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Attentat contre l’établissement d’un groupe pro-vie du Wisconsin

Par Gontran Paume (Médias Presse Info) — Photo : FOX6 News Milwaukee/YouTube

Le quartier général d’un groupe pro-vie du Wisconsin (Etat industriel du nord des Etats-Unis) a été fortement endommagé par un attentat terroriste probablement lié à la fuite d’un projet d’arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis visant à renverser l’horrible arrêt Roe contre Wade (1973) ayant interdit aux 50 Etats d’interdire ou même de limiter l’avortement.

Le nom de ce groupe pro-vie est « Wisconsin Family Action ».

En 1992, l’arrêt « Casey » avait permis des limitations de l’avortement, mais uniquement quand le fœtus est viable en dehors du corps de la mère (environ 6 mois selon la jurisprudence actuelle des Etats-Unis).

Une loi fédérale, votée sous la présidence de George Bush fils (2001-2009), a interdit les avortements par naissance partielle (réalisés en général après six mois de grossesse). Ces derniers, toutefois, ne représentaient que 1 % du total des avortements.

Les possibilités qu’ont les Etats de limiter l’avortement sont aujourd’hui très réduites. Ils ne peuvent le faire que lorsque le fœtus est viable ou en contrôlant plus strictement les normes de sécurité des lieux où des avortements sont commis. Mais ces normes ne visent qu’à garantir la protection des mères enceintes et des « employés », et non la vie des enfants qu’elles portent.

La Cour Suprême a toutefois récemment refusé de censurer une loi du Texas de 2021 interdisant tout avortement après que les battements de cœur de l’embryon soient perceptibles avec les moyens techniques modernes, soit environ 1 mois et demi de grossesse.

Le projet actuel de la Cour Suprême qui a fuité (sans doute à l’initiative d’un pro-avortement) prévoit de transférer la possibilité de légiférer sans restriction, y compris donc par une interdiction totale de l’avortement, à chacun des 50 Etats. Les spécialistes de la question prévoient que 15 à 28 Etats pourraient fortement limiter ou interdire l’avortement. Deux d’entre eux, la Louisiane et le Dakota du Nord, ont déjà voté des lois interdisant l’avortement dès que l’arrêt Roe contre Wade serait révoqué.

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L’un des arguments donnés par Alito, l’un des 9 juges de cette Cour, nommé par Bush fils en 2006, est que la constitution de 1776 ne parle pas de l’avortement et qu’il n’existe donc manifestement pas, dans cette constitution, de « droit » à l’avortement.

Le dimanche 8 mai à 6 h du matin, heure locale, une fumée était remarquée. Un cocktail-molotov au moins a été lancé à travers les vitres du quartier général [du groupe pro-vie wisconsin] mais n’a heureusement pas pris feu. Mais un incendie s’est quand même déclenché de manière séparée.

Un message de menaces contre les pro-vie a été retrouvé sur place : « Si les avortements ne sont pas “saufs”, vous ne l’êtes pas non plus ».

Par ailleurs, Alito et Scalia, un autre juge pro-vie de la Cour Suprême, ont été explicitement menacés de mort par des activistes pro-avortement. D’autres activistes pro-avortement ont appelé à les intimider physiquement, ainsi que 4 autres juges de la cour (soit en tout 6 juges menacés, dont 5 sont supposés soutenir le texte d’Alito). Roberts, président de la Cour, bien qu’opposé à l’abrogation de « Roe contre Wade », a en effet été lui aussi menacé car il veut valider une loi du Mississippi qui interdit la quasi-totalité des avortements après 15 semaines de grossesse.

Toujours la même méthode révolutionnaire : réclamer d’abord une liberté d’expression absolue pour combattre les règles morales mais la nier en même temps, ou dès qu’ils ont réussi à faire passer de mauvaises « lois », à ceux qui obéissent à ces mêmes règles morales.

Rappelons que la morale se définit comme la « règle de l’agir humain ». Refuser la morale est donc une idée inhumaine.

La décision de la Cour Suprême, qui pourrait être prise à l’occasion de la contestation de la loi du Mississippi dont on a parlé, est attendue au cours de l’été 2022.

Prions pour que la Cour Suprême ait le courage de confirmer ce projet d’arrêt.

Gontran PAUME



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