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Cours sur la pornographie à l'UQAM et décadence du Québec…

Par Paul-André Deschesnes ― Photo : iAmMrRob/Pixabay

Le 10 novembre 2020, les médias du Québec nous informaient d’une supposée très bonne nouvelle : l’Université du Québec à Montréal (UQAM) se prépare en vue d’offrir un cours académique sur la pornographie, afin de mieux comprendre et apprécier ce phénomène qui se répand à une vitesse incroyable sur toute la planète.

La tendance est très lourde et ce sujet nous semble de moins en moins tabou. La consommation de pornographie est de plus en plus effrénée. Le sexologue et professeur à l’UQAM, Simon Corneau, grand spécialiste de la chose, juge que la pornographie peut-être un très grand pas en avant pour nos sociétés parce qu’elle nous procure beaucoup de plaisir. Voici sa déclaration officielle aux médias (TVA Nouvelles, 10 novembre 2020) : « la pornographie ça sert à quelque chose. À tuer l’ennui, passer le temps, prendre du temps pour soi ; cela peut-être positif. »

La porno est plus accessible que jamais : internet, télévision, vidéo-clips, spectacles de toutes sortes, magazines, mode, publicité, jeux vidéo, etc. La technologie s’est tellement raffinée que tout le monde peut en produire en se filmant et en partageant ses performances sexuelles avec un ou plusieurs partenaires sur de nombreuses plateformes. Aujourd’hui, c’est autour de 10 ans que les jeunes commencent à consommer du matériel sexuellement explicite. Depuis deux décennies les femmes sont devenues (égalité oblige !) de grandes consommatrices de pornographie. De plus, hommes et femmes en quête de jouissances et de satisfactions extrêmes (c’est la mode) recherchent dans la pornographie des recettes pour vivre leur sexualité. Pour toutes ces raisons, l’Université du Québec à Montréal pense que ce cours « Pornographie 101 » (3 crédits) va répondre à la demande et qu’il sera très populaire.

Les producteurs de pornographie font des affaires d’or. À chaque mois, les sites internet de pornographie accueillent des milliards de visites mondialement. Ce sont de véritables empires économiques qui font trembler la planète. N’oublions pas que parmi les plus gros sites internet de pornographies, quelques-uns sont hébergés au Québec. (Journal de Montréal, 11 décembre 2020). Le 21 décembre 2020, le Bureau d’enquête du Journal de Montréal révélait que le gouvernement provincial a même versé 100 000 dollars en subventions à un géant du porno ! Nos impôts et nos taxes doivent-ils financer la porno ?

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Pendant ce temps, en pleine pandémie, confinés dans nos résidences, la publicité invitait la population à se changer les idées et à se faire plaisir. « De la porno pour Noël », titrait à la une le Journal de Montréal du 5 décembre 2020 ! Voilà une excellente suggestion pour massacrer et blasphémer la belle fête de Noël !

La pornographie est devenue légale, banale, normale et acceptable. C’est très bien d’en consommer et même d’en devenir dépendant. Nos gouvernements jurent hypocritement qu’ils combattent « la mauvaise » porno, c’est-à-dire celle qui implique des personnes d’âge mineur. N’oublions pas qu’il y a actuellement, en Occident, des théories diaboliques de la part de certains « spécialistes » pervers, selon lesquels l’effet que la porno pourrait être utile pour faire l’éducation sexuelle des jeunes, à condition que cela soit fait sans violence physique !

Soyons sérieux ! Pouvons-nous parler de « bonne » et de « mauvaise » pornographie, comme on le fait actuellement dans nos sociétés décadentes ? À partir de 18 ans, au Québec, la pornographie, excelle ! Il y a même des sexologues et des psychologues qui la prescrivent à leurs patients pour alimenter leur libido ! Elle aurait un effet libérateur ! Voilà des théories biaisées et tordues, gobées par le bon peuple qui en redemande toujours plus de cette pourriture morale très populaire.

La confusion règne en maître dans ce dossier. On entend souvent cet argument ridicule : « ce n’est pas de la pornographie, c’est de l’érotisme. » Le déni est très à la mode aujourd’hui. On se camoufle derrière le dieu « érotisme » pour mieux justifier les activités les plus perverses. Depuis deux décennies, la porno a explosé partout parce que justement l’érotisme est devenu de plus en plus pornographique. Il n’y a plus de balises. L’érotisme, ça n’existe plus ! On est passé à quelque chose de beaucoup plus « cool » et très « hot » !

À petits pas la société occidentale a déshabillé la femme moderne, décrété que la sexualité n’a plus aucun rapport avec l’amour humain, institutionnalisé l’hypersexualité tous azimuts comme une très bonne vertu qu’il faut maintenant accepter, pour en arriver finalement à des comportements malsains et très vulgaires.

Je vais maintenant prononcer un mot tabou : Moralité ! De nos jours, il ne faut surtout plus parler comme cela, rectitude politique oblige. Oui je suis moyenâgeux et je n’ai pas évolué ! Et j’en suis très fier ! La pornographie, c’est quelque chose de laid et très mauvais en soi ; c’est, comme le répétait sans succès saint Jean-Paul II, « une structure de péché » ; c’est, « prendre la porte large » pour tomber dans les bras de Satan. Dans une société où il faut être hypersexuel, mon discours est ridicule. Je l’assume, car la Vérité doit passer avant la popularité !

Il y a quelques années, dans la grande région de Montréal, un curé a été arrêté par la police pour utilisation et possession de matériel de pornographie juvénile dans son ordinateur personnel. Après avoir avoué son crime, il a été condamné par la justice, renvoyé par son évêque et réduit à l’état laïc par le Vatican. Après ces tragiques évènements, un autre curé m’a tenu cet inquiétant discours : « M. Deschesnes, ça n’a aucun bon sens ; ce curé n’a jamais agressé physiquement aucun enfant ; son seul tort, c’est d’avoir visionné de la pornographie chez lui. Il faut lui pardonner et le réintégrer dans ses fonctions de curé ». Donc, cette sorte de pornographie sur le net, ce ne serait pas trop grave ! Aujourd’hui, jamais les prêtres et les évêques n’abordent ce sujet tabou dans leurs homélies. Ne serait-il pas temps d’avoir une encyclique du Pape sur cette « structure de péché » qui est en train de détruire le monde ?

L’emprise du Démon sur notre monde moderne est devenue omniprésente grâce à la pornographie pour détruire la femme et la famille traditionnelle. L’enfant appartient à l’état et la femme est devenue esclave des mouvements féministes. Le Nouvel ordre mondial accepte la pornographie qu’on a même érigée en thérapie. La liberté sexuelle tous azimuts nous mène directement à la destruction de la famille traditionnelle. Tout cela est même financé, promu et encouragé par nos gouvernements athées. Alors, peut-on affirmer que la pornographie nous a libérés de la grande noirceur ? N’oublions surtout pas que cette structure de péché rapporte des centaines de milliards de dollars au niveau planétaire en retombées économiques.

Dans le dernier livre du Cardinal Robert Sarah « Le soir approche et déjà le jour baisse », le chapitre 15, intitulé « La marche funèbre de la décadence », m’a particulièrement interpellé. Je laisse ici la parole à ce sage Cardinal : « Nous assistons à de nombreuses formes de pollution morale. Elles empoisonnent l’air que nous respirons. Elles déforment notre conscience, pervertissent notre jugement et notre sensibilité, corrompent la réalité de l’amour et entraînent la déchéance de l’homme. L’Occident, comme la Rome antique, risque de disparaître. Il est empoisonné par des idées qui provoquent une déformation des consciences. Pour les zélateurs de la postmodernité, les valeurs traditionnelles issues de la civilisation judéo-chrétienne seraient désuètes, inutiles et dangereuses. La famille traditionnelle n’a jamais été autant chahutée. Sous couvert d’humanisme et de fraternité, la dignité de l’homme est bafouée. » Et, j’ajouterais à ces enseignements de haut niveau qu’une vraie famille, ce n’est surtout pas celle proposée et imposée par les LGBTQ.

Le Cardinal Sarah nous dit également : « La confusion entre le bien et le mal est le plus grand mal de notre temps. Nous avons perdu la boussole qui doit orienter le jugement moral de l’homme. Nous assistons à une guerre des valeurs ; c’est dramatique. L’Occident a renié ses racines chrétiennes. Au nom de la modernité et du progrès, on brûle tout ce qui se rapporte au passé », et j’ajouterais : depuis le dernier Concile, l’Église catholique fait la même chose (on voit aujourd’hui très clairement le genre de fruits que cela produit).

Le Cardinal Robert Sarah s’exprime de façon limpide sans avoir peur de la rectitude politique en vigueur : « Jean-Paul II, dit-il, parlait volontiers de la passion nihiliste de la destruction chez l’homme postmoderne. Le laid et le Mal sont aimés et exaltés. Le virus de l’horrible se répand à bride abattue ». (La pornographie). « Le suicide de l’Occident est dramatique. Cette décadence est le résultat de l’abandon par les chrétiens de leur mission. Ils se mondanisent. Nous sommes dans une impasse. Il faut vite revenir à celui qui a dit : “Je suis le chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14,6).” »

Dans le nouveau Catéchisme de l’Église Catholique, on peut lire au numéro 2354 que la pornographie est un péché mortel très grave. « Elle consiste à retirer les actes sexuels réels ou simulés, de l’intimité des partenaires pour les exhiber à des tierces personnes de manière délibérée. Elle offense la chasteté parce qu’elle dénature l’acte conjugal, don intime des époux l’un à l’autre. Elle porte gravement atteinte à la dignité de ceux qui s’y livrent (acteurs, commerçants, public), puisque chacun devient pour l’autre l’objet d’un plaisir rudimentaire et d’un profit illicite. Elle plonge les uns et les autres dans l’illusion d’un monde factice. Elle est une faute grave. Les autorités civiles doivent empêcher la production et la distribution de matériaux pornographique ». C’est tout le contraire qui se fait dans nos sociétés décadentes où l’état encourage et subventionne la pornographie.

Après avoir réfléchi sur la pornographie, une industrie en fulgurante progression, peut-on avoir le goût de s’inscrire à ce cours postmoderne à l’Université du Québec à Montréal en vue d’obtenir un « doctorat » en cette matière ? Soyez assurés, chers lecteurs, que « les savants » professeurs postmodernes qui donneront ce cours seront tous très favorables à ce phénomène banal, normal et acceptable. Ils expliqueront en détail les « bons » fruits que la pornographie peut produire dans un monde moderne qui a beaucoup évolué, mais qui a vendu son âme au diable.

Je termine cette chronique avec le numéro 675 de notre bon Catéchisme que je refuse de cacher dans mon placard. « L’Église est rendue à son épreuve ultime. Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le “mystère d’iniquité” sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22). » La pornographie est son plat principal.

Cet homme pornographe, ne devrait-il pas recevoir en récompense une meule attachée autour de son cou et être précipité au fond de l’océan pour avoir détruit et mutilé tous ces corps, temples de l’Esprit saint, hommes, femmes, enfants, adolescents ? (Luc 17, 1-2)

La pornographie doit être combattue et dénoncée comme une structure de péché incompatible avec le plan d’amour de Dieu pour tous ceux et toutes celles qu’il a créés. Et ce n’est pas négociable !



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