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Italie : la GPA davantage criminalisée et plus de liberté pour les pro-vie


Giorgia Meloni, Présidente du Conseil des ministres d'Italie.

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : © Governo Italiano

Giorgia Meloni, Présidente du Conseil des ministres d’Italie, a exprimé lors d’une conférence sur la démographie sa ferme opposition à la pratique de la grossesse ou gestation pour autrui (GPA), annonçant qu’une nouvelle loi plus sévère serait bientôt présentée au parlement italien.

Mme Meloni critique l’esprit féministe qui sous-tend la GPA et infuse la société d’aujourd’hui. Elle fait remarquer avec justesse que le fait de parler de père et de mère peut parfois ressembler à un acte révolutionnaire. « Quand on fait cela », souligne-t-elle, « on a tendance à paraître assez rétro, à une époque où l’on va jusqu’à nier qu’il faut un homme et une femme pour mettre un enfant au monde », rapporte la FSSPX.News.

La nécessité d’un homme et d’une femme pour engendrer la vie est l’une des plus évidentes qui soient. Pourtant, les partisans de la GPA semblent passer outre cette notion et répandre la pratique le plus largement possible dans le monde en faisant la faisant passer pour un geste altruiste, un acte d’amour ou une liberté. Mme Meloni explique : « quand on se heurte à l’évidence, on pense résoudre la question peut-être en alimentant un marché transnational qui exploite le corps des femmes pauvres, qui fait des enfants une marchandise, en faisant passer cela pour un acte d’amour ou pour un geste de liberté ». Elle poursuit : « les choses déraisonnables ne deviennent pas raisonnables par répétition, et personne ne peut me convaincre que c’est un acte de liberté que de louer son utérus ; personne ne peut me convaincre que c’est un acte d’amour que de considérer les enfants comme un produit sur le comptoir d’un supermarché ».

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Mme Meloni de continuer : « ce n’est pas un acte d’amour que de transformer le désir très légitime d’avoir un enfant en un droit garanti par tous les moyens possibles. C’est pourquoi je continue à considérer l’utérus à louer comme une pratique inhumaine ». C’est pourquoi Mme Meloni soutien le projet de loi qui fera de la GPA un « crime universel », c’est-à-dire qui sera punissable même s’il est commis en-dehors d’Italie.

Outre son opposition à la GPA, Mme Meloni soutient énergiquement qu’il est urgent de faire remonter la démographie de sa nation, qui est l’un des pays d’Europe avec le taux de natalité le plus bas. Ces deux positions ne se contredisent en rien et même s’accordent, car elles s’encrent toutes deux dans une vision naturelle de la nature humaine, dont le propre est de se multiplier, mais non par des moyens aussi barbares et aussi peu naturels que la GPA.

Mme Meloni critique fortement les idéologies antinatales qui sévissent dans la société : « Pendant des décennies, la culture dominante a dit qu’en fait, mettre un enfant au monde serait un choix probablement incompatible avec beaucoup d’autres ; […] un choix qu’il était peut-être préférable de ne pas faire. […] Récemment on a même avancé la folie que mettre un enfant au monde, c’est commettre un acte contre l’environnement. »

Le gouvernement italien, indique Mme Meloni accorde une place importante à la natalité dans sa politique, ayant même créé un ministère de la Natalité.

Plus récemment encore, le gouvernement italien a été la cible des critiques du ministre de l’Égalité espagnole, Ana Redondo, à cause d’un amendement adopté par les députés italiens permettant aux pro-vie d’aller dans les avortoirs pour « garantir l’assistance aux femmes ».

Cette mesure va autoriser le « harcèlement organisé contre les femmes qui veulent avorter », selon Mme Rodondo.

Mme Meloni a rejeté du revers de la main ces reproches.

En effet, quand les pro-vie entrent dans les avortoirs, comme le fait Mary Wagner au Canada, ou les membres de Red Rose Rescue aux États-Unis, ce n’est pas pour harceler ou faire pression sur les femmes qui vont se faire avorter, c’est pour toucher leur cœur et leur offrir l’aide dont elles ont tant besoin.

Ce geste du gouvernement italien va à l’opposé de ce qui se fait au Québec, ou ailleurs au Canada, où il est interdit ne fût-ce que d’approcher des lieux où sont pratiqués les avortements — très loin également de l’esprit mortifère qui a présidé en France à l’inscription de la « liberté » d’avorter dans la constitution.

L’amendement question facilitera également l’attribution de fonds européens aux associations pro-vie.

Toujours en Italie, un réseau d’associations pro-vie est parvenu à recueillir 106 000 signatures, plus du double du nécessaire, pour une proposition de loi d’initiative populaire visant à établir l’obligation pour le médecin chargé d’examiner une femme ayant choisi d’avorter de lui montrer son enfant à naître et de lui faire écouter son battement de cœur : « Le médecin qui effectue la visite préalable à l’interruption volontaire de grossesse conformément à la présente loi — indique la proposition à l’article 14, paragraphe 1 bis — est tenu de montrer, au moyen d’examens instrumentaux, l’enfant à naître que la femme porte dans son ventre et de lui faire écouter les battements de cœur de l’enfant à naître », rapporte un autre article de la FSSPX.News.

L’un des groupes pro-vie à l’origine de cette initiative, Pro-Vita e Famiglia, cerne avec sagacité la question : « Depuis l’adoption de la loi sur l’avortement, on nous dit que le fœtus dans l’utérus est un amas de cellules, mais si c’est vraiment le cas, pourquoi vouloir empêcher les femmes de le voir et d’entendre les battements de son cœur en prétendant qu’il s’agit d’un acte de violence ? Montrer un amas de cellules ne constitue pas un acte de violence. »



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