit d’un marché — contrairement à l’adoption, qui est centrée sur le bien-être des enfants. Il s’agit d’un marché centré sur les désirs des adultes de profiter d’industries lucratives qui exploiteront des femmes pauvres. » [En ce qui concerne l'adoption, je ne confierais pas un enfant à un « couple » qui a adopté pour mode de vie une pratique contre-nature.]*

Malgré le prix élevé, la valeur [morale] réelle des enfants a diminué. Pour de nombreux adultes, la valeur des enfants dépend du fait qu’ils sont « désirés » ou « non désirés » par les adultes qui paient pour eux. Les parents potentiels n’ont pas le droit d’utiliser une technologie de reproduction tierce pour créer des enfants dans un laboratoire — des enfants qui seront privés de leurs droits fondamentaux et qui n’existent pour ces adultes que pour répondre à leurs désirs et à leurs envies. Personne n’a ce droit.


*Commentaire d’A.H.



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