Par Bob Bird — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ALLPosters/Wikimedia Commons
1er décembre 2023 (LifeSiteNews) — Les Américains ont aimé leur pays et leur Constitution, mais nous ne devrions pas être surpris de découvrir qu’après avoir contourné les règles pendant plusieurs générations, nous nous trouvons dans un énorme pétrin. Ce que nous pensons que la Constitution dit et ce qu’elle dit réellement sont probablement deux choses différentes. Dans presque tous les cas, les libéraux et les conservateurs accusent leurs adversaires de la violer, alors qu’ils le font eux-mêmes.
Peu d’élus obéissent à l’interprétation stricte qu’exige le 10e amendement. L’opportunisme politique les a obligés à autoriser de nombreuses choses simplement parce qu’elles sont populaires. La sécurité sociale, les parcs nationaux, les monuments, les forêts, les refuges pour la faune et la flore, ainsi que de nombreux ministères, n’ont absolument aucune base constitutionnelle. Ils s’en sortent parce que cela nous plaît. Nous ne lisons pas la Constitution nous-mêmes, ou pire, nous ne nous donnons pas la peine de la comprendre. Nous aimons dire qu’elle nous appartient, à « nous le peuple », et détestons nos divers représentants politiques, mais lorsqu’un franc-tireur comme Ron Paul tente d’y obéir, il est considéré comme pittoresque, illuminé ou extrémiste.
Et ce qui est dit de Ron Paul doit être vrai, parce que les médias l’ont dit.
Le récent vote sur l’avortement dans l’Ohio montre que nous devons cesser de considérer le gouvernement comme la solution à nos problèmes. À presque tous les niveaux, les gouvernements sont soit complètement corrompus, soit anti-humains, soit méfiants à l’égard de leurs propres citoyens. Nous ne savons pas vraiment comment s’est déroulé le vote sur l’avortement dans l’Ohio, car il serait stupide de la part des pro-vie et des conservateurs de maintenir que les élections de 2020 ont été volées, ce qui est manifestement le cas, et de penser que les ennemis de la vie et de la liberté ne feraient cela qu’une seule fois.
Si vous attendez l’élection de 2024 pour renverser la situation, quelle naïveté !
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Alors, avec un pays en pleine déliquescence, nous devrions chercher ailleurs les solutions à nos problèmes. Où allons-nous chercher ?
Il est temps d’entrer dans la « zone de confort », non pas de nos politiciens, mais de nos pasteurs. Oui, et nos propres zones de confort. Les pasteurs ont une barrière invisible qui les empêche d’exposer toutes les vérités que nous trouvons dans la Bible. C’est parce qu’ils savent que s’ils dérangent notre zone de confort, nous nous éloignerons — comme l’ont fait de nombreux disciples dans l’Évangile de Jean, au chapitre 6.
Que nous soyons catholiques ou protestants, nos pasteurs ne veulent pas prêcher contre le divorce et le remariage, même si Jésus a été très clair à ce sujet. Ce serait entrer dans notre zone de confort, voyez-vous. Beaucoup d’entre nous s’éloigneraient. Et ceux qui ne le feraient pas diraient probablement à leurs pasteurs : « Vous ne devriez pas dire cela. L’église n’aura bientôt plus d’argent. »
Comprenons bien cela.
Et nos pasteurs ne veulent pas non plus parler de contraception, pour la même raison, alors que toutes les confessions l’ont fait il y a moins de cent ans. Et les pasteurs mariés sont probablement eux-mêmes « contraceptés ». J’ai personnellement connu un pasteur évangélique enflammé, farouchement opposé à l’avortement, qui s’était fait « vasectomiser ».
Alors que les chrétiens se lamentent sur la destruction de la famille américaine et sur le résultat du vote sur l’avortement dans l’Ohio, ils divorcent, pratiquent la contraception et avortent au même rythme que le monde séculier.
Pourquoi Dieu nous donnerait-il une victoire contre les avortements chirurgicaux et les avortements tardifs alors que ses prétendus disciples font les choses mêmes qui conduisent à ces avortements ?
Le problème est que la plupart des chrétiens américains, sans parler des autres citoyens, ne veulent pas suivre l’exemple de l’abnégation, de la prière, de la pénitence, du sacrifice et du martyre, parce que nous vénérons le gouvernement comme le grand résolveur de problèmes.
Les catholiques, les évangéliques, les orthodoxes et les protestants ont ignoré une vérité simple sur laquelle nous étions tous d’accord il y a à peine un siècle. La destruction de notre culture est passée par la destruction du mariage en tant qu’union permanente. Nous étudions tous Jésus, le Verbe fait chair, et ce qu’il a dit dans les Évangiles va faire mal.
Le divorce et le remariage, que les Juifs avaient institutionnalisés par l’intermédiaire de Moïse, sont condamnables. Jean-Baptiste a été exécuté pour avoir osé le dire au roi Hérode Antipas. Les pharisiens pensaient vraiment tenir Jésus sur ce point, mais il a osé corriger le tir. Le Christ lui-même a qualifié le divorce et le remariage d’« adultère ».
La plupart d’entre nous aiment considérer une définition plus étroite de l’adultère, mais ce n’est pas le cas du Christ.
L’un des principaux outils [de la destruction du mariage] a été la contraception.
Les chrétiens qui protestent ont toujours répliqué : « Mais la contraception empêche l’avortement ! » Et l’astuce pour obtenir l’acceptation culturelle de la contraception a consisté en partie à dire qu’avec le contrôle des naissances, il en résulterait des mariages plus heureux et des enfants « désirés ». Depuis que cette idée est devenue acceptable vers 1960, quel en a été le résultat ? Les familles durent-elles plus longtemps et sont-elles plus heureuses ?
Le Dr Judith Bury, du Centre consultatif Brook du Canada, a déclaré : « Il existe des preuves irréfutables que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, la fourniture de contraceptifs entraîne une augmentation du taux d’avortement ».
Comment cela se fait-il ? Parce qu’avec l’augmentation des relations sexuelles récréatives, au sein et en dehors du mariage, il y aura échec de la contraception. Et sa solution logique sera l’avortement.
Les enfants qui naissent découvrent, et plus tard imitent, la dévastation de la vie familiale : pères fugueurs, beaux-pères, petits amis vivant sous le même toit et, ce qui est peut-être le plus grave, un manque déconcertant de permanence dans les relations humaines. Cela conduit à une vision déformée du mariage qui peut se traduire par l’homosexualité. Il est presque certain qu’elle ira bientôt encore plus loin, jusqu’à la polygamie, l’inceste et la bestialité.
Pour mettre fin à ce gâchis, nous n’avons besoin ni d’un président, ni d’un amendement constitutionnel, ni d’une loi du Congrès. Les chrétiens doivent adorer, non pas la Constitution, mais le vrai Dieu, un et trine. Emprunter le « chemin étroit », réformer nos vies et nous préparer au châtiment affectueux que nous méritons tous si largement.
Car un Dieu aimant châtie ses enfants égarés, puis les accueille dans ses bras lorsqu’ils se sont repentis.
C’est dans la Bible.