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Carney fait maintenant campagne sur l’avortement — malheureusement, Poilievre aussi


Mark Carney.

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : capture d'écran vidéo/cpac/X

22 avril 2025 (LifeSiteNews) — Les sondages se resserrent à l’approche du jour de l’élection, et le premier ministre canadien Mark Carney fait précisément ce que le premier ministre Justin Trudeau aurait fait : il fait campagne sur le fœticide et il ment.

Depuis le premier jour de la campagne, M. Carney a clairement affiché sa position en faveur de l’avortement, informant avec empressement un journaliste le 23 mars : « Je soutiens absolument le droit des femmes à choisir, sans réserve, et je le défendrai comme le Parti libéral l’a fait, avec fierté et constance ».

Cette déclaration n’est pas seulement significative parce que Carney prétend être catholique et, de fait, a été content que le journaliste ait noté sa présence à l’église ce matin-là. Elle est importante parce qu’elle indique clairement que les libéraux de Carney, comme ceux de Trudeau, ne sont pas simplement « pro-choix ». Ils sont « pro-avortement ».

L’avortement est autorisé jusqu’à la naissance au Canada, et M. Carney soutient cela « absolument », « sans réserve » et même « fièrement ». Il ne considère pas l’avortement comme un « mal nécessaire » qui devrait être « sûr, légal et rare ». Il considère les cadavres de fœtus comme une plateforme pour faire campagne, et c’est ce qu’il fait actuellement — tout comme Trudeau l’a fait au cours des trois dernières campagnes électorales, et à chaque occasion qui s’est présentée entre-temps.

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Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a quant à lui clairement fait savoir qu’il n’y avait aucune différence entre lui et M. Carney. Lors d’un arrêt de campagne le 11 avril, Poilievre a déclaré qu’aucune loi sur l’avortement ne serait adoptée s’il devenait premier ministre, et a souligné que le Parti conservateur a depuis longtemps affirmé son soutien au régime d’avortement actuel (tout en négligeant ostensiblement de mentionner la position du PCC sur les votes de conscience libres ou d’autres politiques pro-vie).

Tragiquement, Poilievre a souligné — à maintes reprises — qu’il laisserait le régime canadien de l’avortement jusqu’à la naissance tel qu’il est. Pourtant, Mark Carney ne peut s’empêcher de mentir sur ce fait. Il insiste, comme le font les libéraux depuis Paul Martin, sur l’existence d’un « agenda caché ». J’aimerais que ce soit vrai. Mais ce n’est pas le cas.

Plus récemment, le premier ministre a répondu à la promesse de Poilievre d’utiliser la « clause dérogatoire », l’article 33 de la Charte canadienne des droits et libertés, pour garder les tueurs les plus prolifiques derrière les barreaux, en prétendant que Poilievre utiliserait cette clause pour restreindre l’avortement :

Le journaliste lui a demandé : « Vous avez accusé Poilievre de vouloir utiliser la clause dérogatoire pour s’attaquer au droit à l’avortement ? »

« Oui », interrompt Carney avec empressement.

Le journaliste poursuit : « M. Poilievre a explicitement dit qu’il ne le ferait pas, alors pourquoi cette accusation aujourd’hui ? »

M. Carney a répondu : « Ce n’est pas une accusation, c’est un fait, c’est un fait. Il veut ignorer la Constitution de notre pays ».

L’ensemble de cet échange est un microcosme du triste état de la politique canadienne. Carney ment à plusieurs niveaux, et il en est parfaitement conscient. La clause dérogatoire a été insérée dans la Charte pour une raison précise, et son utilisation s’inscrit par définition dans le cadre de la Charte. Carney sait également que Poilievre est favorable à l’avortement. Il s’en moque. La plupart des hommes politiques mentent. Peu le font avec l’effronterie que les libéraux ont atteinte.

Les libéraux utilisent ces mensonges non seulement pour attiser la peur au sein de leur propre base et pour augmenter le taux de participation, mais aussi pour supprimer des électeurs. Les conservateurs sociaux, pour la plupart, votent conservateur. En effet, de nombreux conservateurs sociaux ont adhéré à la rhétorique du « programme caché » des années Harper et étaient fermement convaincus qu’à un moment donné, les opinions socialement conservatrices secrètes du Parti conservateur seraient révélées au grand jour.

Cela ne s’est jamais produit, parce qu’il n’y a pas d’agenda caché — et les libéraux espèrent donc qu’en appâtant Poilievre, encore et encore, pour qu’il réaffirme son engagement envers le régime d’avortement du Canada, ils pourront démoraliser les électeurs socialement conservateurs du PCC pour qu’ils restent chez eux, ou qu’ils votent pour le Parti Héritage Chrétien ou peut-être pour le Parti populaire du Canada de Maxime Bernier. Le fait que Poilievre répudie constamment les convictions les plus profondes d’une partie importante de sa base à l’approche du jour de l’élection en mentant sur sa position est peut-être mauvais sur le plan moral, mais c’est de la bonne politique.

Comme d’habitude, il y a peu de politiciens dans ce pays prêts à parler pour ceux qui ne peuvent pas le faire eux-mêmes. Comme d’habitude, c’est à nous de le faire.



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