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L’Association canadienne des évaluateurs et prestataires de l’AMM dit que les médecins doivent parler d’euthanasie au patient

Par Mary Zwicker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : roungroat/Rawpixel.com

3 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Les médecins canadiens sont encouragés à suggérer l’euthanasie, même si leurs patients n’ont pas montré d’inclination préalable à cet égard.

Les lignes directrices publiées en 2019 par l’Association canadienne des évaluateurs et prestataires de l’AMM indiquent clairement que les médecins ont le devoir de suggérer à leurs patients que la mort est une forme alternative de soins de santé. Si les médecins n’entreprennent pas une telle conversation, disent les lignes directrices, les patients n’auront pas de « consentement éclairé ».

« … Les médecins et les infirmières praticiennes (ci-après dénommés conjointement “cliniciens”) qui participent à la planification des soins et aux processus de consentement ont l’obligation professionnelle d’engager une discussion sur l’AMM [Aide médicale à mourir] si un patient peut y prétendre », peut-on lire dans le document.

« La discussion doit inclure toutes les options de traitement, y compris les soins palliatifs et l’option de l’AMM », ajoute le document, précisant que cette conversation est « nécessaire pour remplir les critères de consentement éclairé et soutenir l’autonomie du patient ».

Selon un article paru le 2 novembre 2022 dans le National Post du Canada, la vice-présidente de l’ACEPA, le Dr Konia Trouton, a déclaré que les normes établies dans les lignes directrices sont nécessaires pour que les patients sachent quelles sont leurs options. Elle a également fait remarquer qu’elle ne voyait pas pourquoi il devrait y avoir une controverse éthique à ce sujet, affirmant que c’est la même chose que d’interroger les patients sur tout autre choix médical, comme leurs espoirs et leurs objectifs de vie.

« Nous devons nous assurer que les gens sont conscients de leurs options », a-t-elle déclaré. « La sensibilisation n’est pas la même chose que de les contraindre ou de les pousser dans cette direction ».

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Il ne devrait y avoir aucune tension éthique dans le fait d’aborder avec un patient atteint d’une maladie grave, d’une maladie ou d’un handicap, les questions suivantes : « Quels sont vos objectifs ? Quels sont vos espoirs ? Quelles sont les choses que vous voulez et ne voulez pas faire ? », a-t-elle poursuivi.

« “Voulez-vous déménager dans une maison de retraite ? Voulez-vous être réanimé ? Voulez-vous une réanimation cardio-pulmonaire ? Voulez-vous être dans une unité de soins intensifs ? ” Et à l’intérieur de cela, “Est-ce que l’aide à mourir est quelque chose qui est éthiquement odieux pour vous ou acceptable pour vous ? Est-ce que c’est quelque chose que vous voulez explorer davantage, ou non ? ” »

Cependant, alors que les lignes directrices de l’ACEPA disent que les médecins ne doivent jamais discuter de l’AMM dans l’intention « d’inciter, de persuader ou de convaincre le patient de demander l’AMM », un article du National Post suggère que le fait d’aborder le sujet avec un patient pourrait être considéré comme une pression dans ce sens.

« Certains éthiciens soutiennent que le fait d’introduire la mort comme “option de traitement”, sans que la personne ne le suggère au préalable, est sérieusement problématique, en particulier dans le cadre de l’expansion de l’AMM », révèle l’article, qui explique que certaines personnes pourraient être « indûment influencées à choisir de mettre intentionnellement fin à leur vie, étant donné la dynamique de pouvoir de la relation médecin-patient ».

Le National Post cite le Dr Kerry Bowman, bioéthicien de l’Université de Toronto, qui suggère que le fait de discuter de l’AMM comme d’une option pourrait amener les gens à croire que leur médecin la leur recommande.

« Certaines personnes, quelle que soit la qualité de votre conversation, peuvent en déduire qu’il s’agit essentiellement d’une suggestion », a-t-il déclaré.

Les lignes directrices ont également suscité des inquiétudes quant à la liberté des médecins d’exercer leurs droits de conscience, puisqu’elles stipulent que « tous les professionnels de la santé ayant une objection de conscience à l’AMM doivent être conscients de leurs responsabilités professionnelles ».

« Le fait d’avoir une objection de conscience à l’AMM n’annule pas ces obligations », indiquent les directives. « Au contraire, cela active des devoirs alternatifs pour discuter de l’objection avec le patient et pour référer ou transférer les soins du patient à un clinicien non objecteur ou à une autre ressource efficace fournissant des informations et facilitant l’accès. Nous recommandons une directive nationale unifiée sur cette pratique afin de faciliter le plus haut niveau de soins. »

Les droits de conscience des médecins

Dans une entrevue en 2014 avec LifeSiteNews sur les droits de conscience des médecins, Jack Fonseca de Campaign Life Coalition a averti LifeSiteNews que si les droits de conscience des médecins ne sont pas respectés, la pratique médicale deviendrait une « profession plus malhonnête, moins compatissante et plus dangereuse ».

Dans le même article, LifeSiteNews a également cité l’avocat de Calgary John Carpay, président du Justice Centre for Constitutional Freedoms, qui a plaidé pour le droit du médecin à suivre sa conscience, même si ses croyances ne correspondent pas à celles de son patient.

M. Carpay a également déclaré que sans le droit de suivre sa conscience et de tirer ses propres conclusions, les « connaissances, la formation et le jugement » particuliers des médecins seraient grandement dévalués.

« Quelles seraient les conséquences si l’on forçait les médecins à abandonner leur jugement professionnel et à violer leur conscience afin de satisfaire les “souhaits” des patients ? », a demandé Carpay de manière rhétorique.

« Si le gouvernement oblige les médecins à fournir ce que les patients demandent, cela présuppose que les connaissances, la formation et le jugement du patient sont au moins égaux à ceux du médecin. Et si c’est le cas, pourquoi s’embêter avec une profession médicale en premier lieu ? », a-t-il poursuivi.

« Si les médecins individuels n’ont pas le droit de tirer leurs propres conclusions sur ce qui est bon ou mauvais, pourquoi se donner la peine de distinguer les médecins de ceux qui ne le sont pas ? »



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