Susan Holt, le soir de sa victoire.
Par Jack Fonseca (Coalition nationale pour la Vie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : capture d'écran vidéo/Radio-Canada
Le 21 octobre, les libéraux de Susan Holt ont choqué les observateurs politiques en balayant facilement le gouvernement conservateur (PC) du premier ministre Blaine Higgs, dans ce que tout le monde croyait être une course coude à coude.
Non seulement le Parti libéral du Nouveau-Brunswick remporte une forte majorité, obtenant 31 sièges contre 16 pour le Parti progressiste-conservateur, mais, fait étonnant, le chef du Parti progressiste-conservateur, Blaine Higgs, qui était sans doute le premier ministre conservateur le plus admiré au Canada en raison de ses prouesses en matière d’équilibre budgétaire et de son gouvernement audacieux dans le domaine des droits parentaux, perd son siège. À la dissolution de la législature, les PC détenaient 25 sièges, les libéraux 16, les Verts 3 et un indépendant.
Depuis l’élection, un article du Toronto Star, journal d’extrême gauche, a insinué que la position de Higgs sur les droits parentaux aurait pu contribuer à la défaite dévastatrice du Parti progressiste-conservateur. Le soir de l’élection, un journaliste de CBC a suggéré la même chose. Cela serait-il vrai ?
Examinons les faits.
Le premier ministre Higgs a déclenché une révolution populaire en matière de droits parentaux
En 2023, le premier ministre Higgs a fait du Nouveau-Brunswick la première juridiction au Canada à mettre en œuvre une règle sur l’identité de genre (politique 713) exigeant que les écoles obtiennent le consentement des parents avant de procéder à la transition d’enfants mineurs par l’utilisation de noms et de pronoms du sexe opposé.
Après l’introduction de la politique de notification et de consentement parental de Higgs pour les enfants de moins de 16 ans, une législation similaire sur les droits parentaux a été annoncée en Saskatchewan, puis en Alberta.
Pour contrer les insinuations du Toronto Star et de CBC, il est prouvé que la politique de M. Higgs en matière d’identité sexuelle a été extrêmement populaire auprès d’une majorité de Canadiens.
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C’est ce qu’atteste un sondage Angus Reid réalisé en 2023, selon lequel 78 % des personnes interrogées sont favorables à une politique de notification ou de consentement parental, dont 67 % dans les provinces de l’Atlantique. Voir le graphique ci-dessous.
Même à une date aussi tardive que du 17 au 19 septembre, soit environ un mois avant le jour du scrutin, un sondage de Mainstream Research auprès des électeurs du Nouveau-Brunswick a révélé que la politique de consentement parental de M. Higgs bénéficiait du soutien d’une forte majorité. Si l’on retire les répondants « indécis », on constate que près de 60 % des électeurs appuyaient la politique.
Si l’institut de sondage avait inclus la « notification parentale » parmi les options possibles, et pas seulement le « consentement », le taux de soutien aurait probablement dépassé les 80 %.
Alors pourquoi M. Higgs a-t-il perdu, à peine 30 jours plus tard ?
S’il se présentait avec une politique de droits parentaux si populaire, comment expliquer cette défaite ?
La simple raison de la défaite choquante du PC est que les soins de santé ont été perçus comme plus importants que les droits parentaux.
À tort ou à raison, dans les dernières semaines de la campagne, les électeurs ont décidé de voter pour les libéraux, principalement parce qu’ils ont pensé que le chef des libéraux, Susan Holt, remédierait à la pénurie de médecins de famille et d’infirmières, ainsi qu’aux temps d’attente excessifs dans les salles d’urgence et pour les traitements. À l’inverse, ils ont été amenés à croire que Blaine Higgs ne pouvait pas régler le problème, ou qu’il avait passé six ans à la tête du gouvernement sans rien faire.
Pour la majorité des électeurs, la résolution de la crise des soins de santé était la priorité numéro un, et tout le reste, y compris la politique des droits parentaux qu’ils approuvaient, n’arrivait que loin derrière. Et c’est à Susan Holt, et non à Blaine Higgs, qu’ils ont accordé leur confiance pour résoudre le problème du système de santé.
Ce n’est pas une coïncidence si la résolution de la pénurie de médecins et d’infirmières a été le principal message de Susan Holt, en particulier dans les dernières semaines de la campagne. Elle a fait de nombreuses promesses, par exemple une prime de maintien des infirmières de 10 000 $ au cours de sa première année au gouvernement pour les infirmières praticiennes qui restent au Nouveau-Brunswick. Elle n’a cessé de faire passer ce message sur les soins de santé... et sa stratégie a porté ses fruits.
Curieusement, Mme Holt a évité de parler de la question de l’identité sexuelle à l’école et des réformes des droits parentaux de M. Higgs tout au long de la campagne. Elle a clairement reconnu qu’il s’agissait d’une vulnérabilité pour les libéraux, contrairement au récit révisionniste que le Toronto Star et la CBC tentent maintenant de mettre en place.
Une seule fois elle a annoncé discrètement qu’elle suivrait les recommandations du défenseur des enfants et de la jeunesse de la province et qu’elle supprimerait les réformes du PC, avant de passer rapidement aux soins de santé.
Après son discours admettant la défaite, même le premier ministre Blaine Higgs a reconnu que les soins de santé, ainsi que l’accessibilité financière, étaient à l’origine de l’échec historique de son parti.
En réponse à un journaliste de CBC qui lui demandait si sa politique en matière de droits parentaux avait joué un rôle dans la déroute du PC, Higgs a nié l’accusation, déclarant :
« Tous les sondages indiquaient un soutien de 70 ou 80 %. Ce n’est donc pas à cause de cela. C’est la question de l’accessibilité financière, dont nous pouvons parler, et celle des soins de santé — nous avons investi des sommes considérables dans les soins de santé — qui ont joué un rôle prépondérant dans l’élection, comme cela a été le cas lors de nombreuses élections dans tout le pays. Cela a donc pris le pas sur tout le reste, et les autres événements n’ont pas eu d’importance. »
En tant qu’annonceur tiers enregistré pendant la campagne électorale, la Coalition nationale pour la vie a elle-même remarqué ce changement significatif dans le sentiment du public pendant les dernières semaines de la campagne, alors que l’anxiété au sujet des soins de santé a atteint un niveau fébrile.
Quel qu’ait été le discours du Parti libéral — dans le porte à porte ou sur les médias sociaux — pour semer la panique dans l’électorat au sujet de l’état des soins de santé, il a été couronné de succès.
Un Néo-Brunswickois qui a commenté le tableau d’affichage de l’une de nos publicités électorales sur Facebook sur le thème des droits parentaux a résumé le sentiment grandissant :
« Susan Holt est là pour les gens et pour mettre l’argent là où il doit aller, pas pour l’accumuler dans un surplus pendant que les gens meurent dans les salles d’urgence ! »
Ne vous méprenez pas, je ne prétends pas que ces affirmations sont vraies. Je souligne simplement que c’est ce qu’ont ressenti de nombreux électeurs, y compris ceux qui ont préféré la politique de consentement parental de M. Higgs à la position de Mme Holt selon laquelle les enfants peuvent effectuer une transition sans l’avis de leurs parents.
En ce qui concerne la manipulation des intentions de vote par la peur et la panique, nous ne devons pas ignorer l’aide que le Parti libéral a reçue de la part du plus grand annonceur tiers au Nouveau-Brunswick — les médias grand public. Ils ont diffusé jour et nuit le message de Susan Holt selon lequel elle sauverait les soins de santé, tout en blâmant Higgs pour tous les problèmes.
Bien entendu, les médias du Nouveau-Brunswick, eux, ne sont pas tenus de s’inscrire comme annonceurs tiers et n’ont pas de limites de dépenses. Ensemble, ils ont donc probablement donné à Susan Holt des millions de dollars de publicité gratuite pour effrayer les électeurs et influencer le résultat de l’élection.
La campagne de cartes postales de la CNV a sauvé le Parti conservateur d’une défaite encore plus dévastatrice
À partir du 20 août 2024, la Coalition nationale pour la vie a couvert la province en utilisant Postes Canada pour distribuer 615 000 cartes postales aux ménages du Nouveau-Brunswick.
Les cartes postales faisaient la promotion de la politique de Higgs concernant des droits parentaux dans les écoles et avertissaient les électeurs que les libéraux de Susan Holt avaient promis de l’abroger.
L’envoi massif de cartes postales s’est terminé le 18 septembre 2024, la veille du déclenchement des élections. Dans une province qui ne compte que 765 000 habitants, il s’agit d’une campagne puissante qui a donné à notre message une portée considérable, touchant presque tout le monde dans la province. En fait, les cartes postales et leur message ont été au cœur des reportages des médias du Nouveau-Brunswick, notamment Global News, CBC, Telegraph-Journal et d’autres, amplifiant ainsi notre message auprès des électeurs.
Nous savons pertinemment que nos cartes postales ont stoppé et renversé l’avance grandissante des libéraux sur les progressistes-conservateurs pendant tout le mois où elles ont été distribuées dans les foyers des électeurs du Nouveau-Brunswick. Le graphique ci-dessous le montre clairement en chiffres.
Il montre qu’à partir du 2 septembre 2023, les libéraux ont pris l’avantage sur les conservateurs, et que cet avantage s’est accru. Mais tout à coup, le 27 août 2024, sept jours seulement après que nous avons commencé à inonder la province de cartes postales, les libéraux ont commencé à s’enfoncer et les conservateurs à monter en flèche.
Jusqu’à ce point d’inflexion du 27 août, les élections au Nouveau-Brunswick s’étaient déroulées dans le calme. Rien d’autre ne s’est produit pendant la campagne électorale qui pourrait expliquer l’aversion soudaine pour les libéraux de Susan Holt et la faveur soudaine envers les conservateurs de Higgs. Seules nos cartes postales peuvent l’expliquer.
Ces cartes postales mettaient en garde contre les méfaits de l’idéologie transgenre dans les écoles et contre le fait que Susan Holt voulait que les enfants soient transformés à l’insu de leurs parents, tout en louant Blaine Higgs pour sa protection des parents et des enfants.
Ce changement dans les intentions de vote s’est poursuivi jusqu’au 23 septembre, amenant le PC à presque égalité avec les libéraux. Comme l’illustre le graphique, notre distribution de cartes postales s’est terminée le 18 septembre, car nous étions la veille du déclenchement des élections (19 septembre) et qu’une limite de dépenses pour les « tiers annonceurs » nous était imposée, ce qui signifiait que nous ne pouvions plus faire d’envois massifs par l’entremise de Postes Canada.
Ainsi, cinq jours après la fin de la distribution de nos cartes postales, et alors que les électeurs commençaient à se concentrer sur d’autres questions que leur soumettaient les médias, les libéraux ont recommencé à progresser. Cette poussée s’est poursuivie sans relâche jusqu’au jour de l’élection, ce qui a permis aux libéraux de remporter la victoire.
Ces données prouvent donc sans l’ombre d’un doute que le PC était depuis longtemps sur la voie de la défaite électorale et que seule la question des droits parentaux leur a permis de rester dans la course. De toute évidence, la suggestion selon laquelle les droits parentaux étaient une question perdante pour le PC est tout simplement erronée.
L’avantage résiduel de la défense des droits parentaux a probablement permis de sauver quelques sièges et de maintenir des courses plus compétitives
Nous sommes convaincus que si cette question n’avait pas fait partie de leur programme, et si la CNV n’avait pas mené une campagne massive de cartes postales, les conservateurs auraient subi une défaite encore plus écrasante, un total de votes plus faible, et très probablement, la perte de plus de sièges.
Par exemple, le député PC Glen Savoie dans Saint John Est, qui a gagné par seulement 34 voix, serait peut-être au chômage aujourd’hui si le PC n’avait pas verrouillé le vote sur les droits parentaux.
Le premier ministre Higgs aurait probablement perdu son siège personnel à Quispamis par plus de 193 voix.
Aujourd’hui, la candidate du PC Faytene Grassesschi dans Hampton-Fundy-St. Martins peut garder la tête haute car, pendant la grande vague libérale, alors que des députés PC de longue date ont été écrasés, elle a failli gagner, ne perdant que par 224 voix. Cependant, si elle n’avait pas eu la politique de notification et de consentement parental de M. Higgs pour attirer les électeurs préoccupés par l’endoctrinement dans les écoles, la victoire n’aurait peut-être pas été aussi serrée.
Les enfants ont été sacrifiés
La vérité est donc que, bien que la grande majorité des Néo-Brunswickois aient approuvé la politique de droits parentaux du premier ministre Higgs, les électeurs ont sacrifié les enfants de la province sur l’autel de l’idéologie transgenre en échange de la promesse de médecins et d’infirmières.
Certains diront qu’il s’agit d’un choix égoïste fait par des personnes plus âgées au détriment de jeunes vulnérables, étant donné que près des 2/3 des jeunes enfants qui seront orientés vers la transition sociale par des enseignants prendront des bloqueurs de puberté et des hormones du sexe opposé, grâce à l’inévitable abrogation par Holt de la politique d’autorisation parentale du PC.
Et parmi eux, un grand pourcentage finira par subir des opérations chirurgicales de changement de sexe pour couper des organes génitaux et des seins parfaitement sains et pour enlever des utérus. L’étude la plus fiable au monde, une étude de cohorte suédoise, a révélé que les transsexuels post-opératoires ont un taux de décès par suicide 19,2 fois plus élevé. Il ne fait aucun doute que cela est dû au fait qu’ils finissent par regretter la mutilation irréversible de leur corps. Ainsi, dans un sens très réel, la décision d’élire Susan Holt est une décision qui condamne potentiellement de nombreux enfants du Nouveau-Brunswick à mourir par suicide, plus tard dans leur vie.
Encore une réflexion...
Ironiquement, les mêmes contribuables qui s’indignent du manque d’argent et de l’effondrement du système de soins de santé au Nouveau-Brunswick finiront par payer la facture de ces chirurgies de changement de sexe inutiles et nuisibles, jusqu’à 65 000 $ par opération, selon la procédure. Cela n’inclut même pas le coût pour les contribuables des bloqueurs de puberté et des hormones prises à l’âge scolaire.
En conclusion
Les chefs pro-vie et pro-famille du Nouveau-Brunswick ont du pain sur la planche. Cependant, avec de la persévérance, la prière et l’humble confiance en Dieu tout-puissant, nous vaincrons. En effet, malgré l’élection d’un gouvernement libéral essentiellement impie, grâce au premier ministre Higgs, les bases ont été jetées pour un puissant renouveau des droits parentaux et des valeurs familiales au Nouveau-Brunswick.
En conclusion, nous souhaitons remercier les nombreux candidats qui ont défendu les droits parentaux au cours de ce cycle électoral, ainsi que Blaine Higgs pour les services qu’il a rendus au Nouveau-Brunswick et à tous les parents canadiens !